Journal des bonnes nouvelles de novembre

COP29 : Mexique, Indonésie, Royaume-Uni et Brésil… 3 bonnes nouvelles pour se consoler d’un accord au goût amer

Le Mexique a acté l’objectif «zéro émission nette» d’ici à 2050

L’Indonésie met à la retraite ses centrales à charbon

Le Royaume-Uni et le Brésil montrent la marche à suivre

 Le Danemark va taxer les flatulences du bétail

Le gouvernement danois va prochainement présenter une loi visant notamment à taxer les émissions de méthane (un gaz à effet de serre) de l’élevage. Une première mondiale rendue possible par des mois de négociations sur le sujet. Elles avaient démarré en juin 2024 entre plusieurs partis politiques et les organisations agricoles et écologistes. L’objectif était de s’accorder sur une taxe afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture, rapporte le média danois Copenhagen Post le 18 novembre.

Une victoire en justice contre l’élevage Herta ! Une condamnation remarquable suite aux  révélations de L214

Trois ans après l’enquête et la plainte, justice est enfin rendue pour les 20 000 cochons de l’élevage intensif à Ortillon et à Montsuzain (Aube).

Le tribunal judiciaire de Troyes a condamné l’élevage à 40 000 € d’amende, dont 20 000 € avec sursis pour mauvais traitements sur les animaux ; les deux dirigeants à respectivement 9 000 € d’amende et 6 000 € d’amende, dont 3 000 € avec sursis.

L’exemplarité des élites, levier de l’acceptabilité des politiques climatiques

Des chercheurs ont montré que, pour accepter la transition écologique, les Français devaient être convaincus que tout le monde contribue à la sobriété de façon équitable. Des mesures symboliques pourraient ainsi être ajoutées afin de faire admettre des décisions plus contraignantes.

Autoroute A69 : le chantier bientôt arrêté sur décision du tribunal ?

Réponse sous quinzaine

Des actions de sensibilisation sur l’entretien et la valorisation des haies bocagères

En Moselle, le groupe InVivo de nouveau condamné en justice pour avoir tenté de licencier un délégué CGT

Première victoire d’étape concernant l’avis d’enquête publique qui rend un avis négatif sur le défrichement et l’implantation du parc photovoltaïque.

G20 à Rio : lancement d’une Alliance globale contre la faim, l’idée de taxer les super-riches avance

En quarante ans, plus de 3 500 hectares sauvés du béton par U Levante, ABCDE, GARDE, APLAPDL

La ligne dite “des Horlogers” reliant la région Bourgogne Franche-Comté et la Suisse vient d’être remise en service après des travaux de modernisation conséquents

Climatoscepticisme : 4 idées reçues (et démenties) sur le dérèglement climatique

Victoire contre le projet de méga-ferme à saumons “Smart Salmon” à Plouisy

Pompages illégaux  : une sanction financière à l’encontre du bulbiculteur

Un éleveur privé de subventions pour avoir pollué un cours d’eau

Deux nouvelles Réserves de Biodiversité créées dans le Finistère (29)

Bassines : pas de nouveau jugement pour les irrigants du marais poitevin, dont les prélèvements d’eau sont restreints

Condamnation d’exploitations agricoles pour usage d’herbicide ne respectant pas les zones de non-traitement (ZNT) à proximité des cours d’eau !

Ecologie et décès : les forêts cinéraires et l’humusation

Que diriez-vous de mener campagne sur deux fronts

1 le législateur pour rendre l’humusation possible en France
2 les maires pour multiplier les forêts cinéraires et faire d’une absence de pierre tombale 2 coups : réduire l’artificialisation de nos cimetières et financer la protection de la forêt par le biais de forêts cinéraires.

Je vous mets en vrac les différents éléments qui ont nourri ma réflexion et peuvent nourrir la vôtre si vous jugez que le sujet le mérite.

Merci de vos avis.
Alain Uguen

FORETS CINERAIRES

Implantées depuis une vingtaine d’années en Allemagne, et plus récemment dans d’autres pays européens, les forêts cinéraires offrent une alternative écologique suite à un décès et permettent de proposer un emplacement idéal pour reposer en paix.

https://advitam.fr/guides-obseques/religion-deuil/deces-ecologique-forets-cineraires

Rappel de la législation funéraire en France
Il existe en France uniquement deux options pour des obsèques : l’enterrement (ou inhumation) et la crémation.

Pour la crémation, plusieurs options existent pour disposer des cendres :
. Dispersion des cendres en pleine nature
* Dispersion des cendres dans un jardin du souvenir
* Dispersion ou inhumation dans une propriété privée
* Inhumation de l’urne dans une case de columbarium
* Inhumation de l’urne dans une cavurne
* Inhumation de l’urne dans un caveau
* Scellement de l’urne sur une sépulture

Bien que les cendres puissent être dispersées en forêt, certaines personnes recherchent un lieu de “recueillement”.

Une forêt cinéraire, c’est quoi ?


Une forêt cinéraire est une forêt où les familles peuvent acheter un arbre pour y enterrer, ou disperser, à ses pieds les cendres d’un défunt.

Jusqu’à présent, le statut juridique des forêts cinéraires en France était flou. Des initiatives privées ont vu le jour, mais elles ne disposaient pas d’un cadre légal adapté et elles ont été interdites.

Suite à une question posée au Sénat en décembre 2021, la ministre de la cohésion des territoires a précisé le cadre législatif des forêts cinéraires. Il en resort que :

  • les forêts cinéraires sont des sites funéraires comme les autres. Elles répondent donc aux mêmes dispositions législatives que les cimetières.
  • En conséquence, aucune forêt cinéraire privée ne peut exister en France car les cimetières dépendent exclusivement de la responsabilité des communes.
  • Mais les communes peuvent tout à fait créer une “forêt cinéraire”, comme elles le font avec les cimetières. Elles peuvent y vendre des concessions cinéraires dans les mêmes dispositions légales (durées, …) que pour les cimetières.

L’existence des “forêts cinéraires” en France est donc officiellement validée et les communes peuvent désormais en créer librement. Il ne serait pas surprenant que de plus en plus de communes se saisissent de l’opportunité dans les années à venir.


Comment enterrer un défunt dans une forêt cinéraire en Allemagne ?

En Allemagne, la société FriedWald est spécialisée dans les forêts cinéraires et possède 69 sites sur tout le territoire allemand.

HUMUSATION


tout savoir sur l’humusation

Cercueils en cartonforêts cinéraires, … De nombreuses approches funéraires éco-responsables émergent depuis plusieurs années. Actuellement interdit en France, l’humusation, offre un processus funéraire 100 % écologique. On vous dit tout sur cette pratique.


Qu’est-ce que l’humusation ?

L’humusation est un processus de transformation du corps d’un défunt en compost à l’aide de micro-organismes. Cette méthode utilise des produits présents dans la nature et s’inspire de l’écosystème des forêts, où le compost y est essentiel.

Le corps du défunt doit être en contact direct avec la terre, et ne doit donc pas être dans un cercueil, pour que le processus fonctionne correctement. Cette contrainte rend malheureusement le procédé illégal en France car la présence d’un cercueil est obligatoire.

Que dit la loi sur l’humusation ?

L’humusation n’est pour l’instant pas autorisée en France en vertu de l’article 2213-15 du CGCT sur l’obligation d’un cercueil, et de l’article 16-1-1 du Code civil qui stipule que “les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence.”

Francis Busigny, à l’origine de cette initiative milite avec son équipe pour que l’humusation soit légalisée. Ils proposent aux personnes souhaitant être humunisées à faire connaître leurs dernières volontés auprès de leurs mairies. Vous pouvez trouver plus d’informations sur leur site internet, dédié à l’humusation.

https://www.humusation.org

Ailleurs dans le monde, il va bientôt être possible d’être humunisé dans l’Etat de Washington. Le gouverneur Jay Inslee a signé en mai 2019 le texte de loi l’autorisant.

« Compostage », enterrement écolo… En quoi consiste l’humusation, alternative à l’inhumation ?

https://www.ouest-france.fr/societe/compostage-enterrement-ecolo-en-quoi-consiste-lhumusation-alternative-a-linhumation-d33399b2-e522-11ee-bf7e-a377cbb9edbd

Une première forêt cinéraire à Nancy : des urnes funéraires au pied des arbres, “une alternative écologique”

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/une-premiere-foret-cineraire-a-nancy-des-urnes-funeraires-au-pied-des-arbres-une-alternative-ecologique-2862296.html

Reposer pour l’éternité au pied d’un arbre : la deuxième forêt cinéraire de France se trouve dans l’Aude

https://www.lindependant.fr/2024/10/07/reposer-pour-leternite-au-pied-dun-arbre-la-deuxieme-foret-cineraire-de-france-se-trouve-dans-laude-12237898.php

Fête de la Toussaint : la nouvelle tendance des forêts cinéraires ou sanctuaires pour commémorer les défunts incinérés dont les cendres dorment auprès d’un arbre

https://www.ladepeche.fr/2024/11/01/fete-de-la-toussaint-la-nouvelle-tendance-des-forets-cineraires-ou-sanctuaires-pour-commemorer-les-defunts-incineres-dont-les-cendres-dorment-aupres-12293785.php

 

Le parc cinéraire “de est une réalisation novatrice et unique en France. Créé en 2004, ce site naturel se pose comme un lieu de recueillement et de quiétude pour  famille
https://arbres-de-memoire.fr

 

Cadre juridique pour les forêts cinéraires

https://www.senat.fr/questions/base/2021/qSEQ210321192.html

 

La forêt comme dernière demeure

https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/foret-comme-derniere-demeure

Un cimetière qui permet la sanctuarisation des forêts

Le concept de forêt cinéraire présente de nombreux avantages. Outre les « bénéfices » d’ordre spirituels et économiques (une concession à perpétuité coûte 250 €), ce type de dispositif présente des avantages écologiques. Il permet en effet la sanctuarisation de la forêt, en la protégeant de toute exploitation pour l’éternité. Cet espace boisé sort du champ économique, retrouve sa naturalité et permet l’émergence d’arbres vénérables. La sanctuarisation de forêts n’est pas un phénomène nouveau en France, mais cette nouvelle pratique pourrait permettre d’accélérer le processus en ne dépendant ni des politiques des parcs naturels ni des acquéreurs privés. En outre, la forêt cinéraire limite l’artificialisation des sols liée à l’étalement des cimetières, les dépenses d’eau et d’intrants chimiques liées à leur entretien, et l’empreinte carbone des stèles en pierre.

A Arbas, la forêt cinéraire a finalement su convaincre les différentes parties prenantes : l’analyse du ministère a requis des précisions liées à l’inhumation d’urnes biodégradable et l’identification du site par une signalétique renforcée, mais n’a pas remis en cause la légalité du dispositif. La commune a pu établir qu’elle était dans son droit et les premières inhumations ont eu lieu au mois de mai 2020. Ce projet pilote est en passe de faire ses preuves et plusieurs territoires s’intéressent déjà à son essaimage…

FORÊT SANCTUAIRE
https://www.colibris-lafabrique.org/les-projets/foret-sanctuaire

 

 

 

 

À Ergué-Gabéric, le stage d’aïkido de l’association Hent ar Stereden a fait le plein

https://www.letelegramme.fr/finistere/ergue-gaberic-29500/a-ergue-gaberic-le-stage-daikido-de-lassociation-hent-ar-steredenn-fait-le-plein-6709154.php 

C’est dans un dojo de la salle Haroun-Tazieff, à Ergué-Gabéric, plein à craquer que s’est tenu, ce week-end, le stage d’Aïkido organisé par l’association gabéricoise Hent ar Steredenn. Environ 80 participants venus de tout l’ouest de la France et de région parisienne, s’étaient en effet réunis pour recevoir les enseignements du professeur Gérard Blaize, sommité de la discipline, 7ème dan de l’Aïkikaï de Tokyo, qui enseigne l’Aïkido à Paris.

Jean-Pierre Rossaut, président de l’association créée en 2003, s’est montré satisfait de la participation enregistrée ce week-end : « C’est un des stages où il y a le plus de monde. J’en suis très content. La Bretagne est dynamique dans cette discipline », affirmait-il.

Un sport résolument non-violent

Gérard Blaize, professeur expérimenté, s’est montré enthousiaste quant au niveau global des participants : « 60 % des participants pratiquent et suivent mes stages depuis une vingtaine d’années. Cela leur confère un très bon niveau. Puisque la gestuelle de la discipline est connue, nous pouvons chercher à concrétiser l’art de l’Aïkido : appeler, guider, et aspirer son partenaire ». Car c’est ici tout l’intérêt de cette discipline : utiliser l’esquive pour éviter tout contact, en se servant de la force et l’énergie transmises par son partenaire, pour la retourner contre lui. Un sport résolument non-violent, en somme. « L’Aïkido est une voie pour purifier toute forme d’agressivité, pour déposer les armes », abondait encore Jean-Pierre Rossaut.

C’est également ce que recherche Jérôme, 49 ans, pratiquant l’Aïkido depuis 16 ans, venu de la région nantaise : « Je recherche le développement et l’agilité du corps, afin de guider mon partenaire dans la non-violence. En cela, participer au stage de Gérard Blaize était important. Au vu de son expérience, c’est un modèle de la discipline », concluait-il.

Pratique

Association Hent ar Steredenn – Contact : Jean-Pierre Rossaut 06 12 02 23 59. Cours le lundi, jeudi et dimanche. Tout public à partir de 14 ans.

Coût du nucléaire, prix de l’électricité, dette publique

François Vallet – 5 novembre 2024
Dans son projet de budget pour 2025 le gouvernement prévoit d’augmenter les taxes sur l’électricité, pour réduire le déficit public, mais aussi la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs ». Alors que l’Assemblée Nationale en débat et qu’il y a un « grand flou » sur les
coûts du nucléaire1, il est indispensable de s’interroger sur les impensés nucléaristes sous-jacents.

Bref rappel historique sur la « ligne Maginot » atomique qui ne nous a protégés de rien

Il y a 50 ans, en 1974 après le premier « choc-pétrolier », le premier ministre Pierre Messmer confirmait le lancement du programme de construction de 200 réacteurs nucléaires à horizon 20002. Ils devaient assurer l’indépendance énergétique de la France en l’affranchissant de sa dépendance au pétrole. EDF était alors en situation de quasi-
monopole pour la production, le transport, la distribution et la commercialisation d’électricité en France. Tout, ou presque, était dans les mains de l’Etat et de « l’électricien national » pour nucléariser la France en moins de 25 ans à l’aide de technologies états-uniennes (le choix avait été fait de construire les réacteurs sous licences Westinghouse et
General Electric). Pendant cette période, la France est devenue le pays d’Europe le plus « thermo-sensible » à cause du développement massif du chauffage électrique, promu par EDF pour financer son programme nucléaire. Lors des périodes froides et de forte consommation, du fait du chauffage électrique, la sécurité d’approvisionnement et
l’équilibre du réseau électrique français dépendent de la disponibilité des moyens de production de nos voisins européens. Le choix politique du nucléaire a conduit à ce type de dépendance et à une réalité beaucoup moins médiatisée que le prix de l’électricité : le taux d’indépendance énergétique de la France a été divisé par 1,7 entre 1974
et 20213. La France est parmi les cancres de l’Europe pour la part de sa production par les énergies renouvelables 4.

Le président Macron ne pouvait pas ignorer ces faits. Pourtant le 8 décembre 2020, lors de son discours au Creusot5, il énonçait le cadre général de l’enfermement dans un modèle dangereux (extraits): « Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire pas de nucléaire civil … Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre
autonomie stratégique. C’est bien sûr la dissuasion dans toutes ses composantes, c’est la propulsion de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins comme d’attaque. C’est aussi la propulsion nucléaire de nos porte-avions.».
Le 10 février 2022, lors de son discours à Belfort6, l’Encore Président de la République annonçait les décisions destinées à la perpétuation de ce modèle dépassé (extraits) : « Sur la base des travaux de RTE et de l’Agence internationale de l’énergie, j’ai pris deux décisions fortes.
La première est de prolonger tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l’être sans rien céder sur la sûreté. Ce sont des choix éclairés par l’expertise et par la science….
La seconde décision qui s’inscrit dans le prolongement de l’engagement solennel que j’ai pris devant les Français le 9 novembre dernier : compte tenu des besoins en électricité, de la nécessité d’anticiper aussi, la transition, la fin du parc existant qui ne pourra être prolongé indéfiniment, nous allons lancer dès aujourd’hui un programme de nouveaux
réacteurs nucléaires. »

Enfermé dans un mode de raisonnement du siècle dernier il ne pouvait évidemment pas anticiper (gouverner c’est pourtant prévoir) que l’ampleur des défaillances de réacteurs nucléaires provoquerait une tout aussi ample réduction de la production d’électricité en France, entre fin 2021 et début 2023. Ni qu’une guerre déclenchée par la Russie en
Ukraine, puis le sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2 (probablement piloté par les Etats-Unis), priveraient la plupart des pays européens d’une partie importante de leur approvisionnement en gaz.

La conséquence de ces deux événements a été une très forte hausse des prix de l’électricité et des factures pour les consommateurs. Nous n’avons cependant pas manqué d’électricité car, heureusement, il existe des interconnexions
de puissances suffisantes, un marché de l’électricité organisé avec les principaux pays riverains et des moyens de production non nucléaire en état de fonctionnement dans ces pays (principalement l’Allemagne et l’Espagne). Les fournisseurs français, en particulier EDF, ont alors importé ce qui était nécessaire à notre approvisionnement.
Les défaillances de la production nucléaire, sa très forte sensibilité aux crises, sanitaires et géopolitiques7, son inadaptation aux canicules8, sont structurelles et en grande partie prévisibles. Elles constituent pourtant un « impensé nucléariste » des décideurs politiques français qui ont tout misé sur l’énergie nucléaire, option coûteuse, fragile et
dangereuse. Ces décideurs ont préparé la crise en favorisant, pendant des décennies, une politique de mésusage de l’électricité (en particulier le chauffage électrique) et en ralentissant tout développement conséquent des énergies renouvelables. De leur côté, les décideurs politiques européens n’ont pas su dissuader l’autre Etat nucléariste du
continent, la Russie, dans son escalade guerrière contre l’Ukraine (les armes atomiques et les centrales nucléaires sont un enjeu essentiel du conflit). Ils ont aussi laissé faire les saboteurs de gazoducs.

Les coûts de production du nucléaire sont incalculables
C’est un autre « impensé nucléariste ». Dans un rapport de 20219 et dans sa « Conclusion intermédiaire » (page 43) la Cour des Comptes indique que les coûts de production du nucléaire et de l’hydraulique sont beaucoup bien moins documentés que ceux des filières en développement (éolien terrestre et photovoltaïque).
Cette remarque est assez surprenante pour deux filières aux mains d’EDF depuis des décennies. Elle n’a cependant pas empêché la Cour des Comptes, en utilisant sa propre méthode de calcul (« Cour 2012-2014 »), d’aboutir à un coût de production par le nucléaire, pour l’année 2019, de 64,8 €/MWh et même de 68,4 €/MWh en prenant en compte les coûts de « post-exploitation » (tableau 1 en page 23 du rapport).
D’autres estimations des coûts de production du nucléaire en France sont indiquées dans le rapport pour les années comprises entre 2011 et 2020 (graphique N°3 en page 25). Pour cette dernière année, les valeurs indiquées sont comprises entre un peu plus de 50 €/MWh et un peu moins de 75 €/MWh.
Aucune de ces estimations ne comporte un calcul d’incertitude sur les provisions nécessaires pour prendre en charge différents aléas qui se sont déjà produits ou qui ont une probabilité non négligeable de se produire au cours de la durée d’exploitation des installations nucléaires. Les coûts pris en compte, pour la gestion à long terme des déchets radioactifs, pour le démantèlement des installations définitivement arrêtées et pour celles actuellement en service, sont en outre notoirement sous-estimés10.
Le rapport de la Cour des Comptes présente par ailleurs un « Extrait des données de coûts de production d’électricité de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), selon les différentes technologies et régions du monde ». Le coût moyen actualisé de la production nucléaire, en 2020 en Europe, y est estimé à 150 $/MWh (soit environ 135 €/MWh) pour
un facteur de charge moyen des réacteurs nucléaires de 75%.
Les coûts moyens de production de l’électricité nucléaire seraient donc compris, pour l’année 2020, entre 50 et 135 €/MWh, selon les sources, les méthodes de calcul et les objectifs poursuivis. Mais comme l’indique la Cour (Graphique N°10 page 16 du rapport), ces coûts dépendent très fortement du « facteur de charge » annuel11.
Une variation de celui-ci, par rapport à la valeur utilisée pour le calcul du coût moyen, aura donc un effet sur le coût de production d’une année donnée.
En utilisant les données de la Cour des Comptes, issues de sa propre méthode de calcul, ainsi que le facteur de charge moyen de 52 % constaté en France en 2022, le coût de production de l’électricité nucléaire a atteint 84 €/MWh cette année-là, c’est-à-dire 42 €/MWh de plus que le tarif Arenh12.

L’impensé nucléariste explose les prix, les factures d’électricité et la dette publique

EDF, en vendant au tarif Arenh toute l’électricité nucléaire produite en 2022 (279 TWh), aurait donc perdu 11,7 Md€.
C’est un élément majeur de sa « perte historique » de 17,9 Md€ qui a fait grimper son endettement au niveau record de 64,5 Md€ fin 202213.
L’Etat a dû intervenir une nouvelle fois, après la faillite d’Areva, pour sauver de la faillite EDF, autre « fleuron » du nucléaire français. Il a dû intervenir aussi pour protéger les consommateurs d’électricité d’une hausse trop insupportable du prix de l’électricité et pour éviter de trop nombreuses défaillances d’entreprises.
Car lors de cette période de réalisation des « impensés nucléaristes », le déficit de production nucléaire en France a obligé l’ensemble des fournisseurs d’électricité, y compris EDF, à acheter de l’électricité au prix fort sur le marché européen, lui aussi en tension du fait de la guerre menée par la Russie (autre pays nucléariste) en Ukraine.
La hausse des coûts de l’énergie (en particulier du gaz), sur les marchés mondiaux, et du prix de l’électricité, sur le marché européen de l’électricité, ont provoqué une hausse importante des prix et des factures d’électricité pour les consommateurs ayant souscrit à une offre indexée sur les prix du marché. Elles ont aussi conduit à une concentration
de ce marché14, à la disparition de 4 fournisseurs d’électricité et à la sortie volontaire de 5 autres fournisseurs.

Pour les consommateurs bénéficiant du tarif réglementé de vente (TRV), ou d’un tarif indexé sur celui-ci ou encore d’un tarif à prix fixe sur 1 ou 2 ans, concernant au total plus de 94% des consommations des sites résidentiels (selon un rapport de 2024 de la Cour des Comptes), le choc avait été moindre dans un premier temps. Mais du fait du mode
de calcul du TRV il a été en partie répercuté en différé. Le TRV, pour les clients résidentiels (tarif bleu), est passé de 171,5 €/MWh hors TVA au deuxième semestre 2021 à 226 €/MWh au deuxième semestre 2023, soit une hausse de 32% en deux ans (c’est approximativement le pourcentage de hausse entre 2013 et 2021 du TRV bleu résidentiel).
Pendant cette période l’Etat est intervenu directement sur le « système de fixation des prix » : réduction du taux de la fraction électricité de l’accise (taxe) sur l’énergie (de 32,1 €/MWh avant la crise à 1 €/MWh pour les ménages et 0,5 €/MWh pour les entreprises), « bouclier tarifaire », aides directes aux consommateurs, compensations auprès des
fournisseurs, etc.

Selon la Cour des comptes (Annexe 4, page 141 de son rapport de 202415), l’ensemble des mesures relatives à l’électricité a représenté un coût pour l’Etat de plus de 44 milliards d’euros entre 2022 et 2024.
Enfin, en rachetant les titres de capital détenus par des tiers l’Etat est devenu en 2023 l’unique actionnaire d’EDF.
Cette opération de sauvetage du soldat EDF a coûté près de 10 Md€ aux finances publiques16.

Au total l’impensé nucléariste (pour ne pas dire le fiasco) a coûté près de 72 milliards d’euros à l’Etat français (44 Md€ de mesures diverses de « protection des consommateurs et des fournisseurs », 18 Md€ de déficit d’EDF c’est dire de l’Etat actionnaire unique et 10 Md€ de rachat de titres d’EDF pour éviter sa faillite). Ce n’est probablement qu’un avant-
goût de la « valse des milliards », pour financer le « nouveau nucléaire », annoncée le 21 juillet 2022 par les ministres concernés à l’occasion d’une question d’un sénateur au gouvernement17.

Le président de la République et le gouvernement se trompent d’époque, de modèle et de projet politique

Le président de la République et le gouvernement défendent un modèle qui a conduit l’Etat français, en dehors de tout débat et contrôle démocratique sérieux, à s’équiper d’armes atomiques, de sous-marins et de porte-avions à propulsion nucléaire, de réacteurs nucléaires et de tout ce qui permet le fonctionnement de ces armes de destructions massives (pourtant interdites par un traité international18) et de ces instruments de domination géopolitique.

C’est dans le cadre de ce modèle que l’Etat colonialiste français a réalisé des centaines d’essais nucléaires en Algérie puis en Polynésie, contaminant ainsi durablement les territoires concernés et les habitants.

C’est ce modèle dont le coût du volet militaire, pour les finances publiques, est estimé par ICAN France à 6,35 milliards d’euros en 2024 et à près de 7 milliards d’euros en 2025, pour la « modernisation et le renouvellement des systèmes d’armes nucléaires »19. C’est aussi dans le cadre de ce modèle que l’Etat français minimise systématiquement la prise
en charge des préjudices causés aux populations concernées par ses essais nucléaires.
Ce modèle repose sur un « opérateur public » EDF, détenu à 100 % par l’Etat français, qui détient la totalité des centrales nucléaires et les grands barrages hydroélectriques. C’est aussi un « système public » qui contrôle les prix de l’électricité par le mécanisme du tarif réglementé de vente de l’électricité. Or ces prix sont très loin de permettre de
recouvrir les coûts de production du nucléaire. D’une part ceux-ci sont mal pris en compte par les méthodes de calcul de coût. D’autre part ils sont en partie pris en charge par les impôts actuels ou par l’augmentation de la dette publique (impôts futurs) au lieu d’être imputés aux consommateurs. Une autre partie, inconnue à ce jour, sera forcément
imputée aux générations à venir, aux victimes de catastrophes nucléaires toujours possibles et aux victimes des rejets chroniques et accidentels de radioactivité dans l’environnement (notamment les travailleurs du nucléaire et plus particulièrement les salariés des entreprises sous-traitantes).

Enfin, ce modèle est fondé sur la fuite en avant décidée au plus haut niveau de l’Etat (construction de nouveaux réacteurs nucléaires hors de prix) sans que soient terminés les débats publics obligatoires les concernant et alors que les discussions parlementaires sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) ne sont toujours pas engagées.
Ce modèle a rendu les consommateurs d’électricité dépendants d’un mode de production dangereux et coûteux, a enfermé de nombreux territoires français dans la dépendance à l’industrie nucléaire, a maintenu un système néo- colonial pour l’approvisionnement en uranium de cette industrie. Ce modèle nous prive de notre souveraineté citoyenne, les choix techniques et énergétiques étant très majoritairement imposés par une technocratie d’Etat.

Il est temps de rompre radicalement avec ce modèle anti-démocratique, dangereux, coûteux et dépassé
Les discussions relatives aux taxes sur l’électricité et à la réforme du système de fixation des prix ne peuvent être que des discussions entre apprentis sorciers si elles négligent les raisons qui ont conduit au fiasco budgétaire actuel.
En France, depuis plus de 50 ans, les décisions sur le prix de l’électricité et la dette publique (nos impôts d’aujourd’hui et de demain) sont au service de l’industrie nucléaire civile et militaire. L’arme atomique en est le produit de base et l’argument ultime de politiciens en mal de puissance.

Ni le « coût de production », impossible à déterminer dans un système électrique basé sur l’énergie nucléaire (on ne sait ni où ni quand commencent et finissent ses productions et ses destructions), ni le prix de l’électricité ne devraient dépendre du « feu nucléaire » aux mains de potentiels criminels de guerre.

Toute réforme du mode de fixation des prix en France et du marché européen de l’électricité, dont il dépend en partie, ne peut être acceptable que si elle vise la décroissance radioactive, c’est-à-dire l’arrêt de la production d’électricité nucléaire et d’armes atomiques.

Avec les projets du gouvernement actuel nous n’en prenons pas le chemin. Les « revenus du nucléaire historique », que le gouvernement prévoit de « partager avec les consommateurs », sont en réalité des dettes publiques et des détriments qui seront transmis à de nombreuses générations si nous n’y mettons pas un coup d’arrêt.

1  https://reporterre.net/Budget-2025-le-grand-flou-sur-le-cout-du-nucleaire
2 En réalité, 58 réacteurs nucléaires à eau pressurisée, sous licence Westinghouse ou de conception dérivée de celle-ci pour les derniers, ont été construits et raccordés au réseau entre 1977 et 1999. La construction du premier réacteur de la série (Fessenheim) avait débuté en 1971, un peu avant le lancement officiel du « plan Messmer ». Un réacteur à « neutrons rapides », conçu par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), a aussi été construit à partir de 1977 par un consortium européen (la société NERSA dans laquelle EDF était partie prenante). En 1997 Il a était définitivement arrêté après une dizaine d’années de fonctionnement émaillées de nombreux incidents.
3 Il est passé de 23,9% en 1973 à 13,5% en 2021. Lire à ce sujet mon article de blog de décembre 2022 sur Mediapart :
https://blogs.mediapart.fr/francois-vallet/blog/081222/points-de-vue-independance-energetique-et-politique-electronucleaire-de-la-france
4 En 2023, solaire et éolien ont assuré 27 % de la production électrique de l’UE27 (15% en France) et l’ensemble des énergies renouvelables, hydraulique et biomasse comprises, 44 % du total de l’UE27 (29 % en France).
5 Discours prononcé par Emmanuel Macron à l’occasion de sa visite de l’entreprise Framatome, filiale d’EDF, désignée pour construire les cuves des réacteurs du futur porte-avions à propulsion nucléaire français :
https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/12/08/deplacement-du-president-emmanuel-macron-sur-le-site-industriel-de-framatome
6 Déclaration de M. Emmanuel Macron, président de la République, sur la politique de l’énergie, à Belfort le 10 février 2022 :
https://www.vie-publique.fr/discours/283773-emmanuel-macron-10022022-politique-de-lenergie
7 La suspension par Orano, de la production d’uranium au Niger à partir du 31 octobre 2024, en est une illustration supplémentaire :
https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/231024/uranium-la-filiale-d-orano-au-niger-va-suspendre-sa-production-le-31-octobre
8 Samedi 23 juillet 2022, sur les 56 réacteurs nucléaires en service en France, 30 étaient à l’arrêt et 5 à puissance réduite. La puissance disponible, de ceux encore en état de marche, était alors de 25 762 MW. Près de 60% de la puissance électro-nucléaire
installée (61 370 MW) étaient indisponibles pour cause de fissures sur des tuyauteries, de température d’eau de refroidissement trop élevée, de maintenance retardée pour cause de Covid et plus longue que prévue, « d’optimisation du combustible », etc.
Toute la semaine du 18 au 24 juillet 2022 la France était en déficit de production par rapport à la consommation. Des importations conséquentes étaient (entre 1 523 MW au minimum et 11 434 MW au maximum) étaient alors nécessaires pour assurer l’équilibre
du réseau. On assistait alors à des records de prix sur le marché spot français (l’électricité produite et consommée le jour J, payable au comptant à J+1) : 820 €/MWh au plus haut le 20 juillet à 9h et 225 €/MWh au plus bas le 24 juillet à 8h. Soit entre 5 et 20 fois le tarif d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) fixé par les pouvoirs publics pour les ventes d’EDF aux autres fournisseurs d’électricité opérant sur la marché français.
Pendant plusieurs semaines de cette période caniculaire la puissance maximale importée dépassa largement celle exportée.
9 L’ANALYSE DES COUTS DU SYSTEME DE PRODUCTION ELECTRIQUE EN FRANCE – Document de la Cour des Comptes S2021-2052, délibéré le 15 septembre 2021 : https://www.ccomptes.fr/fr/documents/58078
10 Voir à ce propos le tableau 3 en page 9 du document « Les coûts du nucléaire » préparé par Bernard Laponche en 2015, tableau issu d’un rapport de 2012 de la Cour des Comptes sur les coûts de la filière électronucléaire
https://gazettenucleaire.org/2015/278BLBresilCoutfinal.pdf
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-couts-de-la-filiere-electro-nucleaire
11 Citation du rapport : « Sur la base des paramètres utilisés, le photovoltaïque et l’éolien terrestre sont potentiellement plus compétitifs que les centrales à gaz à cycle combiné (CCGT) ou le parc nucléaire, quelle que soit la durée de fonctionnement considérée, mais leur facteur de charge est de fait limité et, sans adjonction de stockage, ils ne produisent pas nécessairement lors des périodes les plus tendues en terme d’équilibre offre-demande ».
12 Arenh : accès régulé à l’électricité nucléaire historique. Ce tarif a été créé par l’Etat français, officiellement pour permettre à tous les fournisseurs d’électricité concurrents d’EDF d’avoir accès à la « rente » du nucléaire historique financé par tous les contribuables et consommateurs français. En réalité c’est une manière de tromper les citoyens-consommateurs-contribuables sur la réalité des coûts du nucléaire. Ainsi, sur les 50 valeurs de coût (5 pour chaque année entre 2011 et 2020) indiquées dans le graphique N°3 page 25 du rapport de la Cour des Comptes de 2021, 38 sont au-dessus du tarif Arenh.
13 https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/edf-a-enregistre-une-perte-historique-en-2022-malgre-un-boom-des-clients_5664110.html
14 https://www.cre.fr/fileadmin/Documents/Rapports_et_etudes/import/Rapport_marche_de_detail_novembre_2023.pdf
15 Les mesures exceptionnelles de lutte contre la hausse des prix de l’énergie – Rapport public thématique – Mars 2024 :
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-mesures-exceptionnelles-de-lutte-contre-la-hausse-des-prix-de-lenergie
16 Elle s’ajoute à la recapitalisation d’EDF en 2017, à hauteur de 3 milliards d’euros pour l’Etat, suivie d’une autre en 2022 à hauteur de 2,1 milliards.
17 https://www.senat.fr/questions/base/2022/qSEQ22070030G.html
18 Le TIAN, traité international d’interdiction des armes nucléaires, malheureusement ignoré par les dirigeants des pays détenteurs de ces armes de destructions massives.
19 https://reporterre.net/La-France-consacre-de-plus-en-plus-d-argent-a-ses-armes-nucleaires

Consultation 2024 de nos adhérentes et adhérents

Pour celles et ceux qui l’aurait oublié voir
consultation 2022 de nos adhérentes et adhérents

L’objet de cette nouvelle consultation 2024 c’est

1 de laisser tomber les investissements (ITE et solaire) sur le siège social et de transformer le bénévolat à temps plein par un CDD pour permettre à votre animateur de réseaux de faire face à l’investissement lancé.

2 l’investissement solaire de 50 000 euros n’étant pas encore d’actualité de proposer d’investir dans un projet plus modeste (10 000 euros) en attendant que le premier projet éclose vraiment.

3 d’anticiper le moment où nous ne serons plus en mesure de poursuivre pour éviter aux survivant-e-s d’avoir à gérer le problème. L’idée c’est de rencontrer les structures susceptibles d’être nos partenaires pour pouvoir choisir au printemps prochain lorsque nous fêterons les 25 ans de l’association avec qui contractualiser.

Nous avons plus que jamais besoin de votre soutien et de vos votes qui sont le reflet de votre attachement à l’association dont nous souhaitons que vous continuiez à être les actrices et les acteurs.
Merci de nous faire connaître votre avis en votant sur ces propositions

Présidente : Marie Anne ISLER BEGUIN (Vice présidente honoraire du Parlement Européen).
Vice Présidents : Hélène DANEL / Philippe VICHERAT/ Maguitte DINGUIRARD CHICHEREAU  (députée honoraire du Parlement Européen)
Secrétaire : Odette CHAUVE
Trésorière : Marie Madeleine GESLIN

PS : Seule la dernière consultation est concernée à chaque fois mais nous conservons les différentes consultations pour que chacune et chacun puisse s’approprier notre histoire commune que ces consultations ont façonnée.

  •   *.  *   *.  *.  *.  *.  *.  *.  *.  *.  *.  *.

Chers Cyber-amies et cyber-amis

La santé de notre présidente n’a pas permis l’organisation d’une Ag bisannuelle cette année.

En attendant de nous retrouver l’an prochain pour fêter les 25 ans de notre association nous sollicitons votre accord sur les évolutions depuis notre dernière AG comme nous le faisons régulièrement dès qu’il nous paraît utile d’avoir votre avis sur la vie de notre association.

Lors de notre dernière AG nous avions décidé de faire de notre siège social le pavillon témoin de la transition énergétique en explorant deux chantiers Isolation Thermique par l’Extérieur et une ombrière solaire.

Et de placer 50 000 euros dans un projet solaire.

Nos adhérentes et adhérents consultés ont validé à 90%

Le projet solaire prévu sur une ancienne décharge n’a pas avancé, nous vous proposons de contribuer au financement d’un projet sur Penmarc’h .

Sur l’ITE pour faire court ayant fini par trouver un artisan (au bout de 3 ans de recherches) votre animateur de réseaux a signé avec B-A-Bois qui refuse d’entendre parler de la solution carton pour l’isolation et de la solution castors : prendre en formation sur le chantier des gens qui voudraient le reproduire chez eux en réduisant les coûts.

Ayant consulté les impôts et notre expert comptable sur la faisabilité de financement de l’ITE par l’association. Pour l’expert comptable « Les travaux d’isolation sont des travaux personnels qu’il convient de rembourser au plus vite, ces derniers constituant un abus de confiance.”

Notre animateur de réseau ayant remboursé l’association de la somme versée comme acompte pour les travaux et ne souhaitant pas consacrer ses économies à ce projet, le bureau a donné son accord pour laisser tomber la prise en charge du projet par l’association et de transformer le bénévolat actuel de son trésorier en un CDD de 2 ans pour un revenu de 1000 euros mensuel (donc inférieur au ¾ du SMIC) qui lui permette de récupérer la somme correspondant aux dépenses engagées sans mettre en cause le caractère désintéressé de l’action de l’association.

Marie-Mad Geslin ancienne trésorière a accepté de reprendre du service pour éviter le cumul salarié-membre du bureau malgré ses 80 ans. Grand merci à elle.

Comme nous ne rajeunissons pas si vous ni nous, nous vous proposons d’essayer de mettre sur pied un PAPPLAR « PArtenariat au Présent Pour un Legs à l’AveniR » pour essayer de trouver dès maintenant une association qui soit destinataire des fonds le jour où nous ne sommes plus en capacité de poursuivre notre activité.

Si ce n’est déjà fait Pourquoi faut-il quitter EDF?

Si ce n’est déjà fait Pourquoi faut-il quitter EDF?
Annie et Pierre Péguin, octobre 2024.

Il faut Quitter EDF pour protester contre la relance du nucléaire.

Est-il possible de s’opposer au nucléaire, d’appeler même à son arrêt, et « en même temps » de le financer en restant client d’EDF? En effet régler une facture d’EDF revient à financer volontairement le nucléaire, puisque entre 65 et 70 % d’électricité fournie est d’origine atomique.

N’est-il pas temps de quitter EDF, si ce n’est déjà fait, pour ne plus contribuer au financement de la relance du nucléaire, ses dégâts sur la santé, la production de déchets radioactifs éternels, pour limiter le risque de catastrophe atomique, mais aussi pour s’opposer à l’armement atomique qui se nourrit de l’electronucléaire.

Il s’agit donc d’un boycott, de la même façon qu’en privilégiant une alimentation biologique, nous boycottons l’agriculture intensive, industrielle, chimique. Il y a d’ailleurs un étonnant parallèle entre la chimie dans notre assiettel et le nucléaire à notre compteur.

Quitter EDF, changer de fournisseur, c’est très simple : Un courrier adressé au nouveau fournisseur choisi accompagné d’une copie de la dernière facture d’EDF.

Rien ne change pour le consommateur, ni l’installation électrique, ni le compteur d’électricité qui ne nécessite pas d’être un linky, ni l’alimentation électrique, ni le service de dépannage.
Aucune démarche n’est à faire auprès d’EDF, le nouveau fournisseur s’en
occupe,
et c’est lui qui facturera à l’avenir la consommation d’électricité.

Certes les KWH que nous consommons sont toujours distribués par Enedis qui reste un service public, mais nos paiements n’iront plus au nucléaire, ils soutiendront les producteurs qui fournissent au réseau la quantité d’électricité renouvelable que nous consommons.

Mais la question frequemment posée est : Sommes-nous sûrs que l’électricité fournie est bien d’origine renouvelable ?

En fait les Kwh consommés « n’ont pas d’odeur » comme les sous ou les euros, ils sont les mêmes quelle que soit leur source. En plus il ne faut pas croire qu’ils se déversent dans notre circuit comme de l’eau dont on ouvrirait un robinet.

Nous utilisons du courant alternatif 50 hertz, cad que 50 fois par secondes les électrons oscillent dans les conducteurs dans un sens et dans l’autre sous l’effet de la puissance fournie par tous les producteurs quels qu’ils soient. Et quand nous branchons une lampe ou un appareil, les électrons de notre installation oscillent et consomment de cette puissance qui nous est comptabilisée en quantités de Kwh.

Les fournisseurs crédibles d’électricité renouvelable n’achètent que la puissance fournie par des centrales photovoltaïques, éoliennes, hydrauliques, Ils nous facturent notre consommation. Quand je règle la facture je ne paie donc que de l’électricité renouvelable et coût de la distribution par Enedis.

Reste à choisir le nouveau fournisseur. D’après une étude de Greenpeace (1), les deux plus sûrs fournisseurs sont Enercoop et Planet-Oui , viennent ensuite Urban-Solar, Ilek et Plüm Energy. On peut ne pas intéresser à tous les autres…

Parmi les deux ex-equos de ce palmarès, Enercoop (2) présente l’atout de relever de l’économie sociale et solidaire, (SCiC) i C’est le fournisseur qu’Annie et moi avons choisi et soutenons.

Étonnant parallèle entre l’agriculture chimique et le nucléaire

Depuis les années 70 on constate une véritable épidémie de cancers et de maladies lourdes qui paraît même s’aggraver pour tous les âges de la vie. C’est depuis cette période que notre environnement a été envahi essentiellement par deux contaminations – La contamination chimique concernant notre alimentation, les pollutions variées air, eau, objets, produits divers.
– Et la contamination radioactive due non seulement à la production d’électricité, mais surtout à la fabrication et aux essais de bombes atomiques. Et dans les 2 cas s’y ajoutent les accidents d’industries chimiques, et les catastrophes atomiques.

L’État et l’Europe poursuivent leur soutien financier à l’agriculture et aux élevages intensifs agro-industriels. Dans le même temps les paysans sont menacés alors que dans leurs petites fermes (3), ils sont le plus à même de produire une alimentation de qualité, respectueuse des animaux et de l’environnement, propres au maintien de la biodiversité.

Face aux orientations qui nous sont imposées, on peut choisir de consommer autant que possible des productions biologiques (4)

C’est une forme de boycott de l’agriculture intensive que nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer, et bien boycottons aussi EDF et l’électricité nucléaire.

En effet l’État dégage les milliards nécessaires à sauver de la faillite EDF et Areva/Orano, à financer la relance du nucléaire et à rénover la force de frappe, plutôt que de promouvoir la sobriété énergétique !(5)

(1) https://www.greenpeace.fr/espace-presse/electricite-verte-greenpeace-france-devoile-un-nouveau-classement-des-fournisseurs/

(2) Enercoop est un fournisseur français de statut SCIC (cad société coopérative d’intérêt collectif).https://www.enercoop.fr/

(3) la Confédération Paysanne en particulier défend les petites fermes face à la FNSEAhttp://confederationpaysanne.fr/,

(4).Nature et Progrès, pionnier en la matière, a remarquablement œuvré à la prise de conscience des dégâts dus à l’utilisation des pesticides de synthèse, et à la promotion d’un modèle de production agricole biologique cohérent avec un modèle sociétal adapté à la transition écologique à mettre en œuvre face au dérèglement climatique. https://natureetprogres.org/,

(5) On trouvera de nombreuses informations sur le site d’Arrêt du Nucléaire Arrêt du Nucléairehttp://collectif-adn.fr/

collectif citoyens Bugey 01 recherche des infos sur l’hydrogène, l’hélium, le lithium

Bonjour
Nous sommes le collectif citoyens Bugey 01, formé au mois de mai 2024 suite à la demande de la société Sudmine de permis d’exploration exclusif sur une zone de 9km2 sur les communes de Vaux-en-Bugey, Bettant, Ambutrix, St Denis en Bugey et Lagnieu (Ain). Le projet d’exploration porte sur l’hydrogène, l’hélium, le lithium et éventuellement
d’autres substances. Nous n’avons pas de connaissances techniques en ce domaine et cherchons des pistes,
personnes ressources pour nous informer et pouvoir mesurer les éventuels risques et impacts sur la zone visée. Seriez-vous à même de nous proposer des ressources ou contacts ?
Nous restons bien entendu à votre écoute, vous remercions par avance

ALGUES VERTES, APPEL À TÉMOINS – Financement participatif –

Nous avons besoin de vous pour avoir les moyens financiers pour mener cette bataille, merci de votre solidarité et de votre participation financière !

Les plus graves agressions de la nature sont le fait de l’agriculture industrielle hors sols. Ammoniac dans l’air, nitrates et pesticides dans l’eau, sols dégradés. Résultat : l’effondrement des espèces.

Une pollution résume à elle-seule ces graves atteintes à la nature : les marées vertes sur nos côtes bretonnes sont le produit des excédents d’azote agricole apportés par les rivières jusqu’à la mer.

Non en Bretagne, les marées vertes ne sont pas une fatalité !

Elles sont le pur produit de la non action efficace des autorités publiques d’Etat comme des collectivités territoriales d’aider, de soutenir ce qui en est la cause : l’agriculture intensive hors sols. En cohérence avec leur soutien, ils accordent des extensions d’élevages sur un territoire qui à lui seul produit déjà 60 % de la production porcine française.

Nous en appelons aux associations environnementales, aux citoyennes, aux citoyens, à la société civile pour que cesse ce scandale de l’impunité totale accordée aux pollueurs et à tous leurs complices. Aidez-nous à recenser sur le littoral breton tous les sites d’échouages d’algues vertes en putréfaction sans jamais vous risquer à les arpenter. Une fois identifié ce site, prenez contact avec nous. Nous viendrons sur place l’évaluer munis d’un équipement adéquat.

Sur la base de ce recensement, nous introduirons une requête en reconnaissance d’un préjudice écologique au Tribunal Administratif doublée d’une plainte au pénal pour atteinte grave à la biodiversité. Et s’il le faut, nous irons jusqu’à Bruxelles plaider notre cause en dénonçant la violation de la législation Natura 2000 sur la protection des habitats.

Nous commençons en ce moment par le recensement des sites finistériens sur la première commune du département. Ce n’est que la suite de la reconnaissance de ce préjudice écologique avec obligation de le réparer obtenue par Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre dans la Baie de Saint-Brieuc et de la plainte au pénal en cours d’instruction.

Pour que cesse la démission coupable d’un demi-siècle de toutes les autorités publiques, rendons le pouvoir aux citoyennes et aux citoyens. Qu’elles et ils s’en servent pour rendre justice de cette souillure mortelle que subit depuis si longtemps la Bretagne !

Nous avons besoin de vous, aussi, pour avoir les moyens financiers pour mener cette bataille, merci de votre solidarité et de votre participation financière !

Vous pouvez alimenter la cassette algues vertes

Contacts :  lavarenn@yahoo.fr 06 12 74 34 56  –  force5association@orange.fr  02 98 67 82 98

Les enquêtes publiques près de chez vous selon Splann

Splann ! vous invite à vous documenter sur ces différents projets en cours, près de chez vous, et à en informer votre entourage.

 

Photovoltaïque

  • Gourhel (56). La commune a décidé d’installer une centrale photovoltaïque au sol, 20 rue de la Forge, sur le site de l’ancienne déchetterie. Le projet est porté par la société Centrale solaire Les Minières. L’enquête publique sera ouverte du 2 septembre au 4 octobre.
  • Thouaré-sur-Loire (44). La société Urba 355 a pour projet d’installer une centrale photovoltaïque au sol au lieu dit Le Chêne Vert, ancienne carrière en friche. « Le projet va faire perdre son caractère naturel au site d’implantation », note l’Autorité environnementale, qui recommande de compléter l’étude d’impact du projet. L’enquête publique se tient jusqu’au 27 septembre.

Plan local d’urbanisme

  • Saint-Brieuc Armor agglomération (22). La communauté de communes a élaboré le nouveau plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) qui viendra se substituer aux PLU des 26 communes concernées. L’enquête publique se tiendra du 12 septembre au 30 octobre.
  • Pleyben-Châteaulin-Porzay (29). La communauté de communes soumet à enquête publique son plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Dix-sept communes sont concernées. Le dossier est ouvert jusqu’au 27 septembre.

Artificialisation des sols

  • Grand-Champ (56). La commune souhaite aménager le secteur de Lann Guinet, soit environ 12,5 ha de terres agricoles, pour construire de nouveaux logements, une grande surface commerciale et des activités artisanales et industrielles. L’enquête publique se déroulera du 9 septembre au 11 octobre.
  • Brest (29). La ville prévoit la création d’une nouvelle zone d’aménagement concerté (ZAC) à l’ouest du quartier de Lambézellec, au Spernot, sur 11,5 ha. L’espace sera destiné à de nouvelles activités économiques et « permettra de proposer à la commercialisation environ 67 000 m² de surfaces cessibles ». L’enquête publique est en cours jusqu’au 15 septembre.

Élevages XXL

  • Treffendel (35). La SCEA des Prairies du Boulouée souhaite augmenter son cheptel de 375 à 480 vaches laitières. L’exploitation se situe dans un secteur où les cours d’eau sont dégradés par les teneurs en nitrates.« Le projet retenu n’a pas fait l’objet de recherches de solutions de substitution raisonnables qui auraient permis une démonstration de l’optimisation environnementale », note l’Autorité environnementale dans son avis. L’enquête publique est en cours jusqu’au 7 septembre.
  • Mauron (56). L’EARL Saint-Michel souhaite exploiter un élevage avicole de 40 000 poules pondeuses au lieu dit « Saint-Guinel ». L’enquête publique est ouverte jusqu’au 10 septembre.
  • Brandivy (56). La SCEA Daguifa souhaite exploiter au lieu dit Le Féténio un élevage bovin de 230 vaches laitières. L’enquête publique court jusqu’au 19 septembre.
  • Iffendic (35). La société Methadiff veut compléter la procédure d’enregistrement de son unité de méthanisation située au lieu dit La Baratais. Ces compléments concernent les impacts sur le trafic routier généré par l’établissement et le cumul de ses impacts avec les projets d’unités de méthanisation aux alentours. La participation du public par voie électronique a lieu jusqu’au 26 septembre.

Carrières

  • Guenrouët et Blain (44). La société Socalo souhaite renouveler l’autorisation d’exploitation de la carrière de Barel, ainsi que son extension. L’enquête publique est ouverte jusqu’au 24 septembre.