Si les composantes du Nouveau Front populaire tentent de renvoyer le sujet du mode de désignation de la personne chargée d’animer la coalition comme Premier Ministre au 7 juillet au soir, ce n’est pas seulement parce qu’elles ne sont pas assurées de l’emporter.
« Vote » vs. « groupe parlementaire le plus important »
Législatives 2024 : Comment expliquer la cacophonie du nouveau Front populaire sur le choix de son Premier ministre ?
A ces deux méthodes, nous proposons d’opposer une troisième : la sociocratie
La sociocratie, que les Américains préfèrent appeler « Gouvernance dynamique », est pratiquée aux Pays-Bas depuis plus de quarante ans dans des organisations variées : entreprises industrielles ou commerciales, associations, écoles, administrations. Des évaluations formelles ont démontré que ces organisations connaissent un fort accroissement au niveau de l’innovation et de la productivité, une réduction du nombre de réunions, une réduction du taux d’absentéisme pour maladie et une implication accrue de tous les membres.
En France, la sociocratie est encore largement méconnue, mais elle fait son chemin et c’est le monde associatif qui s’en est emparé le premier. Des associations, grandes et petites, des groupes d’habitats groupés, revendiquent un fonctionnement sociocratique et utilisent la méthode avec profit. Des collectivités et de petites entreprises s’y intéressent également.
C’est un mode de gouvernance authentiquement participatif qui valorise la contribution et la responsabilité de chacun, renforce l’esprit d’équipe et favorise l’émergence d’un leadership partagé. C’est une proposition unique pour organiser et réguler, au grand jour, toutes les relations de pouvoir de façon à maximiser « le pouvoir de » chacun sans que personne ne puisse accaparer « un pouvoir sur » les autres. La sociocratie, c’est le pouvoir du nous.
Les quatre règles de base de la sociocratie : Le cercle, Le consentement, Le double lien, L’élection sociocratique
La situation au 7 juillet est une équation à trop d’inconnues pour que quiconque puisse se projeter avec certitude. Reste donc à définir la méthode la plus appropriée pour désigner la personne la plus appropriée pour animer ce que nous souhaitons être une majorité législative.
La loi du plus fort prônée par LFI reviendrait à laisser au RN un choix qui est déjà fait surtout si chaque bloc met un signe = entre les deux autres rejetant une possible coalition NFP- Renaissance.
- A défaut de temps pour définir et organiser plusieurs cercles associés à la désignation ( les députés élus, les syndicats, les ONG, le monde économique associé…) le cercle qui de facto aura à choisir le ou la candidate sera celui des députés élus au 7 juillet.
- L’élection sans candidat
- Quand il s’agit de choisir une personne pour occuper une fonction, un cercle sociocratique procède à une discussion ouverte et argumentée aboutissant à une nomination par consentement. L’absence de candidat garantit qu’il n’y a pas de perdant, et le consentement que chacun est convaincu que le meilleur choix possible a été fait.
- https://sociocratie.net/Theorie/
- Pour que cette proposition ait une chance d’être examinée dans le choix de la méthode, il convient de profiter de la campagne électorale pour la faire connaître du grand public comme des principaux intéressés afin qu’ils et elles puissent se l’approprier..
- L’un de nos cyber-amis Marcellus Sevret auteur du texte ci-dessous est prêt à se rendre disponible pour expliquer la démarche aux intéressés avant qu’éventuellement elle soit mise en œuvre avec son concours.
- Merci d’indiquer dans les commentaires (ou en répondant à ce mél) si vous êtes d’accord pour que nous fassions cette proposition qui puisse être soutenue par les citoyennes et citoyens qui souhaitent une méthode de gouvernance durable et respectueuse des différentes sensibilités qui pourraient être associées à cette majorité législative.
- Alain Uguen
Le cercle sociocratique, des méthodes pour travailler en groupe