ALGUES VERTES, APPEL À TÉMOINS – Financement participatif –

Nous avons besoin de vous pour avoir les moyens financiers pour mener cette bataille, merci de votre solidarité et de votre participation financière !

Les plus graves agressions de la nature sont le fait de l’agriculture industrielle hors sols. Ammoniac dans l’air, nitrates et pesticides dans l’eau, sols dégradés. Résultat : l’effondrement des espèces.

Une pollution résume à elle-seule ces graves atteintes à la nature : les marées vertes sur nos côtes bretonnes sont le produit des excédents d’azote agricole apportés par les rivières jusqu’à la mer.

Non en Bretagne, les marées vertes ne sont pas une fatalité !

Elles sont le pur produit de la non action efficace des autorités publiques d’Etat comme des collectivités territoriales d’aider, de soutenir ce qui en est la cause : l’agriculture intensive hors sols. En cohérence avec leur soutien, ils accordent des extensions d’élevages sur un territoire qui à lui seul produit déjà 60 % de la production porcine française.

Nous en appelons aux associations environnementales, aux citoyennes, aux citoyens, à la société civile pour que cesse ce scandale de l’impunité totale accordée aux pollueurs et à tous leurs complices. Aidez-nous à recenser sur le littoral breton tous les sites d’échouages d’algues vertes en putréfaction sans jamais vous risquer à les arpenter. Une fois identifié ce site, prenez contact avec nous. Nous viendrons sur place l’évaluer munis d’un équipement adéquat.

Sur la base de ce recensement, nous introduirons une requête en reconnaissance d’un préjudice écologique au Tribunal Administratif doublée d’une plainte au pénal pour atteinte grave à la biodiversité. Et s’il le faut, nous irons jusqu’à Bruxelles plaider notre cause en dénonçant la violation de la législation Natura 2000 sur la protection des habitats.

Nous commençons en ce moment par le recensement des sites finistériens sur la première commune du département. Ce n’est que la suite de la reconnaissance de ce préjudice écologique avec obligation de le réparer obtenue par Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre dans la Baie de Saint-Brieuc et de la plainte au pénal en cours d’instruction.

Pour que cesse la démission coupable d’un demi-siècle de toutes les autorités publiques, rendons le pouvoir aux citoyennes et aux citoyens. Qu’elles et ils s’en servent pour rendre justice de cette souillure mortelle que subit depuis si longtemps la Bretagne !

Nous avons besoin de vous, aussi, pour avoir les moyens financiers pour mener cette bataille, merci de votre solidarité et de votre participation financière !

Vous pouvez alimenter la cassette algues vertes

Contacts :  lavarenn@yahoo.fr 06 12 74 34 56  –  force5association@orange.fr  02 98 67 82 98

Les enquêtes publiques près de chez vous selon Splann

Splann ! vous invite à vous documenter sur ces différents projets en cours, près de chez vous, et à en informer votre entourage.

 

Photovoltaïque

  • Gourhel (56). La commune a décidé d’installer une centrale photovoltaïque au sol, 20 rue de la Forge, sur le site de l’ancienne déchetterie. Le projet est porté par la société Centrale solaire Les Minières. L’enquête publique sera ouverte du 2 septembre au 4 octobre.
  • Thouaré-sur-Loire (44). La société Urba 355 a pour projet d’installer une centrale photovoltaïque au sol au lieu dit Le Chêne Vert, ancienne carrière en friche. « Le projet va faire perdre son caractère naturel au site d’implantation », note l’Autorité environnementale, qui recommande de compléter l’étude d’impact du projet. L’enquête publique se tient jusqu’au 27 septembre.

Plan local d’urbanisme

  • Saint-Brieuc Armor agglomération (22). La communauté de communes a élaboré le nouveau plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) qui viendra se substituer aux PLU des 26 communes concernées. L’enquête publique se tiendra du 12 septembre au 30 octobre.
  • Pleyben-Châteaulin-Porzay (29). La communauté de communes soumet à enquête publique son plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Dix-sept communes sont concernées. Le dossier est ouvert jusqu’au 27 septembre.

Artificialisation des sols

  • Grand-Champ (56). La commune souhaite aménager le secteur de Lann Guinet, soit environ 12,5 ha de terres agricoles, pour construire de nouveaux logements, une grande surface commerciale et des activités artisanales et industrielles. L’enquête publique se déroulera du 9 septembre au 11 octobre.
  • Brest (29). La ville prévoit la création d’une nouvelle zone d’aménagement concerté (ZAC) à l’ouest du quartier de Lambézellec, au Spernot, sur 11,5 ha. L’espace sera destiné à de nouvelles activités économiques et « permettra de proposer à la commercialisation environ 67 000 m² de surfaces cessibles ». L’enquête publique est en cours jusqu’au 15 septembre.

Élevages XXL

  • Treffendel (35). La SCEA des Prairies du Boulouée souhaite augmenter son cheptel de 375 à 480 vaches laitières. L’exploitation se situe dans un secteur où les cours d’eau sont dégradés par les teneurs en nitrates.« Le projet retenu n’a pas fait l’objet de recherches de solutions de substitution raisonnables qui auraient permis une démonstration de l’optimisation environnementale », note l’Autorité environnementale dans son avis. L’enquête publique est en cours jusqu’au 7 septembre.
  • Mauron (56). L’EARL Saint-Michel souhaite exploiter un élevage avicole de 40 000 poules pondeuses au lieu dit « Saint-Guinel ». L’enquête publique est ouverte jusqu’au 10 septembre.
  • Brandivy (56). La SCEA Daguifa souhaite exploiter au lieu dit Le Féténio un élevage bovin de 230 vaches laitières. L’enquête publique court jusqu’au 19 septembre.
  • Iffendic (35). La société Methadiff veut compléter la procédure d’enregistrement de son unité de méthanisation située au lieu dit La Baratais. Ces compléments concernent les impacts sur le trafic routier généré par l’établissement et le cumul de ses impacts avec les projets d’unités de méthanisation aux alentours. La participation du public par voie électronique a lieu jusqu’au 26 septembre.

Carrières

  • Guenrouët et Blain (44). La société Socalo souhaite renouveler l’autorisation d’exploitation de la carrière de Barel, ainsi que son extension. L’enquête publique est ouverte jusqu’au 24 septembre.

[Exclusif] La contamination des cours d’eau par les pesticides stagne en Bretagne

Tiré de l’info lettre de Splann !

Indice de suivi de l'écotoxicité provoquée par les pesticides en Bretagne

L’interdiction de certains pesticides n’entraîne pas de baisse de l’écotoxicité des cours d’eau. Les molécules retirées de la vente sont remplacées par des substances nouvelles… Jusqu’à leur propre interdiction.

L’écotoxicité est la mesure de l’impact des substances toxiques sur les organismes vivants dans divers écosystèmes. L’indice pesticides dans les cours d’eau (IPCE) a été développé dans le cadre du plan Écophyto pour mesurer la contamination chronique des rivières et ruisseaux. S’appuyant sur sa méthodologie, le data scientistVincent Berionni, sorti docteur de l’École polytechnique dans le domaine de la modélisation en sciences physiques et fondateur de la société Akwari Coop, a analysé les données de 161 pesticides issues de 7.100 stations de mesures en France, dont 463 en Bretagne (Loire-Atlantique comprise) entre 2011 et 2021.

Top des hausses et des baisses des contributions à l'écotoxicité des cours d'eaue n Bretagne

« Derrière cette apparente stabilité se cache un véritable chassé-croisé des pesticides », observe Vincent Berrioni, qui a accepté de réaliser pour Splann ! un zoom sur la situation bretonne. Ce « jeu de chaises écotoxico-musicales » est largement induit par l’évolution de la réglementation. L’Isoproturon, herbicide utilisé notamment sur le blé tendre d’hiver, a été retiré du marché français en 2016. Le Nicosulfuron, un autre herbicide, en 2022. L’Epoxiconazole, un fongicide connu comme perturbateur endocrinien, en 2019. Ce sont les trois substances dont la contribution à l’écotoxicité des cours d’eau bretons a le plus baissé.

Mais dans le même temps, la présence de Métolachlore s’est envolée. Or, l’autorisation de cet herbicide vient elle-même d’être retirée. « Pour que rien ne change, les labos s’empressent déjà de pousser le Diméthénamide-P et la Pendiméthaline à la rescousse », se désole Vincent Berionni.

Évolution de l'écotoxicité provoquée par les pesticides dans les cours d'eau bretons par sous-bassins hydrographiquesvolution de l'écotoxicité provoquée par les pesticides dans les cours d'eau bretons par sous-bassins hydrographiquesvolution de l'écotoxicité provoquée par les pesticides dans les cours d'eau bretons par sous-bassins hydrographiques

L’évolution de l’écotoxicité provoquée par les pesticides est très contrastée selon les sous-bassins hydrographiques de Bretagne. Des territoires ayant connu une hausse moyenne de 10 % à 20 % sur dix ans (de la pointe de Bloscon au Trieux) côtoient des secteurs où l’écotoxicité baisse de plus de 20 % (du Trieux à la Rance). Il faut noter que les zones où l’écotoxicité est en forte croissance ne sont pas forcément les plus contaminées.

De nombreux facteurs entrent en jeu, comme la météo. Les pluies entraînent un ruissellement des pesticides plus ou moins important selon les secteurs et les années. Des pluies abondantes peuvent favoriser la pousse d’adventices et un usage renforcé d’herbicide pour les éliminer. Les molécules dépendent aussi des cultures et des pratiques culturales. « L’augmentation de la surface cultivée en bio, même si elle représente une proportion faible du total, peut avoir un impact tendanciel à la baisse de l’écotoxicité », relève Vincent Berionni.

Pour rappel, 77 % de l’eau distribuée au robinet en Bretagne est prélevée en surface.

Réagissons sur le Plan d’(in)action nitrates n°7 breton ! par Eau et Rivières de Bretagne

Le nouveau plan d’action régional nitrates est mis en consultation du public jusqu’au 10 mars. L’occasion de vous exprimer sur l’échec de ces plans successifs à résoudre le problème des marées vertes.

 

Un plan d'(inaction) ? Oui, ce titre est provocateur !

Cela fait des années que la fin des marées vertes nous est promise. Les scientifiques ont diagnostiqué leurs causes il y a 40 ans, donné les cibles à atteindre, et évalué les moyens possibles pour y arriver. Pourtant, les surfaces atteintes par les dépôts d’algues cette année sont dans la moyenne mesurée des vingt dernières années. Où est le progrès ?

Au delà des plages bien connues d’échouage, on observe que les vasières deviennent elles aussi malades de la prolifération des ulves : golfe du Morbihan, estuaires du Blavet et du Scorff, rivière de Pont-l’Abbé, Penzé, Dourduff, Rance et beaucoup d’autres.  Et les premiers signes apparaissent sur l’aval de la Laïta, ou de l’Odet. Certaines algues rouges et brunes, moins visibles, prolifèrent aussi grâce aux teneurs fortes en nitrates. Leur couleur moins éclatante laisse parfois à penser que la situation s’arrange : il n’en est rien.

 

Au-delà des mesures ponctuelles qui apportent quelques améliorations très insuffisantes, notre association affirme depuis longtemps que seule une transformation en profondeur de nos systèmes de production agricole et de l’agro-alimentaire est en mesure d’apporter de véritables solutions. Mais la nécessaire révolution de l’agro-industrie ne vient pas.

Une occasion de nous manifester, nous aussi !

Le nouveau plan d’action régional nitrates dit PAR 7 est mis en consultation du public du 7 février au 10 mars. Cela veut dire que vous pouvez donner votre avis via une consultation électronique en ligne sur le site de la DREAL Bretagne.

N’hésitez pas à manifester votre désaccord avec l’absence de volonté de l’État. Vous, adhérents, citoyens, vous n’avez pas de tracteurs, vous ne polluerez pas avec des feux de pneus laissant des routes à refaire… Mais vous avez un clavier, utilise- le !

Je donne mon avis sur le Programme nitrates

L’analyse d’Eau & Rivières : oui à la simplification mais non à la régression

Le dispositif proposé est devenu illisible, additionnant des mesures plus ou moins efficaces, peu contrôlées et souvent mal respectées, des exceptions et même des régressions.

Nous demandons :
• un dispositif simple de plafonnement de l’apport total d’azote, différencié selon l’orientation technique des exploitations, pour valoriser les élevages bovins nourris à l’herbe.
• des mesures de reconquête des espaces stratégiques de dénitrification (zones humides, prairies, bocage),
• des mesures ciblées sur les pratiques les plus à risque (succession maïs-maïs, cultures de légumes sous serres, fuites sur les parcours de volaille).
• des mesures fortes sur les baies à algues vertes, applicables sans attendre, ciblant particulièrement les 20 % d‘exploitants avec des excédents d’azote excessifs en entrée d’hiver.
• des mesures de gestion des nitrates pour tous les bassins versants débouchant sur des vasières touchées par les dépôts d’ulves, quelle que soit leur teneur en nitrates.
• Une évaluation environnementale permettant d’estimer l’effet des mesures proposées et leur capacité à atteindre les objectifs fixés par le Sdage Loire Bretagne.

Même condamné, l’Etat n’agit pas. Alors faites vous entendre !

Condamné après avoir été poursuivi par Eau & Rivières, l’État avait quatre mois à compter du 18 juillet 2023 (lire Marées vertes | Le tribunal confirme l’urgence d’agir) pour prendre des mesures de nature à réduire les flux de nitrates sur les baies à algues vertes. Il n’en a rien fait avec ce nouveau projet et, pire, a abandonné la seule mesure d’effet immédiat du texte précédent : le contrôle des stockages d’effluents.

Je donne mon avis sur le Programme nitrates

participez à la consultation

Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau !

Alors qu’Emmanuel Macron affirme vouloir travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir « par l’agrivoltaïsme » une réponse à la baisse des rendements, plus de 300 organisations rejettent cette « vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » et appellent à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques. Nous vous proposons de vous inspirer de leur texte pour répondre à la consultation avant le 16 janvier.

Nous, organisations en lutte contre les centrales photovoltaïques sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques, refusons les dérives des énergies renouvelables prises dans des logiques de marché.

Nous récusons le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de l’autonomie : il ajoute à la dépendance au complexe agro-industriel (industries de la grande distribution, des engrais, pesticides et semences, machines agricoles, banques, organisations syndicales défendant leurs intérêts…) une autre dépendance plus moderne, car porteuse de l’image de l’énergie renouvelable. 

Nous dénonçons la diversion introduite dans la loi d’Accélération des Énergies renouvelables (AER) qui permet de distinguer un « agrivoltaïsme » soi-disant en synergie avec l’agriculture, d’un autre photovoltaïque qui irait sur des terres dîtes « incultes ». Or d’une part ces deux catégories relèvent de la même pratique marketing permettant aux industriels de s’accaparer du foncier, et d’autre part « c’est bien sur des terres considérées comme pauvres que s’est en grande partie développé l’élevage » (1). Et alors même que les lobbies œuvrent afin que les textes légaux considèrent de moins en moins ce phénomène comme de l’artificialisation : « on va vous louer le volume d’air au-dessus de votre parcelle pendant trente ans » (2) déclare ainsi cyniquement un prospecteur, nous affirmons que des tonnes de métal dénaturent les espaces agricoles, naturels et forestiers. Et quand bien même dans leurs discours, la production d’électricité est cyniquement présentée comme étant « secondaire », tandis que le but premier serait d’aider l’agriculture face au changement climatique en créant de l’ombre, nous affirmons que la rente issue de la production d’électricité est bien l’unique raison de ces projets. Surtout, il est passé sous silence qu’ « en terme de résilience, les pratiques agroécologiques de couverture du sol, d’amortissement climatique avec des arbres, de diversification en réduisant la monoculture et la densité de plantation des fruitiers apportent plus de sursis que des panneaux » (3).

Alors que la Loi AER permettra de cumuler les coupes-rases de forêts de 25 hectares pour y mettre des panneaux, nous déplorons l’idéologie productiviste de parlementaires qui considèrent que « certaines terres classées forestières sont d’une telle pauvreté et d’une telle médiocrité qu’un arbitrage pourrait justifier qu’on y installe un parc photovoltaïque » (4). Pourtant, de par l’incroyable biodiversité qu’elles recèlent, leurs beautés et leurs rôles essentiels, ces zones sont un patrimoine irremplaçable. Et quand bien même les panneaux seraient un jour retirés et que l’évolution du climat le permette, il faudrait des centaines d’années pour recréer un écosystème aussi riche.

Nous dénonçons également les conflits d’intérêts des chambres d’agriculture. Ces dernières peuvent demander 20 000 euros par projet pour réaliser l’audit, puis 50 euros par hectare et par an pour suivre le projet, ainsi que 1 500 euros par mégawatt installé en compensation de l’artificialisation des terres agricoles (5). D’ailleurs, pourquoi compenser financièrement, alors même que les thuriféraires de cette pratique marketing n’ont de cesse de parler de la « synergie » de leurs tonnes de métal avec l’agriculture ? En réalité il s’agit uniquement d’une synergie financière qui tend à bénéficier principalement à l’agro-industrie et aux grands propriétaires fonciers.

Nous appelons à la sobriété énergétique, et rappelons que les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes (6). L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie évalue ainsi les gisements à 123 GW sur grandes toitures, 49 GW sur les friches industrielles et 4 GW pour les parkings (7).Le gisement global sur toitures est de 364,3 GW (dont 241 GW de toitures résidentielles) (8). Ajoutons que la France compte entre 24 000 et 32 000 zones d’activités, soit 450 000 hectares déjà artificialisés (9), ainsi que 90 000 à 170 000 hectares de friches industrielles (10). Si installer des panneaux solaires sur des toitures coûte plus cher que de les poser au sol, l’Agence explique que ce surcoût est faible : il avoisine les 550 millions d’euros, soit 2% du coût des énergies renouvelables (11). Et alors même que les projets peuvent atteindre 800 000 euros par hectare (12), nous affirmons que ces investissements peuvent aller sur ces zones artificialisées. 

Lorsque E. Macron et la FNSEA prônent la robotique, la génétique et le numérique pour l’agriculture (13), et que le syndicat agro-industriel co-préside le lobby France Agrivoltaïsme ; le fondateur de ce dernier met en place la gestion des champs via l’intelligence artificielle (14). Ce sont ainsi deux visions de l’agriculture et de la société qui s’affrontent : l’agriculture industrielle, ultra-mécanisée et numérique sur des surfaces toujours plus grandes, face à l’autonomie paysanne ; les serveurs face aux cerveaux ; l’intelligence artificielle face à l’observation, la sensibilité et savoirs-faire des paysan·nes. Nous affirmons qu’il est nécessaire d’amorcer la désescalade de l’emprise technologique afin que les paysan·nes puissent travailler la terre eux-mêmes sans être dépendants de l’agro-industrie.

Nous refusons l’industrialisation des campagnes, car quelle que soit sa surface, ou sa « participation citoyenne », une centrale photovoltaïque sur des terres agricoles, naturelles ou forestières, est une installation de nature industrielle. Les tonnes de métaux (silice, aluminium, zinc, plomb, étain, indium, antimoine) (15) recouvrant les terres; les milliers d’ancrages bétons et kilomètres de voies d’accès et de clôtures grillagées, lignes électriques enterrées ou aériennes, les postes de transformations et de livraisons, le bruit engendré par les onduleurs (16), les caméras de surveillance, les divers capteurs connectés, les obligations de déboisement en périphérie, détruisent nos campagnes. Les méga-centrales électrifient nos champs avec des effets documentés sur les animaux d’élevages (17). Nous n’oublions pas la fabrication industrielle de ces panneaux : exploitation d’êtres humains, extractivisme ravageur. Afin de produire 40 000 tonnes de silicium métal, l’une des six unités de production en France brûle 120 000 tonnes de quartz et 80 000 tonnes de bois (18), et engloutit en moyenne 11 mégawatts/heure par tonne de produit fini (19), soit chaque année l’équivalent électrique d’une ville de 150 000 habitants. Il faut aussi 280 kg de produits chimiques par kilo de silicium produit (20). Sans oublier les risques de pollution des eaux (21) et que les centrales peuvent entraîner « l’altération, la dégradation voire la destruction des milieux naturels (défrichements puis gestion de la végétation au plus près du sol ; terrassement et compactage des sols ; instauration de microclimats différenciés au-dessus et en dessous des panneaux ; création d’exclos par les clôtures, etc.). La modification des fonctions hydriques, climatiques ou biologiques qui peut en résulter conduit à l’artificialisation d’une partie parfois importante des sols [ainsi qu’une] modification des cortèges d’espèces végétales et animales » (22)

Nous défendons un rapport sensible au monde qui nous est plus que jamais primordial. Alors même que l’agriculture est l’une des professions qui rémunère le moins, qu’un malaise est reconnu et qu’il faudra recruter massivement pour faire face aux nombreux départs en retraiteune motivation essentielle est la qualité de vie au travail, en plein air, dans un cadre beau ; regarder le ciel et écouter les sons de la vie. Travailler sous des panneaux, c’est dégrader notre qualité de vie au travail, mais aussi l’environnement et les paysages pour le bénéfice de quelques propriétaires et promoteurs. Au contraire, l’agriculture paysanne doit participer avec les citoyen·nes à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par toutes et tous.

Notre autonomie de choix et d’action, n’est pas de devenir des jardiniers sous des panneaux. Notre métier n’est pas de cultiver des kilowatts, mais de produire une alimentation saine et de qualité pour le plus grand nombre, et d’être rémunéré en conséquence. Car si la contrepartie financière de plusieurs milliers d’euros par année et par hectare peut sembler alléchante (23), et générer un véritable dilemme pour des paysan·nes en difficulté ; en mettant notre outil de production à disposition de ces sociétés, nous les enrichissons et détournons la vocation nourricière de la terre agricole. 

L’unique raison de la pression industrielle actuelle sur les terres agricoles, naturelles et forestières est financière. Rejetant le mythe d’un capitalisme vert, ainsi que la vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée, nous appelons à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques industriels et exigeons leur interdiction sur toutes les terres agricoles, naturelles, forestières et les milieux aquatiques. 

Les organisations en lutte contre les mégas-centrales photovoltaïque sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques.

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260923/photovoltaique-sur-des-terres-naturelles-agricoles-ou-forestieres-nous-ne-tomberons-pa

Projet de décret relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur terrains agricoles, naturels ou forestiers

Nous vous proposons de faire votre propre texte s’inspirant du texte collectif

et de déposer votre commentaire ici

consultation

https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=forum&id_article=2957

Vous pouvez également utiliser les commentaires ci-dessous pour mettre votre commentaire pour la consultation où les commentaires ne sont pas visibles.

Les infos de Splann ! ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS en septembre

https://splann.org

Transports

Brest, Plougastel-Daoulas (29). Le réseau de transport public de la métropole brestoise se réorganise et s’agrandit, avec notamment une nouvelle ligne de tramway. Participez à l’enquête publique jusqu’au 21 septembre.
https://www.monreseaugrandit.fr/enquete-publique

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
enquetepublique-monreseaugrandit@mail.registre-numerique.fr

Le Faouët, Lanvénégen, Guiscriff (56), Scaer (29). Le projet de contournement routier se poursuit dans le bocage, malgré son utilité plusieurs fois mise en doute par des associations comme Eau et rivières de Bretagne. De nombreuses haies, talus et prairies vont être impactés, avec d’importants travaux de défrichements, et il sera dérogé aux règles de protection des espèces et habitats naturels protégés. Participez à l’enquête publique jusqu’au 15 septembre. Ici, l’avis de la MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale).

https://www.eau-et-rivieres.org/sites/erb.fr/files/Avis%20MRAe_projet%20contournement%20routier%20Le%20Faouet.pdf

Roi Morvan Communauté | une enquête publique peut en cacher une autre

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à

enquete-publique-4735@registre-dematerialise.fr

Proposition :
Madame, Monsieur,
Les impacts sur le bocage des travaux de défrichement et les atteintes aux règles de protection des espèces et habitats naturels protégés m’amènent à solliciter, comme le conseil national de la protection de la nature, un avis défavorable à ce projet de contournement routier.

Béton, résidences secondaires et tourisme
Belle-Ile-en-Mer, Sauzon, Locmaria (56). La MRAE a rendu son avis portant sur le PLU de Sauzon, qui prévoit d’artificialiser 7,6 ha de terres agricoles, dont une partie pour des logements dédiés au tourisme. Selon la MRAE, une étude « réaliste » de ses capacités d’accueil fait défaut. À Locmaria, l’avis de la MRAE est dans le même ton : « Les évolutions simultanées du tourisme, des résidences secondaires, de l’activité économique locale et la préservation d’un cadre naturel et paysager seront sans doute difficilement conciliables. » Elle souligne que « la part de résidences secondaires sur la commune amplifie la consommation des sols ».
Enquête publique jusqu’au 26 septembre
https://www.sauzon.fr/index.php/urbanisme/plu.html

Il est possible d’envoyer vos mails à l’adresse suivante
enquete-publique-4768@registre-dematerialise.fr

Baden (56). Des insuffisances en terme de protection de la biodiversité sont pointées par la MRAE concernant le Plan local d’urbanisme (PLU) de Baden. Selon elle, l’artificialisation de terres y est insuffisamment justifiée, et elle déplore que « la commune n’évoque pas de politique destinée à maîtriser le développement des résidences secondaires ». Concernant la politique de lutte contre le changement climatique, « le projet de PLU n’engage pas la commune sur une trajectoire compatible avec l’atteinte des objectifs régionaux et nationaux ».
Enquête jusqu’au 20 septembre
https://www.registredemat.fr/plu-baden

Pour déposer sur le registre dématérialisé
https://www.registredemat.fr/plu-baden/deposez-votre-observation-en-ligne

Méthanisation
Redon, Allaire (56). La SAS Énergie de la Lande souhaite exploiter un méthaniseur à Allaire. Il devra être alimenté par 35,5 tonnes d’intrants chaque jour. L’enquête publique se tient jusqu’au 22 septembre.

ddtm-icpe-iota@morbihan.gouv.fr

Penguily (22). Une enquête publique est en cours jusqu’au 24 septembre concernant un projet de méthaniseur à Penguily, lieu-dit La Perrière, porté par la SARL Trivalec.

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
ddpp-envi@cotes-darmor.gouv.fr

Dol, Epiniac (35). Une enquête publique est en cours jusqu’au 11 septembre portant sur un projet de méthaniseur à Epiniac, lieu-dit Le Grand Bois Gervilly, porté par la SAS Glasvez.

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
pret-icpe-ep@ille-et-vilaine.gouv.fr

Fermes XXL
Quimperlé, Baye (29). Extension d’un élevage procin au lieu-dit Kerhuel, à Baye, porté par le GAEC des Korrigans. Enquête publique jusqu’au 21 septembre.

https://www.finistere.gouv.fr/contenu/telechargement/58721/450948/file/GAEC%20DES%20KORRIGANS.pdf

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
pref-consultation@finistere.gouv.fr

Baud, La Chapelle-Neuve, Locminé (56). La SCEA de Bel Air demande l’autorisation d’exploiter une porcherie de près de 2.500 équivalents-animaux à Bel Air, sur la commune de la Chapelle-Neuve. L’enquête publique dure jusqu’au 28 août.

Pays de Retz, Rouans (44). La SCEA La Blanche entend agrandir son élevage porcin à Rouans. L’enquête publique se tient jusqu’au 21 septembre.

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
pref-icpe@loire-atlantique.gouv.fr

Vieillevigne (44). Le GAEC de L’Essart demande une régularisation de l’extension de son élevage bovin. L’enquête publique se tient jusqu’au 29 septembre.

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
pref-icpe@loire-atlantique.gouv.fr

Ligné (44). La SCEA des Trois Moulins veut agrandir son élevage porcin, pour dépasser les 3.000 équivalents-animaux sur le site des Moulins de La Gagnerie. L’enquête publique se tient jusqu’au 22 septembre.

Pour participer à l’enquête envoyez votre avis à
pref-icpe@loire-atlantique.gouv.fr

Déchets inertes et usines
Quimper, Pluguffan (29). L’usine Imbretex souhaite agrandir son installation de stockage de textiles et matériaux inflammables. L’enquête publique se tient jusqu’au 18 septembre.

Bruz, St-Turial (35). La SARL Schmitt TP souhaite pouvoir stocker des déchets inertes. L’enquête publique débute en septembre.

Langoat, Matallot, la Roche-Derrien, Pommerit-Jaudy (22). Carrières et Matériaux du Grand Ouest souhaitent stocker des déchets inertes sur les communes de Langoat et Mantallot. L’enquête publique se tient jusqu’au 25 septembre.

L’AGENDA DE SPLANN !

7 septembre – Vitré. Projection-débat du film Les Algues vertes, au cinéma Aurore, à 20 h 30, en présence de Julie Lallouët-Geffroy, journaliste pour Splann !.
9 septembre – Rennes. Débat organisé par Médiapart à La Halle de la Brasserie, de 14 h à 18 h, autour de l’indépendance de la presse dans les médias locaux avec Splann !.
14 septembre – Lanvellec. Table ronde sur le modèle agricole en présence de Nicolas Legendre et de Splann !, à partir de 19 h (5€).
30 septembre – Brest. Table-ronde BD et enquêtes sur l’écologie aux Capucins avec Kristen Falc’hon.
6 octobre – Saint-Nazaire. Projection du film « Les Algues vertes » suivie d’un débat avec la présence d’un journaliste de Splann ! au cinéma Jacques-Tati.
14-15 octobre – Rennes. Stand et conférence de Splann ! au Village des possibles.

FAITES ENTENDRE VOTRE VOIX POUR UN SYSTÈME ALIMENTAIRE JUSTE, DURABLE ET RÉSILIENT !

Merci à FNE pour sa proposition que nous reproduisons ci-dessous

Le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a ouvert vendredi dernier, avec 2 mois de retard et pour seulement 15 jours, une consultation publique dans le cadre des concertations sur le futur pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOA). Ce projet de loi doit permettre de relever le défi du renouvellement démographique agricole tout en assurant la transition agroécologique, pour répondre aux enjeux sociaux, climatiques, de biodiversité, de résilience et de souveraineté alimentaire. 

Les délais sont courts mais l’enjeu est de taille : jusqu’au 30 avril, donnez votre avis pour un système alimentaire juste, durable et résilient ! 

Pourquoi se mobiliser pour la future loi d’orientation et d’avenir agricoles?

Le modèle agro-industriel majoritaire est à bout de souffle : il exploite les ressources (eau, énergie, intrants, sols) et les personnes qui travaillent pour produire toujours plus dans des conditions de vie dégradées, en étant surendettés et sous-rémunérées. Il est l’une des causes majeures de la dégradation de notre environnement (climat, biodiversité, eau, sol et air), dont il subit fortement les conséquences en retour.

Cela se traduit par une baisse drastique du nombre d’agriculteurs et d’agricultrices au profit de l’agrandissement et la surcapitalisation des fermes restantes, rendues difficilement transmissibles. Cela accentue la spécialisation et rompt le lien entre le monde agricole et le territoire qu’il occupe.

Pourtant, des alternatives existent et ont fait leurs preuves : l’agroécologie paysanne et l’agriculture biologique redéfinissent notre rapport au vivant et répondent efficacement aux enjeux de climat et de biodiversité, tout en assurant la souveraineté alimentaire. Nous devons installer une multitude de fermes à taille humaine, produisant une alimentation sûre, diversifiée, durable et de qualité, qui nourrisse réellement la population.  

Comment participer et que dire?

France Nature Environnement s’inquiète de la limitation de la discussion sociale, dans une consultation restreinte et orientée, alors même que le futur de notre système agricole et alimentaire, à la croisée de nombreux enjeux, devrait toutes et tous nous concerner. C’est pourquoi, en lien avec les autres organisations du Collectif Nourrir, nous vous invitons à répondre massivement à la consultation avant le 30 avril, parce que nous avons chacun et chacune une voix à porter sur le futur de nos terres et de nos assiettes. 

Pourquoi se mobiliser pour la future loi d’orientation et d’avenir agricoles?

Le modèle agro-industriel majoritaire est à bout de souffle : il exploite les ressources (eau, énergie, intrants, sols) et les personnes qui travaillent pour produire toujours plus dans des conditions de vie dégradées, en étant surendettés et sous-rémunérées. Il est l’une des causes majeures de la dégradation de notre environnement (climat, biodiversité, eau, sol et air), dont il subit fortement les conséquences en retour.

Cela se traduit par une baisse drastique du nombre d’agriculteurs et d’agricultrices au profit de l’agrandissement et la surcapitalisation des fermes restantes, rendues difficilement transmissibles. Cela accentue la spécialisation et rompt le lien entre le monde agricole et le territoire qu’il occupe.

Pourtant, des alternatives existent et ont fait leurs preuves : l’agroécologie paysanne et l’agriculture biologique redéfinissent notre rapport au vivant et répondent efficacement aux enjeux de climat et de biodiversité, tout en assurant la souveraineté alimentaire. Nous devons installer une multitude de fermes à taille humaine, produisant une alimentation sûre, diversifiée, durable et de qualité, qui nourrisse réellement la population.  

Comment participer et que dire?

France Nature Environnement s’inquiète de la limitation de la discussion sociale, dans une consultation restreinte et orientée, alors même que le futur de notre système agricole et alimentaire, à la croisée de nombreux enjeux, devrait toutes et tous nous concerner. C’est pourquoi, en lien avec les autres organisations du Collectif Nourrir, nous vous invitons à répondre massivement à la consultation avant le 30 avril, parce que nous avons chacun et chacune une voix à porter sur le futur de nos terres et de nos assiettes. 

Je participe !

Nous vous proposons ici quelques mesures prioritaires dont vous pouvez vous inspirer dans vos réponses à la dernière question de la consultation, autour de 3 transformations à mettre en œuvre pour aller vers un système agricole et alimentaire durable et résilient (attention, les copier-coller ne seront pas comptabilisés qu’une seule fois, pensez à reformuler pour augmenter notre voix ! )

Transformation n°1 : la généralisation de l’agroécologie, et notamment de l’agriculture biologique  

  • Augmenter le nombre de fermes pratiquant l’agroécologie paysanne ou l’agriculture biologique en facilitant l’accès au foncier pour tous.tes les candidat.e.s porteurs de projets agroécologiques.
  • Conditionner les aides à l’installation à des critères agroécologiques (place aux haies, couverture des sols, rotation des cultures longues,  diversification des cultures, polyculture élevage)
  • Arrêter les investissements néfastes pour le climat et la biodiversité, ou entraînant la surcapitalisation des exploitations
  • Accompagner la restructuration des grandes exploitations lors des transmissions, pour installer plus d’agriculteurs.
  • Installer de l’agriculture biologique sur les aires d’alimentation de captage pour protéger la ressource en eau.

Transformation n°2 : la territorialisation des systèmes agricoles et alimentaires pour les rendre résilients face aux risques climatiques, économiques ou géopolitique, par des politiques alimentaires locales 

  • Utiliser les Projets alimentaires territoriaux (PAT) comme outils pour la transition : ils doivent être rendus systématiques et intégrer la généralisation de l’agroécologie et le soutien aux circuits courts
  • Faire appliquer la loi Egalim pour que la restauration collective propose des produits durables, principalement biologiques. Donner des moyens financiers aux collectivités pour y parvenir. Organiser la tarification sociale pour que tou.te.s puissent y avoir accès.

Transformation n° 3 : la transition de l’élevage et la réduction de la consommation de viande, dans une trajectoire du «Moins et Mieux»

  • Aider les élevages agroécologiques et paysans, qui ont un effet positif sur leur environnement, tiennent compte du bien-être animal et sont ancrés dans les territoires
  • Accompagner la réduction de la consommation de viande en encadrant la publicité sur la viande issue d’élevages intensifs.
  • Accompagner la réduction de la consommation de viande en instaurant une option végétarienne quotidienne dans les cantines ou 2 repas végétariens par semaine

Merci à Terre de Liens pour sa proposition de réponses que nous reproduisons

Pour vous guider dans les méandres de ce questionnaire, on a cherché la solution la plus simple, mais elle n’existe pas, alors on compte sur vous pour persévérer au delà de la première question 😉
Vous trouverez ci-dessous les réponses que nous vous suggérons issues des recommandations de Terre de Liens pour une Loi d’orientation agricole qui installe des paysans nombreux·ses et garantisse des fermes résilientes, protectrices du vivant face au changement climatique.

Bon à savoir également avant de vous lancer : le formulaire est à remplir en 30-40 min sinon la session expire.

Selon vous, pourquoi le maintien d’une agriculture forte en France et dans nos territoires est-il important ?

“Très important” à tous les items

(Cette question est obligatoire)

Le départ à la retraite de près de 40% des agriculteurs d’ici dix ans vous paraît-il préoccupant ?

“Oui, beaucoup”

(Cette question est obligatoire)

Considérez-vous que la diversité de l’agriculture française (productions agricoles, modes de production, modes d’organisation des exploitations agricoles) est un atout ?

“Oui, plutôt”

(Cette question est obligatoire)

D’après vous, les sujets suivants représentent-ils un risque ou une opportunité pour l’agriculture de demain ?

Consultation citoyenne LOA – Question 4

(Cette question est obligatoire)

Un des enjeux de l’agriculture de demain sera l’installation de suffisamment d’agricultrices et d’agriculteurs dans un contexte de changement climatique. En tant que citoyen et consommateur, qu’êtes-vous prêts à faire pour faciliter ces installations et transitions ?

Consultation citoyenne LOA – Question 5

Avez-vous connaissance des formations proposées par l’enseignement agricole ?

Choisir la réponse qui vous convient

(Cette question est obligatoire)

Les agriculteurs font face au changement climatique. D’après vous, de quels ressorts doivent-ils disposer pour s’y adapter ?

Consultation citoyenne LOA – Question 7

Savez-vous que l’Union européenne soutient l’agriculture française ?

Choisir la réponse qui vous convient

(Cette question est obligatoire)

Selon vous, quelle est la mesure à mettre en œuvre pour garantir la souveraineté de l’agriculture en France ?

A vous de jouer pour reformuler légèrement les contributions suggérées et défier l’algorithme !

Contribution #1

Contribution #2

Contribution #3

Contribution #4

Merci pour votre mobilisation !

Pourquoi c’est important ?

Depuis décembre, Terre de Liens et ses partenaires de l’agriculture paysanne et biologique agissent en coulisses pour peser sur les concertations organisées à l’échelle régionale et nationale. Finalisées en mai, ces consultations devraient dessiner les contours de la future Loi d’Orientation Agricole souhaitée par le Président sur le renouvellement des générations et présentée à l’Assemblée nationale et au Sénat à l’automne.

Pour nos organisations, ce projet de loi doit permettre de s’engager résolument dans la transition agroécologique. Il doit pour cela:

  • Proposer un parcours à l’installation qui réponde aux besoins de tous les futur.es paysan·nes
  • Proposer une politique publique ambitieuse de la transmission, fondée sur l’accompagnement humain
  • Agir sur l’accès au foncier pour prioriser des installations nombreuses
  • Garantir le pluralisme dans l’animation, le suivi et le pilotage des dispositifs officiels d’accompagnement à l’installation transmission

Betteraves et néonicotinoïdes : ouverture d’une consultation sur la prolongation de la dérogation

Le débat sur les néonicotinoïdes est relancé en raison d’une consultation sur la prolongation de la dérogation accordée aux betteraviers au-delà de 2022. La filière de la betterave sucrière avait obtenu fin 2020 une dérogation de 3 ans pour recourir aux pesticides néonicotinoïdes et faire face à la jaunisse virale ainsi qu’à une diminution de leur production. La jaunisse virale est transmise aux plantes par les pucerons verts, ce qui explique le recours aux pesticides. Aujourd’hui, la prolongation de cette dérogation fait l’objet d’une consultation publique en ligne ouverte jusqu’au 24 janvier 2023 inclus. Pourtant, avec la dérogation actuelle, des fonds avaient été débloqués afin de permettre le développement d’alternatives à l’emploi des néonicotinoïdes dans la filière. Les néonicotinoïdes sont interdits en Europe et en France depuis le 1er septembre 2018. Leur toxicité est reconnue.

Une dérogation non-justifiée pour les ONG

« Aujourd’hui les informations scientifiques dont nous disposons ne justifient en rien la demande d’une nouvelle dérogation pour l’usage de néonicotinoïdes pour les semences de betteraves sucrières. », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures dans un communiqué. « Nous demandons donc aux Ministères concernés de renoncer à accorder cette dérogation injustifiée pour des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et la santé. » ajoute-t-il.

Des alternatives déjà existantes aux néonicotinoïdes

La dérogation de 2020 avait un caractère provisoire, le temps de trouver des alternatives. Pourtant, dès 2018, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait identifié des alternatives au recours aux pesticides dans le traitement des cultures de betteraves. En 2021, l’agence a renouvelé son travail et identifié 22 alternatives possibles dont 4 disponibles immédiatement et 18 autres déployables en 3 ans.  Parmi les solutions envisageables, le recours à des produits naturels, comme des huiles, du biocontrôle – c’est-à-dire le recours à des insectes prédateurs des pucerons -, ou encore de ne pas pratiquer la monoculture de betterave sur la parcelle.

Consultation publique : projet d’arrêté autorisant provisoirement l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam et précisant les cultures qui peuvent être semées, plantées ou replantées au titre des campagnes suivantes

 

Des solutions alternatives aux néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse dans les cultures de betteraves

 

L’alimentation, première source d’exposition aux néonicotinoïdes

consultation

https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/646927?lang=fr

Proposition de texte à modifier à votre convenance

Aujourd’hui les informations scientifiques dont nous disposons ne justifient en rien la demande d’une nouvelle dérogation pour l’usage de néonicotinoïdes pour les semences de betteraves sucrières. Je demande donc aux Ministères concernés de renoncer à accorder cette dérogation injustifiée pour des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et la santé.

La dérogation de 2020 avait un caractère provisoire, le temps de trouver des alternatives.

Pourtant, dès 2018, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait identifié des alternatives au recours aux pesticides dans le traitement des cultures de betteraves. En 2021, l’agence a renouvelé son travail et identifié 22 alternatives possibles dont 4 disponibles immédiatement et 18 autres déployables en 3 ans. « Dans le cadre de la première expertise, nous avions une vision d’ensemble, avec 130 usages analysés », explique Emmanuel Gachet sur le site Internet de l’Anses, coordinateur scientifique de l’expertise et responsable de l’unité Expertise sur les risques biologiques du laboratoire de la Santé des végétaux de l’Anses. « Ici, nous nous sommes concentrés sur les deux espèces de pucerons principalement responsables de la transmission des virus de la jaunisse, le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae) pour identifier des solutions rapidement disponibles pour la betterave sucrière. » Parmi les solutions envisageables, le recours à des produits naturels, comme des huiles, du biocontrôle – c’est-à-dire le recours à des insectes prédateurs des pucerons -, ou encore de ne pas pratiquer la monoculture de betterave sur la parcelle. L’agence explique que de telles pratiques requièrent de fait un effort supplémentaire de la part des exploitants puisqu’elle écrit que « la plupart des solutions alternatives considérées substituables aux néonicotinoïdes montrent des efficacités correctes mais insuffisantes, en utilisation seule, pour réduire les niveaux de dégâts à un seuil économique acceptable. »

9ème Rando Plogoff à … Tréguennec le dimanche 28 août 2022

Plogoff Mémoire d'une lutte

Plogoff Mémoire d’une lutte

Le rendezvous annuel des adhérents et amis de Plogoff mémoire d’une
Lutte se délocalise cette année dans le pays bigouden à l’occasion de
l’exposition de photographies « Plogoff, regards croisés sur une lutte »
qui se déroule en ce moment à la Maison de la baie d’Audierne à
Tréguennec.

Cette rando sera aussi l’occasion de rappeler que Tréguennec a fait partie,
dans les années 1970, des cinq sites proposés par EDF pour construire une
centrale nucléaire en Bretagne. Tréguennec où, aujourd’hui, on parle
beaucoup du lithium que renferme son soussol.

Aspects matériels :
parcours sans difficulté.
fléchage à partir de la mairie de Tréguennec vers le lieu de départ de la
rando, l’ancien concasseur à galets.
prévoir un piquenique à sortir du sac et, si possible, une paire de
jumelles pour observer les oiseaux

Evocations pendant la rando
Divers intervenants évoqueront la lutte antinucléaire des années 70 en
pays bigouden, l’histoire du concasseur à galets pendant la guerre, la
fontaine et la chapelle de St Vio, la Maison de la baie d’Audierne, sans
oublier la faune et la flore de la zone Natura 2000 de la baie d’Audierne.

Point fort :
L’exposition de photos « Plogoff, regards croisés sur une lutte » à la Maison
de la baie d’Audierne Le timing de la journée :
à partir de 10 heures, rendezvous au concasseur à galets.
10h30 : départ de la randonnée
parcours le long du bunker construit pendant la Seconde Guerre mondiale
en direction de la plage puis de la dune.
pause près de la fontaine de St Vio et visite de la chapelle.
vers 12h, arrivée Maison de la baie d’Audierne et visite de l’expo
« Plogoff, regards croisés sur une lutte ».
à partir de 13h, piquenique près de l’observatoire, temps d’échange
convivial et vente de livres, DVD et autocollants, cotisationsadhésions.
vers 14h, retour vers le concasseur en longeant l’étang de St Vio
fin de la rando vers 16 h

Possibilité ensuite de participer aux évènements de fin de journée organisés par les amis de  la Maison de la baie d’Audierne.