Bonjour
Nous sommes le collectif citoyens Bugey 01, formé au mois de mai 2024 suite à la demande de la société Sudmine de permis d’exploration exclusif sur une zone de 9km2 sur les communes de Vaux-en-Bugey, Bettant, Ambutrix, St Denis en Bugey et Lagnieu (Ain). Le projet d’exploration porte sur l’hydrogène, l’hélium, le lithium et éventuellement
d’autres substances. Nous n’avons pas de connaissances techniques en ce domaine et cherchons des pistes,
personnes ressources pour nous informer et pouvoir mesurer les éventuels risques et impacts sur la zone visée. Seriez-vous à même de nous proposer des ressources ou contacts ?
Nous restons bien entendu à votre écoute, vous remercions par avance
Archives de catégorie : TRANSPORTS- EFFET DE SERRE – ENERGIES
Consultation publique sur les nuisances aériennes
Île-de-France : Consultation publique inédite pour la réduction du trafic aérien ! Votons massivement, partout en France ! Jusqu’au dimanche 24 mars 18h
🤯 C’est inédit : depuis hier matin 8h, les élu-es de 140 communes d’Ile-de-France ont lancé une consultation publique pour la réduction du trafic aérien, sur la plateforme 👉 https://bit.ly/VoteReductionAviation
Sensibles aux préoccupations de leurs administré-es, et conscient-es de l’urgence à protéger la santé et le climat, les 140 communes proposent, jusqu’au 24 mars à 18h, de répondre à la question “Pour votre santé et face à l’urgence climatique, souhaitez-vous la réduction des vols et leur interdiction entre 22h et 6h sur les aéroports de Roissy-CDG, Orly, Le Bourget et Beauvais-Tillé ?” (Oui !!!!)
Le vote est ouvert à tous les résident-es français-es de plus de 16 ans : il est primordial d’y participer, de partout en France, pour montrer :
👉 Que le sujet ne concerne et ne préoccupe pas seulement les aéroports desservant la capitale
👉 Que la réduction du trafic aérien doit se faire de manière planifiée et coordonnée sur l’ensemble des plateformes, pour éviter des reports qui seraient contre-productifs !
https://opensourcepolitics.limesurvey.net/ConsultationNuisancesAeriennes
Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau !
Alors qu’Emmanuel Macron affirme vouloir travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir « par l’agrivoltaïsme » une réponse à la baisse des rendements, plus de 300 organisations rejettent cette « vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » et appellent à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques. Nous vous proposons de vous inspirer de leur texte pour répondre à la consultation avant le 16 janvier.
Nous, organisations en lutte contre les centrales photovoltaïques sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques, refusons les dérives des énergies renouvelables prises dans des logiques de marché.
Nous récusons le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de l’autonomie : il ajoute à la dépendance au complexe agro-industriel (industries de la grande distribution, des engrais, pesticides et semences, machines agricoles, banques, organisations syndicales défendant leurs intérêts…) une autre dépendance plus moderne, car porteuse de l’image de l’énergie renouvelable.
Nous dénonçons la diversion introduite dans la loi d’Accélération des Énergies renouvelables (AER) qui permet de distinguer un « agrivoltaïsme » soi-disant en synergie avec l’agriculture, d’un autre photovoltaïque qui irait sur des terres dîtes « incultes ». Or d’une part ces deux catégories relèvent de la même pratique marketing permettant aux industriels de s’accaparer du foncier, et d’autre part « c’est bien sur des terres considérées comme pauvres que s’est en grande partie développé l’élevage » (1). Et alors même que les lobbies œuvrent afin que les textes légaux considèrent de moins en moins ce phénomène comme de l’artificialisation : « on va vous louer le volume d’air au-dessus de votre parcelle pendant trente ans » (2) déclare ainsi cyniquement un prospecteur, nous affirmons que des tonnes de métal dénaturent les espaces agricoles, naturels et forestiers. Et quand bien même dans leurs discours, la production d’électricité est cyniquement présentée comme étant « secondaire », tandis que le but premier serait d’aider l’agriculture face au changement climatique en créant de l’ombre, nous affirmons que la rente issue de la production d’électricité est bien l’unique raison de ces projets. Surtout, il est passé sous silence qu’ « en terme de résilience, les pratiques agroécologiques de couverture du sol, d’amortissement climatique avec des arbres, de diversification en réduisant la monoculture et la densité de plantation des fruitiers apportent plus de sursis que des panneaux » (3).
Alors que la Loi AER permettra de cumuler les coupes-rases de forêts de 25 hectares pour y mettre des panneaux, nous déplorons l’idéologie productiviste de parlementaires qui considèrent que « certaines terres classées forestières sont d’une telle pauvreté et d’une telle médiocrité qu’un arbitrage pourrait justifier qu’on y installe un parc photovoltaïque » (4). Pourtant, de par l’incroyable biodiversité qu’elles recèlent, leurs beautés et leurs rôles essentiels, ces zones sont un patrimoine irremplaçable. Et quand bien même les panneaux seraient un jour retirés et que l’évolution du climat le permette, il faudrait des centaines d’années pour recréer un écosystème aussi riche.
Nous dénonçons également les conflits d’intérêts des chambres d’agriculture. Ces dernières peuvent demander 20 000 euros par projet pour réaliser l’audit, puis 50 euros par hectare et par an pour suivre le projet, ainsi que 1 500 euros par mégawatt installé en compensation de l’artificialisation des terres agricoles (5). D’ailleurs, pourquoi compenser financièrement, alors même que les thuriféraires de cette pratique marketing n’ont de cesse de parler de la « synergie » de leurs tonnes de métal avec l’agriculture ? En réalité il s’agit uniquement d’une synergie financière qui tend à bénéficier principalement à l’agro-industrie et aux grands propriétaires fonciers.
Nous appelons à la sobriété énergétique, et rappelons que les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes (6). L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie évalue ainsi les gisements à 123 GW sur grandes toitures, 49 GW sur les friches industrielles et 4 GW pour les parkings (7).Le gisement global sur toitures est de 364,3 GW (dont 241 GW de toitures résidentielles) (8). Ajoutons que la France compte entre 24 000 et 32 000 zones d’activités, soit 450 000 hectares déjà artificialisés (9), ainsi que 90 000 à 170 000 hectares de friches industrielles (10). Si installer des panneaux solaires sur des toitures coûte plus cher que de les poser au sol, l’Agence explique que ce surcoût est faible : il avoisine les 550 millions d’euros, soit 2% du coût des énergies renouvelables (11). Et alors même que les projets peuvent atteindre 800 000 euros par hectare (12), nous affirmons que ces investissements peuvent aller sur ces zones artificialisées.
Lorsque E. Macron et la FNSEA prônent la robotique, la génétique et le numérique pour l’agriculture (13), et que le syndicat agro-industriel co-préside le lobby France Agrivoltaïsme ; le fondateur de ce dernier met en place la gestion des champs via l’intelligence artificielle (14). Ce sont ainsi deux visions de l’agriculture et de la société qui s’affrontent : l’agriculture industrielle, ultra-mécanisée et numérique sur des surfaces toujours plus grandes, face à l’autonomie paysanne ; les serveurs face aux cerveaux ; l’intelligence artificielle face à l’observation, la sensibilité et savoirs-faire des paysan·nes. Nous affirmons qu’il est nécessaire d’amorcer la désescalade de l’emprise technologique afin que les paysan·nes puissent travailler la terre eux-mêmes sans être dépendants de l’agro-industrie.
Nous refusons l’industrialisation des campagnes, car quelle que soit sa surface, ou sa « participation citoyenne », une centrale photovoltaïque sur des terres agricoles, naturelles ou forestières, est une installation de nature industrielle. Les tonnes de métaux (silice, aluminium, zinc, plomb, étain, indium, antimoine) (15) recouvrant les terres; les milliers d’ancrages bétons et kilomètres de voies d’accès et de clôtures grillagées, lignes électriques enterrées ou aériennes, les postes de transformations et de livraisons, le bruit engendré par les onduleurs (16), les caméras de surveillance, les divers capteurs connectés, les obligations de déboisement en périphérie, détruisent nos campagnes. Les méga-centrales électrifient nos champs avec des effets documentés sur les animaux d’élevages (17). Nous n’oublions pas la fabrication industrielle de ces panneaux : exploitation d’êtres humains, extractivisme ravageur. Afin de produire 40 000 tonnes de silicium métal, l’une des six unités de production en France brûle 120 000 tonnes de quartz et 80 000 tonnes de bois (18), et engloutit en moyenne 11 mégawatts/heure par tonne de produit fini (19), soit chaque année l’équivalent électrique d’une ville de 150 000 habitants. Il faut aussi 280 kg de produits chimiques par kilo de silicium produit (20). Sans oublier les risques de pollution des eaux (21) et que les centrales peuvent entraîner « l’altération, la dégradation voire la destruction des milieux naturels (défrichements puis gestion de la végétation au plus près du sol ; terrassement et compactage des sols ; instauration de microclimats différenciés au-dessus et en dessous des panneaux ; création d’exclos par les clôtures, etc.). La modification des fonctions hydriques, climatiques ou biologiques qui peut en résulter conduit à l’artificialisation d’une partie parfois importante des sols [ainsi qu’une] modification des cortèges d’espèces végétales et animales » (22).
Nous défendons un rapport sensible au monde qui nous est plus que jamais primordial. Alors même que l’agriculture est l’une des professions qui rémunère le moins, qu’un malaise est reconnu et qu’il faudra recruter massivement pour faire face aux nombreux départs en retraite, une motivation essentielle est la qualité de vie au travail, en plein air, dans un cadre beau ; regarder le ciel et écouter les sons de la vie. Travailler sous des panneaux, c’est dégrader notre qualité de vie au travail, mais aussi l’environnement et les paysages pour le bénéfice de quelques propriétaires et promoteurs. Au contraire, l’agriculture paysanne doit participer avec les citoyen·nes à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par toutes et tous.
Notre autonomie de choix et d’action, n’est pas de devenir des jardiniers sous des panneaux. Notre métier n’est pas de cultiver des kilowatts, mais de produire une alimentation saine et de qualité pour le plus grand nombre, et d’être rémunéré en conséquence. Car si la contrepartie financière de plusieurs milliers d’euros par année et par hectare peut sembler alléchante (23), et générer un véritable dilemme pour des paysan·nes en difficulté ; en mettant notre outil de production à disposition de ces sociétés, nous les enrichissons et détournons la vocation nourricière de la terre agricole.
L’unique raison de la pression industrielle actuelle sur les terres agricoles, naturelles et forestières est financière. Rejetant le mythe d’un capitalisme vert, ainsi que la vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée, nous appelons à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques industriels et exigeons leur interdiction sur toutes les terres agricoles, naturelles, forestières et les milieux aquatiques.
Les organisations en lutte contre les mégas-centrales photovoltaïque sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques.
Projet de décret relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur terrains agricoles, naturels ou forestiers
Nous vous proposons de faire votre propre texte s’inspirant du texte collectif
et de déposer votre commentaire ici
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SOUTIEN A THOMAS URGENT
Il a été remis à M BEAUNE la lettre cosignée par des députés LFI avec le projet alternatif de réamenagement de la A69 réalisé par un paysagiste urbaniste. M BEAUNE a déclaré pas pouvoir se déplacer à TOULOUSE pour rencontrer Thomas qui en est à son 14ème jour de grève de la faim. Thomas a donc pris la route avec d’autres grimpeurs dans le nuit il est maintenant perché dans un arbre en face du Ministère de la transition écologique au 249 bd Saint GERMAIN à PARIS.
VENEZ LE SOUTENIR RAPIDEMENT ET MASSIVEMENT ! Il a besoin de nous tous au pied de l’arbre
En grève de la faim, le militant Thomas Brail, perché dans un arbre, a été secouru par les pompiers
Ce mardi matin, les secours sont intervenus devant le conseil régional à Toulouse pour venir en aide à Thomas Brail, perché dans un arbre. Ce militant, qui défend l’environnement et s’oppose au projet de l’A69 entre Toulouse et Castres, est en grève de la faim depuis 12 jours.
Grève de la faim contre l’A69 : Thomas Brail brièvement hospitalisé
Projet de l’A69 Toulouse-Castres : Thomas Brail, militant écologiste en grève de la faim, est sorti de l’hôpital
Future autoroute Castres-Toulouse : Thomas Brail poursuit sa grève de la faim à Paris
19/09 Autoroute A69 : L’opposant Thomas Brail est descendu de son arbre le temps d’un rendez-vous (stérile) avec Clément Beaune
Autoroute A69 : l’ex-député Cédric Villani grimpe à un arbre pour rejoindre le militant Thomas Brail
Quand rentrée rime avec covoiturage
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Refusons l’installation de milliers d’écrans numériques publicitaires dans nos villes !
Chères amies, chers amis,
La coupure estivale est généralement la période propice aux mauvais coups ! Hausses en tout genre et consultations bidons sont ainsi programmées par le gouvernement, afin de faire le moins de vagues possible.
Le gouvernement parie ainsi sur l’indolence des vacanciers pour lancer une consultation visant à autoriser l’installation de milliers d’écrans publicitaires numériques dans les petites villes de moins de 10 000 habitants. Cette consultation a lieu… du 17 juillet au 10 août 2023. Résultat ? Moins d’une trentaine de contributions à cette consultation !!!
Dans le plus parfait style technocratique, cette consultation se propose de supprimer le dernier aliéna de l’Article R.581-42 du Code de l’environnement… La notice accompagnant la consultation est légèrement plus explicite en indiquant que le projet de décret « corrige une erreur rédactionnelle ayant conduit à l’interdiction systématique de publicité sur le mobilier urbain dans les petites agglomérations ».
« Erreur rédactionnelle » datant du 30 janvier 2012 qui nous a évité de transformer nos petites villes en terrains de jeu pour publicitaires impénitents.
D’ici au 10 août, vous pouvez contribuer à cette consultation et ainsi peser sur la décision à venir. Le gouvernement comptait sur les vacances pour passer en force. Profitons de ce moment pour être des milliers à refuser ce projet de décret d’autant plus scandaleux qu’il intervient en parallèle d’appels répétés à la sobriété.
Titre*
Avis défavorable
Commentaires*
Par la présente, je m’oppose à la modification de l’article R.581-42 visant, comme vous l’évoquez dans la notice de présentation de cette consultation, à « corriger une erreur rédactionnelle ayant conduit à l’interdiction systématique de publicité sur le mobilier urbain dans les petites agglomérations ». Cette « erreur rédactionnelle » n’en est pas une puisque le décret publié au journal officiel du 30 janvier 2012 indiquait que « le mobilier urbain ne peut pas supporter de la publicité numérique dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants ». En supprimant cet alinéa, le projet de décret que vous soumettez à consultation offre la possibilité aux publicitaires de transformer nos petites villes en cloaque urbain tout en gaspillant une énergie qu’on me demande pourtant d’économiser. Je vous demande donc de renoncer à cette modification réglementaire et maintenir en l’état la rédaction initiale de l’article R.581-42.
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Fake news sur Greta Thunberg
Greta Thunberg et George Soros, le lien fantasmé
La photo qui montre George Soros et Greta Thunberg côte à côte est un montage. Sur le cliché original, on pouvait voir la jeune Greta posant aux côtés d’Al Gore, l’ancien vice-président américain engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Sur la photo retouchée, Soros a remplacé Al Gore.
Greta Thunberg est-elle vraiment devenue pro-nucléaire, comme le disent certains de ses adversaires ?
Le 12 octobre dernier, Greta Thunberg, l’écologiste suédoise de 19 ans, est invitée à s’exprimer sur le débat sur l’énergie qui agite l’Allemagne. Le gouvernement rechigne alors à prolonger la totalité des trois centrales nucléaires au-delà de décembre 2022, date de sortie prévue initialement pour ce type d’énergie. Dans le même temps, pour faire face à l’absence de gaz russe, plusieurs centrales à charbon, bien plus polluantes, vont être remises en fonctionnement.
“Puisque [les centrales nucléaires] sont là, ce serait une erreur de les fermer et de recourir aux centrales à charbon”, a estimé Greta Thunberg lors d’une longue interview (à partir de 9 minutes)donnée à la journaliste allemande Sandra Maischberger.
“Leur gourou vient de dire que, pour finir, elle est pour le nucléaire”
Ses propos sont aussi relayés de ce côté-ci du Rhin. Dans une tribune du Figaro, l’essayiste Jean-Paul Oury présente par exemple ces déclarations comme un tournant : “Greta Thunberg elle-même découvre qu’on ne peut pas se passer du nucléaire !“, “un peu comme si José Bové déclarait en son temps manger des BigMac avec un steak de soja OGM”, caricature-t-il.
Marine Le Pen, qui s’est exprimée à l’Assemblée nationale le jeudi 13 octobre, a elle aussi laissé entendre qu’il s’agissait d’un revirement soudain de Greta Thunberg : “[Les associations anti-nucléaires] vont toutes devenir pro-nucléaires. J’ai lu que leur gourou (…) vient de dire que, pour finir, elle est pour le nucléaire, merci Mademoiselle Thunberg !”
Mais la déclaration de Marine Le Pen est réductrice à double titre. Greta Thunberg n’est pas “pour le nucléaire” comme l’affirme la députée du Rassemblement national, puisqu’elle considère simplement que c’est un moindre mal par rapport au charbon, et soutient les énergies renouvelables. Par ailleurs, les propos de la militante ne sont pas nouveaux.
“Je suis contre le nucléaire mais…”
Déjà en mars 2019, dans un long message sur Facebook, elle présentait un point de vue nuancé : “Je suis contre l’énergie nucléaire, mais d’après le GIEC, elle peut être une petite partie de la grande solution qu’est l’énergie décarbonnée, en particulier dans les pays qui peinent à développer les énergies renouvelables à grande échelle”. Elle ajoute toutefois que le nucléaire est “extrêmement dangereux, coûteux et chronophage”.
Plus récemment, comme l’a repéré Libération, Greta Thunberg s’est opposée à une décision du Parlement européen contre la taxonomie verte européenne, qui accorde le projet de “label vert” pour le gaz et le nucléaire. “Nous avons désespérément besoin de vraies énergies renouvelables, pas de fausses solutions”, disait-elle sur Twitter en juillet 2022.
Greta Thunberg a d’ailleurs répondu au détournement de ses propos dans un tweet le 19 octobre : “C’est important de se méfier de ceux qui n’écoutent les vérités qui dérangent, que lorsque ça correspond à leur vision. Pour s’attaquer à cette crise, ne retenir que certains aspects, présenter des propos hors de leur contexte en ignorant le reste ne nous mènera nulle part”
https://www.radiofrance.fr/franceinter/greta-thunberg-est-elle-vraiment-devenue-pro-nucleaire-comme-le-disent-certains-de-ses-adversaires-1001263
Trop jeune, manipulée, payée… Nous avons passé au crible les critiques faites à Greta Thunberg
«I am Greta», un documentaire précieux pour comprendre Greta Thunberg
Ecologie : la jeune militante Greta Thunberg a débarqué à New York et peut remercier Pierre Casiraghi !
RN88 : trois ans après l’enquête publique, l’avis des usagers est redemandé
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Manipulation de l’opinion face au fiasco de la politique énergétique,
Annie et Pierre Péguin, mai 2023
Le lobby du nucléaire a su gagner la bataille de l’opinion en prétendant que la production nucléaire d’électricité est « dé-carbonée », ce qui est vrai si on ne considère que le fonctionnement du réacteur, mais qui est faux en réalité si on prend en compte tout le cycle de l’uranium, de la mine à sa gestion en déchets pour des millénaires, ainsi que celui des réacteurs, de leur construction à leur démantèlement.
La manipulation de l’opinion par la diffusion permanente de mensonges et contre-vérités permet de justifier la relance du nucléaire (1), elle permet aussi de cacher l’echec de la politique de l’énergie dite « du tout nucléaire ».
Mais la politique énergétique de l’Allemagne est tellement opposée à celle de la France qu’il faut absolument la discréditer aux yeux de l’opinion ; il s’agit aussi de prétendre assurer l’indépendance énergétique du pays, bien mal en point en fait.
Politique énergétique de l’Allemagne, quelles en sont les graves erreurs d’après nos « responsables » :
– Elle s’est rendue dépendante de la Russie pour la livraison de gaz.
– Elle a fait de gros efforts pour développer la production d’électricité renouvelable considérée comme non fiable.
– Et surtout elle a arrété la production d’électricité nucléaire ce qui l’obligerait à consommer plus de charbon.
Voilà l’idéologie officielle, tellement bien reprise par les médias et les commentateurs, que de bonne foi des interlocuteurs nous renvoient.
Quant aux maladies et dégâts transmiscibles de l’ADN liées aux contaminations radioactives, et aux risques de catastrophe ou de terrorisme atomique il n’en est jamais question, pas plus que des déchets radioactifs pour lesquels aucune solution fiable n’existe.
Mais qu’en est-il vraiment des conséquences en Allemagne de l’arrêt du nucléaire ? Quelque chiffres :
– le nucléaire produisait 30 % de l’électricité du pays il y a 20 ans, c’est maintenant terminé.
– Mais dans le même temps la production à base de charbon n’a pas augmenté, au contraire elle a chuté de 65 à 33 % !
– le gaz naturel plafonne à 14 %,
– Quant aux renouvelables ils sont passés de 4 % à plus de 50 % avec l’ambition d’atteindre les 80 % en 2030.
Ainsi l’Allemagne a été capable d’arrêter le nucléaire et en même temps de réduire le charbon significativement, et comment ? Et bien par un rapide développement des renouvelables, ce dont la France pourrait peut-être s’inspirer !
De plus c’est l’Allemagne qui soutient le réseau électrique défaillant de notre pays.
Cela fait longtemps que les pays voisins couvrent les pointes de consommation de notre pays, les plus importantes d’Europe du fait de la promotion du tout électrique domestique et du chauffage électrique.
Plus particulièrement les échanges avec l’Allemagne sont depuis longtemps déficitaires pour la France, avant même que son parc nucléaire vieillissant soit touché par le défaut générique des corrosions sous tension des soudures des circuits de sécurité.
Et si au lieu de pourfendre nos voisins d’outre Rhin pour leur dépendance au gaz russe, on parlait de la dépendance de la France au nucléaire russe et au gaz de schiste nord-américain ?
Le constat est en effet accablant (2). Rosatom, énorme groupe russe, a la mainmise sur l’uranium naturel provenant du Kazakhstan et d’Ouzbékistan. Près de cinquante pour cent de nos besoins en sont importés chaque année.
Quant à l’uranium enrichi dont Rosatom couvre 46% de la production mondiale, en 2022 la Russie a livré un tiers de l’uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises.
Et comme la Russie possède la seule installation au monde capable de conditionner l’uranium issu du retraitement, c’est aussi à elle qu’il faut s’adresser pour cette opération.
La filière nucléaire française, loin d’être gage de souveraineté énergétique, est donc dépendante de la filière nucléaire russe, le nucléaire échapant aux sanctions…
La collaboration avec le géant russe va plus loin, tout recemment l’État a donné son feu vert à Framatome pour prendre part à la construction de deux nouveaux réacteurs par Rosatom en Hongrie (3).
Et quant aux importations de gaz des Etats Unis.
il s’agit pour l’essentiel de gaz de schiste dont la France a importé l’an passé plus de 4,5 milliards de mètres cubes de ce gaz polluant et climaticide dont l’extraction est interdite chez nous à cause de ses conséquences environnementales désastreuses (4).
Son empreinte carbone serait d’ailleurs supérieure à celle du charbon!
Le gouvernement a longtemps cherché à cacher l’origine de ces importations…
Qu’en est-il de cette fameuse indépendance énergétique ?
La notion d’indépendance énergétique est un leurre dont on berne l’opinion. En effet la France n’extrait plus d’uranium de son sol. Tout l’uranium utilisé dans les centrales du pays doit être importé. En plus l’électricité ne representant qu’un quart de l’énergie totale consommée, nous avons des quantités considérables d’hydrocarbures à importer pour le fonctionnement de notre économie. L’approvisionnement de la France dépend à plus de 60 % des combustibles fossiles, qui sont majoritairement importés depuis le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, la Norvège.
Il ne reste pour notre indépendance énergétique que les renouvelables, incluant hydraulique, soleil, vent, biomasse, et bois de chauffage, soit de l’ordre de 12 % (5). Cela n’empèche pas d’annoncer officiellement 55 % d’indépendance, non seulement en omettant que l’uranium est importé, et par une entourloupe qui permet un magnifique tour de passe-passe (6).
L‘hydrogène est-il l’avenir, ou est-ce un leurre de plus?
L’avenir est paraît-il dans l’hydrogène et les piles à combustibles. Là encore on berne l’opinion, car l’hydrogène n’est pas en soi un énergie, c’est un stockage, et pour effectuer ce stockage il faut consommer beaucoup d’énergie, bien plus que ce qu’on en récupére, pour l’électrolyse de l’eau ou pour extraire l’hydrogène d’hydrocarbures.
Il faut donc ne considerer l’hydrogène que comme un stockage en période de surproduction d’électricité, mais aussi comme un carburant en zone urbaine en particulier de transports en commun.
Ce carburant est non polluant, la pollution étant rejetée sur les sites de production d’électricité s’ils ne sont pas renouvelables.
Rappelons néanmoins que le stockage d’hydrogène est difficile et dangereux, bien plus que celui du Gaz GPL automobile.
Le système énergétique français est particulièrement fragile:
La France est devenu dépendante, pour son approvisionnement électrique, d‘installations nucléaires vieillissantes,fréquemment indisponibles, soumises aux aléas climatiques pour leur refridissement ; et d’importations d’électricité des pays voisins. La raison principale de cette dépendance aux importations a été la politique du « tout nucléaire » avec la construction massive de réacteurs dont il fallait consommer la production et pour cela imposer le chauffage électrique à partir de 1973.
Quant à la construction de nouveaux réacteurs elle se heurte à la perte de savoir faire et à l’endettement croissant d’EDF malgré les soutiens de l’État, à nos frais.
Nous assistons actuellement à la faillite de la politique de l’énergie du pays, politique développée en fait pour accompagner l’existence de l’armement nucléaire et assurer la « grandeur » de la France.Ce fiasco est lourd de conséquences économiques, sociales et écologiques.
(1) Écouter l’excellente et courte vidéo d’Aymeric Caron député de Paris :” le nucléaire à besoin de mensonges pour être accepté. ” https://fb.watch/kzAxAZTk7G/
(2) https://www.greenpeace.fr/espace-presse/investigation-le-nucleaire-francais-sous-emprise-russe/
(3) https://savoie-antinucleaire.fr/2023/04/28/hongrie-la-france-prete-a-participer-au-projet-de-centrale-nucleaire-du-russe-rosatom/
(4) https://disclose.ngo/fr/article/gaz-de-schiste-etat-francais-dissimule-des-importations-massives-depuis-les-etats-unis
(5)https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/01/24/l-independance-energetique-de-la-france-grace-au-nucleaire-un-tour-de-passe-passe-statistique-et-100-d-importation_6110781_4355770.html
(6) Pour trucquer les chiffres, toute la chaleur dissipée dans l’environnement par les réacteurs est comptabilisée comme une énergie nous rendant indépendant et qui en fait contribue au réchauffement!
En effet le rendement des centrales atomiques est particulèrement mauvais, de toute la chaleur émise par la fission de l’uranium, seule 30 % en est transformée en électricité.
Annexe : Comment produire toute cette électricité dont nous avons besoin? Puisqu’on nous promet un avenir tout électrique,.
On peut la produire de 2 façons,
1) Les centrales thermiques qui font bouillir de l’eau pour alimenter des alternateurs en brulant des hydrocarbures ou du charbon ou en récupérant la chaleur émise par la fission de l’uranium.
Ce qui les caractérise :
– Leur rendement est mauvais, seuls entre 30 % de la chaleur pour le nucléaire, et 40 à 60% pour les fossiles des centrales modernes, sont transformés en électricité. Le reste est rejeté dans l’environnement et contribue au dérèglement climatique.
– Celles fonctionnant aux hydrocarbures émettent beaucoup de CO2, particulièrement celles au fuel et au charbon.
– De leur coté les centrales nucléaires génèrent des déchets extrêmement radioactifs qu’il faut gérer pour des temps infinis à échelle humaine.
– Nous n’extrayons pas de notre sol ni hydrocarbures, ni uranium. Cela nous rend dépendant des pays producteurs. Leur extraction génère des dégâts écologiques importants avec de gros risques pour la santé des populations locales. De plus elles sont épuisables.
Notons qu’au niveau mondial le nucléaire est en déclin, il ne résiste pas à la concurrence des renouvelables , il n’assure plus que moins de 2 % de l’énergie totale consommée. Avec la Chine et la Russie, la France s’attarde dans cette technologie lourde du passé.
2) les énergies renouvelables :
Il s’agit de l’éolien, du solaire, du bois, du biogaz, mais aussi de l’hydraulique partiellement stockable; elles sont alimentées naturellement par l’eau, le vent, le soleil, et sont disponibles partout sans avoir à les acheter.
Leur fonctionnement ne produit ni Gaz à Effet de Serre, ni chaleur supplémentaire, ni déchets ingérables comme les déchets radioactifs, ni démantèlement difficile comme celui de réacteurs, ni catastrophe obligeant des centaines de milliers d’habitants à fuir. Par contre il faut les gérer plus finement, car leur production est décentralisée et intermittente en ce qui concerne l’éolien et le solaire.Les seules sources d’énergie qui contribuent désormais à notre indépendance énergétique sont les renouvelables, mais la France en continuant à s’appuyer sur le nucléaire est très en retard dans ce domaine qui pourtant s’impose pour l’avenir.