On peut répondre soit par voie électronique à l’adresse suivante :
ddt-chasse-consultation-public@deux-sevres.gouv.fr
ou par voie postale :DDT des Deux-Sèvres – Service Eau et Environnement – 39 avenue de Paris BP 526 – 79022 Niort cedex
Voici les arguments de l’association Animal Cross (il vaut mieux piocher que recopier)
Dans le cadre de la consultation publique sur le projet d’arrêté préfectoral concernant les prélèvements de petit gibier dans les Deux-Sèvres pour la saison 2025-2026, nous souhaitons exprimer notre opposition à plusieurs aspects de cette réglementation.
1. Un manque de prise en compte de l’état de conservation du lièvre
L’arrêté fixe un quota de prélèvement de 19 500 à 36 800 lièvres. Or, cette espèce est confrontée à un déclin dans plusieurs régions françaises :
- L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) classe le lièvre d’Europe dans la catégorie “préoccupation mineure” en France, mais cette classification masque des réalités locales préoccupantes.
- L’arrêté reconnaît lui-même que “les évolutions des populations de lièvre susvisées sont moins favorables dans certains secteurs”. Malgré cela, il maintient des quotas élevés sans garanties de préservation des populations locales.
2. Une absence de précisions sur les espèces de perdrix concernées
L’arrêté prévoit un prélèvement maximal de 2 500 perdrix, mais ne précise pas s’il s’agit de la perdrix grise (Perdix perdix) ou de la perdrix rouge (Alectoris rufa).
- La perdrix grise est en fort déclin en France en raison de l’intensification agricole et de la disparition de son habitat. En Alsace l’espèce est notamment en danger critique.
- La perdrix rouge est quant à elle classée “quasi menacée” dans le monde et en Europe, et montre également des signes de déclin en France. L’espèce est notamment classée “disparue” des oiseaux nicheurs de Franche-Comté.
- Il est donc impératif que l’arrêté précise quelles espèces sont concernées et justifie ces quotas en fonction de leur état de conservation.
3. Risques écologiques liés au lâcher de perdrix et de faisans d’élevage
L’arrêté prévoit la possibilité de tuer jusqu’à 1 000 faisans et 2 500 perdrix, mais ne distingue pas les oiseaux issus de lâchers d’élevage de ceux issus de populations sauvages.
- Pollution génétique : Les perdrix et faisans d’élevage peuvent s’hybrider avec les populations sauvages, altérant leur génétique et fragilisant leur capacité d’adaptation aux conditions de vie locales.
- Risque sanitaire : Les oiseaux issus d’élevages intensifs sont souvent porteurs de maladies susceptibles de se propager aux populations sauvages. L’introduction massive d’individus d’élevage peut favoriser la diffusion de pathogènes affectant d’autres espèces d’oiseaux ou même des mammifères.
4. Un manque de justification scientifique et écologique des quotas
L’arrêté ne présente aucune étude détaillée justifiant les quotas fixés.
- Comment ont été déterminés ces chiffres ? Aucune donnée publique ne permet de comprendre si ces prélèvements sont compatibles avec la dynamique des populations locales.
- Quel suivi des populations ? L’arrêté mentionne des comptages de lièvres, mais aucune méthode scientifique n’est précisée pour s’assurer que les prélèvements ne nuiront pas à la viabilité des populations.
- Un suivi écologique nécessaire : Toute gestion durable du petit gibier doit s’appuyer sur des études de terrain transparentes et accessibles, ce qui n’est pas le cas ici.
Argumentaire dénonçant le projet d’arrêté fixant les prélèvements de grand gibier pour 2025-2026 dans les Deux-Sèvres
https://www.deux-sevres.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-eau-risques-naturels-et-technologiques/Consultation-du-public/Les-consultations-en-cours/Projet-d-arrete-fixant-le-nombre-minimum-et-le-nombre-maximum-d-animaux-de-grand-gibier-2025-2026
Dans le cadre de la consultation publique sur le projet d’arrêté préfectoral relatif aux prélèvements de grand gibier dans les Deux-Sèvres pour la campagne 2025-2026, nous souhaitons exprimer notre opposition à plusieurs aspects de cette réglementation.
- Questionner l’utilité de la chasse en enclos et en parcs de chasse
L’arrêté prévoit des prélèvements de cerfs sika, de daims et de sangliers en enclos et parcs de chasse. Ce type de chasse en espace clos pose plusieurs problèmes :
- Aucune justification écologique : Contrairement aux prélèvements en milieu ouvert, qui peuvent être justifiés par une volonté de gestion des populations, la chasse en enclos ne répond à aucun besoin de régulation. Elle ne limite ni les dégâts agricoles ni les risques sanitaires liés à une surpopulation.
- Une pratique qui relève du loisir : En maintenant des animaux captifs dans un espace délimité, les gestionnaires de ces enclos assurent une disponibilité permanente du gibier pour des chasseurs, transformant l’acte de chasse en une activité de loisir déconnectée de toute nécessité écologique. Cette pratique pose également des questions éthiques, puisqu’elle entraîne une mise à mort d’animaux dans un espace confiné où ils ne disposent d’aucune possibilité d’échapper aux chasseurs.
- Un encouragement à des pratiques lucratives peu responsables : Ces chasses en enclos servent souvent des intérêts privés et économiques, au détriment du bien-être animal et des enjeux écologiques.
- Risques sanitaires liés au transport et à l’élevage des espèces chassées
La présence de chevreuils, cerfs élaphes, cerfs sika et sangliers, issus des chasses en parcs et enclos, pose des questions sur l’origine et la gestion de ces animaux :
- Probable introduction d’espèces exogènes : La pratique de la chasse en parc et enclos peut supposer l’importation d’espèces exogènes. Ce type de commerce favorise la propagation de maladies et perturbre l’équilibre des écosystèmes locaux.
- Risques de transmission de maladies : Le transport d’animaux d’élevage pour les parcs de chasse augmente le risque de diffusion de pathogènes (peste porcine africaine pour les sangliers, tuberculose bovine pour les cervidés). Ces risques sont insuffisamment pris en compte dans l’arrêté.
- L’origine des sangliers et leur gestion problématique
L’arrêté prévoit un prélèvement important de sangliers (jusqu’à 200 individus). Or, cette augmentation de la population de sangliers est en partie liée à des pratiques cynégétiques discutables :
- Des populations artificiellement nourries et entretenues : La prolifération des sangliers est souvent causée par des pratiques de nourrissage destinées à maximiser leur présence pour la chasse, ce qui alimente un cercle vicieux de gestion inefficace.
- Un impact sur l’environnement et l’agriculture évitable : Plutôt que d’encourager des abattages massifs, il serait plus pertinent d’agir en amont sur la gestion des habitats et la limitation des facteurs favorisant la reproduction excessive des sangliers.
- L’absence d’une vision écologique globale dans la gestion du grand gibier
- Le refus de laisser le cerf élaphe s’implanter dans le département : L’arrêté justifie l’abattage systématique du cerf élaphe en expliquant qu’”il n’est pas souhaité que l’espèce se développe”. Or, l’évolution naturelle des populations animales et leur répartition sur le territoire devraient être étudiées avec des experts en écologie plutôt qu’être arbitrairement bloquées.
- Des quotas fixés sans transparence sur les études scientifiques sous-jacentes : Le projet d’arrêté ne mentionne pas clairement sur quelles bases scientifiques ces plafonds de prélèvement ont été fixés. Il est essentiel que la régulation des espèces repose sur des données rigoureuses et actualisées, et non sur des considérations uniquement cynégétiques ou agricoles.