M. Le Foll parle d’agro-écologie, mais il promeut l’agriculture industrielle !

Collectif d’associations paysannes et écologistes

Lettre ouverte à Monsieur Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt pour que les annonces sur l’agro-écologie ne restent pas lettre morte.

Monsieur le ministre,

Face aux inquiétudes de la société française pour la qualité de son alimentation et ses attentes dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’environnement, le gouvernement français lançait il y a un an un projet de transformation de l’agriculture : « le projet agro-écologique pour la France ».

Votre ministère en a donné une définition suffisamment large pour ne pas heurter certains intérêts et pour mobiliser des soutiens divers parmi les agriculteurs et les acteurs de la recherche agronomique et du développement agricole. Même séduisant, ce projet peine encore à susciter l’adhésion de la société civile.

Ce projet agro-écologique comporte de multiples facettes et a pour ambition de concilier performances économique, environnementale et sociale. Pour ce faire, deux leviers sont identifiés : la politique agricole commune réformée et la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Derrière les mots, chacun y trouverait son compte mais selon nous, la cohérence n’y est pas, et certains objectifs agro-écologiques semblent se soumettre à l’obsession de compétitivité des filières agricoles.

Pour mettre en œuvre cette triple performance, entendons-nous sur leur signification.

Pour nos organisations, la performance économique n’est ni la taille, ni les volumes produits, ni l’importance du capital financier, ni le volume d’aides perçues, mais bien la capacité à créer de la valeur ajoutée.

Selon nous, la performance sociale doit faire vivre des paysans nombreux : une agriculture ne peut être économiquement performante si elle repose sur de moins en moins de paysans. Or l’aspect social reste en jachère : des petits éleveurs risquent d’être exclus de certaines aides de la PAC, les aides du 2nd pilier de la PAC sont fléchés sur la modernisation des bâtiments d’élevage et les soutiens à l’agrandissement, alors que la promotion de l’installation est encore insuffisante.

Sur le plan environnemental, le projet chercherait à prolonger certains acquis du Grenelle de l’environnement, en amalgamant la réduction de la consommation des pesticides et des antibiotiques, le doublement des surfaces en agriculture biologique et du nombre d’apiculteurs.

La monoculture de maïs serait compatible avec le verdissement !

Mais le manque de cohérence est là : négociant les derniers ajustements techniques de la PAC à Bruxelles, votre ministère prépare une certification environnementale prévoyant que la monoculture de maïs serait compatible avec le verdissement et que des cultures utilisant pesticides et engrais minéraux rentreraient dans les surfaces d’intérêt écologique. De telles méthodes n’ont clairement rien d’agro-écologique.

Ni la PAC, ni la Loi d’avenir ne mettront en place de mesures permettant une réelle diminution de l’utilisation des pesticides. En revanche, le relèvement des seuils pour les installations classées augmentera celle des antibiotiques, dont la consommation est proportionnelle au nombre d’animaux sur un même site !

Par ailleurs, votre ministère ne garantit pas la pérennité de l’aide au maintien de l’agriculture biologique. Comment les surfaces en agriculture biologique pourraient doubler en France sans soutien adéquat et durable ?

Le développement de la méthanisation ne vise pas à orienter ces systèmes vers l’agro-écologie. Le but annoncé serait de décharger les excédents azotés de l’élevage industriel vers des zones de cultures tout aussi intensives, illusion techniciste. Ces usines à gaz entreront le plus souvent en concurrence avec la production alimentaire, appauvriront les sols en carbone, les fragilisant, et généreront de nouvelles pollutions par l’ammoniac ou le dioxyde d’azote.

Dès lors, où est l’agro-écologie mise en avant – et que nous soutenons – dans l’article premier de la Loi d’avenir, comme privilégiant « l’autonomie des exploitations agricoles et l’amélioration de leur compétitivité, en diminuant la consommation d’énergie, d’eau, d’engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques » ?

Si nous partageons l’objectif visant à “produire autrement en agriculture”, nous insistons sur l’impérieuse nécessité d’évaluer autrement la performance économique, sociale et environnementale. Les critères d’évaluation standards basés sur la seule productivité à l’hectare ou sur les volumes sont obsolètes, puisqu’ils ne prennent en compte ni la disparition des emplois agricoles, ni les subventions injectées, ni la dégradation des ressources naturelles, ni les émissions de gaz à effet de serre.

A propos de l’agriculture biologique que vous avez intégrée à l’ambition agro-écologique, vous affirmez qu’elle serait moins productive. Ce n’est pas le cas dans des agro-systèmes cohérents (rotation longue, présence de matières organiques, etc.). Le solde productif (export moins intrants à l’hectare en tonne équivalent pétrole par exemple) est souvent supérieur à celui de l’agriculture conventionnelle. Une ambition agro-exportatrice basée sur l’augmentation des volumes ne peut légitimer le productivisme à tout crin.

De plus, les exportations agricoles et agroalimentaires françaises dépendent fortement des intrants importés (aliments du bétail, fertilisants, pesticides…) et des subventions directes et indirectes de la PAC.

Enfin en matière de politique commerciale, nous attirons votre attention sur une autre incohérence. Le gouvernement a refusé, avec raison, d’autoriser un maïs génétiquement modifié tolérant aux herbicides. Au même moment, son ministre de l’Economie, Pierre Moscovici plaidait en faveur d’une accélération des négociations sur l’accord de libre-échange et d’investissement entre l’Europe et les États-Unis.

Pour ces derniers, les objectifs en matière agricole sont clairs et destructeurs pour l’agriculture : ouvrir davantage le marché européen y compris pour les cultures OGM, la viande aux hormones ou issue d’animaux clonés, affaiblir les réglementations existantes en matière de pesticides notamment en donnant le droit aux multinationales d’attaquer les gouvernements qui adopteraient des lois contraires à leurs intérêts.

Selon nous, cette orientation libérale va donc à l’encontre des faibles acquis de la PAC réformée, du projet agro-écologique français et de la Loi d’avenir. Elle enterre tout espoir de projet politique européen au prétexte d’un bénéfice global mal évalué et non discuté.

Les enjeux sont de taille : si le gouvernement français veut défendre son projet agro-écologique, il doit d’abord viser l’ambition et la cohérence, et le mettre à jour à l’aune des incohérences que nous avons soulignées. C’est dans ces conditions que les organisations que nous représentons y contribueront activement.

Veuillez recevoir monsieur le ministre, l’expression de notre sincère considération.

René BECKER, Président de Terre de Liens
Allain BOUGRAIN DUBOURG, Président de la LPO
Jean-Marc BUREAU, Président de la FNCIVAM
Benoît DROUIN, Président du Réseau Agriculture Durable
Nicolas HULOT, Président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
Stéphen KERCKOVE, Délégué général d’Agir Pour l’Environnement
Jacques MARET, administrateur de E3D
Stéphanie PAGEOT, Présidente de la FNAB
Pierre PERBOS, Président du Réseau Action Climat
Laurent PINATEL, Porte-parole de la Confédération Paysanne
Xavier POUX, Administrateur du Forum Européen pour la protection de la nature et le
pastoralisme
Joseph RACAPE, Administrateur de Dossiers et Débats pour un Développement Durable (4D)
François VEILLERETTE, Porte-parole de Générations Futures

Régions de l’Ouest : aggravation du risque inondation en cas de nouvel aéroport

Monsieur le Président de la République,

Ces deux derniers mois, nos territoires de l’Ouest ont été gravement éprouvés par les inondations consécutives à la forte pluviométrie. Certains membres du Gouvernement se sont déplacés et ont pu constater par eux-mêmes les dégâts générés, les difficultés à faire face au quotidien, les risques aussi au regard de la vie des habitants. Ils ont partagé notre sentiment d’impuissance.

Un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes signifierait la disparition de centaines d’hectares de zones humides. Or, leur rôle en tant que zones tampons et régulateurs dans la prévention du risque inondation est largement reconnu. D’ailleurs, le rapport de la commission d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet de nouvel aéroport (2007) précisait que sa construction augmenterait le risque d’inondations vers le canal de Nantes à Brest et celui de l’Isac. Le Pays de Vilaine serait donc directement impacté par le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Malheureusement, ce « risque inondation » a été complètement écarté par les porteurs du projet. Les documents soumis à enquête publique précisent même qu’il n’y a aucun risque inondation.

Pourtant, l’eau aujourd’hui engrangée sur le plateau bocager où est prévue l’implantation de l’aéroport devra bien aller quelque part si le projet se réalise. Où ? Aucun document mis à notre disposition ne permet de répondre à cette question. Pouvons-nous envisager de faire courir des risques supplémentaires à des territoires déjà très exposés ?

En visite à Redon et Guipry-Messac, le 11 février dernier, le Ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, déclarait : « Les évènements se répètent. Ils ne sont pas exceptionnels dans l’importance, mais dans la durée. Il faut faire le lien avec le dérèglement climatique. La transition écologique, énergétique est une nécessité absolue. La culture du risque doit devenir quotidienne. Il faut investir pour retarder ce genre d’évènement. »

La Conférence mondiale sur le Climat se tiendra à l’automne 2015 à Paris. Nous vous demandons, dans un souci de cohérence entre vos discours et vos actes, dans un souci de responsabilité envers les populations ligériennes et bretonnes déjà éprouvées, de solliciter de nouvelles expertises sérieuses, objectives et contradictoires, tenant compte des évènements récents et à prévoir, eu égard à ce risque mais aussi sur les autres pans du dossier qui posent problème.

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent et laissent faire »
(A. Einstein).

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Elu-e-s signataires :
Anne-Marie Boudou, conseillère régionale Bretagne
Sophie Bringuy, vice-présidente Environnement Conseil régional Pays de la Loire
Yannick Jadot, député européen
Joël Labbé, sénateur (56)
René Leblanc, maire de Quelneuc (56)
Geneviève Lebouteux, conseillère rég. Pays de la Loire
Isabelle Loirat, conseillère municipale Nantes
René Louail, président groupe élus EELV Bretagne
Jean-Philippe Magnen, président groupe élus EELV Pays de la Loire
Janick Moriceau, conseillère régionale Bretagne
Christophe Dougé, conseiller rég. Pays de la Loire,président commission inondations du Comité de bassin Loire Bretagne
Jean-Paul Naud, maire Notre Dame des Landes (44)
Sylviane Rault, conseillère régionale Bretagne
Gaëlle Rougier, conseillère régionale Bretagne
Philippe Trotté, maire Vigneux de Bretagne (44)
Françoise Verchère, conseillère générale 44
Jean Pierre Maisonneuve, maire Campbon (44)
François Favry, maire La Grigonnais (44)
Lionel Lardeux, maire Héric (44)
Yannick Rabillé, maire Saint Lumine de Coutais (44)
Jocelyne Poulin, maire Saffré (44)
Jacques Dalibert, maire La Chapelle Launay (44)
Bruno Miot, adjoint Vigneux de Bretagne (44)

Contacts presse : René Leblanc : 06 83 42 78 66
Geneviève Lebouteux : 06 75 40 32 79

Argentine : une enquête révèle la dangerosité des produits de Monsanto sur la population (Associated press)

Voici une traduction/synthèse de l’enquête de Associated Press sur Combat Monsanto :

“L’agriculteur Fabian Tomasi n’a jamais été formé pour utiliser des protections lorsqu’il maniait des pesticides. Aujourd’hui, à l’âge de 47 ans, c’est un squelette vivant.” C’est ainsi que débute l’enquête de l’agence américaine Associated Press (en anglais ici) sur l’utilisation intensive de produits agrochimiques en Argentine. Diffusé le 20 octobre, le reportage pointe le manque de régulation dans l’usage des pesticides associés au OGM, en particulier le Roundup de Monsanto, et ses potentielles conséquences sanitaires sur les habitants des campagnes argentines, régulièrement « douchés » par ces pesticides sur leur lieu d’habitation, à l’école et au travail, les agriculteurs et leur famille étant également les premières victimes…

“L’Argentine est aujourd’hui le troisième producteur mondial de soja. Une situation rendue possible par les graines transgéniques fournies depuis 1996 par le géant américain de l’agrochimie Monsanto” rapporte le Nouvel Obs. Mais l’usage de ces produits chimiques sort parfois du “cadre légal”, affirme Associated Press et une explosion de l’usage des pesticides depuis l’arrivée des OGM.

Selon Ap « progressivement, les mauvaises herbes et les insectes ravageurs sont devenus résistants, alors les agriculteurs ont augmenté les doses, multipliant par neuf la quantité de pesticides répandue dans les champs argentins, passant de 34 millions de litres en 1990 à plus de 312 millions de litres aujourd’hui. Dans l’ensemble, les agriculteurs argentins appliquent environ 4,3 kilos de concentré agrochimique par acre, soit plus de deux fois ce que les agriculteurs américains utilisent, selon une analyse des données gouvernementales et industrielles sur les pesticides. » Par ailleurs, « le glyphosate, élément-clé de l’herbicide Roundup de Monsanto, est utilisé à surface équivalente jusqu’à dix fois plus en Argentine que sur le sol américain » ajoute les enquêteurs.

Une situation qui s’accompagne de nombreux excès dans l’usage et l’application des herbicides comme le Roundup, parfois à l’encontre même des règlements nationaux comme l’a documenté l’AP dans son reportage. Il apparaît que dans bien des endroits, les règlementations sont ignorées par les agriculteurs et que des pesticides soient régulièrement utilisés à 30m de zones d’habitation ou d’écoles, alors que la distance minimum de sécurité prévue par la loi est de 500m. Un périmètre de sécurité arraché les habitants après plusieurs années de lutte contre les autorités.

Malformations chez l’enfant, cancer chez l’adulte

Le reportage photo qui accompagne l’enquête révèle les cas troublants d’enfants malformés, comme la petite Camila Veron, deux ans, née handicapée à Avia Terai. “Les médecins m’ont dit que l’eau a pu provoquer cette situation, à cause des poisons qu’elle véhicule”, relate sa mère. Dans la province de Chaco, l’agriculture industrielle a explosé dans la décennie qui a suivi l’arrivée des procédés biotechnologiques. Parallèlement, le risque de naître avec des malformations a quadruplé, selon l’agence de presse américaine

Encore à Avia Terai, commune agricole où 31% des habitants ont un membre de leur famille souffrant du cancer. En comparaison, à Charaidai, un village d’éleveurs de la même région, ce chiffre se limite à 3%. “Il peut s’avérer impossible de prouver qu’un produit spécifique a provoqué une affection “, note Associated Press, notamment du fait des effets cocktails d’accumulation de plusieurs molécules dans le corps.

La population est la première à s’être alarmée de la situation, suivant l’exemple de Sofia Gatica, ayant perdu son bébé suite à une malformation rénale, elle s’est battu pour réunir des données médicales. Rencontrée par les journalistes de l’Associated Press, cette femme a finalement obtenu des études de toxicologie sur les enfants de sa province : 80% d’entre eux avaient dans la corps des résidus de pesticides confirme l’Agence de presse.

Déni d’Etat et pression industrielle

Le professeur d’université Damian Verzenassi a mené une étude sur 65.000 personnes démontrant que le taux de cancers à Santa Fe est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. “Ce peut être dû aux produits biochimiques”, affirme-t-il, dénonçant l’absence d’études approfondies sur la question. Dès 2009, suite à d’autres études alarmantes, la présidente Cristina Kirchner avait mis en place une commission nationale sur la question, mais ces membres ne se sont jamais réunis depuis 2010. Le lobby des « soyeros », le grand producteur de soja argentin, étant très puissant dans le pays, où 10% de la manne financière de l’Etat provient des exportations de soja transgénique.

Suite à la publication du reportage international de l’AP, Monsanto a réagit en indiquant : « Si les pesticides sont mal utilisés en Argentine, alors c’est dans l’intérêt de tout le monde, le public, le gouvernement, les fermiers, l’industrie et Monsanto, que le mauvais emploi de ces agents chimiques soit arrêté ». Reste que pendant ces années où l’usage de pesticide a exploseé en Argentine, la firme de St Louis s’est abstenue d’appeler à la modération, préférant compter ses bénéfices. Sans surprise, le porte-parole de l’entreprise a réfuté la corrélation entre l’utilisation de pesticides et l’augmentation des maladies.

Par ailleurs, Monsanto continue d’affirmer que le glyphosate est sur, oubliant de rappeler que la formule du Roundup ne se limite pas uniquement à son principe actif. L’herbicide Roundup en formule complète n’a jamais été testé par les autorités en dehors des données fournies par Monsanto sur son produit. Il existe cependant des études indépendantes menées par le Pr Carasco en Argentine, ou les Pr Séralini et Bellé en France, indiquant toutes une causalité directe entre l’herbicide et le développement de cancers.

D’après une enquête de By MICHAEL WARREN and NATACHA PISARENK pour Associated Press, Argentines link health problems to Monsanto agrochemicals, publiée le 20 octobre 2013. (source originale en anglais)

Retrouvez également le reportage photo sur le Nouvel Obs publié le 24 octobre.

Nourrir ou mourir

Aujourd’hui des travailleurs de l’agro-alimentaire demandent des comptes à leur employeur Triskalia devant les Tribunaux de la République à Saint-Brieuc. Gravement intoxiqués dans le cadre de leur profession par des pesticides, ils sont le symbole de la dérive de tout un système alimentaire dans lequel l’obligation du profit l’emporte sur la nécessité de nourrir les hommes.
Nous qui combattons les marées vertes et la dégradation de la qualité de l’eau en Bretagne, comment ne pas nous reconnaître dans leur combat pour la reconnaissance de leur préjudices sanitaires graves, leur indemnisation et la sanction des responsables ? C’est le même système agroalimentaire hors sols qui intoxique les ateliers de production de nourriture animale comme les plages. C’est lui qui contamine l’eau, l’air, le sol, la mer. C’est lui qui enferme hommes et femmes dans une dépendance totale à des circuits financiers. C’est lui qui fait souffrir hommes et bêtes, et ne tuent pas que les secondes. Quand ils ne meurent pas à petit feu de leur métier, ils se donnent la mort. L’agriculture intensive connaît un des plus grands taux de suicide.
Et les autorités locales, régionales, nationales ont une responsabilité grave dans cet état de fait. Elles l’ont autorisé et même encouragé, soutenu, hier comme aujourd’hui. C’est aussi pour cela qu’elles ont été condamnées hier devant les Tribunaux à notre demande, et demain encore par nous et bientôt par la Cour Européenne de Justice. On ne peut accepter de nourrir les hommes au prix de la maladie, de la souffrance ou de la mort sacrificielles de quelques uns d’entre eux. L’agriculture doit nourrir les hommes et jamais en faire mourir quelques uns d’entre eux. Ces mêmes autorités seraient bien inspirées de revenir aux idéaux des fondateurs de l’Europe, la paix et l’indépendance alimentaire, l’une et l’autre, indissolublement liées. En finir avec la guerre, ce n’est pas sournoisement la rétablir entre les hommes sous prétexte de les nourrir.
C’est ce grand débat citoyen auquel nous invitons toutes et tous le 15 septembre à Hillion à La Grandville à l’occasion de la journée du patrimoine naturel.
André Ollivro, président de Sauvegarde du Penthièvre
Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor

UE – Le faux retrait de Monsanto du marché européen des OGM

par Eric Meunier, Inf’OGM

Dans une interview accordée au journal Investigative Reporting Denmark, Brandon Mitchener, responsable de Monsanto pour les relations publiques en Europe et au Moyen-Orient, annonce que dans l’Union européenne, Monsanto va « se concentrer entièrement sur les cultures hybrides, conventionnelles, normales. Et c’est tout ce que nous vendrons, sauf en Espagne et au Portugal où les cultures GM sont acceptées ». Comme nous allons le voir, cette annonce ne doit pas être lue comme un retrait de l’entreprise du marché des OGM en Europe. Après la mobilisation mondiale du 25 mai contre Monsanto qui a rassemblé plus de deux millions de personnes), l’entreprise joue en effet la carte de la communication qui, en étant mal comprise, pourrait laisser croire à son retrait effectif du marché. Or, cette annonce n’aura concrètement aucune conséquence pratique quant aux demandes d’autorisation ou en disponibilité de semences GM en Europe. Cela ne change donc rien à la présence de Monsanto sur ce marché.

B. Mitchener précise que l’entreprise a des « essais en champs académiques qui sont en cours […] nous n’avons pas voulu laisser tomber les scientifiques en arrêtant les financements de ces recherches en cours. Pour des raisons scientifiques, nous continuons de les soutenir ». Et de conclure que si « tout se fera maintenant aux États-Unis et dans d’autres pays », l’entreprise Monsanto sera heureuse « de revenir en Europe quand le public européen le voudra ». Il a d’ailleurs précisé à Inf’OGM que, concernant les cultures commerciales, « il est possible que nous continuions à vendre de petites quantités de semences GM dans des pays où des agriculteurs nous les demandent, comme en Roumanie » !
Ces précisions limitent de fait la portée de l’annonce… Concrètement, si Monsanto souhaite pouvoir commercialiser, pour la culture, des produits en Espagne et au Portugal, elle devra continuer à obtenir de Bruxelles des autorisations de culture. Or, ces autorisations seront valables sur l’ensemble du territoire européen. Par ailleurs, les autorisations concernant l’importation sont obligatoires pour que les exportations vers l’Europe des PGM produites aux États-Unis aient lieu. On imagine dès lors mal Monsanto renoncer à la possibilité d’exporter les cultures GM des États-Unis et autres pays vers le continent européen… Brandon Mitchener le confirme d’ailleurs à Inf’OGM en précisant : « nous n’avons pris aucune décision visant à arrêter de soumettre des demandes d’autorisation » !
Seul impact potentiel de la décision de l’entreprise étasunienne : qu’elle ne distribue plus de semences GM dans les 25 autres pays de l’Union européenne. Mais le marché interne étant ouvert, les semences en vente en Espagne et au Portugal seront de fait disponibles pour les agriculteurs des autres pays souhaitant s’en procurer. On se souvient par exemple que la Pologne avait interdit la vente de semences de maïs MON810, et que, malgré cela, 3000 hectares avaient été cultivés avec des semences achetées en Slovaquie, République tchèque ou Allemagne.

Cette annonce n’est pas sans rappeler celle de BASF indiquant en 2012 retirer ses demandes d’autorisation pour des pommes de terre transgéniques, ce qu’elle fit effectivement début 2013. L’entreprise avait, à l’instar de Monsanto aujourd’hui, évoqué un cadre législatif et politique européen incertain. Mais la décision de BASF trouvait plus probablement son origine dans les premiers retours négatifs d’experts, notamment français, sur une possible autorisation commerciale des dîtes pommes de terre. Pour Monsanto, la très faible part des cultures de maïs MON810 en Europe, quinze ans après que l’autorisation ait été donnée, est un échec commercial cinglant.

Enfin, comme l’a confirmé Brandon Mitchener à Inf’OGM, cette annonce « ne concerne que les seules plantes transgéniques ». Or, d’autres techniques de biotechnologie permettent de modifier le génome des plantes. Certaines de ces techniques pourraient être considérées par le législateur européen comme ne donnant pas des OGM ou donnant des OGM mais non soumis à la législation. De telles plantes génétiquement modifiées biologiquement, mais non considérées comme telles légalement, sont le futur des biotechnologies, la transgenèse étant d’ores et déjà une technique obsolète, comme Inf’OGM l’explique depuis plusieurs années.

L’annonce de Monsanto semble donc bien être dans cette ligne d’un changement de visage des biotechnologies : si les plantes transgéniques s’arrêtent, d’autres plantes génétiquement modifiées et brevetées seront à leur tour poussées par les entreprises. Le débat sur les OGM n’est pas fini…

Après la chaine humaine

Retombées dans la presse de la chaine humaine par L.Mermet
http://www.cyberacteurs.org/pdf/Retombees-presse-NDDL-chaine-humaine-11-mai-2013.pdf

No Pub No Sub Automedia vous propose un petit résumé en images  de la journée du 11 mai 2013 à Notre-Dame-des-Landes :
http://youtu.be/QkAnarCfTXI

Bruno propose ses photos d’hier, merci !
https://plus.google.com/photos/115685363798238762878/albums/5877034913000178545?authkey=CMWYrJ_hu5HAmgE
Les légumes de Bruno sont en vente au marché bio de Kerfeunteun (Quimper) le vendredi de 15 h 30 à 19 h
Mon porte-monnaie a du pouvoir ;o)

Communiqué de presse – Notre-Dame-des-Landes, le 14 mai 2013
Chaine humaine autour de Notre-Dame-des-Landes : pari réussi !
 

La chaine humaine de 25 km le samedi 11 mai, autour du site bocager menacé par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ainsi que les concerts de soutien de nombreux artistes militants durant tout le week-end, viennent de démontrer une fois de plus que la mobilisation face à ce projet d’un autre siècle est toujours aussi importante.
 
Le 17 novembre, lors de la manifestation de réoccupation faisant suite aux expulsions, nous étions 40 000 !

Samedi, nous étions toujours aussi nombreux, alors que la tension sur le terrain est un peu retombée.

La démonstration est ainsi faite : notre détermination est intacte !

On peut même dire qu’elle s’accroît, tant étaient nombreux les comités de soutiens et participants qui s’étaient déplacés, parfois de très loin, pour joindre leurs voix et leurs bras aux nôtres et demander l’abandon définitif de ce projet.

Les nombreux bénévoles qui ont permis l’organisation de cette opération complexe, et sans doute jamais égalée,sont fin prêts pour l’organisation du prochain grand rendez-vous festif des opposants, les 3 et 4 août prochains. Qu’ils soient remerciés pour leur engagement sans faille, de même que les artistes qui ont animé les soirées.
 
Nous resterons vigilants et mobilisés jusqu’au bout pour qu’enfin ce projet inutile soit définitivement “enterré” !

L’organisation de la chaîne humaine

Contacts presse :
Françoise Fresneau : 06 51 20 03 61
Pierre Giroire : 06 42 59 13 82

Lien vers l’album photo de l’évènement :
https://picasaweb.google.com/ACIPA.NDDL/2013_05_11_ChaineHumaine
Des photos haute définition peuvent vous être fournies sur demande. 
Des photographes des agences AFP, SIPA, GAMMA et ABACA étaient de plus présents sur le site toute la journée et dans l’hélicoptère de l’organisation.

Pesticides – victoire : les décisions d’autorisation de mise sur le marché enfin en ligne !

Grâce à l’action de Générations Futures, l’ANSES publie enfin les décisions d’Autorisations de Mise sur le Marché des pesticides (AMM) sur son site!
Générations Futures salue la réactivité de l’ANSES sur ce dossier et se réjouit de cette mise en ligne qui constitue une victoire importante pour la transparence de l’homologation des pesticides.

Rappel des faits. Le 31 janvier dernier Générations Futures avait sollicité de l’ANSES, par l’intermédiaire de son avocat, François Lafforgue, la publication des décisions relatives à la mise sur le marché des produits dits ‘phytopharmaceutiques’, autrement dit les ‘pesticides’. Voir sur notre site internet .

En effet, L’article D 253-17 du Code rural et de la pêche maritime créé par le Décret n°2012-755 du 9 mai 2012 relatif à la mise en conformité des dispositions nationales avec le droit de l’Union Européenne en ce qui concerne la mise sur le marché et l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dispose que : « Les décisions relatives à la mise sur le marché des produits visés à l’article L. 253-1 sont rendues publiques par voie électronique par l’Agence, dans les conditions prévues à l’article 57 du règlement (CE) n° 1107/2009. »

Or, ces décisions n’étaient pas mises en ligne sur le site internet de l’ANSES ou sur un autre support équivalent. Nous avions donc demandé à l’ANSES de se mettre en conformité avec ces dispositions et également de nous communiquer toutes les décisions d’autorisations de mise sur le marché prises depuis le 1er juillet 2012, date d’entrée en vigueur du décret du 9 mai 2012.

Fin février, l’ANSES reconnaissait par courrier le bien fondé de notre demande et s’engageait à publier les décisions sous un mois. Générations Futures saluait par voie de communiqué cette décision rapide qui s’imposait. C’est donc chose faite aujourd’hui – voir ici .

« Générations Futures se félicite de la réactivité de l’ANSES sur ce dossier. Il s’agit là d’une victoire importante pour la transparence en matière d’homologation des pesticides dans ce pays. La société civile a maintenant avoir accès en temps réel aux décisions d’homologations de pesticides prises par le Ministre de l’Agriculture, ce qui pourra lui permettre d’exercer le cas échéant son droit de recours dans de bonnes conditions. » Déclare François Veillerette, Porte-parole de Générations Futures. « Il reste cependant encore des progrès à faire en matière de transparence sur la composition réelle des produits et les résultats des tests de toxicités, qui ne devraient pas être tenus secrets ! » ajoute t’il !

> Contact presse : François Veillerette : 06 81 64 65 58 ou 01 45 79 07 59 email : mdrgf@wanadoo.fr et Nadine Lauverjat : 06 87 56 27 54 / nadine@generations-future.fr

POUR UNE TERRE SANS PESTICIDES / 23 Mars 2013

POUR UNE TERRE SANS PESTICIDES / 23 Mars 2013

Projet d’une journée d’action pour opposition aux pesticides et sensibilisation aux problèmes.
date :samedi 23 mars de 10 h 30 à 13 h
Lieu avancé : Quimper

Pour des alternatives aux pesticides

Cette déambulation active aura lieu en lien avec la semaine nationale sur le sujet.

C’est la suite logique des marches de mars 2010 et 2012 à La Torche et à Audierne en 2011.
Nous aimerions renouveler l’action et proposer une autre forme qui ne serait pas une manifestation classique avec défilé groupé sur le voie publique, mais une forme d’action militante plus spontanée et auto-gérée avec le moins possible d’organisation centralisée.

L’idée serait que chaque participant vienne en ville avec le minimum requis d’un masque sanitaire sur le visage et par petits
groupes rallie le centre ville en se mêlant à la vie de badauds et clients du samedi en ville. Les actions créatives individuelles sont ouvertes.
Toute autre forme de « signalétique » corporelle et sonore est possible. A chacun selon sa bonne humeur et engagement contre ces saloperies chimiques qui pourrissent la vie et rapportent gros.

L’information plus didactique sur le problème des pesticides serait lisible sur des petites pancartes, cartons dans le dos des porteurs de masques et petit panneau de slogans et (ou) infos tenu de face par l’un des militants de chaque petit groupe qui le rend visible aux personnes qui s’interrogent sur le pourquoi de tout cela. Le dialogue avec les gens peut s’instaurer à partir de cet ensemble.

Depuis divers points de départs entre 10 h30 : chaque petit groupe ( venu par ex en co-voiturage) démarre depuis les 3 points de rassemblement et de façon liquide les petits groupes s’immiscent là où ils sont, dans la vie du samedi.

Les petits groupes convergent tous vers la place Saint Corentin lieu de visibilité de de groupe, et d’ échanges /entre-nous et avec les gens. ( les thermos partageurs sont les bienvenus)

Contenu de l’action : faire porter les slogans et infos sur les problèmes de santé publique et d’atteinte irréversible à la bio-diversité.

Journal des bonnes nouvelles du 31 janvier

Notre Dame des Ondes

Selon le journal l’alsace, l’Assemblée nationale n’examinera pas en séance ce jeudi une proposition de loi écologiste sur les ondes électromagnétiques.
Le texte est de nouveau renvoyé en commission.

Donc la cyber @ction qui a d’ores et déjà permis cette demie-victoire reste d’actualité.

Notre Dame des Landes

Le 29 janvier 2013, la Cour de cassation a rendu 05 arrêts qui rejettent la demande de la société AGO et prononcent la radiation de l’affaire dans l’attente d’une décision définitive de la Juridiction Administrative concernant l’arrêté de cessibilité.

Concrètement, jusqu’à expiration de l’ensemble des recours devant les juridictions administratives à l’encontre de l’arrêté de cessibilité (Cour administrative d’appel de NANTES et ultérieurement Conseil d’Etat), la Cour de cassation met le dossier en attente en ne prononçant aucune décision.

Cette décision est donc favorable aux intérêts des expropriés puisqu’elle sanctionne la volonté de la société AGO de « passer en force » sans laisser le temps aux juridictions saisies de statuer.

Enfin, il sera relevé que l’accord politique signé par l’équipe du candidat François HOLLANDE en 2012, stipule qu’aucune expulsion des propriétaires et exploitants n’interviendra avant que la Cour de Cassation se soit prononcée sur l’Ordonnance d’expropriation du 18 Janvier 2012.

lire le communiqué entier dans les commentaires de la cyber manifestation

Pommes de terre OGM

Pommes de terre OGM : BASF retire ses demandes d’autorisation dans l’UE

Les OGM cultivés disparaissent progressivement d’Europe… sauf en
Espagne et au Portugal
OGM. La confusion règne en Europe
http://www.cyberacteurs.org/quotidien/equotidien.php?id=745

Il est donc pertinent de maintenir la pression en participant à la cyber @ction N° 515: Evaluation des OGM

Gaz de schiste : la commission prend note

compte tenu du nombre de messages similaires reçus, nous ne pourrons y répondre individuellement…/…La Commission prend note des préoccupations soulevées en ce qui concerne les risques potentiels pour la santé humaine, le climat et l’environnement liés à des projets de gaz de schiste et les pratiques de fracturation hydraulique.

Pour enfoncer le clou, nous proposons à ceux qui ne l’ont pas encore fait de participer à la cyber @ction qui nous a valu cette première remarque.

LA MALÉDICTION DU GAZ DE SCHISTE

le DEBAT

visibles jusqu’à lundi sur ARTE TV

Date(s) de rediffusion :
Samedi, 2 février 2013, 10h25
Mercredi, 13 février 2013, 09h55

TOXICITE CONFIRMEE POUR UN OGM ET POUR LE PESTICIDE ROUNDUP, PLAINTES EN DIFFAMATION AUX CRITIQUES

Remise des données brutes à un huissier

Le CRIIGEN se réjouit de la confirmation des recherches de l’équipe du Pr. Séralini, publiées en septembre dernier sur la toxicité à long terme du principal herbicide du monde, le Roundup, et d’un maïs OGM qui l’absorbe sans mourir, deux produits de la firme Monsanto. Cette étude a été une des plus consultées au monde depuis septembre 2012 (Food and Chemical Toxicology, 50 (2012), 4221-4231). Non seulement elle a été maintenue dans sa publication par une des meilleures revues de toxicologie au monde, malgré des pressions incessantes, mais aussi les réponses détaillées à toutes les critiques viennent d’être publiées par le même éditeur (Food and Chemical Toxicology (2013), en ligne). De plus, l’équipe a de nouvelles données expérimentales qu’elle diffusera bientôt sur le Roundup.

Les critiques négatives émanaient d’une quarantaine de scientifiques ou regroupements (associations, agences de validation des produits…) dont les conflits d’intérêts ont été établis pour une grande majorité d’entre eux, que ce soit directement avec la société Monsanto, ou bien avec les personnes ayant favorisé les autorisations des produits de la firme en question, ou du même type de produits. La plupart de ces personnes ne sont pas de la spécialité, ou ne publient pas dans le domaine de la toxicologie des pesticides ou de l’évaluation des OGM.

Le CRIIGEN et l’équipe de recherche ont reçu le soutien et les critiques positives de plus de 300 scientifiques de 33 pays et 5 continents, qui représentent davantage à notre sens l’ensemble de la communauté scientifique.

Le CRIIGEN se réjouit aussi du fait que l’ANSES, et plusieurs pays dont la France, ont reconnu la nécessité de tests à long terme pour les OGM, et la sous-évaluation des pesticides. Un projet de résolution en ce sens va être soumis au Parlement français. Nous nous en félicitons. Par ailleurs, la Direction Générale de la Santé et des Consommateurs de la Commission Européenne a désavoué l’avis de l’EFSA sur l’absence de nécessité de tests à long terme.

Ainsi, notre étude a révélé les carences des évaluations ayant conduit aux autorisations des produits incriminés, ainsi que le laxisme des agences sanitaires, dont l’EFSA, qui ont commis des fautes professionnelles graves pouvant mettre en danger la vie d’autrui.

Par ailleurs, nous avons déposé fin 2012 des plaintes en diffamation contre les assertions de “fraude” et “données falsifiées” publiées respectivement dans Marianne et La Provence par Jean-Claude Jaillette et Claude Allègre. Nous rappelons que C. Allègre fait partie de l’association de défense des biotechnologies végétales (AFBV) qui a déjà été condamnée avec son président M. Fellous pour diffamation à notre encontre en 2011. D’autres plaintes sont en cours pour propos diffamatoires ridicules et mensongers, alors que toutes les critiques scientifiques s’essoufflent.
Nous allons prendre en 2013 d’autres mesures judiciaires appropriées afin notamment de faire toute la transparence sur les données toxicologiques cachées et laxistes qui ont permis, via les agences sanitaires, d’obtenir les autorisations de commercialisation des produits que nous avons testés, entre autres. Pour donner l’exemple, nous déposons nos données brutes auprès d’un huissier de justice, très solennellement. Nous les rendrons publiques dès que les agences ou Monsanto auront fait de même pour les leurs, et que les gouvernements y auront consenti. Ceci permettra vraiment à l’ensemble de la communauté scientifique de disposer de toutes les données toxicologiques existantes sur ces produits industriels, afin que s’opère une véritable expertise contradictoire et transparente, et non plus une pseudo-expertise biaisée par des groupes de pressions plus soucieux de leurs intérêts que de la santé publique.