Voici la déclaration commune du mouvement anti-aéroport lue à la Vache Rit ce dimanche soir suite aux résultats de la consultation.

« Comme l’avait démontré les différentes composantes du mouvement, le cadre, le processus et le contenu de cette consultation étaient fondamentalement biaisés. Celle-ci était basée sur une série de mensonges d’Etat et radicalement inéquitable. Il ne s’agissait pour nous que d’une étape dans la longue lutte pour un avenir sans aéroport à Notre Dame des Landes.

Cette lutte se poursuit dès ce soir. Nous savons que les attaques du gouvernement et des pro-aéroport vont se renforcer. De notre coté, nous n’allons pas cesser pour autant d’habiter, cultiver et protéger ce bocage. Il continuera à être défendu avec la plus grande énergie parce qu’il est porteur d’espoirs aujourd’hui indéracinables face à la destruction du vivant et à la marchandisation du monde. Nous appelons tous les soutiens et comités partout en France et au-delà à se mobiliser et à redoubler de vigilance dans les semaines et mois à venir. Il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons en ce sens, et dans un premier temps, à converger massivement à Notre Dame des Landes pour le rassemblement estival anti-aéroport, les 9 et 10 juillet.»

Après la chaine humaine

Retombées dans la presse de la chaine humaine par L.Mermet
http://www.cyberacteurs.org/pdf/Retombees-presse-NDDL-chaine-humaine-11-mai-2013.pdf

No Pub No Sub Automedia vous propose un petit résumé en images  de la journée du 11 mai 2013 à Notre-Dame-des-Landes :
http://youtu.be/QkAnarCfTXI

Bruno propose ses photos d’hier, merci !
https://plus.google.com/photos/115685363798238762878/albums/5877034913000178545?authkey=CMWYrJ_hu5HAmgE
Les légumes de Bruno sont en vente au marché bio de Kerfeunteun (Quimper) le vendredi de 15 h 30 à 19 h
Mon porte-monnaie a du pouvoir ;o)

Communiqué de presse – Notre-Dame-des-Landes, le 14 mai 2013
Chaine humaine autour de Notre-Dame-des-Landes : pari réussi !
 

La chaine humaine de 25 km le samedi 11 mai, autour du site bocager menacé par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ainsi que les concerts de soutien de nombreux artistes militants durant tout le week-end, viennent de démontrer une fois de plus que la mobilisation face à ce projet d’un autre siècle est toujours aussi importante.
 
Le 17 novembre, lors de la manifestation de réoccupation faisant suite aux expulsions, nous étions 40 000 !

Samedi, nous étions toujours aussi nombreux, alors que la tension sur le terrain est un peu retombée.

La démonstration est ainsi faite : notre détermination est intacte !

On peut même dire qu’elle s’accroît, tant étaient nombreux les comités de soutiens et participants qui s’étaient déplacés, parfois de très loin, pour joindre leurs voix et leurs bras aux nôtres et demander l’abandon définitif de ce projet.

Les nombreux bénévoles qui ont permis l’organisation de cette opération complexe, et sans doute jamais égalée,sont fin prêts pour l’organisation du prochain grand rendez-vous festif des opposants, les 3 et 4 août prochains. Qu’ils soient remerciés pour leur engagement sans faille, de même que les artistes qui ont animé les soirées.
 
Nous resterons vigilants et mobilisés jusqu’au bout pour qu’enfin ce projet inutile soit définitivement “enterré” !

L’organisation de la chaîne humaine

Contacts presse :
Françoise Fresneau : 06 51 20 03 61
Pierre Giroire : 06 42 59 13 82

Lien vers l’album photo de l’évènement :
https://picasaweb.google.com/ACIPA.NDDL/2013_05_11_ChaineHumaine
Des photos haute définition peuvent vous être fournies sur demande. 
Des photographes des agences AFP, SIPA, GAMMA et ABACA étaient de plus présents sur le site toute la journée et dans l’hélicoptère de l’organisation.

Départs en car pour La Chaîne Humaine contre l’aéroport de NDDL et son monde

GRANDE CHAÎNE HUMAINE AUTOUR DE LA ZAD (25 KMS)
Le samedi 11 mai 2013, nous dirons par un geste symbolique fort notre opposition à ce projet.
Nous serons très nombreux à participer à cette manifestation. Aussi, afin de faciliter l’organisation et de limiter notre impact sur l’environnement, le comité de soutien brestois organise un départ en cars depuis Brest. Réservez vite vos places !
– De Quimper
Le départ de(s) car(s) est prévu au départ de Quimper (devant le parc des expositions de Penvilers) à 8 h avec un retour sur Quimper le soir vers 20 h
Pour réserver votre voyage en car vers Notre dame des Landes, vous pouvez remplir le formulaire ci-dessous et payer en ligne
http://www.cyberacteurs.org/superactions/nddl.php

ou bien en nous envoyant un chèque à cyberacteurs “voyage Notre dames des landes du 11/05/2013” Confluences 7 rue Aristide Briand 29000 QUIMPER.
Les chèques ne seront encaissés que le 9 mai

– De Brest

2 cars au départ de Brest gare routière à 8h le 11 mai
(N.B. : nous nous réservons la possibilité d’annuler un car s’il n’était pas rempli)
2 arrêts sur le trajet : Daoulas et Chateaulin (sur les zones de covoiturage)
Retour Brest gare routière, arrivée à 1h du matin
20€ par personne

Pour réserver votre voyage en car vers N.D.D.L., envoyez un mail à   brestcarchainehumaine@gmail.com

Dans la réservation, nous vous demandons de préciser :
votre nom et prénom
nombre de personnes
numéro de téléphone et adresse mail
mode de paiement prévu (chèque ou espèces)

Votre chèque sera libellé à l’ordre de « Les cars des Abers » et envoyé à l’adresse suivante :
Alexandre Boitier, 19, rue Général de Trobriand, 29200 Brest.
Merci de mentionner au dos du chèque “chaîne humaine de N.D.D.L. du 11/05/2013”
Les espèces seront déposées lors d’une réunion du comité.

– d’ Audierne, Douarnenez
Guido se charge de  l\’encaissement pour la modique somme de 22 euros. 
Ticket non-négociable. 

Cette somme comprend 1 aller + 1 retour par personne.Casse-croûte non fourni par l\’établissement. 

Départ d\’Audierne le 11/05 à 8h00 du matin parking de Laposte puis arrêt 
8H30 sur DZ parking du \”dealer price\”  Arrivée à NDDL prévue pour 13h. 

Pour le retour , embarquement à 19H de NDDL et arrivée Audierne 22H30 environ. 

Payable en cash ou espèce à l\’ordre de l\’ OCE ( Ouest Cornouaille 
Environnement )DES QUE POSSIBLE SVP SVP 

contact email : comitenddlcapsizun@riseup.net

– de Carhaix
Le Comité de soutien de Carhaix aux opposants à l’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-Des-Landes organise un départ en car pour la « Chaîne Humaine » du 11 mai 2013

Rendez-vous à 7.45 heures devant le Glenmor
le samedi 11 mai 2013 à Carhaix / 29270
(Inscriptions obligatoires avant le 6 mai inclus)
Départ du car à 8.00 heures précises
Inscriptions & Contacts =
02 96 36 63 63 après 19.00 heures

– de Morlaix
Le collectif de morlaix contre l\’aeroport de Notre Dame des Landes a mis en place un car au départ de Morlaix le samedi 11 mai pour participer à la Chaine humaine.
Départ à 7 h du parking de Leclerc Morlaix
Retour 23h/minuit même endroit
Prix entre 15 et 20 E suivant les moyens financiers + si prix de soutien.
Les gens qui ne peuvent venir mais souhaitent aider financierement au déplacement peuvent nous contacter cela peut permettre aux moins fortunés d\’avoir un prix plus bas.
Réservation : collectifmorlaixnonnddl@gmail.com
ou 06 78 37 19 19
Merci d\’indiquer noms prenoms, mail , tel, le nombre de personnes , le montant et mode de paiement.
Paiement ds le car (cheque ou espece)
Si vous venez en voiture jusque chez Leclerc, merci si c\’est possible d\’indiquer d\’où vous partez et si vs avez de la place ; cela peut faciliter cette portion de trajet aux non motorisés.
Si vous compter aller en voiture à Nddl et que vous avez de la place , n\’hésitez pas non plus à nous contacter ; pareil pour ceux qui cherche un covoiturage ce jour là
Merci collectif Morlaix Nddl

– De SAINT BRIEUC
Nombre de places : 63
Départ de St Brieuc (place de la Liberté) : 8h30
Arrêt  à Lamballe (près du collège St Jo) : 8h55
Retour prévu à St Brieuc : 19h30
(départ de NDDL : 17h)

Participation aux frais : 10€ / personne

Date limite d’inscription: 9 avril
(Le 10 avril est la date butoir pour la confirmation définitive  du car (délai d’1 mois avant le déplacement) .Au delà de cette date une annulation entraînerait des frais d’annulation.- nous  n’en avons pas les moyens-)

INSCRIPTIONS
Pour vous inscrire : adresser un mail et régler le montant de la participation aux frais

1) D’abord par mail à l’adresse  suivante : contact.nddl22-reservationcar11mai@orange.fr
Indiquer :
NOM -PRENOM
ADRESSE POSTALE
ADRESSE MAIL
UN N° DE TELEPHONE (par lequel vous êtes facilement joignable)
Si vous inscrivez plusieurs personnes : indiquez le nom et prénom des personnes concernées ainsi que leur adresse mail et N° de téléphone.

2) Puis régler la participation aux frais, par chèque  à l’ordre de la Confédération Paysanne
–  indiquer au dos du chèque  ou sur l’enveloppe ” réservation car chaîne humaine ”
(pour éviter toute confusion: au cas où le  nom du titulaire du compte est différent du  nom de celui qui s’inscrit , merci de l’indiquer  au dos du chèque)
Adresser le règlement à : Confédération Paysanne – 93 Boulevard Edouard Prigent – 22000- St Brieuc

Notez que tant que le montant de la participation aux frais n’aura pas été réglé l’inscription ne sera pas prise en compte.

Vous recevrez confirmation de votre inscription .

Déjà 2 cars remplis sur St Brieuc, 1 car complet à Guingamp…
Cela signifie que la mobilisation , dans cette partie du département, a été multipliée par trois par rapport au  grand rassemblement de novembre.
C’est de bonne augure pour la réussite de la chaîne humaine du 11 mai.
Des demandes de réservation pour un déplacement collectif continuant à nous parvenir, nous avons décidé de mettre en place une liste d’attente en vue d’affréter éventuellement  un 3ème car  au départ de St Brieuc.
Il va de soi que nous ne pourrons confirmer ce car supplémentaire (55 places) que dans la mesure où les réservations seront suffisantes.
Par ailleurs les délais étant très courts (nous sommes à 15 jours du rassemblement) , la date limite d’inscription pour ce 3ème car est fixée au jeudi 2 mai au soir.
Les conditions restent les mêmes : 10€ de participation aux frais.

Tou-te-s, nous devons faire de cette chaîne humaine un moment historique
POUR EN SAVOIR PLUS SUR CET EVENEMENT ==)   http://www.chaine-humaine-stop-aeroport.org/fr/

Lettre ouverte à François HOLLANDE

MASSON Thierry
Officier Pilote de Ligne
5 impasse de la Sensive
44115 Haute Goulaine
avec le soutien de la coordination des opposants
Monsieur François HOLLANDE
Président de la République française
55 rue du Faubourg Saint Honoré
77008 PARIS 8e

Lettre ouverte à François HOLLANDE

Haute Goulaine, le 3 janvier 2013
Monsieur le Président,

Si je n’ai pas ordinairement vocation à m’inscrire dans une logique contestataire, et encore moins rétrograde, je souhaiterais vous faire part de mon étonnement lorsque nous parlons du transfert de l’aéroport Nantais qui fonctionne parfaitement vers une future structure à Notre-Dame-des-Landes, ce dans le périmètre de mes compétences, fort de mon expertise technique d’officier Pilote de Ligne exerçant à ce jour depuis près de 25 ans à transporter des passagers, dont 10 années de Commandant de bord avec 18000 heures de vol, pour le compte de notre Compagnie Nationale.

Ce projet est loin de garantir un niveau opérationnel compte tenu de son architecture future déjà dépassée, à la viabilité relevant d’hypothèses hautes sans prise en compte de la technicité et de la fragilité du modèle économique et industriel lié à la spécificité du Transport Aérien, qu’aucun organisme aussi sérieux que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale ou l’Agence Internationale du Transport Aérien n’aurait osé imaginer. Cependant, l’enquête conduisant à la déclaration d’utilité publique de février 2008 l’a validé.

L’aéroport de Nantes-Atlantique répond à la totalité des critères les plus stricts imposés à notre secteur d’activité. Sa croissance est certes constante, forte de ses 3,2 millions de passagers. Mais c’est en termes de mouvements d’avions que se calcule et s’anticipe avant tout le dynamisme d’une telle plateforme. A Nantes il y a une quasi stabilité avec environ 50000 mouvements de vols commerciaux par an. L’augmentation du nombre de passagers revient à une meilleure performance grâce à l’optimisation du remplissage de chaque vol où les compagnies aériennes assurent au jour le jour l’activité aéroportuaire avec un emport moyen ici de 75 passagers (moyenne nationale 90).

Pour cette activité, il faut faire un distinguo entre les lignes régulières qui ont une croissance conforme aux performances des autres aéroports régionaux similaires de France ou des pays voisins, et les vols charters ou lowcost, uniquement liés à la saisonnalité de cette activité, qui ”tirent” vers le haut l’activité de Nantes Atlantique, saisonnalité significative seulement 6 mois par an !

Par ailleurs, la sécurité de Nantes Atlantique correspond aux performances détaillées par des normes les plus strictes rédigées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (191 états membres, 1200 compagnies aériennes). Celles-ci, reprises en France par le Ministère des Transports et la Direction Générale de l’Aviation Civile, ont classé Nantes Atlantique en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune particularité référencée de type environnemental, contrainte de survol en tous genres, obstacles, espaces à particularités type industriel, militaire ou zone à sensibilités remarquables.

Voici de quoi faire taire définitivement les détracteurs de l’Aéroport actuel arguant maladroitement, vraisemblablement par méconnaissance, d’une nécessité absolue de transfert.

Son hypothétique saturation peut être anticipée à tout instant compte tenu de la surface aéroportuaire actuellement disponible avec de multiples extensions imaginables comme cela se fait partout en Europe mais aussi en France lorsque l’on constate une croissance significative en cours ou à venir. C’est ce qui se produit sur bon nombre d’aéroports nationaux et internationaux avec des extensions des aérogares et/ou des parkings avions. Localement citons Bordeaux, Marseille, Nice, Lyon, etc… La liste n’est pas exhaustive.

Sa dangerosité un moment soulignée relève surtout de l’agitation médiatique alors qu’aucun constat sérieux ne l’a un instant indiquée au regard de l’ensemble des références aéronautiques sur cette question sensible. Localement, les organismes de surveillance et de suivi sont adroits et efficaces, l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires parfaitement opérationnelle à ce jour. De nouvelles techniques de survol ont été ébauchées par des ingénieurs de l’Aviation Civile, démontrant que nous pouvons envisager à moindre coût des améliorations significatives dès lors que nous aurons surpassé le ”syndrome Notre-Dame-des-Landes ” celui qui semble actuellement nous dicter de ne rien faire à Nantes Atlantique puisque Notre-Dame-des-Landes pourrait être réalisé dans les années à venir…

Si dangerosité potentielle il y avait, que faire du principe de précaution que l’on sait applicable à tout instant, et suspendre sine die l’activité de notre aéroport actuel ?

Sur l’aspect logistique, faut-il le rappeler, l’aéroport de Nantes Atlantique possède ce dont bon nombre n’ont pas la chance d’être dotés à savoir des servitudes type ligne de tramway à proximité immédiate, voies ferrées jouxtant les aérogares actuelles, réseaux routiers performants ouverts vers l’océan proche ainsi que vers les axes routiers en direction de Paris, Bordeaux, la Bretagne immédiate, la Normandie toute proche. Ici satisfecit total concernant le Schéma de Cohérence Territorial local ! Nous ne sommes pas enclavés !

L’aéroport de Nantes Atlantique, classé depuis de très nombreuses années au 10ème rang des aéroports Français, c’est-à-dire dans le ventre mou de ces aéroports de province, a et aura une vocation avant tout régionale tant aux niveaux Français qu’Européen. Les compagnies aériennes régionales ont remis le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen à l’équipement pour Nantes-Atlantique.

Le réseau de lignes aériennes est dicté par la demande. Ce sont les compagnies aériennes qui nous l’indiquent et décident de venir se poser à Nantes à la seule condition que cette clientèle passagers soit au rendez-vous. Les capitales économiques à desservir sont limitées par cette demande et seule l’offre des vols vacances fluctue en fonction des choix économiques rentables et rémunérateurs pour les opérateurs de l’aérien. Un aéroport ne dicte pas l’offre, c’est le marché qui l’oriente, offre construite à partir de situations d’origines structurelles ou conjoncturelles.
Ce sont l’Observatoire des politiques et stratégies des transports en Europe ainsi que le Comité National des transports qui nous chiffrent cet état ainsi que les éventuelles perspectives de croissance reprises par les services de notre Aviation civile, ici en France ! Un aéroport répond toujours à un besoin mais ne génère pas ce besoin.

Quid alors de cette fameuse croissance pour Notre-Dame-des-Landes à 9 millions de passagers en 2065 et quelles perspectives à moyen ou long terme ?

L’ensemble des experts indiquent qu’il y aura croissance, mais résolument limitée à la Chine, à l’Inde et au Moyen Orient, régions formidablement émergentes. Peu ou pas sur le continent nord Américain et encore moins en Europe. En cause, la relation directe entre économie du transport aérien et PIB de nos états/région (diagnostic sinon repris par la DGAC). L’IATA annonce que sans croissance durable et supérieure à 2%, la ressource financière pourrait être exsangue. Les coûts carburant impactés par le prix du pétrole et les quotas de CO2 pour l’aérien intégrés aux accords de Kyoto feront du dynamisme économique et industriel un eldorado ou un… fiasco. A l’heure actuelle, toutes les compagnies aériennes mettent en place des plans d’adaptation avec réduction de leurs effectifs et leurs moyens matériels, en les minorants par exemple pour Air France -12%, pour Lufthansa -17%, Air Portugal -20%, British Airways et Ibéride – 25%, Alitatlia -28%, Scandinavian -44%, Ryannair immobilisant plus d’un quart de ses avions au sol…

Enfin, ces mêmes compagnies, traditionnelles ou émergentes, se rassemblent, créent des synergies en fusionnant et se centralisent sur des plateformes uniques, le cas est valable dans toutes les capitales européennes et au delà.

Dès lors, la mise en perspective de projet d’Aéroport du Grand Ouest avec une nouvelle plateforme dotée de 2 pistes, qui plus est non parallèles, étonne. Pourquoi 2 pistes ? Pourquoi la plus grande des deux, avec ses 2900m de long par 45m de large, limitatifs au regard des dimensions et des performances pures des avions gros porteurs n’est-elle pas plus grande que celle existant déjà à Nantes-Atlantique, pistes qui plus est non dotées de taxiways parallèles alors qu’aucun autre aéroport de cette catégorie n’a été créé en Europe avec une telle configuration depuis… Orly en 1973 ? Ces premières questions révèlent une méconnaissance significative du fonctionnement d’un aéroport ! Force est de constater qu’une seule piste astucieusement dotée de sorties rapides et d’une bande de roulement parallèle suffirait à absorber les flux espérés. La preuve n’est plus à faire qu’une aérogare correctement dimensionnée et optimisée peut traiter des dizaines de millions de passagers. Le nombre de futurs postes de stationnement avions à Notre-Dame-des-Landes est revu à la baisse vis à vis de l’existant à Nantes-Atlantique, les servitudes liées aux débarquements/embarquements des passagers se paupérisent, les contraintes des roulages des aéronefs vont s’imposer malgré la spécialisation des pistes annoncées…
De plus, il n’y a aucune garantie sur l’emploi puisque selon la règle observée, en tout cas si l’on se conforme aux usages, cet aéroport drainera en moyenne tout au plus 700 emplois directs par million de passagers, classique en France comme en Europe pour un aéroport de province.

Enfin, nombre d’aéroports aux santés financières exécrables sont sous utilisés compte tenu de leur dimensionnement, je pense notamment au troisième aéroport parisien de VATRY avec 52000 passagers/an et une piste de 3850m; que dire de Clermont Ferrand, Epinal, Metz-Nancy Lorraine, Tours, Poitiers, Bergerac, etc… La liste est malheureusement encore longue !

Si l’art de la politique est de prévoir pour gouverner, anticiper pour s’adapter, les approches intellectuelle, industrielle et pragmatique de ce projet d’aéroport devraient être de ces rendez vous à ne pas manquer. Quelle que soit l’attractivité en cours ou à venir pour nos belles régions de l’ouest, qui va parier sur des vols transcontinentaux entre Los-Angeles, Singapour, Sydney ou Dubaï vers Notre Dame des Landes ? Que va devenir le bassin industriel existant au Sud Loire avec l’unité de production d’Airbus si l’aéroport de Nantes-Atlantique, comme le prévoit la Déclaration d’Utilité Publique, est transféré vers le nord Loire ? Et si Nantes-Atlantique n’était plus déplacé ? Quelle place manque-t-il aujourd’hui à Nantes pour rester en connexion parfaite avec l’Europe immédiate ou le Monde tout proche ?

Rien n’indiquant que nos concitoyens et notre nation aient besoin d’une telle infrastructure, il est urgent de mettre en place les conditions raisonnables d’un moratoire pour revisiter les demandes et perspectives sérieuses du marché potentiel, les besoins et demandes des compagnies aériennes, ainsi qu’une cohérence industrielle, a fortiori économique et sociale.

Au regard des règles liées à l’aménagement du territoire, il n’a jamais été constaté qu’un aéroport allait générer une économie nouvelle, particulièrement lorsque l’outil correspondant existe déjà et reste sous utilisé, une efficacité améliorée et optimisée permettrait de ne pas grappiller, gaspiller de nouvelles ressources financières et foncières colossales dont on sait pertinemment que nous devons jour après jour en faire l’économie.

Dans les meilleurs délais, je vais m’impliquer en me rapprochant de la Commission de Dialogue mise en place à l’initiative de Monsieur le Premier Ministre, adossé au Collectif de pilotes de Ligne doutant de la pertinence du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, pour expliquer en détail les sérieux doutes de notre profession vis à vis de ces choix techniques et stratégiques particulièrement discutables.

Espérant ne pas avoir été trop long tout en restant suffisamment détaillé dans ces explications, je reste, Monsieur le Président, soyez en certain, à votre entière disposition, et je renouvelle la demande d’entretien que la coordination des opposants souhaite avoir avec vous depuis 4 mois.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mon profond respect.

Thierry Masson

Notre-Dame-des-Landes et la ligne Maginot

Tout a été dit et bien dit sur Notre-Dame-des-Landes. Non sens écologique et économique, déphasage d’un projet des années soixante-dix avec la réalité d’aujourd’hui. Reste tout de même l’essentiel : pourquoi s’accrocher envers et contre tout à ce miroir aux alouettes ? Pourquoi vouloir en découdre à tout prix contre toute forme d’opposition au point de cristalliser tous les mécontentements ?

L’argument de l’emploi et du développement économique est toujours avancé. Mais, faut-il faire des emplois avec n’importe quoi, des emplois qui préparent les crises écologiques et économiques de demain ? Voilà peut-être ce qu’est incapable d’appréhender ce gouvernement. C’est là que nous avons tout lieu d’être inquiets. Notre-Dame-des-Landes est le révélateur de la cécité de nos gouvernants. Cette génération des années soixante-dix ne s’est pas débarrassée des schémas de pensée productiviste. Elle cultive les recettes économiques de son époque qui aujourd’hui font faillite. Prisonnière du passé, elle n’a toujours pas compris que le béton, le goudron, l’avion et le cochon industriel sont des productions d’un autre temps. D’abord parce qu’elles saturent le territoire français, le morcellent de toutes parts en cassant la continuité des grands ensembles écologiques, polluent sa terre, son air, son eau et ses côtes. Ensuite parce que ces infrastructures sont gloutonnes en énergies fossiles, ces énergies qui se raréfient et participent grandement au réchauffement climatique. Enfin les fonds ainsi mobilisés ne seront pas employés à des entreprises d’avenir dédiées à la dématérialisation toujours croissante de la communication et des services, aux énergies renouvelables et à une alimentation de qualité. Ces gouvernants répètent les erreurs de leurs prédécesseurs qui ont privilégié une énergie nucléaire techniquement défaillante au détriment d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques que la France est obligée d’acheter à l’étranger.
Oui, c’est inquiétant. Nos gouvernants, nationaux, régionaux et locaux se replient derrière leur ligne Maginot en concentrant la richesse nationale sur des grandes constructions que le temps se charge vite de rendre inutiles et coûteuses. Avant-hier le paquebot France, hier l’avion Concorde, aujourd’hui le réacteur nucléaire EPR et des porcheries industrielles de plus en plus grandes, demain l’aéroport Notre-Dame-des-Landes proportionnellement à peine plus actif que celui de Saint-Brieuc. A chaque fois ces grandioses réalisations ont été présentées comme une défense de l’économie française, comme hier la ligne Maginot un rempart contre le nazisme.
Aujourd’hui, l’économiste s’interroge. Pour le prix de Notre-Dame-des-Landes, combien de petites et moyennes entreprises performantes sur des créneaux porteurs auraient pu être financées ? L’histoire bégaye : la bataille de la mobilité et de l’innovation est en passe d’être encore perdue. Dans un monde qui change, le gouvernement s’accroche à des modèles économiques dépassés. Il se révèle incapable de préparer le pays à la nécessaire transition écologique. Tout laisse penser qu’après la crise environnementale, il nous prépare une aggravation sans précédent de la crise économique.
Un communiqué de la Coordination Verte et Bleue :
AE2D 29, ASPF Fouesnant, BDZE Douarnenez, Sauvegarde du Penthièvre, Sauvegarde du Trégor, le Vent les Pieds sur Terre

NDDL – Visite des barricades de Notre Dame des Landes

Au surlendemain de l’Assemblée Générale de Cyber @cteurs Marie Anne ISLER Présidente et Alain UGUEN animateur sont allés rendre visite aux militants de la ZAD de NDDL qui luttent sur place et se préparaient à l’assaut des forces de l’ordre qui intervint le lendemain de cette visite.

Marie Anne Isler Béguin et Alain Uguen devant une barricade à Notre Dames des Landes

Ils ont été reçus par Anne Marie Chabod Co-Présidente de l’ACIPA qui les a fait visiter les barricades et leur a permis de rencontrer les militants sur place.

Anne Marie Chabod, Alain Uguen et des militants en discussion

NDDL – Des pilotes : un nouvel aéroport pour quoi faire ?

« À Londres, le dixième aéroport du monde accueille 34 millions de voyageurs et n’a qu’une piste, comme à Nantes… ». Archives Ouest-France

Entretien

Ces deux commandants de bord appartiennent à une compagnie aérienne basée à Nantes. L’un d’eux est représentant du personnel. Ils ont souhaité garder l’anonymat.

Que pensent les pilotes du projet d’aéroport à deux pistes parallèles envisagé à Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes ?

Ça ricane. On se moque des hommes politiques décidés à construire un projet pharaonique, un grand aéroport de l’Ouest à quatre millions de passagers, dans un contexte où, au mieux, hors crise, le trafic en Europe ne progresse que de 1 %. Contrairement à l’Asie, qui fait des scores à 5 % et plus.

Pourquoi ces moqueries ?

Parce qu’à Londres-Gatwick, le dixième aéroport du monde, qui accueille 34 millions de voyageurs, il n’y a qu’une piste, comme à Nantes, où on n’en a que 2,7 millions. Et ne parlons pas de Genève, où l’on n’a qu’une piste et du relief autour.

Que répondez-vous à ceux qui avancent le danger du survol de Nantes ?

Pourquoi cet argument aujourd’hui, alors qu’on survole Nantes depuis trente ans sans incident, hormis cette histoire de charter perdu (1) ? Lorsqu’on se pose à Londres, on longe la Tamise. On survole aussi Amsterdam, Paris, Toulouse…

Construire un nouvel aéroport, c’est quand même diminuer les risques, non ?

Si on veut dépenser des sommes folles pour cette seule raison du survol de Nantes, alors c’est légitime, car on ne peut, pour l’instant (mais la technique évolue vite), éviter la ville avant l’atterrissage.

Nous nous posons toutefois des questions : pourquoi ne nous permet-on pas de faire une approche à vue par beau temps ; ça éviterait de survoler toute la ville ? Pourquoi l’aéroport actuel ne s’est-il pas équipé d’un deuxième ILS, un instrument électronique très précis de navigation pour l’atterrissage, qui nous permettrait une approche de précision et une sécurité béton en survolant Nantes ?

Notre-Dame-des-Landes n’offre-t-il pas l’occasion de drainer une nouvelle clientèle dans l’Ouest et au-delà ?

Allons, ce n’est pas un nouvel aéroport qui nous donnera une liaison régulière Nantes-San Francisco ! On réduit la toile partout. Le trafic ne va pas redémarrer comme en 14… On n’est pas dans une crise passagère, comme celle de l’après-11 Septembre. Et on pourrait bien avoir Notre-Dame-des-Landes et les compagnies à bas coûts, comme Ryanair, ailleurs, car elles ne voudront pas payer les taxes aéroportuaires. Et que deviendra l’aéroport de Rennes avec cette concurrence nouvelle ? Et l’aéroport d’Angers, qui n’accueille même pas une seule compagnie aérienne régulière ?

Les deux pistes ne sont-elles pas une chance de développement économique ?

Deux pistes, c’est du délire ! Le trafic ne le justifie pas. Il y a plein d’endroits où les pistes moisissent. À Bordeaux, on n’utilise plus la deuxième piste. À Metz-Nancy, on a une piste magnifique créée il y a quinze ans, mais personne n’y va.

Et que répondez-vous aux riverains de Nantes-Atlantique qui souffrent du bruit et veulent le transfert ?

Les avions font du bruit. Mais il y aurait moins de problèmes si on n’avait pas laissé construire autour de Nantes-Atlantique. D’ailleurs, qui peut garantir que ça ne recommencera pas à Notre-Dame-des-Landes, où la pression foncière et immobilière se fait déjà sentir ? Pour l’heure, seules certitudes : on va gâcher un énorme espace agricole. Et ça va coûter très cher : 600 millions d’euros, un milliard, deux milliards… on ne sait pas. Mais pour quelle véritable utilité ?

Recueilli par Gaspard NORRITO.

http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-Des-pilotes-un-nouvel-aeroport-pour-quoi-faire-_8620-1096326_actu.Htm

NDDL – Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, Président de la République,

De la part de Patrick Warin, ancien élève de l’ENA, Promotion Voltaire, ancien Directeur à la Caisse
des Dépôts et Consignations, Professeur associé aux Universités, membre de Démocratie 2012.

Monsieur le Président, mon cher camarade, cher François,
J’ai décidé de vous adresser cette lettre, écrite ce matin du 30 octobre, alors qu’une nouvelle opération de police de grande envergure se déroule à quelques dizaines de kilomètres d’Angers mon lieu de résidence, ville et région qui vous sont également familières.
Sur le territoire prévu pour accueillir le futur aéroport de Nantes /Grand Ouest des hommes et des femmes qui ,pour l’écrasante majorité d’entre eux ont voté pour vous, doivent se confronter une
nouvelle fois à un déploiement de forces de police dépêchées par un gouvernement de gauche, dirigé par l’ancien maire de Nantes .Alors que depuis des années ces femmes et ces hommes, tous non violents, tous soutenus par une solidarité locale, régionale et nationale demandent simplement à être entendus au-delà des procédures légales et formelles dont ils estiment à juste titre qu’elles ont été menées de manière tronquées, et trompeuses,la seule réponse que votre gouvernement leur apporte est celle de l’emploi de la force .Cette attitude , Monsieur le Président , cher camarade est inacceptable .
Parmi bien d’autres je me suis engagé pour assurer votre élection, puis vous garantir une majorité solide. Dans notre circonscription du Maine et Loire tenue par la droite depuis plusieurs dizaines
d’années nous avons failli à 86 voix près envoyer l’ancien ministre Marc Laffineur à une retraite bienvenue. Nous sommes fiers d’avoir mené ce combat et de nous retrouver dans cet Ouest déjà largement conquis par la gauche en terre de futures conquêtes en compagnie de nos alliés écologistes.
Cher François, la manière dont le pouvoir que vous incarnez gère le projet Notre Dame des Landes va totalement bouleverser ces positions politiques chèrement acquises car vous n’imaginez pas l’immense potentiel de sympathie, de soutien militant, de soutiens politiques à la base dont bénéficient ces personnes en lutte, alors que la technostructure du Parti socialiste et des grands élus
régionaux est en train de s’isoler.
Monsieur le Président je vous l’affirme avec la conviction d’un sympathisant socialiste de longue date, de tradition enracinée auprès de mes proches, mon père Jacques Warin, qui collabora avec
Pierre Mauroy au moment de l’alternance en 1981, vous êtres face à un nouveau Larzac !
Déjà au moment de votre élection je vous avais alerté discrètement, par l’intermédiaire de nos amis communs de Démocratie 2012, dont Pierre René Lemas pour éviter qu’en pleine campagne la situation ne provoque des conséquences électorales néfastes. Il me semblait avoir, avec bien d’autres qui avaient intercédé, été entendu.
Aujourd’hui il est temps que vous ne vous contentiez plus de répondre aux lettres qui vous sont adressées à ce sujet par des formules standards qui renvoient à votre ministre Monsieur Cuvillier le soin de traiter le dossier. Outre que cette attitude peu respectueuse de l’écoute citoyenne ne vous ressemble pas, vous êtes face à une situation qui exige une attitude d’homme d’Etat.
La révision du Schéma national des infrastructures de transport, l’emploi parcimonieux de la dépense publique, le souci de la transition écologique, l’application loyale de la Loi sur l’Eau, dans sa dimension universelle et a fortiori européenne, sont autant de motifs pour rouvrir le dialogue et éviter que votre quinquennat ne soit entaché par un abcès de fixation politiquement désastreux.
Cela vous fait courir compte tenu de la manière utilisée aujourd’hui, des risques sérieux de dérapages, de provocations dont vous porterez seul la responsabilité face à des personnes dont la
conviction s’exprime de manière pacifique, non violente, respectueuse de la loi républicaine dès lors que celle-ci s’exerce elle aussi dans le respect du dialogue citoyen.
Monsieur le Président, cher camarade, j’ai eu le privilège de vivre un parcours professionnel dont tous ceux qui furent mes supérieurs, collaborateurs, collègues, partenaires s’accordent à dire qu’il fut
toujours ouvert à l’innovation, à l’adaptation au monde changeant, à la recherche de nouveaux paradigmes et à la réalité de la concurrence globalisée. Je continue en tant qu’enseignant universitaire à stimuler la créativité de mes étudiants, dans le monde entier, tout en leur transmettant mon expérience de dirigeant du service public puis d’homme d’entreprise .Je ne suis pas un nostalgique, ni un tenant de la décroissance, ni un « illuminé anti progrès ». Ces traits de caractère sont partagés par les personnes que je côtoie lors des réunions d’information sur le projet
Notre Dame des Landes. En vérité, c’est nous qui incarnons la modernité et l’ouverture au 21éme siècle.
En effet, qui peut croire que les opérateurs aériens vont implanter dans le Grand Ouest des infrastructures aéroportuaires renforcées et surdimensionnées, au moment où nous atteignons le pic de l’énergie fossile, et alors que leur modèle économique est de ramener les passagers vers quelques hubs majeurs soit par des avions qui rallient Nantes à Orly, ou Charles De Gaulle, ou Francfort ou Londres, ou Amsterdam ou Madrid…. ?A partir de ces plateformes le modèle est alors de procéder au remplissage maximum de très gros porteurs économes en carburant. Sauf à souffrir d’une mégalomanie ridicule, qui peut croire qu’un Grand Ouest aujourd’hui déjà bien relié par TGV aux plates formes parisiennes en cours demodernisation a besoin d’un équipement nouveau, coûteux, détruisant plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles, déracinant aux propre et au figuré paysages et hommes attachés à leur territoire ?
Nantes a déjà 2 aéroports qui figurent dans les codesinternationaux de l’IATA, Nantes Atlantique qui croît sans que cela permette de justifier le transfert coûteux et….. la gare SNCF de Nantes qui est utilisée dans la tarification aérienne pour acheminer les passagers vers les plateformes parisiennes et retour .Nantes Atlantique va devoir de toutes façons être conservé pour les besoins logistiques de la fabrication d’Airbus sur l’usine nantaise, et la gare de Nantes me parait être une bonne solution pour les voyageurs de notre région pour leur transfert vers les hubs parisiens. Posons donc la question à Air France sur sa vision du transport aérien au 21 ème siècle et remettons nous autour d’une table pour réexaminer les prévisions de trafic utilisées pour justifier le transfert !
Monsieur le Président, cher camarade, vous qui êtes aujourd’hui soucieux que vos hautes fonctions et votre agenda ne vous coupent pas de la réalité que vivent nos concitoyens, vous, qui vous entourez des avis et opinions issus de la société civile, comme en témoigne la mission confiée à votre proche Bernard Poignant (qu’en dit on à Quimper ?), je vous conjure d’écouter ce qui se vit dans notre région auprès de personnes qui vous soutiennent , qui partagent vos valeurs, qui se mobiliseront autant qu’il le faudra et aussi longtemps qu’il le faudra pour que leurs argument soient
écoutés une fois que les gaz lacrymogènes de ce matin se seront dissipés .
Cher François, le Larzac a rencontré son homme d’Etat, le magnifique film qui a retracé cette lutte rend hommage à des Français ordinaires, femmes et hommes de conviction mais aussi à l’homme
d’Etat qui les a entendus.
Ceux de Notre Dame des Landes et ceux du Larzac sont de la même trempe de Français, nous serons des millions à les soutenir pour qu’on les écoute.
Monsieur le Président, cher François Hollande, nous attendons de vous que vous soyez à notre rendez vous citoyen comme l’a été François Mitterrand.
Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux et de mon cordial souvenir,
Patrick Warin
ENA Promotion Voltaire

Copie : Monsieur Jean Marc Ayrault, Monsieur Pierre René Lemas, Monsieur Michel Sapin, Monsieur Jean Pierre Jouyet, Monsieur Bernard Poignant, Monsieur le Préfet de la Région Pays de la Loire.

Copies adressées par courrier électronique : élus de la région Pays de la Loire, divers collectifs au sein d’ACIPA,
Cette lettre, étant une lettre ouverte, a vocation à être diffusée par toute personne qui la recevra et à être le plus largement communiquée. Je serai présent à Soulvache (Loire Atlantique) au Manoir de la Grée lors de la journée de soutien aux opposants au projet de transfert le samedi 3 novembre

Notre Dame des Landes : le Premier ministre veut-il laisser son empreinte…écologique ?

Les conclusions de l’enquête publique viennent d’être rendues. Un avis favorable assorti de réserves et recommandations dont certaines semblent impossible à lever. Or quand des réserves ne peuvent être levées, il est d’usage de rendre un avis défavorable, sauf à céder aux pressions.

Un projet inutile, ruineux et nuisible à l’environnement

Rien dans le projet ne peut le justifier et il semble bien qu’il ne doive sa survie qu’à un très petit groupe d’élus locaux espérant en retirer un bénéfice, comme on pesait pour avoir sa sortie d’autoroute pour irriguer son territoire. Le projet est surdimensionné, tablant sur une augmentation délirante de la fréquentation (surtout s’agissant de vols internationaux à destination de Nantes) pour pouvoir justifier d’un second aéroport alors que celui de Nantes est largement suffisant. La localisation géographique va à l’encontre du bon sens même en dégradant des zones naturelles protégées, en artificialisant à outrance terres agricoles et naturelles pour un service rendu plus que douteux. Au moment où l’on parle de lutte contre l’artificialisation des sols, ce sont 1650 hectares qui vont être consommés. Le fonctionnement même de l’infrastructure sera en outre source de nombreuses pollutions nouvelles liées à son exploitation (kérosène, trafic routier, dégivrant, bruit…). Enfin ce projet est incohérent du point de vue de la lutte contre le changement climatique au regard de nos engagements internationaux. Comment diviser par quatre nos émissions si on continue d’ajouter de nouveaux postes d’émissions les plus générateurs de CO2 ?

Un aéroport envers et contre tous

Tout dans ce dossier sent la gestion à courte vue. Quand aucun bon argument ne fonctionne, quand même la dette délirante de l’Etat ne fait pas renoncer à un projet à près de 600 millions d’euros h.t1 , on est en droit de se demander pourquoi et comment il peut survivre, sinon par une volonté politique de haut niveau. Et le nom qui revient sans cesse dans ce dossier est bien celui de l’ancien maire de Nantes et actuel Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

La gestion de ce dossier par l’Etat est exécrable. Cela va du dénigrement des positions des opposants au cassage du mouvement en procédant à des évacuations mêlant allégrement les genres entre politique migratoire et déminage de dossier politique et écologique. Les conditions d’évacuation ne peuvent qu’appeler la compassion de FNE pour des populations déjà précarisées. Les interpellations musclées n’ont jamais débloqué aucune situation. Au contraire, elles fixent des crispations et enveniment le débat. Le calme est un préalable indispensable à un débat démocratique apaisé que FNE appelle de ses vœux.

FNE réitère sa demande d’abandon du projet et la remise à plat des engagements du Schéma National des Infrastructures de Transport, le SNIT. Pour Bruno Genty président de FNE : « Il faut oser renoncer aux infrastructures nuisibles à l’environnement et pour lesquels le service rendu est douteux. L’occasion est belle de faire des économies conséquentes tout en protégeant mieux l’environnement, voilà qui constituerait un signal fort de l’engagement de l’Etat pour la transition écologique, au-delà des discours ».

1Ce montant n’inclut pas le coût des accès autoroutiers

NDDL – Tous/toutes à la ZAD le 17 Novembre pour une grande manif de réoccupation ! Ils nous expulsent, on reconstruit !

Appel des occupant-e-s de la ZAD et de collectifs de soutien à diffuser largement :
Sinon, pour des nouvelles fraiches de la ZAD, n’hésitez pas à aller ici : https://zad.nadir.org/ ici : http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/ ou ici : http://nantes.indymedia.org/
Ca y est, la date est fixée !!
la manif de réoccupation sera le 17 novembre !

Nous vous invitons à relayer l’appel, le tract et l’affiche le plus largement et le plus rapidement possible, afin que chacun-e puisse s’organiser pour venir. Nous appelons tous les collectifs et individuEs qui soutiennent ce projet à commencer à mobiliser et s’organiser dès maintenant à ce sujet.

Et puis en attendant on cherche d’ores et déjà des cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, matériaux, outils, tracteurs…en vue de la réoccupation.
Pour tous contacts : reclaimthezad@riseup.net
Des occupant-e-s de la zad et collectifs solidaires, qui ne lâcheront rien.

APPEL POUR LA MANIFESTATION DE REOCCUPATION, 17 novembre 2012, sur la Zone A Défendre
Notre-Dame des Landes, Face aux expulsions
Manifestation de réoccupation !
Pour reconstruire – contre l’aéroport !
Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main…
Rendez-vous le 17 novembre dans la matinée.

> Des informations restent à définir : lieu du rendez-vous, directions pour vous rendre sur le campement la veille. Consultez régulièrement le site web de la ZAD : https://zad.nadir.org

> La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre autres initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis et bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et collectifs solidaires appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.

> Quand César patauge…

> Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800 hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupant.e.s. Les occupant.e.s et toutes celles et ceux qui les ont rejoint sur place ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour enrayer les machines de destructions et bloquer les mouvements policiers… Nous sommes toujours là !

> Notre détermination a été renforcée par une grande vague de solidarité aux quatre coins de l’hexagone et au-delà : manifestations quotidiennes à Nantes et dans diverses villes, ravitaillement et soutien matériel, actions sur les représentations du PS, de Vinci et consorts, constructeurs de l’aéroport et broyeurs de nos vies.

> Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que quelques cabanes, de nombreux autres habitant.e.s demeurent, dispersé.e.s dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles constructions sont déjà lancées. Outre les occupant.e.s, des habitant.e.s “légaux” et paysan.ne.s sont toujours menacé.e.s de devoir dégager de la ZAD dans les mois à venir. Autant dire que cette tentative d’expulsion XXL est partie pour durer. Les gros malins de la Préfecture ont officiellement intitulé leur opération militaire : « César ». A nous de leur prouver que la résistance face à l’aéroport est effectivement « irréductible » et qu’eux seront finalement défaits et ridicules.

> On ne lâche rien et on est toujours là !

> Au delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17 novembre 2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.

> Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les différentes composantes de la lutte : occupant.e.s, agriculteur.rice.s, habitant.e.s du coin et d’ailleurs, associations et groupes solidaires…. L’objectif sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert d’organisation sur les terres menacées. Nous voulons faire de ce lieu un carrefour pour les opposant.e.s, un point de départ pour de nouveaux habitats, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir, autant ceux de l’aéroport que du barreau routier, première étape du projet censée débuter en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone, ils ne nous empêcheront pas de nous y réinstaller.

> ## Ayrault, Vinci et consorts – le message est clair – Dégagez des terres !
INFOS SUPPLEMENTAIRES ET PRATIQUES

> Cet appel à réoccupation a été lancé par le réseau Reclaim The Fields et des occupant.e.s de la ZAD qui avaient occupé des terres en friche avec plus d’un millier de personnes en mai 2012 pour y implanter la ferme maraîchère “Le Sabot” . Nous invitons aujourd’hui tous les groupes qui le souhaitent à relayer cette initiative et à rejoindre l’organisation du 17 novembre.

> Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si possible pour amorcer l’occupation, continuer les constructions, les défendre, et en faire émerger des idées pour la suite.

> Amenez des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail, du son, des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à partager et une détermination sans faille.

> Il sera possible d’arriver dès la veille. Un espace de campement sera annoncé dans les jours précédant la manifestation.

> Vu l’énergie nécessaire à la résistance aux expulsions d’ici là et l’épuisement conséquent pour les occupant-e-s, la réussite de cette manifestation dépend de manière cruciale de l’implication des collectifs et individu-e-s solidaires partout ailleurs. Nous appelons à ce que s’organisent des réunions publiques, relais d’information et co-voiturages dans chaque bourg en vue du 17 novembre.

> Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site ou en format papier sur nantes (B17) ou sur la ZAD (Vache-rit). Tout soutien financier est le bienvenu (par chèque à l’ordre de “Vivre sans aéroport”, La Primaudière 44130 NDDL ; par virement : 20041 01011 1162852D32 36)

> Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur le site : http://zad.nadir.org/

> En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs….

> Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions : reclaimthezad@riseup.net
POURQUOI ON LUTTE ? Sur la résistance à l’aéroport et son monde.

> À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent anéantir sous le béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats au nord de Nantes, la ZAD, Zone d’Aménagement Différé devenue Zone A Défendre.

> Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent. Cette lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir et penser des stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique…

> Aujourd’hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras, poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec d’autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de bureaux et de chantiers, etc…

> Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour vider la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées depuis plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte étaient ouverts à tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes occupaient en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du coin et d’ailleurs qui s’y rencontraient et s’y organisaient. Cette présence sur le terrain permettait des réactions rapides face au processus entrepris par Vinci en vue des travaux. C’est ce vivier créatif et indocile qu’ils cherchent aujourd’hui à éradiquer en vue de pouvoir commencer les travaux.

> Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos, du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute tentative de bétonnage des terres leur coûtera cher.

POUR INFOS, ICI, LES DIFFERENTS TEXTES PUBLIES AVANT LES EXPULSIONS POUR APPELER A LA MANIF DE REOCCUPATION

> Tract et affiche à télécharger ici

> appel en format audio et jingle de manifs : à diffuser sur vos radios préférées !
Documents joints

* Tract d’appel à la manif de réoccupation (PDF – 8.2 Mo)
* NDDLCampagnepub_2012 (PDF – 5.4 Mo)
* Jingle d’appel à la manif de réoccupation (version courte) (MP3 – 2.1 Mo)
* Jingle d’appel à la manif de réoccupation (version longue) (MP3 – 3.9 Mo)
* Lecture audio du début de l’appel (MP3 – 9.4 Mo)

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