Consultation publique sur les nuisances aériennes

nuisances aériennes stop

nuisances aériennes stop

Île-de-France : Consultation publique inédite pour la réduction du trafic aérien ! Votons massivement, partout en France ! Jusqu’au dimanche 24 mars 18h
🤯 C’est inédit : depuis hier matin 8h, les élu-es de 140 communes d’Ile-de-France ont lancé une consultation publique pour la réduction du trafic aérien, sur la plateforme 👉 https://bit.ly/VoteReductionAviation
Sensibles aux préoccupations de leurs administré-es, et conscient-es de l’urgence à protéger la santé et le climat, les 140 communes proposent, jusqu’au 24 mars à 18h, de répondre à la question “Pour votre santé et face à l’urgence climatique, souhaitez-vous la réduction des vols et leur interdiction entre 22h et 6h sur les aéroports de Roissy-CDG, Orly, Le Bourget et Beauvais-Tillé ?” (Oui !!!!)
Le vote est ouvert à tous les résident-es français-es de plus de 16 ans : il est primordial d’y participer, de partout en France, pour montrer :
👉 Que le sujet ne concerne et ne préoccupe pas seulement les aéroports desservant la capitale
👉 Que la réduction du trafic aérien doit se faire de manière planifiée et coordonnée sur l’ensemble des plateformes, pour éviter des reports qui seraient contre-productifs !
https://opensourcepolitics.limesurvey.net/ConsultationNuisancesAeriennes

non aux permis de polluer pour les fermes-usines

non aux fermes usines

Selon Greenpeace, le gouvernement persiste dans sa volonté ridicule d’opposer agriculture et environnement avec un nouveau projet de décret, présenté comme une solution à la crise agricole. Malheureusement, ce décret offrirait un permis de polluer à certaines fermes-usines. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez vous y opposer et on vous explique pourquoi juste en dessous. 

Pour comprendre ce qui se joue, il faut savoir qu’aujourd’hui les fermes-usines sont encadrées par une réglementation qui les contraint à obtenir une autorisation avant de démarrer leur activité. Cette autorisation est conditionnée à la réalisation d’une évaluation environnementale. Cette évaluation environnementale est indispensable car ces fermes-usines peuvent avoir des impacts délétères importants sur l’eau, l’air et les sols.

Des accidents sur ces fermes-usines peuvent par exemple anéantir la biodiversité aquatique pendant plusieurs années. Et plus il y a de fermes-usines sur un territoire, plus la pression et les risques sur l’environnement sont importants..

Pourtant, le gouvernement prévoit de dispenser une grande partie des fermes-usines de l’obligationd’effectuer une évaluation environnementale😠. En effet, les seuils à partir desquels les fermes-usines doivent réaliser l’évaluation environnementale préalable passeraient :

  • de 40 000 à 85 000 emplacements pour les élevages intensifs de volaille, soit plus du double !
  • de 2000 à 3000 emplacements pour les porcs de production,
  • de 750 à 900 emplacements pour les truies.

Cette décision est d’autant plus aberrante que la réglementation actuelle ne concerne qu’un nombre très limité d’exploitations agricoles : seules 3010 fermes-usines d’élevage sont concernées par la réglementation, soit 3 % des fermes d’élevage en France. Avec ce décret et sous couvert de “simplification”, le nombre de fermes-usines encadrées par la réglementation chuterait encore, au détriment de notre environnement et de notre santé.

Cependant, il n’est pas trop tard pour agir ! Le gouvernement a lancé une consultation publique sur ce projet de décret. Vous pouvez donc donner votre avis et exprimer votre mécontentement jusqu’au 17 mars 2024. Commenter massivement ce décret permettra de montrer une opposition forte au gouvernement.✊

Participation à la consultationconsultation

Projet de décret portant diverses dispositions relatives à l’évaluation environnementale des projets

ENQUÊTE PUBLIQUE RELATIVE À L’IMPLANTATION DE DEUX EPR2 SUR LE SITE DE PENLY

Je venais attirer votre attention sur la fin prochaine le 6 mars à 17 h 30 de cette enquête publique qui a pu passer inaperçue.
Sur le registre numérique, il y a beaucoup de “pour”, le plus souvent peu argumentés. N’hésitez pas, si vous en avez le temps, de mettre votre grain de sable dans la machine infernale, ce que je vais faire avant le gong.
Pour mémoire:
L’enquête en cours est prescrite par le Préfet de Seine-Maritime et concerne, pour EDF, des travaux préparatoires très importants: terrassements (déroctage de la falaise de 110 m de haut avec remblais sur l’océan), aménagement du site d’implantation, réalisation des ouvrages en mer…
L’avis de l’autorité environnementale (joint au dossier) pose notamment la question de l’avenir du site après réalisation des travaux préparatoires, si les EPR2 n’étaient pas construits.
Cette enquête n’apparaît pas sur le site de l’Autorité de Sureté Nucléaire qui n’est pas concernée par cette étape.
En effet, la loi d’accélération du nucléaire permet de réaliser les travaux “non-nucléaires” après une autorisation au titre de l’environnement, mais avant la décision de création de l’installation nucléaire de base, instruite par l’ASN , et prise par décret.
Si ces “travaux préparatoires” étaient autorisés, et réalisés à grands frais, qui aurait après l’outrecuidance de s’opposer à la création de la première paire d’EPR2 en plus des 2 réacteurs existants, sur le site de Penly ?
Pas d’EPR, ni à Flamanville, ni à Penly, ni ailleurs !
Bon après-midi,
Pierre

3 Stratégies gagnantes pour l’écologie

La stratégie de la main tendue : Maurice Thorez 1936

A neuf jours d’élections législatives qui s’annoncent décisives, Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français, lance le 17 avril 1936 la politique de la « main tendue » vers les catholiques et la droite au nom de l’union nationale face à la menace fasciste. Pour le PCF, qui avait campé depuis sa fondation en 1920 sur une ligne « classe contre classe », combattant tant la droite que les socialistes, c’est là un tournant majeur.

Au soir du 26 avril 1936, premier tour du scrutin, le PCF recueille plus de 15% des suffrages, soit le double de son score au scrutin de 1932. Ses alliés socialistes et radicaux stagnent

Elisez-moi premier ministre : Jean Luc Mélenchon 2022

Le slogan de JLM qui n’était pas candidat a permis l’élection sans précédent d’un nombre de députés LFI sans aucune mesure avec leur poids électoral réel.

L’autonomie contractuelle

L’autonomie contractuelle qui était la stratégie des verts était du « en même temps » avant l’heure : on affirme à la fois l’autonomie de l’écologie qui a vocation à s’adresser à toutes et tous et sa volonté de rechercher des contrats avec d’autres pour constituer des majorités de gestion.

Pour une MAJORIté Démocrate Ecologiste Européenne Solidaire

Cette stratégie doit être appliquée y compris à cette élection européenne où il paraît dangereux de laisser les héritiers de la dynastie de Saint Cloud et ceux de Saint Maclou jouer la carte franco-française pendant que les écolos s’occuperaient seulement d’Europe.

Comme une Marine peut en cacher une autre ‘à côté de la campagne de la liste EELV, la cheffe de file des écologistes doit tendre la main sur sa gauche pour dire « annonçons dès aujourd’hui que celui ou celle qui sera en tête aux européennes revendiquera de devenir premier ministre » et sur sa droite pour dire au Président : » formons une coalition à l’allemande pour mettre en œuvre votre promesse de faire de ce mandat un mandat écologiste. »

Cette stratégie permettrait d’attirer vers la liste des électeurs assurant à la liste EELV de passer devant le PS et ensemble de devancer la minorité présidentielle pour lui proposer de bâtir un programme de gouvernement propre à assurer une majorité à l’AN.

https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/majoridees-6558.html

 

“Tu nourriras le Monde” en présence du réalisateur Nathan Pirard le 16 mars.

L’association “Les Acteurs Locaux pour la Transition Écologique, Sociale et Solidaire”, organise des projections de films suivis de débats pour promouvoir son action à Chaville et les communes environnantes.
Prochaine projection “Tu nourriras le Monde” en présence du réalisateur Nathan Pirard le 16 mars.

Le lieu : Salle Atrium à Chaville , 92370
Horaire : 20h projection, 19h buffet d’accueil.
Affiche_Tu nourriras le monde
Le film explique l’évolution de l’agriculture française depuis la dernière guerre et ses dérives en termes d’agrandissement des exploitation, d’artificialisation des sols et de modèle économique. Sans oublier la difficultés au passage en bio. En plein dans l’actu du moment.
La salle peut accueillir plus de 600 spectateurs.

Putain, 50 ans déjà !

Les grenouilles vertes vous proposent de sauter de la marmite qui bout avant d’être cuites et cuits.

primaire verte ouverte

Eh oui il y a 50 ans avait lieu la première confrontation entre la famille Le Pen et la famille écologiste lors de la présidentielle. René Dumont (1,3% des exprimés) battit largement Jean Marie (0,75% des exprimés)

https://www.youtube.com/watch?v=0M-HZKR2ttA

Depuis la dynastie de Saint Cloud, confortée par une montée en puissance des dictatures illibérales sur le plan politique et des grandes fortunes libérales sur le plan économique , a pris ses aises jusqu’à espérer la victoire supprême en 2027 alors que la famille écologiste n’en finit pas de se diviser alors que les graines que René avait semé n’ont jamais semblé aussi pertinentes.

Nous approchons de notre dernier débat : humusation ou incinération. Et même là il n’est pas certain que nous soyons tous d’accord sur le slogan : « allez les Vers ».

Trèfle de plaisanterie comme aurait dit mon grand père.

Faute d’avoir convaincu de la pertinence d’organiser une primaire législative, la primaire aura lieu aux européennes au détriment du débat sur l’Europe pourtant nécessaire au vu des menaces que fait peser sur nous le potentat russe si nous le laissons croquer l’Ukraine et que fait peser sur la planète la confrontation Chine-USA au plan économique.

Les meilleurs ennemis du monde ont installé le débat franco-français en misant sur leurs deux trentenaires et l’écologie (frappée par le syndrôme des années en 4) risque encore une fois de sortir amoindrie sauf à ce que nous nous mêlions de ce débat franco-français, tout en défendant notre vision écologiste européenne face à tous les euro-sceptiques.

En ces temps tristes, je vous propose de mettre au moins les rieurs de notre côté en choisissant de nous appeler les grenouilles vertes (plutôt que les panthères grises du temps de l’ORTF)

Pour ça je vous propose de reprendre le slogan de Mélenchon : « élisez le premier ministre de la France » en choisissant de voter pour la famille écologiste ou pour la famille social-démocrate ou en votant pour les deux c’est à dire en votant nul si ces familles politiques sont nulles au point de refuser de tendre la main à Macron pour faire de la fin de son mandat un mandat écologiste.

Alain Uguen FUTES 2027 : partisans d’une Fin de mandat Utile pour la Transition Ecologiste Solidaire

cyberaction : MAJOR IDEES

 

Pétition : FUTES 2027

 

Réagissons sur le Plan d’(in)action nitrates n°7 breton ! par Eau et Rivières de Bretagne

Le nouveau plan d’action régional nitrates est mis en consultation du public jusqu’au 10 mars. L’occasion de vous exprimer sur l’échec de ces plans successifs à résoudre le problème des marées vertes.

 

Un plan d'(inaction) ? Oui, ce titre est provocateur !

Cela fait des années que la fin des marées vertes nous est promise. Les scientifiques ont diagnostiqué leurs causes il y a 40 ans, donné les cibles à atteindre, et évalué les moyens possibles pour y arriver. Pourtant, les surfaces atteintes par les dépôts d’algues cette année sont dans la moyenne mesurée des vingt dernières années. Où est le progrès ?

Au delà des plages bien connues d’échouage, on observe que les vasières deviennent elles aussi malades de la prolifération des ulves : golfe du Morbihan, estuaires du Blavet et du Scorff, rivière de Pont-l’Abbé, Penzé, Dourduff, Rance et beaucoup d’autres.  Et les premiers signes apparaissent sur l’aval de la Laïta, ou de l’Odet. Certaines algues rouges et brunes, moins visibles, prolifèrent aussi grâce aux teneurs fortes en nitrates. Leur couleur moins éclatante laisse parfois à penser que la situation s’arrange : il n’en est rien.

 

Au-delà des mesures ponctuelles qui apportent quelques améliorations très insuffisantes, notre association affirme depuis longtemps que seule une transformation en profondeur de nos systèmes de production agricole et de l’agro-alimentaire est en mesure d’apporter de véritables solutions. Mais la nécessaire révolution de l’agro-industrie ne vient pas.

Une occasion de nous manifester, nous aussi !

Le nouveau plan d’action régional nitrates dit PAR 7 est mis en consultation du public du 7 février au 10 mars. Cela veut dire que vous pouvez donner votre avis via une consultation électronique en ligne sur le site de la DREAL Bretagne.

N’hésitez pas à manifester votre désaccord avec l’absence de volonté de l’État. Vous, adhérents, citoyens, vous n’avez pas de tracteurs, vous ne polluerez pas avec des feux de pneus laissant des routes à refaire… Mais vous avez un clavier, utilise- le !

Je donne mon avis sur le Programme nitrates

L’analyse d’Eau & Rivières : oui à la simplification mais non à la régression

Le dispositif proposé est devenu illisible, additionnant des mesures plus ou moins efficaces, peu contrôlées et souvent mal respectées, des exceptions et même des régressions.

Nous demandons :
• un dispositif simple de plafonnement de l’apport total d’azote, différencié selon l’orientation technique des exploitations, pour valoriser les élevages bovins nourris à l’herbe.
• des mesures de reconquête des espaces stratégiques de dénitrification (zones humides, prairies, bocage),
• des mesures ciblées sur les pratiques les plus à risque (succession maïs-maïs, cultures de légumes sous serres, fuites sur les parcours de volaille).
• des mesures fortes sur les baies à algues vertes, applicables sans attendre, ciblant particulièrement les 20 % d‘exploitants avec des excédents d’azote excessifs en entrée d’hiver.
• des mesures de gestion des nitrates pour tous les bassins versants débouchant sur des vasières touchées par les dépôts d’ulves, quelle que soit leur teneur en nitrates.
• Une évaluation environnementale permettant d’estimer l’effet des mesures proposées et leur capacité à atteindre les objectifs fixés par le Sdage Loire Bretagne.

Même condamné, l’Etat n’agit pas. Alors faites vous entendre !

Condamné après avoir été poursuivi par Eau & Rivières, l’État avait quatre mois à compter du 18 juillet 2023 (lire Marées vertes | Le tribunal confirme l’urgence d’agir) pour prendre des mesures de nature à réduire les flux de nitrates sur les baies à algues vertes. Il n’en a rien fait avec ce nouveau projet et, pire, a abandonné la seule mesure d’effet immédiat du texte précédent : le contrôle des stockages d’effluents.

Je donne mon avis sur le Programme nitrates

participez à la consultation

CONTRIBUTIONS À LA CONSULTATION RELATIVE À LA MISE EN SERVICE DU RÉACTEUR EPR DE FLAMANVILLE

Nouvelle consultation du public sur le dossier de demande d’autorisation de mise en service du 15 janvier au 15 février 2024.

La première consultation EPR ( Etablissement Public Rétrograde ) a été visualisée 6300 fois

https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=10304

Observation prise en compte.

Plusieurs commentaires indiquent que l’avis de l’Autorité environnementale ne figurait pas dans le dossier soumis à la consultation. En réponse à cette observation, l’ASN va renouveler la consultation du public sur le dossier de demande d’autorisation de mise en service du 15 janvier au 15 février 2024.

https://www.asn.fr/l-asn-reglemente/consultations-du-public/avis-de-consultation-du-public-sur-la-demande-d-autorisation-de-mise-en-service-du-reacteur-epr-de-flamanville-inb-167#donnez-votre-avis

 

Contribution de Global Chance à la consultation relative à la mise en service du réacteur EPR de Flamanville

Site ASN : Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167) : https://www.asn.fr/l-asn-reglemente/consultations-du-public/mise-a-participation-du-public-pour-le-projet-de-mise-en-service-du-reacteur-epr-de-flamanville#documents-a-consulter

L’association Global Chance considère qu’en l’état actuel du dossier présenté sur le site de l’ASN et compte tenu des multiples problèmes, non résolus à ce jour, rencontrés lors de la construction de l’EPR, l’ASN ne doit pas accorder l’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville sollicitée par EDF. Voici les raisons de cette position.

1. Les documents mis à disposition sur le site de l’ASN sont très volumineux (13 000 pages) mais sont globalement non pertinents pour permettre au public de formuler un avis raisonné. Les documents “grand public” n’ont aucun contenu technique sérieux. Les documents “techniques” sont pour beaucoup d’entre eux incompréhensibles en raison notamment de l’occultation récurrente de données : chiffres, phrases entières, tableaux, figures sont “effacés” sous prétexte que la divulgation de ces données porterait atteinte aux secrets protégés. Il eut été raisonnable d’adapter le contenu et la présentation des documents pour les rendre compréhensibles en dépit de l’occultation récurrente de certaines données. Les informations contenues dans les “Documents à consulter” sont anciennes, voire très anciennes. Il n’est pas fait mention, par exemple, des résultats de la “grande visite” conduite par l’ASN au printemps 2023. Le public attend des réponses aux problèmes dont il a eu connaissance au cours de la construction du réacteur.

2. La construction de l’EPR de Flamanville a fait face à de très nombreux problèmes qui ont entraîné un retard considérable de la mise en service (17 ans au lieu de 5 prévus, si la mise en service s’avère possible en 2024) et une augmentation du coût vertigineuse (multiplication par 6 du coût initial de 3,3 milliards d’euros). Les “Documents à consulter” n’informent ni sur les nombreux problèmes rencontrés, les demandes et les réactions des autorités au cours du chantier (IRSN, ASN, Cour des Comptes, etc.), ni sur les solutions qu’EDF a mises en oeuvre pour le “traitement des écarts”. Les réponses lénifiantes aux questions de l’Autorité environnementale (“Mémoire de réponse d’EDF à l’Avis de l’Autorité environnementale”), sont loin de répondre aux attentes du public. Soulignons que l’Avis de l’Autorité environnementale ne figure pas dans la liste des “Documents à consulter”.

3. Les questions liées à la cuve sont les premières qu’il convient d’évoquer parmi les nombreuses malfaçons constatées au cours de la construction du réacteur. L’ASN a donné son accord pour l’utilisation de la cuve en l’état mais a prescrit le changement du couvercle de cuve en 2024. La mise en service du réacteur ayant été retardée jusqu’en 2024 au mieux, le nouveau couvercle sera alors disponible et devrait donc être installé avant la première divergence du réacteur, comme Global Chance l’a proposé lors de la consultation “Mise en service et utilisation de la cuve du réacteur EPR” (du 13 au 20/04/2023). Mettre en service le réacteur en utilisant le couvercle de remplacement permettrait de recycler facilement l’ancien couvercle, non irradié, et d’éviter les risques d’exposition aux rayonnements des travailleurs. Outre la poursuite d’une situation risquée l’argument économique ne tient pas car il sera plus long et plus cher de remplacer un couvercle irradié.

4. Divulguée par l’ASN le 21 octobre 2021, la détection de fissures sur les circuits d’injection de sécurité et de refroidissement à l’arrêt de plusieurs réacteurs en service a entraîné la mise à l’arrêt de ces réacteurs. Les fissures seraient dues à un phénomène de “corrosion sous contrainte”, terme générique qui englobe nombre de facteurs : caractéristiques et sollicitations du matériau, nature du fluide, géométrie, etc., comme Global Chance l’a montré (“Fissures dans des circuits de sauvegarde de réacteurs du parc nucléaire d’EDF – Une analyse historique” – mai 2022). À ce jour aucune explication, donc aucune parade certaine, n’est proposée pour éviter l’apparition de fissures dans les circuits concernés. Il n’est pas raisonnable de mettre en service le réacteur EPR de Flamanville avant d’avoir éclairci cette question.

5. L’EPR de Flamanville est censé bénéficier de l’expérience de trois réacteurs EPR mis en service au cours des cinq dernières années (première divergence de Taishan 1 en 2018, de Taishan 2 en 2019, d’Olkiluoto 3 en 2021). Le retour d’expérience (REX) relatif à ces trois réacteurs est commenté en une page et demie dans le “Mémoire de réponse d’EDF à l’Avis de l’Autorité environnementale” cité, sans le moindre approfondissement des problèmes rencontrés et sans qu’un début de solution appliquée à l’EPR de Flamanville ait été proposée. De plus, le problème majeur qui affecte Taishan 1, à l’arrêt depuis janvier 2023, très vraisemblablement l’oxydation et la desquamation des gaines de crayons combustible (type M5), n’est pas évoqué alors qu’a priori les mêmes crayons constituent le coeur de l’EPR de Flamanville. Le risque est grand de devoir arrêter l’EPR de Flamanville si la nature de la gaine n’est pas modifiée.

6. Les vibrations hydrauliques constatées sur le réacteur Taishan 1 ont pour conséquence l’inétanchéité des gaines de certains éléments combustibles, problème évoqué dans le “Mémoire de réponse d’EDF à l’Avis de l’Autorité environnementale” mais sans présentation de solution convaincante. Cela se traduit par une évolution inquiétante des paramètres radiochimiques. L’arrêt prolongé de Taishan 1 depuis janvier 2023 a peut-être aussi à voir avec la dégradation de la gaine par usure mécanique due à la rupture des ressorts de maintien. Ne pas explorer et mettre au clair cette anomalie expose l’EPR de Flamanville a un arrêt prolongé à courte échéance après sa mise en service.

7. Une erreur de conception du fond de cuve de l’EPR est à l’origine des vibrations hydrauliques. Au-delà de l’usure mécanique des gaines notée ci-dessus, ces vibrations entrainent un phénomène localisé de frottement d’éléments combustibles sur l’enveloppe métallique entourant le coeur et des fluctuations neutroniques qui induisent des contraintes dans le mode de pilotage du réacteur. La conjonction des deux systèmes de pilotage, interne au coeur et extérieur à la cuve, s’avère difficile. L’exploitation normale du réacteur est alors très délicate en raison de l’abaissement des seuils de protection et de surveillance du coeur (arrêts fréquents, nécessité de baisser la puissance de fonctionnement, etc.). Une solution destinée à améliorer l’écoulement hydraulique en entrée du coeur est en cours de développement La mise en place de l’équipement envisagé après une première période d’exploitation de l’installation, alors irradiée, s’avèrera très difficile, voire impossible. Le risque de devoir arrêter définitivement l’exploitation du réacteur bien avant sa durée de vie nominale (60 ans) est élevé. La mise en place du nouveau dispositif avant la divergence du réacteur serait un gage de longévité de l’EPR de Flamanville.

Contribution de Jean-Luc Thierry membre de Global Chance

EDF a déposé une demande d’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville pour 2024, alors que la création de réacteur a été autorisée en avril 2007. On pourrait s’attendre à ce que la procédure de consultation mise en place par l’Autorité de sûreté nucléaire rende compte clairement des difficultés rencontrées par ce chantier, qui accuse maintenant une douzaine d’années de retard. Par ailleurs, 16 ans après l’autorisation, on pourrait également espérer trouver dans le dossier actuellement soumis au public une actualisation des différentes données soumises en 2006 ainsi qu’une synthèse des différentes modifications apportées à ce réacteur « tête de série ». On souhaiterait de la même manière qu’EDF démontre que l’installation démarrera avec des capacités conformes à ce qui était prévu par l’exploitant. Force est de constater que les documents soumis au public ne permettent pas d’éclaircir ces questions : aucune analyse sérieuse du retour d’expérience du chantier de Flamanville et des chantiers et de l’exploitation des autres EPR dans le monde n’y figure et le démarrage de l’EPR de Flamanville proposé par EDF se ferait dans des conditions d’exploitation et de sûreté dégradées.

Tout d’abord, contrairement à ce qui avait été initialement stipulé très clairement par l’ASN, le démarrage prévu en 2024 se ferait avec un couvercle de cuve dont les propriétés métallurgiques ne sont pas conformes aux normes qu’EDF s’est elle-même fixée. Des modalités de surveillance complexes devront par ailleurs être appliquées à ce composant (classé en exclusion de rupture) qui a fait l’objet de nombreuses reprises de fabrication. Par ailleurs le retour d’expérience des EPR de Taishan a montré que l’hydraulique de la cuve est défectueuse et oblige à réduire la puissance du réacteur en exploitation. Le dispositif de répartition du flux envisagé par EDF pour résoudre cette difficulté cruciale ne pourra dans tous les cas pas être mis en œuvre pour les premiers cycles de fonctionnement du réacteur et il n’est pas sûr que cette modification soit possible, particulièrement sur une cuve déjà irradiée. Les divers incidents sur les réacteurs chinois ont par ailleurs montré des défaillances sur le combustible chargé, identique à celui qui serait utilisé à Flamanville. Les essais sur l’EPR d’Olkiluoto ont également fait apparaître des vibrations anormales de la ligne d’expansion du pressuriseur, ce qui a conduit à l’ajout d’un dispositif pour réduire ces vibrations. On peut également ajouter à cette longue liste de problèmes, les défaillances observées sur les circuits RIS et RRA de réacteurs françaisd’autres générations qui pourraient se reproduire sur l’EPR faute de pouvoir être expliquées clairement.

Tous ces problèmes et bien d’autres conduisent à se prononcer contre une autorisation de démarrage à un réacteur qui, dès le départ, à la suite de traitement d’exceptions en cascade, ne présente pas des garanties de sûreté satisfaisantes. L’ASN doit refuser d’accorder une autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville tant que la preuve n’est pas faite que ces différentes défaillances ont été comprises et résolues.

Jean-Luc Thierry

Contribution de Patrick Maupin – membre de France Nature Environnement

CONTRIBUTION A LA CONSULTATION ASN SUR L’EPR DE FLAMANVILLE 

Après examen attentif des documents mis en ligne par l’ASN et compte tenu des nombreux problèmes de construction du réacteur sans solution à ce jour, l’ASN ne doit pas donner un avis favorable à la mise en service de l’EPR. Cet avis est basé sur les arguments suivants :

1 Sur la forme et sur le fond

Le site de l’ASN annonce « Le projet étant soumis à évaluation environnementale, l’avis de l’Autorité environnementale, le mémoire d’EDF en réponse à cet avis et les avis des collectivités territoriales concernées par le projet sont également consultables sur le site Internet de l’ASN. »

Pour autant, si le mémoire d’EDF en réponse à l’avis de l’Autorité environnementale est bien en ligne, celui de l’Autorité environnementale n’est pas présent ce qui oblige les participants à la contribution d’aller sur le site de l’AE pour y trouver cet avis générant ainsi une démarche supplémentaire peu propice à la facilitation de la participation du public.

Par ailleurs, le volume des documents mis en consultation (plus de 13000 pages) n’ouvre pas au public l’accès à des informations pertinentes lui permettant de donner un avis argumenté du fait de l’occultation de très nombreuses données (chiffres, tableaux, figures, etc..) sans doute au motif de la protection de la sécurité publique ou du secret des affaires. Dès lors la régularité du contenu du dossier de consultation doit être interrogée au regard des dispositions relatives au droit à participation du public tel que fixé par l’article L.120-1 du code de l’environnement qui précise :

II. – La participation confère le droit pour le public :

1° D’accéder aux informations pertinentes permettant sa participation effective ;

2 Sur le fond

1° Les documents mis en consultation souffrent d’un certain nombre d’insuffisances qui ne permettent pas au public d’avoir une vue exhaustive ni sur les problèmes rencontrés dans la construction de l’EPR ni sur la façon dont l’exploitant a pu ou non mettre en œuvre des solutions pour traiter les écarts de conformités.

2° Une incertitude demeure sur le couvercle de cuve souffrant de plusieurs malfaçons et dont l’ASN avait prescrit le changement avant décembre 2024. La mise en service du réacteur ayant été repoussée en 2024, l’ASN par décision n° 2023-DC-0760 du 16 mai 2023 a autorisé le changement du couvercle après la mise en service du réacteur ce qui devrait conduire à un supplément de dose collective estimé à 200 H.mSv, et à ce que le couvercle actuel devienne un déchet radioactif.

Alors même comme le dit l’ASN que le remplacement du couvercle de la cuve avant la mise en service du réacteur conduirait à reporter celle-ci d’environ un an, soit un écart modeste par rapport à la mise en service prévue en dernier lieu en octobre 2019 pour un objectif initial de 2012, il est contradictoire notamment pour la protection des personnels de prévoir un changement de couvercle au premier arrêt programmé du réacteur quand l’ASN confirme la conséquence d’un supplément de dose collective de 200 H.mSv.

3° Le retour d’expérience des trois réacteurs mis en service à savoir Taishan 1 et Taishan 2 en 2018-2019 puis Olkiluoto en 2021 est abordé par EDF en une page et demie dans son mémoire (pages 73 et 74) mais notamment pour l’examen des problèmes rencontrés sur l’EPR de Taishan 1, EDF ne fait même pas mention de l’évènement principal à savoir l’oxydation et la desquamation des gaines de crayons combustible alors même que les crayons constituant le coeur de Flamanville sont de même nature que ceux de Taishan.

Pour les crayons de combustible, EDF se contente seulement d’expliquer le phénomène d’inétanchéité des crayons d’assemblage comme un phénomène d’usure mécanique localisé ne concernant qu’un nombre limité d’assemblages. 4° Les avis de l’IRSN rendus conformément à la saisine de l’ASN notamment les avis 2022-00154 du 21 juillet 2022, 2023-00108 du 3 juillet 2023 et 2023-00112 du 17 juillet 2023 comportent de nombreuses réserves sur l’impact du REX des essais physiques des premiers EPR sur la démonstration de sûreté.

Comme le dit l’IRSN, le REX a mis en évidence des fluctuations importantes des signaux mesurés par les chaînes neutroniques qui ont pour origine des fluctuations de débit (FFN) en entrée du coeur.

Et l’IRSN dans son avis du 21 juillet 2022 précise « En tout état de cause, l’IRSN estime que la présence indésirable et non anticipée de FFN est la conséquence d’une anomalie de conception du plenum inférieur des cuves des réacteurs de type EPR ».

En outre, même si l’IRSN admet qu’EDF a développé une démarche d’analyse s’appuyant sur un modèle de simulation de l’impact des FFN, l’IRSN conclut « que les résultats de la démarche susmentionnée ne peuvent constituer une démarche de sûreté pérenne acceptable » tout en pressant EDF « de mettre en œuvre une modification matérielle pérenne permettant d’optimiser l’hydraulique dans le plénum inférieur et de limiter l’ampleur des fluctuations de débit en entrée de coeur ».

Enfin pour les soupapes de sûreté du pressuriseur qui ont fait l’objet de plusieurs avis en 2016, 2018 et 2022, l’IRSN soulève dans son avis 2023-00108 du 3 juillet 2023 de nouvelles exigences au regard de l’évènement survenu sur un autre réacteur EPR, en l’occurrence celui d’Olkiluoto bien que non cité dans l’avis, ayant mis en évidence la présence de dépôts de bore dans les internes des pilotes électriques.

Ainsi, alors qu’EDF s’était engagé à effectuer une inspection des pilotes mécaniques des soupapes de sûreté lors du 2e arrêt pour rechargement du réacteur, l’IRSN presse EDF « d’anticiper cette inspection au premier arrêt pour rechargement et l’étendre à l’ensemble des composants de la soupape pilotée afin notamment de s’assurer de l’absence de dépôt de bore » En conclusion de cet avis et même si « EDF a apporté des éléments étayés et pertinents afin de mieux caractériser les effets thermiques sur la variation de la pression d’ouverture d’une soupape de sûreté du pressuriseur » l’IRSN estime que « ces éléments devront être corroborés par des essais à fuite calibrée qu’EDF s’est engagé à réaliser en 2025. »

Dès lors, et au final , alors même que l’IRSN reconnaît que :

 le report de la date de changement de couvercle après la mise en service du réacteur va conduire à un supplément de dose collective estimé à 200 H.mSv,
 certains écarts sont la conséquence « une anomalie de conception du plenum inférieur des cuves des réacteurs de type EPR ».
 la preuve de la fiabilité de certains éléments ne pourra être apportée que par des essais qu’EDF s’est engagé à réaliser en 2025. » soit là aussi après la mise en service du réacteur

on ne peut au regard des enjeux de sûreté que représente l’EPR de Flamanville et du retour d’expérience des difficultés qui affectent les EPR déjà installés que donner un avis défavorable à la mise en service de cet EPR.

Patrick MAUPIN FNE

voir aussi

https://concertation.suretenucleaire.fr/project/posez-nous-votre-question-et-consultez-nos-reponses/collect/questions-reponses 

Pour un double vote FUTES aux européennes

Mon deuxième mandat sera écologiste ou ne sera pas

« La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas », a lancé le président sortant lors de son meeting à Marseille en avril 2022.

Emmanuel Macron s’était engagé notamment à nommer en cas de réélection un premier ministre « directement chargé de la planification écologique », afin d’aller « deux fois plus vite » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Depuis faute de majorité, Macron n’a eu de cesse de creuser son sillon à droite avec pour conséquence de mettre les intentions de votes RN à un niveau jamais égalé.

Partisanes et partisans d’une Fin-de-mandat Utile à la Transition Ecologiste Solidaire nous pensons que cela ne sert à rien de proclamer qu’il y a urgence à modifier les politiques publiques dans le sens d’une transition écologiste solidaire en restant, comme le chantait Johnny « assis sur son derrière avec les bras croisés ».

https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/futes-6122.html

Quand le navire-terre prend l’eau l’urgence n’est pas de demander aux bonnes volontés si elles sont de babord ou de tribord mais de se mettre ensemble à colmater les brêches et à écoper.

Face à l’urgence d’un virage écologique, nous ne pouvons pas attendre 3 ans de plus voire 8 ans en cas de victoire de l’extrême droite.

L’apport des voix socialistes, écologistes et apparentés permettrait à la minorité présidentielle (Renaissance ex-LREM, MoDem, Horizons) d’avoir une majorité à condition d’un accord de gouvernement à l’allemande.

Nous souhaitons donc que les élections européennes soient l’occasion de poser le rapport de forces au sein d’une éventuelle alliance européenne, démocrate et écologiste aux deux niveaux européen et français.

Nous proposons d’inverser le processus électoral

Au lieu que les partis font des promesses qu’ils ne tiennent pas ensuite, nous proposons que ce soient les électrices et les électeurs qui annoncent le sens de leur vote.

Pour un double vote FUTES aux européennes

Nous allons mener campagne pour un double vote

a un vote qui vise 2 niveaux

1 vote européen pour affirmer la volonté d’une majorité démocrate, européenne et écologiste au Parlement Européen.

1 vote français de mi-mandat pour définir le rapport de forces dont nous souhaitons qu’il soit celui qui préside à l’émergence d’une nouvelle majorité au niveau français.

B un vote qui utilise deux bulletins

Nous voterons pour les écologistes à condition que ceux-ci annoncent d’ici là leur ouverture à une négociation visant à déboucher sur une majorité nouvelle et tendent la main aux socialistes pour présenter une liste commune centrée sur la nécessaire transition écologique solidaire au niveau français comme européen. Sinon nous mettrons dans l’enveloppe deux bulletins afin que chaque liste sache combien de voix elle aura perdu à refuser les mains tendues.

Nous disons aux citoyennes et aux citoyens qui, comme nous, souhaitent une fin de mandat Utile pour la Transition Ecologique Solidaire que leur voix a du pouvoir.

En signant l’appel FUTES 2027 c’est vous qui adressez un signal aux partis et non l’inverse.

En votant pour 2 listes c’est à ces deux listes que vous envoyez un deuxième signal qu’elles doivent écouter leurs électrices et leurs électeurs et non plus concocter des listes entre amis.

Contrairement au vote blanc ou nul qui fait plaisir à celui ou celle qui l’émet mais est illisible politiquement, ce double vote sera lisible des listes qui auront perdu votre voix au prix d’un ou plusieurs sièges :
si vous êtes plutôt de centre-droit vous pourrez utiliser le bulletin écologiste et le bulletin Renaissance
si vous êtes plutôt de centre-gauche vous pourrez utiliser le bulletin écologiste et le bulletin socialiste
si vous êtes plutôt du centre vous pourrez utiliser le bulletin Renaissance et le bulletin socialiste.

Nous pensons que mettre l’accent sur le double intérêt d’aller voter permettra de dynamiser un vote aux européennes marqué traditionnellement par une abstention forte (49,9% en France en 2019)