Poursuivis pour avoir rendus impropres à la vente des bidons de Round up, 23 Faucheurs et faucheuses volontaires d’OGM et Pisseurs Involontaires de Glyphosate ont effectué en 2017 des prélèvements d’urine en vue de détecter ce poison dans leur organisme. Alors que la toxicité tolérée sous le vocable de « norme » est de o,1 ng/ml par pesticide dans l’eau de boisson, les taux relevés allaient de 0,19 à 3,4 ng/ml d’urine.
Aujourd’hui, ce sont ces citoyens accusés d’actes de vandalisme qui portent plainte contre les responsables politiques et contre les producteurs et les diffuseurs de poisons agricoles pour : tromperie aggravée, mise en danger d’autrui et atteinte à l’environnement. Ils font des émules.
Une campagne nationale relayée en Bretagne par les Pisseurs Involontaires de Glyphosate invite les citoyens à refuser la passivité et la résignation et à reprendre leur pouvoir. Pour ne parler que de la Bretagne, 550 personnes se sont déjà inscrites pour effectuer une analyse en vue de se tourner vers la justice. Il ne fait pas de doute que cette campagne comptera plusieurs milliers de plaintes en France. C’est la prise de leur responsabilité par les citoyens face à l’irresponsabilité et l’inconscience de certains de nos élus.
Les inscriptions sur un tableur sont communiquées à des référents locaux qui pilotent des groupes de 25 personnes. Nous avons partiellement une décentralisation départementale de l‘organisation. Les premiers groupes locaux seront opérationnels dans les semaines à venir. Il s’agit de prélever la première urine du matin en présence d’un huissier qui garantit le suivi d’un protocole rigoureux afin qu’il n’y ait aucune contestation ultérieure. Ces échantillons sont envoyés à un laboratoire allemand. Les résultats seront remis au tribunal pour y porter plainte et ils seront exploités avec un questionnaire par le CRIIGEN à des fins de recherches scientifiques. Les plaintes sont regroupées au niveau national à Paris dans un pôle santé publique. Des avocats défendront les plaignants.
Le coût d’une analyse est de 85 euros. L’ensemble analyse + frais d’huissier + frais d’avocat représente environ 135 euros. C’est une démarche citoyenne exigeante qui traduit notre refus de continuer à être empoisonnés dans notre environnement et par notre alimentation. Nous remettons en cause les systèmes de production et de consommation dénoncés par ailleurs pour leur implication dans les dérèglements climatiques. Les frais importants assumés par les Pisseurs Involontaire de Glyphosate traduisent leur détermination : « assez de paroles, des actes ! ».
En prenant l’exemple du Glyphosate (cet herbicide le plus utilisé dans le monde en association avec les pires poisons comme l’arsenic), les PIG mettent en accusation tous les pesticides. Au-delà de la dénonciation de ces intoxications criminelles, ils entendent aussi éclairer cette pollution des esprits dont parle JC Pierre : la propagande publicitaire et politique, les mensonges et la désinformation. Les PIG s’interrogent bien entendu à propos de la bienveillance de certains élus et responsables à l’égard des multinationales de la chimie et de l’agro-bizness. Mais Le changement devient urgent également au niveau de nos propres habitudes de consommation : pas de demande, moins d’offres.
Nous invitons tous les Pisseurs-euses Involontaires de Glyphosate, les victimes de pesticides, les Faucheurs et autres Coquelicots à accompagner ce premier dépôt de plaintes collectif en Bretagne qui prendra la forme d’une caravane de la plainte itinérante : Mardi 20 nov.2018, RV à Quimper 9h 30, Lorient 11h 30, Saint Brieuc 15 h, devant les tribunaux (horaires à confirmer)
Ce même jour, et c’est une des raisons pour laquelle les faucheurs ont choisi cette date, la cour de justice européenne doit examiner les conditions de mise sur le marché des pesticides en Europe.
Campagne glyphosate BZH. (Les Pisseurs et Pisseuses Involontaires de Glyphosate)
Consultez le Blog et inscrivez-vous : https://pig.log.bzh/