Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau !

Alors qu’Emmanuel Macron affirme vouloir travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir « par l’agrivoltaïsme » une réponse à la baisse des rendements, plus de 300 organisations rejettent cette « vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » et appellent à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques. Nous vous proposons de vous inspirer de leur texte pour répondre à la consultation avant le 16 janvier.

Nous, organisations en lutte contre les centrales photovoltaïques sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques, refusons les dérives des énergies renouvelables prises dans des logiques de marché.

Nous récusons le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de l’autonomie : il ajoute à la dépendance au complexe agro-industriel (industries de la grande distribution, des engrais, pesticides et semences, machines agricoles, banques, organisations syndicales défendant leurs intérêts…) une autre dépendance plus moderne, car porteuse de l’image de l’énergie renouvelable. 

Nous dénonçons la diversion introduite dans la loi d’Accélération des Énergies renouvelables (AER) qui permet de distinguer un « agrivoltaïsme » soi-disant en synergie avec l’agriculture, d’un autre photovoltaïque qui irait sur des terres dîtes « incultes ». Or d’une part ces deux catégories relèvent de la même pratique marketing permettant aux industriels de s’accaparer du foncier, et d’autre part « c’est bien sur des terres considérées comme pauvres que s’est en grande partie développé l’élevage » (1). Et alors même que les lobbies œuvrent afin que les textes légaux considèrent de moins en moins ce phénomène comme de l’artificialisation : « on va vous louer le volume d’air au-dessus de votre parcelle pendant trente ans » (2) déclare ainsi cyniquement un prospecteur, nous affirmons que des tonnes de métal dénaturent les espaces agricoles, naturels et forestiers. Et quand bien même dans leurs discours, la production d’électricité est cyniquement présentée comme étant « secondaire », tandis que le but premier serait d’aider l’agriculture face au changement climatique en créant de l’ombre, nous affirmons que la rente issue de la production d’électricité est bien l’unique raison de ces projets. Surtout, il est passé sous silence qu’ « en terme de résilience, les pratiques agroécologiques de couverture du sol, d’amortissement climatique avec des arbres, de diversification en réduisant la monoculture et la densité de plantation des fruitiers apportent plus de sursis que des panneaux » (3).

Alors que la Loi AER permettra de cumuler les coupes-rases de forêts de 25 hectares pour y mettre des panneaux, nous déplorons l’idéologie productiviste de parlementaires qui considèrent que « certaines terres classées forestières sont d’une telle pauvreté et d’une telle médiocrité qu’un arbitrage pourrait justifier qu’on y installe un parc photovoltaïque » (4). Pourtant, de par l’incroyable biodiversité qu’elles recèlent, leurs beautés et leurs rôles essentiels, ces zones sont un patrimoine irremplaçable. Et quand bien même les panneaux seraient un jour retirés et que l’évolution du climat le permette, il faudrait des centaines d’années pour recréer un écosystème aussi riche.

Nous dénonçons également les conflits d’intérêts des chambres d’agriculture. Ces dernières peuvent demander 20 000 euros par projet pour réaliser l’audit, puis 50 euros par hectare et par an pour suivre le projet, ainsi que 1 500 euros par mégawatt installé en compensation de l’artificialisation des terres agricoles (5). D’ailleurs, pourquoi compenser financièrement, alors même que les thuriféraires de cette pratique marketing n’ont de cesse de parler de la « synergie » de leurs tonnes de métal avec l’agriculture ? En réalité il s’agit uniquement d’une synergie financière qui tend à bénéficier principalement à l’agro-industrie et aux grands propriétaires fonciers.

Nous appelons à la sobriété énergétique, et rappelons que les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes (6). L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie évalue ainsi les gisements à 123 GW sur grandes toitures, 49 GW sur les friches industrielles et 4 GW pour les parkings (7).Le gisement global sur toitures est de 364,3 GW (dont 241 GW de toitures résidentielles) (8). Ajoutons que la France compte entre 24 000 et 32 000 zones d’activités, soit 450 000 hectares déjà artificialisés (9), ainsi que 90 000 à 170 000 hectares de friches industrielles (10). Si installer des panneaux solaires sur des toitures coûte plus cher que de les poser au sol, l’Agence explique que ce surcoût est faible : il avoisine les 550 millions d’euros, soit 2% du coût des énergies renouvelables (11). Et alors même que les projets peuvent atteindre 800 000 euros par hectare (12), nous affirmons que ces investissements peuvent aller sur ces zones artificialisées. 

Lorsque E. Macron et la FNSEA prônent la robotique, la génétique et le numérique pour l’agriculture (13), et que le syndicat agro-industriel co-préside le lobby France Agrivoltaïsme ; le fondateur de ce dernier met en place la gestion des champs via l’intelligence artificielle (14). Ce sont ainsi deux visions de l’agriculture et de la société qui s’affrontent : l’agriculture industrielle, ultra-mécanisée et numérique sur des surfaces toujours plus grandes, face à l’autonomie paysanne ; les serveurs face aux cerveaux ; l’intelligence artificielle face à l’observation, la sensibilité et savoirs-faire des paysan·nes. Nous affirmons qu’il est nécessaire d’amorcer la désescalade de l’emprise technologique afin que les paysan·nes puissent travailler la terre eux-mêmes sans être dépendants de l’agro-industrie.

Nous refusons l’industrialisation des campagnes, car quelle que soit sa surface, ou sa « participation citoyenne », une centrale photovoltaïque sur des terres agricoles, naturelles ou forestières, est une installation de nature industrielle. Les tonnes de métaux (silice, aluminium, zinc, plomb, étain, indium, antimoine) (15) recouvrant les terres; les milliers d’ancrages bétons et kilomètres de voies d’accès et de clôtures grillagées, lignes électriques enterrées ou aériennes, les postes de transformations et de livraisons, le bruit engendré par les onduleurs (16), les caméras de surveillance, les divers capteurs connectés, les obligations de déboisement en périphérie, détruisent nos campagnes. Les méga-centrales électrifient nos champs avec des effets documentés sur les animaux d’élevages (17). Nous n’oublions pas la fabrication industrielle de ces panneaux : exploitation d’êtres humains, extractivisme ravageur. Afin de produire 40 000 tonnes de silicium métal, l’une des six unités de production en France brûle 120 000 tonnes de quartz et 80 000 tonnes de bois (18), et engloutit en moyenne 11 mégawatts/heure par tonne de produit fini (19), soit chaque année l’équivalent électrique d’une ville de 150 000 habitants. Il faut aussi 280 kg de produits chimiques par kilo de silicium produit (20). Sans oublier les risques de pollution des eaux (21) et que les centrales peuvent entraîner « l’altération, la dégradation voire la destruction des milieux naturels (défrichements puis gestion de la végétation au plus près du sol ; terrassement et compactage des sols ; instauration de microclimats différenciés au-dessus et en dessous des panneaux ; création d’exclos par les clôtures, etc.). La modification des fonctions hydriques, climatiques ou biologiques qui peut en résulter conduit à l’artificialisation d’une partie parfois importante des sols [ainsi qu’une] modification des cortèges d’espèces végétales et animales » (22)

Nous défendons un rapport sensible au monde qui nous est plus que jamais primordial. Alors même que l’agriculture est l’une des professions qui rémunère le moins, qu’un malaise est reconnu et qu’il faudra recruter massivement pour faire face aux nombreux départs en retraiteune motivation essentielle est la qualité de vie au travail, en plein air, dans un cadre beau ; regarder le ciel et écouter les sons de la vie. Travailler sous des panneaux, c’est dégrader notre qualité de vie au travail, mais aussi l’environnement et les paysages pour le bénéfice de quelques propriétaires et promoteurs. Au contraire, l’agriculture paysanne doit participer avec les citoyen·nes à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par toutes et tous.

Notre autonomie de choix et d’action, n’est pas de devenir des jardiniers sous des panneaux. Notre métier n’est pas de cultiver des kilowatts, mais de produire une alimentation saine et de qualité pour le plus grand nombre, et d’être rémunéré en conséquence. Car si la contrepartie financière de plusieurs milliers d’euros par année et par hectare peut sembler alléchante (23), et générer un véritable dilemme pour des paysan·nes en difficulté ; en mettant notre outil de production à disposition de ces sociétés, nous les enrichissons et détournons la vocation nourricière de la terre agricole. 

L’unique raison de la pression industrielle actuelle sur les terres agricoles, naturelles et forestières est financière. Rejetant le mythe d’un capitalisme vert, ainsi que la vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée, nous appelons à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques industriels et exigeons leur interdiction sur toutes les terres agricoles, naturelles, forestières et les milieux aquatiques. 

Les organisations en lutte contre les mégas-centrales photovoltaïque sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques.

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260923/photovoltaique-sur-des-terres-naturelles-agricoles-ou-forestieres-nous-ne-tomberons-pa

Projet de décret relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur terrains agricoles, naturels ou forestiers

Nous vous proposons de faire votre propre texte s’inspirant du texte collectif

et de déposer votre commentaire ici

consultation

https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=forum&id_article=2957

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39 réflexions au sujet de « Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau ! »

  1. Je récuse le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et
    vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte
    difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de
    l’autonomie, artificialise la nature et donc limite la biodiversité.
    les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes : grandes toitures,
    parkings, friches industrielles, mais aussi réseau ferré (avec un
    consommateur tout trouvé) ou routier (rocades urbaines) et autoroutier.
    Je dis mon opposition à tous ces projets photovoltaïques industriels et
    j’exige leur interdiction sur toutes les terres agricoles, naturelles,
    forestières et les milieux aquatiques

    • NON NON à vos projets écocides….
      Gardons la TERRE pour nourrir le peuple…les enfants qui ont faim!!
      Aimons la TERRE sans la cravacher la presser comme un citron
      Elle est notre source de Vie !!
      Elle est Belle Respectons la
      La finance profite aux nantis…aux prédateurs
      Laissons la Terre aux agriculteurs
      Stop à l’avidité la prédation
      La Terre est un être vivant à respecter

  2. On pourrait entendre ce discours si l’utilisation des énergies fossiles n’était pas en train de rendre la planète de + en + inhabitable aux humains et à une bonne partie du vivant. Le photovoltaique est certainement la moins impactante des EnR, sous certaines conditions, et c’est justement celles ci qu’il faut préciser. Juste un exemple, des moutons sous des panneaux produisent autant de viande ou de lait que sans les panneaux, et en plus, on va stocker du carbone par la prairie, qui ne va pas recevoir de pesticides, tueurs de biodiversité, ni d’engrais, émetteurs de N2O, le pire gaz à effet de serre.
    Parler d’artificialisation dans ce cas est signe soit de méconnaissance totale des sujets climat et élevage, soit un argument porté par des partisans, conscient ou inconscient, du nucléaire.
    Dommage pour les générations futures que tant d’écologistes sincères tombent dans le panneau de cette désinformation et la reprenne à leur compte.

    • Sous les panneaux , ils vont brouter quoi les moutons?
      On a rarement vu pousser ( ou si peu) de la végétation où le soleil n’impacte pas au sol qui ne sera pas non plus arrosé par la pluie.
      En plus, c’est vrai que c’est très bucolique un champs de panneaux solaire!!!
      Y a déjà tant d’endroits où on peu installer des panneaux, pourquoi aller saloper ailleurs?

    • Avez-vous déjà vu un parc photovoltaïque ? vous voulez nous faire croire que 30ha de panneaux collés les uns aux autres, parfois en défrichant des forêts, ce n’est pas de l’artificialisation… La bonne question à se poser n’est pas celle de savoir si des moutons peuvent manger en dessous, mais la place de quoi prennent ces panneaux ? arbres ? prairies ? zones humides ? quoiqu’il en soit on peut être assuré que ça prend la place d’un maillon de la biodiversité. Ah pardon, on installe des nichoirs à chiroptères tout autour, du coup c’est ok.
      Qu’on installe des panneaux sur toutes les zones déjà artificialisées et qu’on laisse les zones naturelles et agricoles… à la nature et à l’agriculture. L’objectif ici n’est que créer une nouvelle rente pour que l’agriculture intensive actuelle reste un minimum viable économiquement. Même combat pour la méthanisation d’ailleurs…

  3. Il existe encore trop d’incertitudes sur les supposés bienfaits de l’agrivoltaïsme. Si poser des panneaux sur des toits et sur des surfaces non viables (friches industrielles) est moins pénalisant que sur des surfaces agricoles, il faut prioriser les premier(e)s.
    Les énergies renouvelables sont de toute façon meilleures que le nucléaire pour la production d’électricité.

  4. Je récuse le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et
    vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte
    difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de
    l’autonomie, artificialise la nature et donc limite la biodiversité.
    les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes : grandes toitures,
    parkings, friches industrielles, mais aussi réseau ferré (avec un
    consommateur tout trouvé) ou routier (rocades urbaines) et autoroutier.
    Je dis mon opposition à tous ces projets photovoltaïques industriels et
    j’exige leur interdiction sur toutes les terres agricoles, naturelles,
    forestières et les milieux aquatiques

  5. Les terres agricoles, naturelles, forestières et les milieux aquatiques sont les sources de la biodiversité de tout le vivant. Il serait délétère d’industrialiser et d’artificialiser ces zones naturelles de vie.
    Les paysans ont pour vocation de cultiver la terre pour nourrir la population et l’entretien de la nature pour la beauté des paysages.
    Il est aberrant de concevoir les ENR à la campagne alors que les panneaux solaires devraient être placés en ville sur les toits ainsi que les éoliennes aux portes des villes comme cela se voit en Belgique afin d’avoir une production au plus près du consommateurs.
    Dans ce contexte, je ne suis pas certaine que ce ne soit pas une tromperie au service des industriels comme cela se voit dans trop de secteurs que l’état contrôle.
    Surtout permettons aux agriculteurs, pêcheurs, forestiers de vivre de leur travail et de protéger nos ressources naturelles ( alimentaires etc) sans les vendre aux industriels pour des raisons financières dont ces mêmes agriculteurs, forestiers, pêcheurs sont éloignés.
    je suis contre les grands projets de l’agrivoltaïsme”

  6. pour moi les photos voltaisme qui rappellent les moulins à vents les panneaux
    solaires l’hydro électriques me paraissent la meilleure solution en choisissant bien entendu les emplacements adéquats….

  7. C’est incroyable comme on trouve toujours de nouveaux prétextes pour ne pas laisser vivre tel quel, tout simplement. “Là, il n’y a rien: les arbres, plantes et bestioles qui y vivent comptent pour du beurre, et on rase et on met des panneaux solaires, trop chouette!” Mais avec le nombre de parkings à ciel ouvert qui supportent très bien les panneaux solaires, le nombre de toits d’immeubles, tous terrains bétonnés, fichus pour fichus, autant s’en servir, eh ben non, le mieux, c’est d’aller pourrir la terre plus loin… et come dit le poète: Et de Paris et de vincennes/ et des quais fleuris de la Seine/ bientôt, il ne restera rien…

    • Salut à tou-te-s ! Je suis toujours étonnée de constater que l’immense majorité des gens qui s’intéressent aux énergies alternatives ne connaissent pas les éoliennes à axe vertical. Faut-il faire un dessin ? Ce sont des appareils qui, au lieu d’être perchés sur des tours, peuvent être installés sur des toits, précisément. Evidemment, il est question de taille du dispositif, selon l’endroit où il est posé (question de bruit, entre autres). On pourrait même envisager d’en faire des mini-dispositifs utilisable dans le cadre de la construction automobile, puisque le mouvement de la voiture permettrait de recharger les batteries. Renseignez-vous.

  8. Les toits de toute nature, qu’ils soient posés sur des habitations, des bâtiments industriels ou commerciaux, des salles de loisir , les grands espaces de stationnement des zones commerciales, peuvent supporter des panneaux solaires et des panneaux photovoltaïques, sans qu’on aille accaparer des espaces naturels. Notre terre nourricière, exploitée jusqu’au dernier gramme, malmenée, essorée, torturée, financiarisée, n’a-t-elle donc comme vocation que produire du fric, du fric et encore du fric ? Heureusement l’intelligence artificielle nous sauvera de ce désastre !

  9. J’ai toujours entendu dire par les associations environnementales qu’il etait interdit de changer la nature des terres agricoles . C’est L’ÉVOLUTION de L’ÉCOLOGIE ?

  10. Voici, ci dessous, l’avis que j’ai laissé sur la consultation, il reste en attente de validation par le service de “modération”, je l’ai titré :

    L’agrivoltaïsme ou la nouvelle (ho)erreur éco-humanicide, je m’y oppose

    Les terres arables, pour qu’elles le reste, doivent être maintenues, leur nature est de permettre le système alimentaire nourricier que les paysans ont pour vocation d’entretenir et de garder vivant. La biodiversité est déjà grandement abimée et réduite, au point que certains scientifiques alertent sur un possible point de bascule irrémédiable ou toute la chaine alimentaire pourrait s’effondrer. Il nous faut réduire d’abord nos besoins, pour réduire nos consommations, tant d’énergie, que de matières premières diverses, réduire l’écocide en cours qui entraîne par conséquence un suicide humanicide.
    En finir ensuite, quand nous aurons drastiquement réduit nos besoins/consommations, avec l’éloignement des productions d’énergies des lieux de consommation de celle-ci pour éviter les pertes énormes dans le transport de de tous ordres de celles-ci. Changer de vision, chercher toutes les voies et les aménagements envisageables pour favoriser et finalement maximiser l’autoconsommation la plus directe possible. Pas un m² de terres agricole, productives ou improductives, de bois, de forêts, d’étendues d’eaux ne doivent être mises à l’ombre, non naturelle et dégradantes des milieux, de panneaux solaires photovoltaïques ou autres. Les zones déjà artificialisées qui ne peuvent pas être sauvées par remise en état et dépollutions sont suffisantes, pour recevoir les panneaux photovoltaïques nécessaires, de nombreuses recherches le valide.
    Non à l’agrivoltaïsme, piège pour la production d’aliments sains et les vrais paysans.

  11. Des panneaux photovoltaiques dont la fabrication est moins polluante que celle des éoliennes et beaucoup beaucoup beaucoup moins que celle des centrales nucléaires(sans compter la terrible gestion des déchets de ceux ci), installés sur les toits bien exposés, amortis en une dizaine d’années, et fonctionnels pendant une quarantaine, cela me paraît l’avenir lumineux, adossé à de sérieuses mesures de frugalité énergétique.

  12. Installer des panneaux photovoltaïque sur des terres agricoles est une insulte au bon sens, à l’intelligence et reflète une méconnaissance totale du vivant ; encore des décisions prises par des politiques « lobbyisés » par les sbires de l‘agro-business au service des grands banquiers. La pseudo transition écologique devrait passer par une incitation à toujours moins consommer de ressource électrique à travers la rénovation des batiments de type passoires thermiques et supprimer la publicité pour les objets connectés, les incitations à voyager toujours plus, etc …, comme disait Coluche : les technocrates, tu leur donneraient le sahara, dans 5 ans faut aller chercher du sable ailleurs.
    Un bon moyen pour limiter les dégats s’attaquer à la finance en prenant des comptes dans des banques plus éthiques (il n’y en a aucune de parfaite mais il y en a de moins pires, en attendant La Nef) et boycotter autant que possible les grandes surfaces et les produits industriels.

  13. Abattre des arbres pour mettre des panneaux solaires à la place, cela fait penser à nos amis Chinois qui ont remplacé les abeilles par des drones. Au royaume du père Ubu, la seule chose qui compte est de produire du PNB et de la croissance, ce qu’on réussit très bien en détruisant la nature pour reconstruire un artefact à la place, et peu importe la croissance de quoi. Il faudrait apprendre à nos industriels et leurs fidèles technocrates qu’au bout du compte, l’argent ne se mange pas. Le monde qu’ils nous construisent est invivable mais peu importe puisque la survie des espèces, dont la nôtre, n’est pas incluse dans l’équation. Ce n’est qu’une “externalité”.

  14. Non à l’agrivoltaïsme !
    Cessons de croire que l’on peut continuer à surconsommer comme avant.
    Les panneaux sur les toits… de la place il en reste, plein.

  15. Il y a assez de toits, de parking de grandes surfaces et d’autres lieux encore avant de saloper le peu de nature qu’il nous reste. Certains aménageurs et financiers ont des comportements de “porc”

  16. pour la terre aux agriculteurs, exploitants agricoles viticoles arboricoles et paysans

    contre l’artificialisation et l’industrialisation des sols et des propriétés terriennes et forestières

  17. On reconnaît bien là la patte du capitalisme qui s’adapte à toute situation notamment au courant écologiste. Faire croire à un capitalisme vert est d’une hypocrisie extrême. Il cache mal son désir d’accapareur et nos élus actuels sont ses valets! Ne voient-ils pas que très vite nous serons submergés par le métal et la pollution? Où iront se promener leurs enfants? Dans des champs d’éoliennes, de panneaux solaires? Une terre et sa biodiversité n’aurait-elle pas le droit à la vie parce qu’elle ne répond pas aux exigences de rendement et de profits?

  18. Non au photovoltaïque sur nos terres agricoles et protégeons nos forêts !!!

    On reconnaît bien là la patte du capitalisme qui s’adapte à toute situation notamment au courant écologiste.

    La terre au peuple, agriculteurs….

  19. Encore une idée aberrante pour masquer la course au profit, et à un soi-disant progrès qui détruit les équilibres naturels de notre belle terre !
    Mais que laisserons-nous à nos enfants ?

  20. Titre de votre commentaire : le projet de décret sur l’agrivoltaïsme pose d’importants problèmes

    Votre commentaire :

    Observation 1 : le gouvernement appuie sur l’accélérateur pour que les installations photovoltaïques puissent se développer. La SEPANSO a demandé la publication du décret définissant l’artificialisation des sols, promis par la loi Climat et Résilience du 24 août 2021) ; Mme Elisabeth Borne a transmis notre demande à M. Christophe Béchu, sans effet sauf erreur de ma part.
    Nous considérons que les installations photovoltaïques contribuent à l’artificialisation des sols ; elles induisent à un nouveau changement important de relation entre les personnes qui cultivent les sols et leur environnement. On peut craindre d’ailleurs qu’elles induiront également une modification des comportements des espèces sauvages même si à ce jour nous n’en avons pas encore des preuves indiscutables, sauf en ce qui
    concerne la perturbation de certains insectes dans des secteurs plutôt humides.

    Observation 2 : La SEPANSO, qui a déjà observé des dérives, a d’ailleurs attiré l’attention sur divers problèmes en CDPENAF 40. Nous avons signalé que sous certaines installations, il n’y avait pas de cultures ; nous n’avons obtenu que la réponse suivante : dans ces cas il ne s’agit pas d’installations agricoles, mais d’installations industrielles, et cela intéressera le service des impôts puisque les barèmes sont différents. Nous ne savons pas comment ces dossiers ont été finalement traités.
    Nous pensons que le décret représente une porte ouverte à de nouvelles dérives. Nous avons toujours demandé que les autorisations délivrées permettent d’avoir des retours de données scientifiques, or nous n’avons pas eu encore de présentation de la DDTM 40 des bilans des installations expérimentales.
    Nous nous étonnons donc d’autant plus que ce projet de décret ne soit pas en cohérence avec les recommandations de l’INRAE qui estime que le taux de couverture devrait se situer autour de 20 à 25% puisqu’au-delà on observe une baisse de la production agricole. Il est étrange que cette information scientifique ne soit pas davantage connue du public et surtout des rédacteurs du projet. Est-ce que cela signifie que le gouvernement est sourd aux discours des agronomes et bien entendant à ceux des énergéticiens ?

    Observation 3 : la France est l’une des premières destinations touristiques en raison de la diversité de ses campagnes. On peut naturellement craindre le développement d’un syndrome andalou (les visiteurs écoeurés par les étendues de serres et panneaux n’ont pas envie d’y revenir). Les départements qui réalisent des atlas des paysages insistent sur la qualité de ceux-ci ; or la multiplication d’installations artificielles dans des paysages naturels ne peut que dégrader ces paysages. Apparemment cet impact économique n’a pas été étudié. Dommage ! Normalement la présentation d’un projet doit être assortie d’une étude d’impact. pourquoi n’avons-nous aucune piste à ce sujet ?

    Observation 4 : Si le gouvernement veut vraiment développer la production d’électricité photovoltaïque pourquoi attendons-nous toujours un décret qui faciliterait les installations sur les espaces anthropisés recensés par l’ADEME ?

    Observation 5 : le recours aux baux emphytéotiques pénalisent en fait les agriculteurs qui deviennent de véritables vassaux des “Seigneurs des
    panneaux” !

    CONCLUSION :
    La France risque de tirer une balle dans le pied en mettant en place un système agrivoltaïque soi-disant vert. La SEPANSO craint fort que la production agricole ne finisse par disparaître par manque de rentabilité. L’inéquation semble évidente. L’agriculture et l’environnement seront fatalement perdants.
    Dans ces conditions, au nom de la SEPANSO, j’émets un avis catégoriquement défavorable au projet tel qu’il est présenté.
    Georges Cingal,
    Secrétaire général de la Fédération SEPANSO Aquitaine

  21. Placer des centrales photovoltaïque sur des terres agricoles, naturelles ou forestières est un non sens écologique puisque l’Ademe comme Négawatt ont montré que l’utilisation des toitures, des friches industrielles et des parkings étaient suffisante pour couvrir les besoins.

  22. Franchement incroyable ! Peut-être que le futur sera de se nourrir d’électrons et de billets ! Le CAC 40 est prêt à tout : produire, produire, produire et flouze, flouze, flouze. C’est bien ce qu’a asséné le jeune branleur aux commandes !
    Non, pas de photovoltaïque dans les champs. Peut-être faudra-t-il mener des actions du type : Faucheurs volontaires ?
    Le seul photovoltaïque supportable sur les terres est quand elles sont totalement polluées et totalement infertiles.

  23. Titre de votre commentaire : Transparence, agrivoltaïsme et indépendance

    Votre commentaire :

    Je comprends que l’État impose l’accélération de ENR. A mon avis une symbiose tripartite Sociétés-Institutions-Public est nécessaire et passe par l’intégration des 3 points suivants :

    1.    Risque spoliation outil de travail et de l’indépendance de l’agriculteur :
    •    ce qui est dérangeant dans ce projet est le fait que ce sont des tiers qui décident du prix de l’usage de terres ne leur appartenant pas et se les approprient durant la durée du bail !
    •    le bail emphytéotique DESSAISIT le propriétaire de la faculté de concéder une hypothèque par exemple … l’agriculteur ne peut plus “mobiliser” la valeur de ses terres ! Il en est dessaisi le temps du bail !
    Il existe pourtant bien une solution :
    https://www.linkedin.com/in/marie-gaëlle-desvaux-de-marigny/

    a)    Interdiction du bail emphytéotique :
    b)     la division en volume des parcelles … avec un bail rémunéré portant sur les emprises du photovoltaïque pour un prix pour la location agricole des terres bien que ces dernières restent la propriété des agriculteurs et ainsi le partage des revenus est plus équilibré dans
    l’économie globale du projet.
    c)    une location de 3000 à 6000 / ha en fonction de l’orientation du terrain serait envisageable !
    d)    l’astuce doit permettre de fixer librement par le propriétaire, le montant de la location du volume de sa parcelle donnée à bail … de la durée contractuellement convenue !
    e)    le propriétaire ne se dessaisit pas de la propriété et donc de la disposition, de l’usage et des fruits de sa terre qui reste agricole. Il en loue une division volumique à déterminer !
    Sa Thèse :
    https://theses.hal.science/tel-03142091v1/document

    2.    Prise en compte de l’habitat dispersé au milieu des champs :
    Ces installations photovoltaïques vont être imposées à des habitats dispersés du monde agricole ou non. Le bouleversement paysager et l’acceptation de vivre tous les jours au milieu de panneaux photovoltaïques devraient être encadrés par une distance minimum et une
    indemnisation pour trouble du paysage et perte de valeur immobilière. Vu les sommes distribuées, à droite et à gauche, pour le projet en cours de développement Terr’Abouts, cette compensation financière est réalisable.

    3.    Indépendance financière et Concertation des parties :
    Imposer l’association du public, de la société civile et du territoire et des parties prenantes du territoire dès l’émergence du projet. Selon les sujets, cet échange devra s’adresser aux organismes de protection de l’environnement, aux professionnels de la filière forestière et  de
    l’agriculture, aux organisations publiques d’expertise, aux associations locales, aux collectivités.
    Il en va de l’indépendance du dossier.
    …/…

    L’indépendance financière voudrait, à minima, qu’une structure indépendante représentative de tous représentants agricoles locales et, pourquoi pas, les associations environnementales soit consultée pour l’affectation des sommes reversées, sous quelques forme que soient, par
    les sociétés en compensation de la réalisation agrivoltaïque.

    4.    Conclusion
    Il est indéniable que si ces subjections sont incorporées à ce décret, le nombre de recours s’en verra fortement diminués, le développement agrivoltaïque n’en sera qu’accéléré. 

    Jean Dupouy
    Vice-Président Fédération SEPANSO Landes

  24. Date et heure du dépôt : le 11/01/2024 à 18:07
    Titre de votre commentaire : Agri-Culture non voltaïque
    Votre commentaire :
    En accord avec les organisations en lutte contre les centrales
    photovoltaïque sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en
    milieux aquatiques.

    Nous ne devons pas comprendre la même chose par transition écologique !

    Une société de surconsommation ultra-connectée appelle à une opposition
    massive à tous ces projets, au refus de toutes ces dérives d’énergies
    renouvelables prises dans des logiques de marché.

    Le terme même d’« agrivoltaïsme » relève du marketing et vise à
    légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte difficile
    pour le monde paysan.
    Où est l’autonomie ? Au contraire c’est plus de dépendance au
    complexe agro-industriel…

    Tout comme nous voyons une diversion introduite dans la loi
    d’Accélération des Énergies renouvelables (AER) qui distingue un «
    agrivoltaïsme » d’un autre photovoltaïque qui irait sur des terres
    dîtes « incultes ». Ces deux catégories relèvent de la même pratique
    marketing permettant aux industriels de s’accaparer du foncier, et
    d’autre part « c’est bien sur des terres considérées comme pauvres
    que s’est en grande partie développé l’élevage ». Même si les
    lobbies œuvrent… ce phénomène reste de l’artificialisation : « on
    va vous louer le volume d’air au-dessus de votre parcelle pendant trente
    ans » déclare ainsi cyniquement un prospecteur.
    Des tonnes de métal dénaturent les espaces agricoles, naturels et
    forestiers, quand bien même dans les discours, la production
    d’électricité est cyniquement présentée comme étant « secondaire
    », tandis que le but premier serait d’aider l’agriculture…
    Remarquons qu’il est passé sous silence qu’ « en terme de résilience,
    les pratiques agroécologiques de couverture du sol, d’amortissement
    climatique avec des arbres, de diversification en réduisant la monoculture
    et la densité de plantation des fruitiers apportent plus de sursis que des
    panneaux ».

    La Loi AER permettrait de cumuler les coupes-rases de forêts de 25
    hectares pour y mettre des panneaux ?!… selon que « certaines terres
    classées forestières sont d’une telle pauvreté et d’une telle
    médiocrité qu’un arbitrage pourrait justifier qu’on y installe un
    parc photovoltaïque ». Pourtant, elles permettent la vie d’une incroyable
    biodiversité, leurs beautés et leurs rôles sont essentiels, patrimoine
    irremplaçable qui s’est construit sur des centaines d’années…

    Je ne regarderai pas du côté des habituels conflits d’intérêts
    générés pour mettre en place vos projets… D’ailleurs, pourquoi
    compenser financièrement la si bonne « synergie » de leurs tonnes de
    métal et autres composants non dégradables avec l’agriculture ? A moins
    qu’il ne s’agisse que d’une synergie financière qui tende à
    bénéficier principalement à l’agro-industrie et aux grands
    propriétaires fonciers.

    Ils appellent et moi avec eux, à la sobriété énergétique, en rappelant
    que les surfaces déjà artificialisées sont suffisantes…

    E. Macron et la FNSEA prônent la robotique, la génétique et le
    numérique pour l’agriculture ; le syndicat agro-industriel co-préside
    le lobby France Agrivoltaïsme ; le fondateur de ce dernier met en place la
    gestion des champs via l’intelligence artificielle.

    Ainsi deux visions de l’agriculture et de la société s’affrontent :
    l’agriculture industrielle, ultra-mécanisée et numérique sur des
    surfaces toujours plus grandes, face à l’autonomie paysanne ; les
    serveurs face aux cerveaux ; l’intelligence artificielle face à
    l’observation, la sensibilité et savoirs-faire des paysan·nes qui
    travaillent avec et pour la vie…
    Il est plutôt nécessaire d’amorcer rapidement la désescalade de
    l’emprise technologique afin que les paysan·nes puissent travailler la
    terre eux-mêmes sans être dépendants de l’agro-industrie.

    Nous refusons l’industrialisation des campagnes… la modification des
    cortèges d’espèces végétales et animales.

    Nous défendons un rapport sensible au monde qui nous est plus que jamais
    primordial.
    Alors même que l’agriculture est l’une des professions qui rémunère
    le moins, qu’un malaise est reconnu et qu’il faut recruter massivement
    pour faire face aux nombreux départs en retraite, une motivation
    essentielle est la qualité de vie au travail, en plein air, dans un cadre
    beau ; regarder le ciel et écouter les sons de la vie… Tout cela est
    impossible avec les chants de panneaux ! Au contraire, l’agriculture
    paysanne doit participer avec les citoyen·nes à rendre le milieu rural
    vivant dans un cadre de vie apprécié par toutes et tous.

    Notre autonomie de choix et d’action, n’est pas de devenir des
    jardiniers sous des panneaux. Notre métier n’est pas de cultiver des
    kilowatts, mais de produire une alimentation saine et de qualité pour le
    plus grand nombre, et d’être rémunéré en conséquence. Car si la
    contrepartie financière de plusieurs milliers d’euros par année et par
    hectare peut sembler alléchante, et générer un véritable dilemme pour
    des paysan·nes en difficulté ; en mettant notre outil de production à
    disposition de ces sociétés, nous les enrichissons et détournons la
    vocation nourricière de la terre agricole.

    L’unique raison de la pression industrielle actuelle sur les terres
    agricoles, naturelles et forestières est financière. Rejetant le mythe
    d’un capitalisme vert, ainsi que la vision d’une transition écologique
    allant vers une société de surconsommation ultra-connectée, nous
    appelons à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques
    industriels et exigeons leur interdiction sur toutes les terres agricoles,
    naturelles, forestières et les milieux aquatiques.

    Le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des
    territoires

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    site des consultations publiques du Ministère de la Transition écologique
    et de la Cohésion des territoires.

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