Communiqué coordination stop Bure

Cigéo / BURE : 3 km de long encerclant 140 ha de forêt, le mur de l’échec absolu

L’Andra s’emmure, l’Etat cautionne des travaux illégaux, le Tribunal refuse de juger sur le fond.

La Coordination Burestop et les opposant-e-s en lutte dénoncent la surdité et l’aveuglement dont font preuve les promoteurs de l’enfouissement des déchets nucléaires. Ils appellent en urgence à la raison : le projet de méga-poubelle nucléaire doit être abandonné, avant qu’il ne soit trop tard.


Le mur de l’impasse
L’Andra revendique aujourd’hui l’entière propriété du bois Lejuc, pourtant objet d’un recours juridique. Elle y a débuté, sans autorisation, le projet Cigéo. Une forte mobilisation a réuni près de 400 personnes ce week-end à Bure pour réinvestir celui-ci. En urgence, elle emmure 140 ha de forêt.
Ce mur est le symbole de l’impuissance de l’ANDRA à convaincre et, au-delà, d’un enjeu énorme. A Bure se joue l’avenir -illusoire- d’une filière nucléaire en faillite.

Cigéo, un projet assis sur illusions, truquages et déficit démocratique majeur
Faux “labo” de recherche géologique, fausse “phase pilote”, négation des risques majeurs connus et reconnus de l’enfouissement, dissimulation de la ressource géothermique locale, incapacité à prouver la fiabilité du stockage nucléaire souterrain, effondrement d’une galerie sans explication, impossibilité à avancer un chiffrage fiable, débats publics bidon, loi truquée, achat des consciences, pression foncière, nucléarisation imposée d’un territoire, non-consultation, campagnes de désinformation, acquisition contestée de la forêt de Mandres, répression… autant de taches indélébiles qui exigent un abandon en urgence du projet. Et autant d’éléments qui attisent une colère légitime.

Retour à la case départ, l’échec de l’Etat
L’opposition est inchangée, 30 ans après les premières tentatives pour enfouir en France. Les pouvoirs publics sont totalement sourds et aveugles : études scientifiques indépendantes ; milliers de pétitions et de manifestations, recours juridiques tentant en vain de faire reconnaître les illégalités avérées. Laisser croire que la récente loi donne toute latitude à l’Andra, et valide le lancement de Cigéo, est d’une imprudence folle.

Impossible de murer l’opposition et de contester sa totale légitimité
La mobilisation s’amplifie aujourd’hui et rallie de nombreuses personnes de tous les horizons sur le terrain. Elle est d’une légitimité incontestable, appuyée sur réflexion globale sur le monde, compréhension des rouages des systèmes à bout de souffle, préparation active de l’avenir.
L’Etat doit prendre ses responsabilités, avant qu’il ne soit trop tard. Envoyer tout récemment gardes mobiles, vigiles, pelleteuses et engins de destruction dans la forêt, pour faire taire les porteurs de messages d’alerte est la pire des réponses : stop !

Bure et faux débat public, la suite lundi 17 juin !

BureStop 55 (Collectif Meuse contre l’enfouissement des déchets nucléaires), Bure Zone Libre, EODRA (Association des élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs), Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Mirabel Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement
http://pandor.at

La réunion qui devait avoir lieu à Bar-le-Duc le jeudi 13 juin est reportée au lundi 17 juin – Hall des Brasseries à 19h.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi : la 1ère réunion du débat public le jeudi 23 mai à Bure a tourné court : interruption puis suspension au bout de 15 minutes, grâce à la présence en nombre de citoyens opposants.
Les deux suivantes ont été élégamment “différées”. N’oublions pas que ce soi-disant débat ne sert à rien et n’aura aucun impact sur le projet de la poubelle atomique Cigéo/BURE.

La Commission Nationale du Débat Public a tenté de relancer la machine en invitant jeudi 6 juin tous les acteurs à une table ronde. Elle change de stratégie. Avec un nouveau vocabulaire : “bonne prise en considération de la parole du public”, “expertises plurielles et contradictoires”, la CNDP fait les yeux doux à ses détracteurs.
Paniquerait-elle ? Quelques soient les nouvelles modalités mises en place en urgence, cela ne change strictement rien sur le fond.
Tous y sont allés à cette table ronde, sauf… les opposants.

Les prochaines réunions sont annoncées sous surveillance policière, une question essentielle se pose.
Où se trouve la prétendue “violence” ? Du côté des citoyens qui appellent à une mobilisation non-violente et expriment bruyamment un ras-le-bol légitime ?
Ou bien du côté d’un Etat qui veut enterrer à tout prix des milliers de tonnes de déchets atomiques (99% de la radioactivité déjà produite) dans leur sous-sol, à leur porte, sans jamais les avoir concertés, en mentant sur les risques et en achetant le silence de certains.

Alors on continue : lundi 17 juin, nous devons être très nombreux pour faire entendre notre voix et manifester une détermination inchangée !
RdV à partir de 17h45 – Hall des Brasseries à BAR-LE-DUC.

Une quarantaine d’associations et organisations soutiennent notre appel à boycott, lancé début mai.

Covoiturage depuis Nancy départ vers 17h. Contact
:maia.desbois@gmail.com

Ne pas hésiter à faire circuler largement l’info.

A noter : la prochaine réunion du débat après Bar le Duc doit se tenir le jeudi 20 juin à Nancy Palais des Congrès 19h. Pour l’instant, pas d’info de changement concernant cette date.
________________________________________________________________________________
Si vous avez une petite minute, voir ce tout dernier article bien
éclairant :
La Gazette.fr / NUCLÉAIRE / La gazette des communes / P. Braun le
10/06/2013
*Cigéo : le débat sur l’enfouissement des déchets radioactifs piétine sur un terrain miné*
La table ronde organisée par la Commission nationale du débat public le 6 juin 2013 entendait recadrer une concertation particulièrement mal engagée. La promesse d’instaurer « une nouvelle forme d’écoute » ne suffira pas à apaiser un débat de plus en plus tendu sur le projet d’enfouissement des déchets radioactifs porté par l’Andra. (…)

Débat public sur l’enfouissement des déchets radioactifs : le Réseau “Sortir du nucléaire” dénonce une mascarade et une pure entreprise de communication

Le débat public sur Cigéo, le projet d’installation destinée à l’enfouissement des déchets nucléaires à 500 m sous terre commence aujourd’hui et se terminera le 15 octobre.
Pour le Réseau “Sortir du nucléaire”, ce n’est qu’une mascarade et une vaste entreprise de la communication destinée à mieux imposer l’enfouissement des déchets pour permettre la poursuite du nucléaire. Aux côtés de nombreuses associations locales, le Réseau “Sortir du nucléaire” appelle au boycott de ce débat.

Enfouissement des déchets : un désastre en préparation

En présentant le projet Cigéo comme sûr, l’Andra occulte les études indépendantes qui montrent que tous les enjeux de sûreté n’ont pas été pris en compte. Le projet CIGEO est destiné à accueillir les déchets les plus radioactifs, qui pour certains resteront radioactifs pendant plusieurs millions d’années. Mais sur de si longues périodes, qui peut avoir la prétention de garantir la stabilité du sous-sol ? Qui pourra prévenir d’éventuelles infiltrations d’eau [1] conduisant à la remontée en surface de la radioactivité ? La soi-disant « réversibilité » est un leurre : si un problème survient d’ici quelques siècles, il sera tout simplement impossible de récupérer les déchets et de contenir la radioactivité.

Une vaste opération de communication pour faire accepter le nucléaire et ses déchets

Le débat public qui doit commencer en mai n’est pas destiné à remettre en question le projet. Cette procédure constitue avant tout une opération de communication destinée à marteler que l’enfouissement est « LA » solution au problème des déchets et que l’Andra maîtrise tous les risques ! Il n’y a qu’à lire le dossier de presse de l’Andra pour s’en apercevoir (retrouver notre analyse critique en ligne : http://groupes.sortirdunucleaire.org/La-campagne-de-communication-de-l)

Elle n’est pas non plus destinée à poser la question majeure, celle de la production des déchets. Imposer cette poubelle nucléaire est avant tout un moyen pour l’État et l’industrie nucléaire de faire croire à la maîtrise des déchets, afin de pouvoir poursuivre la production d’électricité nucléaire le plus longtemps possible.

Une imposture pseudo-démocratique de plus

Le nucléaire s’est toujours imposé par la force et les débats publics sur le sujet ne sont qu’un leurre. En 2005, les conclusions d’un précédent débat préconisaient de ne pas enfouir les déchets. Un an après, la loi votée est allée à l’encontre de ces préconisations, présentant cette option comme la seule solution ! En 2013, tout laisse penser que notre parole ne sera pas mieux entendue. Dernière étape avant la phase industrielle du projet, ce nouveau débat n’est qu’un simulacre de démocratie pour faire croire que les citoyens ont été consultés.

Aux côtés de nombreuses associations locales, le Réseau “Sortir du nucléaire“ dénonce cette imposture où « l’important, c’est de participer ». Il n’existe qu’une solution au problème des déchets : arrêter d’en produire au plus vite. Nucléaire : de la mine aux déchets, nous sommes tous concernés !

Nucléaire : de la mine aux déchets, tous concernés !

Retrouvez le communiqué des associations locales boycottant le débat ci-dessous

Pour en savoir plus sur le projet CIGEO à Bure, voir notre dossier en ligne

Lire notre analyse critique du dossier de presse de l’ANDRA

Retrouvez l’appel à boycott du débat signé par de nombreuses associations

Notes :

[1] L’exemple du site d’Asse, en Allemagne, présupposé stable et étanche et déjà envahi par des mètres cubes d’eau, montre que ce risque est réel.

Contacts presse :

Corinne François – 06 86 74 85 11
Laura Hameaux – 06 85 23 05 11
Marc Saint Aroman – 05 61 35 11 06

Chargée de communication :
06 64 66 01 23

Voir le communiqué en ligne :

Communiqué des associations locales – 15 mai 2013 : BureStop 55 (Collectif Meuse contre l’enfouissement des déchets nucléaires), BZL (Bure Zone Libre), EODRA (Association des élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs), Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Mirabel Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement

Le faux débat public Cigéo / BURE commence !
42 associations et organisations dénoncent ce rendez-vous de dupes

1994, les conseillers généraux de Meuse et Haute-Marne mettaient le doigt dans l’engrenage de l’enfouissement des déchets nucléaires de Haute et Moyenne Activité à Vie Longue Activité dans leur sous-sol. La thèse officielle du “laboratoire de recherches géologiques, mais pas de déchets radioactifs chez vous” s’est transformée en Cigéo, “centre industriel de stockage géologique” imminent.

2013. Depuis près de 20 ans les populations de ces deux départements sont confrontées à une main-mise sur leur territoire de vie, orchestrée par les opérateurs du stockage nucléaire au sein d’un long processus qui :
– vend, sous couvert de recherche géologique, avancée scientifique et prouesses technologiques une immense décharge atomique appelée à fuir un jour,
– anesthésie le bon sens de nos élus et des structures locales avec des millions d’euros (argent public),
– minimise et nie les risques graves spécifiques liés à la grande profondeur, révélés par des experts indépendants,
– délivre au compte-goutte la réalité : un immense site d’entreposage nucléaire séculaire en surface, entre 4 villages du sud-meusien, sera le prélude au stockage souterrain,
– joue la non-information totale quant aux risques réels et aux nuisances que vont subir les riverains (rejets radioactifs, dangers des multiples transports de matières nucléaires, impact négatif sur l’économie locale, dépréciation des biens, transformation profonde de l’identité du territoire, etc.),
– pratique une véritable politique du chantage au développement économique, à “l’excellence et au développement durable” et au sens du sacrifice des riverains,
– cache l’enjeu majeur de l’enfouissement définitif des pires déchets nucléaires, à savoir la poursuite absurde d’un programme électro-nucléaire abusivement qualifié de “propre et pas cher”.

Jamais aucune possibilité n’a été offerte aux habitants locaux et aux citoyens français d’accéder à une information complète et transparente, de choisir et de peser sur leur destin. Les arguments développés sur les risques majeurs que présente l’enfouissement de ces déchets nucléaires n’ont pas trouvé de relais auprès des élus qui se succèdent tant au plan local que national. 45 000 électeurs Hauts-Marnais et Meusiens ont demandé en 2005 la tenue d’un référendum pour donner leur avis. Démarche classée sans suite par les élus des deux départements. Des recours juridiques ont été déposés, rejetés sans appel.
Faire croire maintenant que le moment est arrivé de “débattre” est un piège grossier de plus.

Le débat public national de 2005 sur la gestion des déchets nucléaires mettait en avant la préférence pour l’étude du maintien de ceux-ci en surface, la loi qui a suivi en 2006 n’a retenu que l’enfouissement… à Bure. Le débat public n’intègre pas de pouvoir décisionnel citoyen. Celui de 2013 est clairement annoncé comme une campagne d’information sur Cigéo, pilotée par l’Andra. En présupposé, sa finalité -enfouir- est acquise pour le gouvernement. Il arrive, alors que le projet est déjà en phase de conception industrielle et que l’Andra, seul maître à bord, ne remet rien en question, malgré toutes les incertitudes majeures sur le sous-sol, les failles et risques mis en évidence par des analyses critiques indépendantes.

Ce débat public n’est pas prévu pour agir sur le projet tant controversé de stockage souterrain des pires déchets radioactifs, mais pour faire accepter la future poubelle atomique avec tous ses risques majeurs et prévisibles. Il permettra uniquement de recueillir (et d’encadrer) toutes les questions et peurs que suscite BURE : “Ce n’est pas un référendum, mais une photographie,” dit le président de la Commission Particulière du débat public fin 2012.

Faire croire à la population qu’elle a son mot à dire, aujourd’hui, relève de la supercherie.
C’est la raison pour laquelle les associations ci-dessus ont décidé de ne pas y participer, que ce soit à la rédaction des cahiers d'”acteurs”, aux 15 réunions publiques, aux réactions sur le site internet spécifique, … Pour autant elles ne seront pas inactives. Diverses actions sont prévues pour agir en dénonçant vivement ce nouveau rendez-vous de dupes. Il est crucial aujourd’hui de faire entendre et notre refus de ce faux espace démocratique et notre refus de l’enfouissement de ces poisons nucléaires qui nous concernent tous.

Liste des associations et organisations qui soutiennent notre appel :

ADELP (Association agréée pour la Défense de l’Environnement et la Lutte contre la Pollution en Moselle-Est) – ADEPRA (Association de Défense de l’Environnement de Petite Rosselle et Alentours) – ADECO – ADPSE (Association de Défense contre la Pollution de Sarreguemines et Environs) – Air Vigilance – Alsace Nature – AMPER (Association Mosellane pour la Promotion des Energies Renouvelables et l’efficacité énergétique) – APEQUA (Association pour la Préservation de la Qualité de Vie) – Association pour la Préservation du Massif de Haye – ASVM (Association pour la sauvegarde de la vallée de la Moselle ) – ASVPP (Association de Sauvegarde de la Vallée de Pierre-Percée) – ATTAC 55 – AVOINE du Saulnois – CADEMOVI (Décharge de Villoncourt) – CACENDR (Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs meurthe et Moselle) – CITD (Centre d’information sur le traitement des déchets) – Confédération Paysanne 55 – CREPAN (Comité Régional d’Étude pour la Protection et l’Aménagement de la Nature en Basse-Normandie) La CRISE Nancy (Coordination Révoltée des Invisibles Solidaires Enragé-e-s ) – Empreinte Positive – FLORE 54 – GECNAL de Sarreguemines-Forbach – Marne Nature Environnement – Nature Haute-Marne – Oiseaux Nature – PAVE (Protection Amélioration Vie Environnement) – Sortons du nucléaire Ardennes – Sortons du Nucléaire Moselle – Vosges Alternatives au Nucléaire – Vosges Nature Environnement – Réseau “Sortir du nucléaire” – Lorraine Energies Renouvelables – FNE France Comté – FNE Midi-Pyrénées – FRAPNA – NPA Meuse