Pour Bugey 3
Non à la prolongation jusqu’en 2024 de ce réacteur vieux de déjà 37 ans et 9 mois.
Le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey a eu sa première divergence en août 1978 et il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978. A ce jour, ce réacteur fonctionne donc depuis 37 années et 9 mois et l’ASN veut le prolonger jusqu’en avril 2024, c’est à dire jusqu’à 44 années et 7 mois. Il y a là de l’inconscience et l’ASN fait prendre le risque à notre région de subir un accident grave avec des conséquences comme à Tchernobyl ou Fukushima. Cette décision est criminelle et j’exige l’arrêt définitif de ce réacteur ainsi que ceux de Bugey 2, Bugey 4 et Bugey 5.
Cette décision de prolongation de ce réacteur jusqu’à 44 ans et 7 mois est insensée car elle fait courir un grave risque d’accident. L’ASN veut-elle faire disparaitre des milliers d’emploi (déjà plus de 6000 emplois à moins de 10 km du site nucléaire), faire évacuer des millions de personnes (Lyon à 30 km), tuer l’économie française (plus d’axe nord-sud par routes, autoroutes, voies ferrées, plus d’aéroport Lyon Saint Exupéry, …). Soyons raisonnable, il faut fermer de suite ce réacteur et les trois autres, d’autant que la loi de transition énergétique diminue la part du nucléaire dans la production électrique française et que pour cela il faut fermer une dizaine de réacteurs d’ici 2025. Actuellement trois réacteurs sont à l’arrêt et notre région n’a pas encore manqué d’électricité, donc on peut arrêter de suite cette centrale.
Selon l’article L593-19 du Code l’Environnement, le réexamen de sûreté effectué au-delà de la 35e année de fonctionnement d’un réacteur électronucléaire entraîne la proposition de dispositions par l’exploitant. Celles-ci ne doivent être soumises à la procédure d’autorisation par l’ASN qu’après enquête publique. Il se trouve que le réacteur Bugey 3 a eu son troisième réexamen de sûreté après 35 années de fonctionnement, puisqu’il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978 et que le rapport de bilan de l’examen de sûreté date du 6 février 2014, soit à 35 ans et 5 mois de fonctionnement. Il est donc nécessaire que les dispositions proposées par l’exploitant soient préalablement soumises à enquête publique avant toute décision de l’ASN.
Il faut arrêter la mascarade de la sûreté nucléaire. L’ASN est sur le point de prendre une décision sur la prolongation du réacteur n° 3 du site nucléaire du Bugey. C’est l’objet de la présente consultation publique. Dans la décision qui nous est soumise, l’ASN ne dit rien des problèmes de pièces non conformes et aux certificats falsifiés par l’usine du Creusot d’AREVA. On peut avoir des doutes sur la fiabilité des contrôles faits par l’ASN. Il est urgent de ne pas prolonger le fonctionnement de ce réacteurs et d’arrêter aussi les trois autres.
Hors ce grave problème, on peut être étonné des décisions qui sont imposées à EDF pour ce réacteur avant le 31 décembre 2016 :
– un dispositif de confinement est installé afin d’éviter une dispersion directe du ciel de cuve du réservoir de traitement et de refroidissement d’eau des piscines (PTR) dans l’environnement en cas d’accident : pourquoi le 31 décembre 2016, alors que pour Bugey 2 c’était avant le 31 décembre 2014 et pour Bugey 4 le 31 décembre 2015 ?
– un dispositif est mis en place afin d’éviter une rupture de confinement en cas de rupture de la barrière thermique d’un groupe motopompe primaire : pourquoi le 31 décembre 2016, alors que pour Bugey 2 c’était avant le 31 décembre 2014 ?
– la mise en place de matériels antidéflagrants dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires (BAN) est achevée : pourquoi avant le 31 décembre 2016 alors que pour Bugey 2 c’était le 30 septembre 2014 et pour Bugey 3 le 30 juin 2015 et que l’avis IRSN n° 2011-394 pointait déjà les insuffisances de ce local BAN en matière de résistance au feu et demandait une mise en conformité pour Bugey 2 avant fin 2011 ?
– l’exploitant met en place le déport de la commande de fermeture de la vanne du tube de transfert dans un local protégé des rayonnements en situation accidentelle : pourquoi avant le 31 décembre 2016 alors que pour Bugey 2 c’était le 31 décembre 2013 et pour Bugey 4 le 31 octobre 2014 ?
Lorsque des problèmes de sûreté sont identifiés, les travaux de mise en conformité sont extensibles sur plusieurs années. On a l’impression que l’ASN est plus à la disposition de l’exploitant qu’à assurer la sécurité des citoyen(ne)s.
Il faut arrêter cette mascarade de sûreté nucléaire et fermer définitivement ce réacteur n° 3 ainsi que les trois autres.
Parallèlement à cette consultation, il y a une consultation pour modifier la décision de poursuite du réacteur Bugey 2. Cette modification porte sur le risque de colmatage lié au calorifuge de type Microtherm. Or il est dit que ce type de calorifuge équipe les réacteurs du site de Bugey. Pourquoi n’y a t’il pas de prescription similaire pour le réacteur Bugey 3 ?
Pour Bugey 2
Non à la prolongation de ce réacteur vieux de déjà 38 ans et 1 mois.