Les 100 raisons de ne pas construire CIGéo

CIGéo : votre participation à l’Enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP)

Si vous n’avez pas encore envoyé votre avis au Commissaire enquêteur,
et vous avez jusqu’au samedi 23 octobre,
merci de transférer tout simplement : « Les 100 raisons de ne pas construire CIGéo », ci-dessous, à :

dup-cigeo@mail.registre-numerique.fr

Objectif de cette opération de communication : 100 000 participations ! 

Le Commissaire enquêteur va devoir embaucher des secrétaires…Et n’oubliez pas de faire circuler ce mail dans vos réseaux.

Les 100 raisons de ne pas construire CIGéo :

La qualification du projet

1 – parce que c’est un projet hors norme.
2 – parce que c’est un projet illusoire.
3 – parce que c’est une mission impossible.
4 – parce que c’est une immense supercherie.
5 – parce qu’il y a trop d’incertitudes.
6 – parce qu’il y a trop de réserves.
7 – parce qu’il y a trop de problématiques majeures.
8 – parce que c’est une impasse : l’ANDRA veut nous faire croire qu’elle maîtrise complètement la radioactivité.
9 – parce que personne au monde ne sait neutraliser la radioactivité des déchets radioactifs. On ne sait que  les stocker en attendant que leur activité décroisse jusqu’à l’acceptabilité.
10 – parce que c’est un pari risqué de vanter les qualités de la couche géologique du Callovo-oxfordien. De nombreuses études contradictoires effritent les certitudes de l’ANDRA.
11 – parce que c’est une utopie de croire que l’ANDRA va pouvoir gérer 270 km de galeries souterraines. C’est l’équivalent d’un métro parisien et demi.
12 – parce que la phase pilote est un leurre. En fait, durant cette phase, l’ANDRA construit la quasi totalité des installations de surface et les premières galeries et alvéoles.
13 – parce qu’il y a des risques de combustion et d’explosion du fait de la génération d’hydrogène par la radiolyse et la corrosion des métaux. L’expert indépendant Bertrand THUILLIER parle “d’une véritable usine à gaz” !
14 – parce que les systèmes de ventilation imaginés par l’ANDRA ne peuvent fonctionner sans panne durant un siècle.
15 – parce qu’au bout de quelques semaines l’air contenant plus de 4% d’hydrogène explose !
16 – parce que l’arrêt volontaire de la ventilation pendant la fermeture et le scellement d’une alvéole provoquera immanquablement une explosion. Quant à l’inertage du volume à l’azote, il présente un risque d’anoxie !
17 – parce que personne ne peut garantir qu’aucune étincelle ne sera produite dans ce vaste chantier pendant un siècle par : une batterie défaillante et non étanche – un éclairage défectueux – l’huile d’un moteur électrique en surchauffe – un système de contrôle, de mesure ou de surveillance – une simple friction ou un choc de deux objets.
18 – parce que, si un incendie se déclenche, il est non maîtrisable (accès des secouristes – problème de la ventilation – utilisation de l’eau interdite – problèmes des bituminés – température de 70°C à ne pas dépasser pour le béton des colis et le béton des murs.
19 – parce que, si un incendie se déclenche, les filtres des ventilations seront bouchés en 30 minutes !
20 – parce que l’hydrogène produit poussera les gaz radioactifs hors des alvéoles, d’où les risques : de détérioration des scellements – de fragmentation de la roche – d’élargissement des microfissures.
21 – parce que les déchets bituminés sont inflammables, et donc inacceptables dans le stockage en l’état.

Alvéoles irradiantes

22 – parce que, une fois remplies, les alvéoles MA-VL sont irradiantes et inaccessibles, en l’absence de protection radiologique des colis. L’ANDRA a fait ce choix pour gagner du volume utile, et donc réduire les coûts. Les alvéoles sont passées de 400 à 500 m de longueur, et de 9 à 12 m de diamètre. Les alvéoles HA, elles, sont passées de 100 à 150 m.
23 – parce que, dans une alvéole irradiante, une action corrective de maintenance est impossible : on ne peut remplacer des capteurs, réparer un système de manutention ou de ventilation, intervenir sur un scellement.
24 – parce que le personnel ne peut opérer dans un tel milieu confiné, avec des produits radioactifs, des produits chimiques, des gaz, des poussières, etc. (notamment des éléments cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction)

Argilite, sel, granite, etc.

25 – parce que l’argilite est beaucoup trop friable. Le 26 janvier 2016, un technicien, a été tué, enseveli dans  l’éboulement du pan entier d’un front de taille. D’où la nécessité de construire des soutènements et des enveloppes métalliques très importantes et onéreuses.
26 – parce qu’une catastrophe est possible, comme celle de Stocamine en Alsace, avec incendie et contamination chimique de la nappe phréatique.
27 – parce qu’il est difficile de croire en la réversibilité-récupérabilité de CIGéo, quand on voit comment cela se passe pour Stocamine qui était annoncé comme un stockage réversible : aujourd’hui, il est impossible de remonter les déchets chimiques.
28 – parce qu’une catastrophe est possible, comme celle du WIPP aux Etats Unis : l’incendie d’un camion, puis l’incendie d’un colis au contenu non-autorisé, d’où la contamination radioactive des galeries et du puits d’extraction d’air, avec des rejets radioactifs dans l’environnement.
29 – parce qu’il est préférable de prendre une sage décision comme l’a fait l’administration OBAMA, qui a arrêté le projet de stockage à Yucca Mountain.
30 – parce qu’il est préférable de prendre une sage décision comme la fermeture du site de PINAWA au Canada, ou de sites en Angleterre, en Suisse et en Australie, suite à l’opposition des riverains.
31 – parce qu’il n’existe à ce jour, dans le monde, aucun stockage en profondeur en fonctionnement : que ce soit en Belgique – Suède – Finlande – Canada – Chine – Japon – Suisse – USA – Russie – Allemagne.

Dangerosité

32 – parce que la dangerosité des déchets nucléaires est effective durant 1000 fois leur période. Pour les HA et MA-VL, elle est quasi éternelle. En effet, ces déchets contiennent de l’Uranium 238, pour qui cette éternité est de 4 mille milliards d’années !
33 – parce que personne ne sait ce qui peut se passer sur notre planète Terre sur une aussi longue période.
34 – parce que, pour raisonner sur une aussi longue période, l’ANDRA utilise des modèles mathématiques. Et comme le confirme Bertrand THUILLIER : un modèle mathématique non validé, n’a aucune valeur.
35 – parce que le consensus mondial sur l’enfouissement n’est qu’une théorie.
36 – parce que le fait que l’ANDRA échange avec d’autres pays sur les techniques d’enfouissement n’est pas une garantie.
37 – parce que la barrière du colis en métal va rouiller, et parce que la barrière de l’argilite n’est pas imperméable : elle est en effet fissurée, et en plus elle contient de l’eau. Ces barrières ne sont donc que des ralentisseurs, et ne constituent nullement un coffre-fort.

Développement du territoire

38 – parce que ce n’est pas une espérance de développement pour la région.
39 – parce que c’est sacrifier un territoire.
40 – parce que la réalisation de Cigéo est une catastrophe médiatique et économique pour le champagne de la Champagne.
41 – parce que la réalisation de Cigéo est une catastrophe médiatique et économique pour les eaux minérales de Lorraine : CONTREX, VITTEL, HEPAR.
42 – parce que CIGéo peut déstabiliser la ressource en eau locale.
43 – parce que CIGéo aura un impact catastrophique sur les nappes phréatiques, l’agriculture, le maraîchage, la pêche, la biodiversité…
44 – parce que les 11 millions de m3 de terres excavées contiennet de l’arsenic et de l’uranium, qui vont se retrouver dans le milieu naturel, dans l’ORMANCON, dans l’ORNAIN, voire dans le captage d’alimentation en eau potable de BAR-LE-DUC. L’ANDRA imagine même la création de bassins de retention.
45 – parce que les événements pluvieux exceptionnels dûs au changement climatique peuvent avoir un impact sur l’Environnement du stockage.
46 – parce qu’il y a un risque d’inondation du stockage via les descenderies et les puits, à cause de la nappe de l’Oxfordien. L’ANDRA parle de 100 à 10 000 m3 par jour, qui seraient remontés par des pompes !

L’impact sur l’Environnement et la santé

47 – parce qu’à quelques dizaines de mètres au-dessus du Callovo-Oxfordien, l’existence démontrée de fractures ouvertes qui sont de véritables autoroutes pour des radionucléides en cours de dispersion.
48 – parce qu’en cas de catastrophe, la circulation des contaminants s’effectuerait vers le Nord-Ouest puis vers le centre du Bassin parisien.
49 – parce que tôt ou tard, quand les radionucléides seront remontés en surface, les riverains de BURE seront impactés comme le sont aujourd’hui les riverains de SOULAINES. Voir villesurterre.com
50 -parce que l’air à proximité de BURE sera irrespirable. Ce ne sont pas des cheminées de 12 m de hauteur qui vont assurer dans l’air une diffusion sans risque.
51 – parce que la biodiversité autour de BURE est en danger.
52 – parce que CIGéo ne respecte pas la séquence : EVITER – REDUIRE – COMPENSER (principe ERC).
53 – parce que l’ANDRA n’a pas envisagé de mesures compensatoires affectées aux cours d’eau. Alors que l’impact est bien réel : rejets, franchissabilité, débit, faune, etc.
54 – parce que le territoire de Meuse et de Haute-Marne va subir une inquiétante mutation, qui n’a rien à voir avec le PDT (Projet de développement du territoire). PDT qui a été entériné sans intégrer l’avis de la population.

L’achat des consciences

55 – parce que les GIP (Groupement d’intérêt public) et “”le pôle national d’excellence en maintenance nucléaire”” ne sont que des outils pour acheter les consciences.”
56 – parce que les départements MEUSE et HAUTE-MARNE reçoivent chacun 30 millions d’euros par an !
57 – parce que le secteur va connaître un développement économique exclusivement nucléaire, donc avec des entreprises à hauts risques, sales et polluantes. Le secteur est sacrifié sur l’hôtel du nucléaire.
58 – parce que c’est la programmation de l’inéxorable désertification du territoire. Aux USA les déchets nucléaires sont stockés dans un désert de sable. En France, c’est dans un désert vert.
59 – parce que le projet est imposé. Le projet avance inéxorablement quels que soient les réserves, les doutes, les arguments des opposants. Le débat est souvent tronqué. Les opposants ne peuvent pas participer aux processus de décision, et ce, dans le non-respect de la Convention d’Aarhus.
60 – parce que la réalisation de Cigéo est une catastrophe pour les populations voisines qui seraient obligées de s’éloigner de BURE en cas de problème.
61 – parce que c’est la perte du potentiel géothermique de la région.
62 – parce qu’enfouir les déchets nucléaires à 500 m sous terre n’est pas un cadeau pour les générations futures. Et on vient de le vérifier avec le stockage de déchets chimiques STOCAMINE.
63 – parce que l’enfouissement n’est qu’une solution, et que la séparation-transmutation, ainsi que l’entreposage de longue durée sont abandonnés.
64 – parce qu’il est préférable de conserver en surface ces déchets, les surveiller, et chercher une solution pour réduire leur dangerosité. Les ingénieurs des générations futures seront peut-être moins “bêtes” que ceux d’aujourd’hui.
65 – parce qu’il n’y a eu aucune concertation populaire avec les Meusiens et les Hauts-Marnais. L’ANDRA se contente d’arroser les élus, les municipalités, les entités économiques, les associations… Et même l’Eglise !

La communication mensongère de l’ANDRA

66 – parce que le discours de l’ANDRA est trop optimiste
67 – parce que l’ANDRA n’a pas encore démontré que CIGéo est réalisable technologiquement et financièrement.
68 – parce que l’IRSN a soulevé quantités de lacunes et de problèmes techniques non résolus.
69 – parce que l’ASN a soulevé quantités de lacunes et de problèmes techniques non résolus.
70 – parce que la CNE2 a soulevé quantités de lacunes et de problèmes techniques non résolus.
71 – parce que l’OPECST a soulevé quantités de lacunes et de problèmes techniques non résolus.
72 – parce que l’Agence environnementale a soulevé quantités de lacunes et de problèmes techniques non résolus.
73 – parce que l’Agence environnementale regrette le choix de l’argilite, rendu possible par le volontariat des collectivités locales.
74 – parce que l’Agence environnementale regrette que l’ANDRA n’ait créé qu’un seul laboratoire souterrain.
75 – parce que l’Agence environnementale se demande si la couche d’argilite est bien la plus adaptée pour engager aujourd’hui l’avenir sur des millénaires.
76 – parce que l’argilite n’est pas une argile homogène, mais une suite de sept strates de calcaires marneux, moins imperméables, cassant et présentant des fissures. ( 41% d’argile et 31% de carbonates)
77 – parce que l’épaisseur de la couche d’argilite ferait plutôt 110 m que 130 à 150 m. Et s’ajoute le problème du pendage à 2%.
78 – parce que des champs de contrainte s’exercent dans le sous-sol, et sont à l’origine de déformations lentes qui peuvent fragiliser les bâtis.
79 – parce que le calendrier de la réalisation est inacceptable. Pourquoi cette précipitation ?
80 – parce que l’enfouissement n’est pas une solution parfaitement sûre. Rien n’est prouvé, rien n’est incontestable.
81 – parce que les promoteurs de ce projet sont en permanence en flagrant délit de désinformation.
82 – parce que, quel que soit l’inventaire de référence ou l’inventaire de réserve, on n’enfouit pas les déchets nucléaires. Et l’inventaire est très discutable, notamment à cause des combustibles usés.
83 – parce que personne ne sait ce qu’il adviendrait en cas de tremblement de terre. Même si Anne LAUVERGEON a déclaré : “Rien ne bougera””, en pariant sur une sûreté absolue.
84 – parce qu’il n’est pas pertinent d’installer un tel stockage si près de failles comme Le Fossé de GONDRECOURT, le Fossé de la MARNE, les failles d’ECHENAY. En 2019, en Ardèche, la faille à l’origine du séisme de TEIL était considérée comme non active ! Rappelons également les séismes voisins de REMIREMONT en 1682, et de SAINT-DIE-DES-VOSGES en 2003.
85 – parce que la co-activité est une source de risques : pendant les 130 années du chantier, comment les opérations de construction des alvéoles et les opérations de remplissage en déchets radioactifs vont-elles pouvoir cohabiter sans accroître les dangers potentiels ?
86 – parce que c’est une source de danger et de nuisances considérables pour les riverains. Notamment l’excavation de millions de m3 de terre. Zone de verses. Bassins de rétention d’eau.
87 – parce que CIGéo, c’est 500 hectares d’installations de surface : entreposage tampon, terminal ferroviaire, réception, contrôle & réconditionnement des colis, descenderies, etc.          

Le transport des déchets

88 – parce que c’est une folie de transporter et de concentrer en un seul lieu 99,96% de la radioactivité totale des déchets nucléaires produits depuis 1960. C’est 1 à 2 convois de 10 wagons par semaine pendant un siècle, sur un réseau commun à la population.
89 – parce que le transport des déchets est très dangereux : il suffit de rester une demi-heure à côté d’un véhicule transportant ces colis pour atteindre la dose annuelle de rayonnement autorisée. Egalement risque de contamination par inhalation ou ingestion de particules projetées sur la peau ou l’environnement. Il vaut donc mieux les stocker là où ils sont produits.

Le financement du projet 

90 – parce que le financement de CIGéo n’est pas assuré. L’ANDRA cherche même à réduire les coûts de la construction au détriment de la sûreté.
91 – parce que c’est le plus gros chantier de ce siècle, et que l’on ne connaît pas son coût réel : 16 milliards en 2003 – 33 milliards en 2014 – 43 milliards selon un cabinet d’audit – 14 milliards selon les producteurs de déchets – 34 milliards en 2016 – et 25 milliards selon Ségolène ROYALE, alors que des experts indépendant l’évaluent à 100 milliards.       

Et pour conclure…

92 – parce que CIGéo est un vieux projet imaginé dans les années 1990, pour recevoir des colis sans protection radiologique, donc avec une maintenance impossible.
93 – parce que le choix du projet CIGéo a été fait sur des critères politiques et non pas techniques.
94 – parce que le personnel serait exposé à trop de risques : écrasement (chute de charges, d’objets) – heurt avec un équipement – électrisation – intoxication – asphyxie.
95 – parce que la matérialisation de la mémoire du site est irréalisable, et représente donc un danger pour les générations futures.
96 – parce que les ONG comme Greenpeace ont bien étudié le projet et sont opposées à la construction de CIGéo.
97 – parce que les mouvements politiques et les partis politiques comme EE-LV, La France Insoumise, NPA, Nouvelle Donne, Génération.s, etc. ont bien étudié le projet et sont opposés à la construction de CIGéo.
98 – parce que les laboratoires indépendants comme la CRIIRAD et l’ACRO ont bien étudié le projet et sont opposés à la construction de CIGéo.
99 – parce que la communication de l’ANDRA sur ce projet applique la règle bien connue : “Plus c’est gros, plus ça passe !”, notamment lors du webinaire du 9 septembre dernier : l’ANDRA ne voit aucun obstacle à la construction de CIGéo.
100 – parce que, comme l’a rapporté Takeo Okada, archevêque de Tokyo, le Pape François a critiqué l’énergie nucléaire en la comparant à la Tour de Babel : quand les hommes tentent d’atteindre le paradis, ils créent leur propre destruction. « Les humains ne devraient pas enfreindre les Lois de la nature créées par Dieu » – C’est plus important que l’interdiction du boogie woogie avant la prière du soir !

villesurterre.com

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