Le NARG lance le débat de l’abattage sans étourdissement sur un plan national avec un article paru dans le journal national, le Monde, le 19 septembre dernier. Article suivi par d’autres interventions sur plusieurs médias nationaux. Un grand pas en avant pour notre campagne nationale et européenne en faveur du respect de l’animal en tant qu’être sensible, du respect du consommateur, du principe de laïcité et de l’information quant aux risques sanitaires.
Nous rappelons qu’une large part de la viande issue d’animaux abattus sans étourdissement se retrouve dans le circuit classique sans aucune mention du type d’abattage ! Les consommateurs contribuent, sans le savoir, à favoriser la souffrance animale (l’animal est égorgé en pleine conscience et peut agoniser jusqu’à 14 minutes !), tout en s’exposant à des risques de prolifération bactérienne (dénoncés par de nombreux spécialistes). Cette situation est intolérable et ce débat doit être mené devant l’Assemblée Nationale et le Parlement Européen, toutes étiquettes politiques confondues. Etant donné le flou actuel dans les méthodes d’abattage, la souffrance animale, l’absence de volonté de la filière viande à clarifier cette situation, et les risques sanitaires encourus par les consommateurs : le NARG continue d’appeler au boycott de toute viande !
Le sujet de l’abattage sans étourdissement, ne doit pas être récupéré par n’importe qui ou n’importe quoi, car c’est le meilleur moyen d’éviter le débat. Certains partis politiques ont fait le choix de le récupérer, en instrumentalisant la souffrance animale, cela leur appartient, mais il est grand temps que l’ensemble de la classe politique s’y intéresse, et ce, dans l’intérêt de l’animal, du consommateur et du principe de laïcité.
Nous souhaitons exprimer notre colère vis-à-vis du comportement de certains médias qui laissent planer le doute quant à de soit disantes affinités du NARG avec certains partis politiques. Notre engagement est en faveur du bien-être animal et non un engagement politique. Tant que notre campagne sera polluée de cette manière, la cause animale n’avancera pas et les animaux continuent à souffrir et à se faire égorger en pleine conscience ! Pour comprendre notre engagement, il faut voir ce que les animaux subissent ! Il est facile de détourner le débat lorsque l’on tourne la tête devant la souffrance animale…
Concernant la déclaration de Philippe Viollet, Président de la Chambre d’Agriculture de la Creuse, dans l’édition du 21 septembre, de La Montagne, nous sommes particulièrement surpris de cette prise de position étant donné la déclaration contraire qui nous avait été faite le 9 novembre 2012, lors d’une rencontre avec M.Viollet, qui avait alors définie la position officielle de la Chambre d’Agriculture comme suit : « Sur nos exploitations, le bien-être animal est mis en avant. Nous souhaitons produire des animaux de qualité et d’une manière générale avoir une filière et de la viande de qualité, cela ne pouvant se réaliser qu’avec un abattage conventionnel. Nous souhaitons un outil d’abattage et de transformation local. Nous ne sommes pas contre un abattoir mixte, à condition que l’abattage rituel y soit pratiqué avec étourdissement, comme c’est le cas à Bessines (87). »
La chambre d’agriculture recevrait elle des pressions qui nous échappent ?
Au même titre que M.Vergnier, député maire de Guéret et président de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret qui maintient son obligation à soutenir ce projet. Nous rappelons qu’un maire a le pouvoir de s’opposer à un projet qu’il juge ne pas respecter l’éthique et la morale.
Pourtant, M.Vergnier a pris récemment fait et cause pour l’application des nouvelles directives européennes en matière de bien-être des porcs en élevage. Dès lors, pourquoi refuse-t-il de s’engager sur la mise à mort d’autres animaux qui vont souffrir tout autant ? Pourquoi les porcs et pas les bœufs ? Contradiction dont les raisons nous échappent…
L’économie locale ? Monsieur le Maire, on ne peut renier l’éthique et la morale au nom de l’emploi et de l’économie locale ! Le NARG est favorable au développement économique de la région et à la création d’emplois, mais pas à n’importe quel prix.
Nous annoncions précédemment une action de grande ampleur : Le 29 mars 2014 aura lieu la 4ème manifestation à Guéret contre le projet d’abattoir ! Veille du second tour des Municipales, toutes les caméras seront braquées sur Guéret. Cette date doit être historique par la mobilisation ! La 13 avril dernier, nous étions 800, le 29 mars nous devrons être des milliers !
Le projet recule, après deux ans de lutte sans relâche, il faut lui porter le coup de grâce !
Le NARG est le premier mouvement citoyen à se mobiliser pour l’étourdissement préalable de tous les animaux dit « de boucherie » et l’étiquetage des viandes issues d’animaux abattus en pleine conscience. Nous maintenons fermement nos objectifs et appelons tous les citoyens de France et d’Europe à nous rejoindre pour que ce débat dépasse, enfin, les clivages politiques et soit mené intelligemment et de manière saine.