Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : Centrale à gaz en Bretagne : Pour que vive la démocratie !
Mise en ligne du 27/09/2014 au 01/11/2014
Dans le cadre du projet de centrale à cycle combiné gaz - CCCG – de 450 MW à Landivisiau, la Préfecture du Finistère conduit quatre enquêtes publiques :
- création installation de production d'électricité par CCCG, zone d’activités du Vern dans la commune de Landivisiau ;
- construction d'une ligne électrique souterraine 225.000 volts, de 18 km, entre le poste RTE de la Martyre et le futur poste de livraison de la CCCG ;
- réalisation d'une canalisation de transport de gaz, de 20 km, pour alimenter la CCCG ;
- renforcement de la canalisation de gaz Bretagne Sud Pleyben-Plumergat, de 111 km,
Bilan de la cyberaction :
2518 participants
Bruxelles ouvre une procédure contre la centrale à gaz de Landivisiau
PAR JADE LINDGAARD
ARTICLE PUBLIÉ LE MERCREDI 27 JANVIER 2016
La Commission met en doute les conditions de l’appel d’offres remporté par un consortium Poweo-Direct Energie et Siemens, au prix d’une subvention pouvant atteindre 40 millions d’euros par an pendant vingt ans.
La Commission européenne ouvre une procédure contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau, en Bretagne. Elle met en doute les conditions de l’appel d’offres remporté par la Compagnie électrique de Bretagne (CEB), une société créée par Poweo-Direct Energie et Siemens, pour construire et exploiter un site de production d’électricité de type cycle combiné gaz à Landivisiau, dans le Finistère.
C’est une mesure préalable à une éventuelle procédure d’infraction. Décidée en novembre, cette procédure de contrôle d’une aide d’État, selon la terminologie bruxelloise, vient d’être publiée sur le site de la Commission, signal du lancement formel de la procédure. Elle devrait être publiée dans quelques jours au journal officiel de l’Union européenne.
L’État français aura alors un mois pour répondre aux questions de l’Union européenne.
Décidé sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, alors qu’Éric Besson était ministre de l’énergie, le projet de centrale à gaz de Landivisiau suscite beaucoup de critiques. Alors que le secteur du gaz est en pleine crise, la viabilité financière de la future unité repose sur le versement d’une subvention publique pouvant aller jusqu’à 40 millions d’euros par an pendant vingt
ans (voir ici notre article), soit l’équivalent de 800 millions d’euros au total.
Cette aide promise par le gouvernement à la future centrale est au coeur du litige avec la Commission européenne, qui « ne peut pas exclure que la compensation retirée par le lauréat de l’appel d’offres n’excède pas ce qui est nécessaire pour couvrir tout ou partie des coûts occasionnés ».
Bruxelles pense également que l’octroi préalable d’une subvention sur vingt ans à ce projet de centrale à gaz est « discriminatoire » à l’égard d’autres technologies : turbines à combustion, effacement, interconnexion, stockage. Par ailleurs, la décision européenne considère que « les autorités françaises n’ont fourni aucun élément montrant qu’il y a eu un problème de sécurité d’approvisionnement en Bretagne dans le passé, même en cas de températures exceptionnellement basses ». Par conséquent, « la Commission a des doutes sur la nécessité d’installer en Bretagne un moyen de production d’environ 450 MW ». C’est l’un des arguments des opposants au projet d’installation, qui la jugent inutile et contraire à la nécessité de réduire l’offre et la demande d’électricité dans le contexte de la transition énergétique.
Dans ces conditions, pour la Commission, cette centrale risque d’aggraver le problème de l’alimentation électrique de la Bretagne, en fermant le marché aux investissements qui ne bénéficient pas du soutien de l’État. Initialement prévue entre 2015 et 2016, la mise en service de la centrale à gaz de Landivisiau n’est plus envisagée avant 2018.
* * * * * * *
Les enquêtes publiques sont à présent terminées.
Présentation de la cyberaction :
Le Collectif GASPARE combat ce projet, inscrit dans le Pacte électrique breton, depuis quatre ans (*).
En 2011, il a saisi la Commission nationale du débat public. Cette saisine a été jugée irrecevable malgré le soutien d’élu-e-s (**).
En 2013, il a élaboré un Scénario électrique alternatif breton, qui prouve l’inutilité de ce projet, en réponse au Pacte électrique breton. GASPARE a demandé officiellement la mise à jour de ce Pacte, avec le soutien d’élu-e-s, mais a reçu une fin de non-recevoir (***).
Nous vous invitons à interpeller le Préfet du Finistère pour exiger la mise à disposition des documents soumis à enquêtes publiques et demander la tenue d'un débat public contradictoire pendant ces enquêtes.
Le Collectif GASPARE
(*)http://www.nonalacentrale.fr/
(**) http://www.nonalacentrale.fr/?p=3284
(***) http://www.nonalacentrale.fr/?p=5393
La lettre qui a été envoyée :
Monsieur le Préfet,
Dans le cadre du projet de centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau, se tiennent quatre enquêtes publiques.
Devant la quantité impressionnante de dossiers, et leur complexité, j'exige, comme le prévoient la Loi Grenelle II et la Convention d’Aarhus, la mise en ligne par les porteurs des projets, sur un site dédié, des quatre dossiers complets soumis à enquête publique pour que chaque citoyen-ne puisse s'en emparer.
Je demande l'organisation d'un débat public contradictoire au cours de ces enquêtes publiques.
Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, mes salutations distinguées.
 
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13 commentaires
credible
Malgré la demande officielle de GASPARE de débat au ministère de l’environnement, le 8 juillet 2014 (le conseiller énergie de la ministre, M. Pellion, s’était engagé à contacter la Préfecture du Finistère), demande relayée par les député-e-s Mme Chantal Guittet et M. Gwenegan Bui et à ce jour sans réponse ;
Malgré les courriers des député-e-s (Mme Chantal Guittet, M. Gwenegan Bui et M. Paul Molac) pour demander une réunion et/ou un débat ;
Malgré les délibérations votées par les conseils municipaux de Berrien, Locmélar et La Feuillée demandant l’organisation d’un débat public ;
Malgré les demandes de débat public et/ou de réunion publique exprimées par les associations locales ou départementales et les organisations politiques ;
Malgré.....
La Présidente de la Commission d’enquête vient d’indiquer qu’elle ne donnait pas suite aux demandes de réunion publique (cf. courrier adressé à l’association "Landivisiau doit dire non à la centrale" en PJ).
L’une des raisons invoquées est le fait que le public peut se renseigner par les moyens mis en œuvre par les porteurs du projet et/ou par les collectivités qui soutiennent le projet !
Il manque le moyen mis en œuvre par le site de commune de Landivisiau qui, sur sa page dédiée, signale comme "lien utile" le blog de GESPER, farouche association favorable au projet, mais pas les sites des associations opposées !
Aussi, GASPARE vous invite à venir nombreuses et nombreux vendredi 31 octobre, jour de la clôture des enquêtes publiques, à 14h30 en mairie de Landivisiau pour :
L’accompagner lors de sa déposition de ses observations ;
Déposer vos propres observations ;
Et "enterrer" le débat public.
Bien cordialement,
Le Conseil Collégial
Co-voiturages :
Brest : 13h45, parking Netto, bd de l'Europe
Landerneau : 14h00, Le Family
GASPARE
Le 28/10/2014 à 08:07:12