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Droit de propriété intellectuelle sur les semences ou souveraineté alimentaire, les parlementaires européens doivent choisir.
Un collectif vient d'interpeller les candidats français à l'élection européenne.
5352 participants
En tant que candidat à un poste de député européen, vous pourrez bientôt être amené à travailler sur un accord de libre échange entre l'Union Européenne et d'autres pays ou régions du monde. Les accords de ce type déjà existant ou en cours de négociation couvrent de nombreux enjeux et ne doivent pas être compris comme de simples traités de libre échange. Ils sont bien plus que ça : ce sont des traités économiques et commerciaux intégraux (Comprehensive economic and trade agreement) qui incluent des volets sur les investissements, les marchés publics, la propriété intellectuelle, la santé, l'environnement etc.
Nos organisations souhaitent attirer votre attention sur un de ces enjeux, encore peu présent dans les débats, mais qui concerne les bases de la souveraineté alimentaire et de l'agriculture. Il s'agit des questions de droit de propriété intellectuelle sur les semences et le monde végétal de manière générale.
Le traité de libre-échange entre les États-Unis et l'UE préoccupe fortement en Europe et aux États-Unis. On parle moins de l'accord entre le Canada et l'UE (AECG). Pourtant le 18 octobre dernier, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Stephen Harper, Premier ministre du Canada, ont annoncé sa conclusion : il doit désormais être ratifié par les futurs eurodéputés.
Malgré l'opacité des négociations et le fait que le document ne soit pas public, des fuites nous permettent de savoir que le projet de texte de l'AECG comprend un important volet sur les droits de propriétés intellectuelles et impacte par conséquent le droit des paysans à utiliser leurs propres semences. Ce modèle d’accord est reproduit de traité en traité, tant qu’aucun frein n’y est mis. Vous avez le pouvoir de le stopper.
- Une perte de contrôle démocratique et institutionnel accrue -
Tout d'abord, il est important de rappeler qu'en 2011 le Parlement Européen a rejeté l'ACTA (Accord Commercial Anti- Contrefaçon). Ce projet renforçait l'application des droits de propriété intellectuelle et la collaboration des États dans la lutte contre les contrefaçons en les mettant directement au service des entreprises. Or, ces clauses refusées par le Parlement Européen se retrouvent dans les accords de libre-échange discutés en ce moment !
En parallèle, le contexte européen général a évolué. En effet, la création d'une juridiction unifiée du brevet européen pose la question de la place du contrôle démocratique dans le domaine de la propriété intellectuelle. Cette juridiction dépend en effet d'un accord international totalement séparé et indépendant des institutions de l'Union Européenne. Par conséquent, quand l'accord de libre échange entre le Canada et l'UE mentionne « l’autorité juridique compétente » pour imposer les mesures de respect de la propriété intellectuelle, il s’agira, pour les brevets européens, de cette nouvelle cour de justice.
Ces traités doivent également être analysés dans le contexte de la brevetabilité des plantes sélectionnées par des techniques de modification génétique « non naturelles » et différentes de la transgenèse (la mutagénèse par exemple). Comme toute plante, ces dernières peuvent se reproduire et « contaminer » le champ de l’agriculteur qui devient alors contrefacteur d'un droit de propriété intellectuelle. A cela s'ajoute la pratique de l'Office Européen des Brevets, autorité régionale de délivrance des brevets, qui accorde illégitimement un nombre croissant de brevets sur les plantes, les animaux et d'autres organismes vivants issus de méthode de sélection traditionnelle.
- En pratique : une remise en cause de « l'exception agricole et alimentaire » obtenue partiellement dans la loi française contre les contrefaçons -
Depuis le 26 février 2014, la Loi de lutte contre les contrefaçons reconnaît en France une « exception agricole et alimentaire » partielle qui exclue les semences de ferme de son champ d'application2. Les dispositions actuelles du projet d’accords de libre échange UE/Canada remettent en cause cette avancée. En effet, tout accord international s'impose au droit national. On l’a expérimenté récemment en Colombie : en application des accords de libre échange avec les États-Unis, l’État colombien a du appliquer strictement, sous la pression de Monsanto, le respect des Certificats d'Obtention Végétale (COV) ce qui a mené en pratique à la destruction massive de récoltes issues de semences produites à la ferme.
De la même manière, si Monsanto Canada veut dénoncer une contrefaçon par rapport à un COV sur une semence vendue/utilisée en France, les clauses sur la propriété intellectuelle des accords de libre échange peuvent prévaloir. L'exception de la loi française ne vaudra plus rien. En outre, même en cas de dénonciation du traité par l’Union européenne ou par le Canada, Monsanto pourrait, 20 ans après la date de dénonciation, accuser la France d'avoir provoqué un manque à gagner et demander des dédommagements avec intérêts cumulés !
Suivant le modèle d’accords précédents, les accords de libre échange UE/Canada comprennent un ensemble de mesures draconiennes obligeant les acteurs économiques à respecter les droits de propriété intellectuelle :
 
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Chufu
Le 09/11/2014 à 19:45:11
Robert
Le 31/07/2014 à 15:11:52
Par Ska Keller, MdEP
Le 06/06/2014 à 07:55:45
Alain Uguen
Le 03/06/2014 à 16:18:38
Dominique
Le 22/05/2014 à 15:33:33
Anibé
Le 22/05/2014 à 14:46:19
Catherine Trautmann
Le 21/05/2014 à 15:43:38
Lionel OUTRIGGER
Le 19/05/2014 à 23:52:28
Ska Keller, MdEP
Le 19/05/2014 à 14:14:55
Catherine Coutelle Député
Le 14/05/2014 à 15:42:45
Tokia SAïFI
Le 14/05/2014 à 15:00:29
Lionel OUTRIGGER
Le 14/05/2014 à 14:34:25
Lionel OUTRIGGER
Le 14/05/2014 à 00:33:49
Lionel OUTRIGGER
Le 14/05/2014 à 00:31:35
Sandrine Belier Deputee europeenne
Le 13/05/2014 à 15:56:59
Anibé
Le 13/05/2014 à 14:02:06
01010101
Le 12/05/2014 à 17:32:47
Lionel OUTRIGGER
Le 12/05/2014 à 17:22:10
bibill
Le 11/05/2014 à 20:20:56
Lionel OUTRIGGER
Le 10/05/2014 à 15:20:11
yann
Le 10/05/2014 à 12:14:30
EsEstre
Le 10/05/2014 à 11:37:03
Lionel OUTRIGGER
Le 09/05/2014 à 23:21:33
karim
Le 09/05/2014 à 17:32:45
Lionel OUTRIGGER
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Christian
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Margot
Le 09/05/2014 à 11:13:44
SIMON
Le 09/05/2014 à 08:20:01
Lionel OUTRIGGER
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Lionel OUTRIGGER
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José
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Marie
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jzl
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Catherine
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Michel
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pascal_
Le 07/05/2014 à 16:13:28
Alain Uguen
Le 07/05/2014 à 15:17:51
lemaire
Le 31/07/2016 à 11:13:06