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Bilan de la cyberaction : Protégeons nos forêts domaniales en Scarpe Escaut

Mise en ligne du 30/04/2019 au 27/01/2023

Nos forêts régionales en Nord Pas de Calais sont précieuses. Elles constituent un des seuls espaces où les habitants peuvent se ressourcer gratuitement en profitant des bienfaits de la nature.

Bilan de la cyberaction :

3477 participants

Présentation de la cyberaction :

Elles sont aussi rares, car elles ne couvrent que 8% de notre territoire régional, contre une moyenne nationale de 33%. Elles contribuent aussi à absorber et fixer le CO2 dégagé par les activités diverses d'une population nombreuse et dense, modérant les excès climatiques, filtrant la pollution atmosphérique, et produisant un oxygène vital pour tous. Et cependant, malgré leur exiguïté relative, elles abritent 90% de la biodiversité régionale (selon vos propos rapportés par un quotidien régional). C'est pour ces raisons que l'on a créé ici le premier Parc Naturel Régional, Scarpe Escaut, en 1968.

Or, depuis quelques années, nos forêts domaniales sont soumises à une gestion orientée principalement vers la satisfaction des besoins de l'industrie du bois, avec des modes d'exploitation comparables à ceux de l'agriculture industrielle. Cette recherche de la productivité est encore appelée à s'amplifier avec les prélèvements opérés pour alimenter la filière ONF énergie. Nos forêts perdent le caractère naturel, l'attrait paysager, les individus « mal formés » et « non rentables », en somme leur beauté, et tout ce qui fait que nous aimons les fréquenter.

Nous sommes choqués de voir le manque de respect de la vie des arbres (élagages barbares), et de la propreté de la forêt (gaines plastiques de protection des plants forestiers abandonnées sur place). L'industrialisation de l'exploitation forestière emploie d'énormes engins qui abiment le sol sur 20% de la surface des forêts. Ce chiffre estimé par l'ONF correspond aux « cloisonnements d'exploitation » : mode de cheminement à l'intérieur du massif, censé limiter l'impact de ces engins très lourds. Cette surface considérable est inutilement sacrifiée. Ainsi la dégradation des sols forestiers compromet le renouvellement des populations végétales ligneuses et herbacées. Les zones sensibles -principalement chez nous les zones humides- sont impactées de la même façon : les dégâts sont alors bien plus conséquents et durables, alors même que les Plans d'Aménagement forestiers recommandent d'y pratiquer le débardage en suspension sous câble ou par cheval.

Les coupes rases sont très dévastatrices : impact négatif sur la biodiversité, mortalité élevée des hêtres qui les bordent (par « coups de soleil »), chablis de bordure et bris de branches charpentières consécutifs à l'ouverture aux vents violents, aspect paysager littéralement catastrophique. Leur efficacité dans le renouvellement des plantations n'est pas toujours garantie, car les plantations nouvelles sur ces surfaces dénudées demandent un suivi et des soins réguliers que la compression des personnels ONF ne permettent plus, à tel point que le taux de reprise de ces plantations après coupes rases est souvent quasi nul sur de grandes surfaces. Sous la pression d'un public révolté les forêts domaniales franciliennes ont toutes été reclassées en forêts péri-urbaines, les Plans d'Aménagements sont révisés et on n'y pratiquera plus de coupe rase.

Par ailleurs trop de grumes abandonnées pourrissent au sol. Tous ces arbres, laissés vivants, auraient continué à capter et stocker du CO2 ; morts debout sur pied, ils auraient abrité la biodiversité associée à ces chandelles. Cette pratique heurte le bon sens, c'est un gâchis écologique et économique.

Pour ces raisons, Monsieur le Directeur, nous vous demandons respectueusement mais instamment, pour notre Unité Territoriale Scarpe Escaut :
1- de classer les forêts domaniales de Flines lez Mortagne et Bonsecours en forêt péri-urbaine, comme cela a été décidé pour celles de Raismes /Saint Amand/Wallers et Marchiennes,
2- d'y cesser immédiatement les coupes rases, au profit de coupes d'ensemencement, et sur des surfaces limitées à 25 ares maximum,
3- d;y pratiquer de préférence la gestion en futaie jardinée, type Pro Sylva,
4- de pratiquer le débardage sous câble ou à cheval sur tous les sols sensibles,
5- d'y cesser tout prélèvement à destination de la filière ONF énergie,
6- de ne plus exporter vers des pays lointains les « gros » et « très gros bois », et de laisser pousser ces arbres en attendant que la filière industrielle française adaptée soit rendue à nouveau opérationnelle,
7- de créer de nouvelles Réserves Biologiques Domaniales, d'étendre celles qui existent, de créer de nouveaux ilots de sénescence,
8- de laisser vivre leur cycle de vie complet, jusqu'au retour à l'humus, des arbres choisis de toutes espèces indigènes et disséminés régulièrement dans la forêt,
9- de prendre toutes les précautions nécessaires pour préserver la biodiversité partout où elle persiste, et pas seulement en quelques lieux vitrines emblématiques
10- de laisser prospérer les peuplements de chênes pédonculés là où la nappe d'eau souterraine est superficielle, car il est bien documenté qu'il survivra en situation humide face aux aléas du changement climatique,
11- de laisser prospérer le châtaigner, naturalisé depuis longtemps et bien en station sur les sables acides du Landénien, et autres espèces indigènes qui n'intéressent pas l'industrie du bois,
12- de pratiquer un élagage doux et respectueux des arbres forestiers de bordure,
13- de ne plus gyrobroyer les parties herbeuses, mais de les faucher avec exportation des produits, et aux époques qui épargnent la vie qui y est associée.
14- De procéder à la requalification de lisières en lisières étagées, profitables à la biodiversité, et résistantes aux vents violents,
15- De faire enlever par vos agents les gaines plastiques de protection des plants forestiers pour les recycler,
16- De restaurer les alignements de hêtres en bordure de drèves.

La lettre qui a été envoyée :


Monsieur,

Je soutiens les demandes de l'Iris Sauvage en faveur du classement des forêts domaniales de Flines lez Mortagne et Bonsecours en forêt péri-urbaine, de la création de nouvelles réserves biologiques domaniales et d'une gestion de ces espaces pour en préserver toute la biodiversité.

Veuillez agréer mes salutations attentives à vos décisions.

 

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42 commentaires

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En Haute-Saône, France Relance la sylviculture industrielle.
https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=8476  

Alain UGUEN
Le 17/05/2022 à 15:11:59

Une expression démocratique requiert l’exposition de tous les points de vue. Cyberacteurs s’est toujours attaché à le faire et je l’en remercie grandement.
C'est pourquoi, en réaction à la Lettre du développement durable citée par Alain dans son commentaire du 14/02 dernier, je viens témoigner de ce que j’ai quotidiennement sous les yeux dans le nord de la Haute-Saône et évoquer les failles du programme France Relance.
Ici, les monocultures d’épicéas étant ravagées par les scolytes, on y effectue des coupes sanitaires. Jusque là, rien d’anormal. Malheureusement :
- ces coupes rases concernent de larges zones et sont toutes réalisées « en même temps », ce qui bouleverse complètement les équilibres naturels qui s’étaient (re)créés sur ces secteurs depuis les années 70. Ainsi, les oiseaux des pessières (Mésanges noires, Roitelets huppés, Mésanges huppées, etc...) voient leur habitat disparaître complètement en un laps de temps très court et ne trouvent que peu de zones de repli ;
- ces coupes bouleversent totalement les paysages, les faisant ressembler à d’horribles champs de bataille ;
- ces coupes sont toutes réalisées avec des engins lourds (abatteuses et porteurs) qui tassent et abîment les sols.
Après les abatteuses et porteurs, viennent les broyeurs forestiers, parfois la pelleteuse pour dessoucher, chargés de faire place nette. Certes, on broie les résidus d’épicéas (branches et parties non exploitables) laissés sur place, et ce broyat va alimenter les sols ; mais les petits arbres et arbustes (houx, sureaux noirs et rouges, saules, bouleaux…) qui avaient réussi à pousser entre les résineux et parfois à échapper aux roues des engins, sont passés à la moulinette également. Les nids d’oiseaux, les fourmilières subissent le même sort. Il ne subsiste rien qu’une vaste zone vide ! J’envoie quelques photos pour le blog.
C’est alors qu’intervient le programme France Relance destiné à financer le reboisement de ces zones vides. Alléluia ! Des panneaux fleurissent un peu partout : « Reboisement financé par le gouvernement et l’Union européenne… Montant de la subvention accordée à …. » Des sommes folles sont distribuées. Le sont-elles pour un reboisement vertueux, respectueux de la nature, diversifiés et ayant tiré la leçon des erreurs passées ? Que nenni. Aucun contrôle n’étant effectué in situ, aucune obligation écologique n’étant formulée clairement :
dans les faits et sur le terrain, FRANCE RELANCE LA MONOCULTURE DE RESINEUX ET LA SYLVICULTURE INDUSTRIELLE.
Les épicéas sont remplacés par des Pins de douglas traités, alignés comme des maïs dans un champ, destinés à être récoltés dans 30/40 ans. Qui sait si d’ici là, ces plantations monotypes ne seront pas elles aussi attaquées par un ravageur ? Quant à la biodiversité, elle peut aller se faire voir ailleurs ! Errare humanum est perseverare diabolicum.
Voilà la réalité de France Relance et j’ai bien peur que ce programme n’augure de ce que sera globalement le virage écologique du gouvernement Macron II.
Sous la peinture verte, la rouille ?
Pour étayer mon propos, ci-joint un article de Reporterre concernant le plan de relance forestier français :
https://reporterre.net/Le-gouvernement-finance-l-industrialisation-de-la-foret  
Merci pour votre attention.

Frawald
Le 17/05/2022 à 08:43:49

Est-ce que le gouvernement s'engage pour une autre sylviculture dans les forêts publiques ? pour une gestion proche de la nature à couvert continu?
depuis quelques années. nous assistons à des coupes à blanc de forêts mélangées pour des plantations de monocultures de résineux alors qu' une gestion multi fonctionnelle devrait être la règle dans les forêts publiques . Pour rentabiliser l'office lorsqu'il n'y a pas de coupes rases ( sauf sanitaires ) les prélèvements de gros arbres sont beaucoup trop importants . Les. communes par manque de finance sacrifie en premier leur forêt. Produire , produire est devenu le maître mot pour les forets privées et publique . Je soutien les agents de l'office qui se battent pour les forêts d'aujourd'hui et demain

Lucienne Haèse
Le 16/05/2022 à 18:37:46

"le pétrole français"
Voilà ce que représente la forêt pour la plupart des propriétaires privés (75 % et en augmentation au détriment des terres cultivables
Alors l'ONF est indésirable dans la course au profit

MALU
Le 16/05/2022 à 17:28:47

Les cycles de l'eau sont le principal processus régulateur climatique, transformant l'énergie thermique en énergie mécanique par transport des sites d'évaporation aux sites de précipitation, libérant la différence à chaque cycle. L'eau produite par évapotranspiration végétale représente 45% l'eau qui alimente les cycles de l'eau. Lorsqu'on considère le rapport des surfaces forestières à la surface du globe, on comprend mieux l'importance climatique de chaque arbre.
Mais, si on lutte pas contre la cause anthropique du réchauffement, qui est l'importation et consommation outrancière d'énergie dans la biosphère, passant le relais au processus amplificateur qu'est l'effet de serre par production de GES et par rétention d'eau-ges par thermohygrométrie, si on ne lutte par contre cette importation et consommation outrancière d'énergie, nos forêts mourrons.
Il faut donc agir sur tous les levier en même temps, cesser d'importer de l'énergie, réapprendre à nous satisfaire des énergies renouvelables issues de la biosphère, donc frugalité, réduire nos émissions donc sortir de l'élevage à des fins carnistes, ce qui libère de l' espace aux forêts.

Daniel LAMBEAUX
Le 16/05/2022 à 16:35:15

« Management de la terreur » : le directeur de l’ONF est limogé
https://reporterre.net/Management-de-la-terreur-le-directeur-de-l-ONF-est-limoge  

Alain UGUEN
Le 12/05/2022 à 09:39:58

Colbert !
AH Colbert, le régisseur des forêts françaises.
Hélas c'était d'avantage pour fournir du bois pour la construction de la Marine royale - les arsenaux faisaient de bons bateaux - que pour du bois d'oeuvre pour des usages pacifiques.
Mais nous avions hérité d'une gestion de ce "bien commun" que depuis des décennies les gouvernements successifs veulent privatiser.
Soutien aux agents de l'ONF ET OPPOSITION 0 L'ENRESINEMENT DES FORËT.

Alain Vérignon
Le 14/02/2022 à 17:50:37

Le gouvernement s’engage à financer les missions d’intérêt général exercées par l’ONF

L'endettement de l'ONF atteint aujourd'hui 350 millions d'euros (M€) et menace la pérennité de l'établissement. Dans ce contexte, le Gouvernement a décidé de renouveler, dans le cadre du contrat État-ONF 2021-2025, sa confiance en l'ONF, garant de la gestion durable et multifonctionnelle des forêts publiques, tout en engageant des mesures importantes visant à lui redonner des perspectives soutenables. L'État maintient le statut de l'établissement public à caractère industriel et commercial de l'ONF et réaffirme qu'il n'existe aucun projet de privatisation. Ce contrat conforte les missions d'intérêt général (MIG) portées par l'ONF, et consacre la notion de prise en charge à coût complet de ces missions, quel qu'en soit le commanditaire. De son côté l'État s'engage sur un financement complet des MIG qu'il confie à l'ONF. La revalorisation des financements accordés au titre des MIG, à périmètre constant, sur la biodiversité et en outre-mer va permettre de rétablir cet équilibre, et représente 12 M€ depuis 2021 et atteindra 22 M€ en 2024. Les MIG confiées par l'État à l'ONF représenteront ainsi 55 M€ par an. En complément, le Gouvernement décide de mobiliser 60 M€ supplémentaires répartis entre 2021 et 2023 (30 M€ en 2021, 20 M€ en 2022 et 10 M€ en 2023) pour soutenir son établissement en renforçant la subvention d'équilibre. Ceci vient en complément des 140 M€ de versement compensateur annuel. Enfin, dans le cadre du volet forestier du plan France Relance, une dotation de 30 M€ a été allouée pour 2021 à l'ONF pour financer la reconstitution des forêts domaniales atteintes par les crises sanitaires, parmi lesquelles notamment celle des scolytes, ainsi que 1 M€ pour mettre en place de nouveaux vergers à graines de l'État sur des essences d'avenir en lien avec le changement climatique. En contrepartie de ces engagements de l'État, il est demandé à l'établissement un effort de réduction de ses charges à hauteur de 5 % à l'horizon de cinq ans afin d'atteindre l'équilibre financier de l'établissement en 2025. Il est ainsi attendu de l'ONF la poursuite de la mise en œuvre de son schéma d'emplois (- 95 ETP par an) sur la durée du prochain contrat État-ONF et une modération de ses dépenses de fonctionnement à hauteur de 4 M€ dès 2022. Ceci représente une baisse inférieure à 5 % du montant des charges annuelles sur la durée du contrat. Dans le cadre de cet effort, l'État demande à l'établissement de préserver le maillage territorial pour garantir le niveau de services auprès des communes. En parallèle, le Gouvernement a souhaité maintenir l'association étroite des communes forestières à la gouvernance de l'ONF. L'ONF et la FNCOFOR vont s'engager dans une convention arrêtant leurs engagements réciproques sur 2021-2025. Par ailleurs, sur la base d'une comptabilité analytique réformée, l'ONF va assurer une transparence économique et financière renforcée vis-à-vis de l'État, des communes forestières et de ses administrateurs. Initialement envisagé après un réexamen à compter de 2023, le Président de la République a annoncé qu'aucun soutien complémentaire des communes propriétaires de forêts au budget de l'ONF ne sera sollicité. Cette décision doit permettre de s'engager ensemble avec les communes forestières au développement de la filière, en particulier en développant la contractualisation de la vente de bois. En synthèse, le Gouvernement entend ici, avec ses engagements forts et ses orientations précises, donner à l'ONF de la visibilité et des perspectives soutenables, assurer un retour progressif à l'équilibre financier en associant toutes les parties prenantes et lui donner des outils pour mieux maîtriser à l'avenir son modèle économique. L'importance accordée à l'ONF par le Gouvernement reflète l'ambition portée pour la filière forêt-bois et la volonté de placer cette filière au cœur de sa stratégie dé-carbonation. En effet, la filière permet de compenser environ 20 % des émissions françaises de CO2. Elle joue aussi un rôle majeur en matière d'atténuation du changement climatique. Ce rôle repose sur la résilience des forêts, et notamment sur leur capacité à s'adapter à ce changement climatique. Or les sécheresses des années 2003, 2018 et 2019, ainsi que les attaques de scolytes des forêts d'épicéas de l'Est de la France ont été des alertes fortes sur la résilience des forêts. Pour répondre à ce défi, le Gouvernement a décidé, dès juillet 2020, d'investir 200 M€ dans la filière forêt et bois. Dès juillet dernier, le Premier ministre a renforcé ces moyens à hauteur de 100 M€, portant ainsi l'effort à 300 M€ dans le cadre du plan France Relance. Dans le cadre du plan France 2030 annoncé par le Président de la République le 12 octobre dernier, 500 M€ sont dédiés pour les forêts françaises et la filière bois. Les assises de la forêt et du bois sont l'occasion de partager les enjeux et de construire des solutions opérationnelles permettant de déployer au mieux ces moyens. Conscients de l'impact de la crise des scolytes, le Gouvernement français a instauré dès 2018 des aides à l'exploitation et à la commercialisation des bois colonisés par ces insectes et les a prolongés systématiquement. Au regard des impacts sur les finances des communes propriétaires de forêt, le ministère de l'agriculture et de l'alimentation et la ministre chargée de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales ont décidé un mécanisme de soutien exceptionnel en faveur des communes forestières particulièrement touchées par la crise des scolytes, et qui entraîne une dégradation importante de leur situation financière. Par ailleurs, les modalités de constitution d'un fonds d'amorçage pour les communes forestières font actuellement l'objet de discussions avec la Banque des Territoires. De même, des échanges avec les représentant de Régions de France et de la fédération nationale des communes forestières doivent être menés prochainement afin de déterminer l'architecture optimale du dispositif. L'ensemble de ces efforts illustre la détermination du Gouvernement à répondre aux enjeux de la filière forêt et bois.
(QE n°40191 de Jean-Paul Dufrègne, réponse du ministère de l’Agriculture, JOAN 1er février 2022, p. 661).
La lettre du développement durable 14 février 2022
https://www.la-lettre-du-developpement-durable.fr/page-3  

Alain UGUEN
Le 14/02/2022 à 08:49:06

Merci de prendre le temps d'une lecture et bonne journée.
Voici l'histoire de Yohan PELUX, agent de l'Office national des Forêts et lanceur d'alerte, envoyé en conseil de discipline et mis au placard pour avoir dénoncé les coupes rases, la surexploitation, l'intervention de privés sur les parcelles ONF et avoir expérimenté la régénération naturelle :

https://reginecavallaro.com/2021/08/06/portrait-de-yohan-lanceur-dalerte/  

Frawald
Le 09/12/2021 à 09:50:45

Jeanne a raison : eh, les gardes, il est temps de quitter vos forêts pour aller arpenter le bitume ! D'après l'article de Reporterre, vous étiez 500 manifestants ce matin.
https://reporterre.net/L-Etat-detruit-l-ONF-les-forestiers-se-rebellent  
Il faut vraiment chercher pour trouver des infos, la médiatisation de l'évènement étant quasi nulle, tant on a pris l'habitude de passer sous silence les sujets qui dérangent. En RPC ? Oui, mais aussi en Macronie.
L'ONF est dans le collimateur de ce gouvernement thatchérien, tout comme la SNCF, la Sécu (avec le projet de "grande sécu") et les retraites. Ne les laissons pas faire. Ne NOUS laissons pas faire !

Frawald
Le 25/11/2021 à 19:05:00

Nous étions courageux ce matin devant l'ONF mais peu nombreux (150, 230?). En tout cas, c'est utile de montrer que nous pouvons être ensemble et que l'État doit continuer à exister avec force. Les fonctionnaires sont indispensables. Les privés gérants le personnel de l'ONF n'aiderait que peu la gloire de sa continuité. Que TOUS et TOUTES les fonctionnaires de l'ONF se réveillent! Oui!

Jeanne Leclerc Briant
Le 25/11/2021 à 14:27:19

Merci Alain d'avoir fait passer l'info !
Je ne peux pas me déplacer cette fois et malheureusement, mon gilet vert de la Marche pour la Forêt (celle de 2018) restera en Franche-Comté.
Mais mes pensées, espoirs et convictions chemineront avec les manifestant(e)s aujourd'hui.
En espérant de tout coeur que leurs revendications seront entendues, parce que les gardes ONF sont à la forêt ce que
les arbres sont à la Vie : ESSENTIELS.

Frawald
Le 25/11/2021 à 07:12:32

Les agressions continues contre nos services publics, ces services qui protègent et font vivre nos bien communs, sont insupportables. A qui profite ces crimes?

Hélène FLAMENT
Le 24/11/2021 à 15:18:46

les agents de l'ONF sont pour la grande majorité des personnes responsables et conscientes de ce qu'est devenu leur employeur depuis de nombreuses années, soumis à de très fortes pressions, comme le sont d'autres structures d'état gestionnaires de biens communs ; encore de la pédagogie à faire en urgence.

annie pinatel
Le 22/11/2021 à 21:14:05

Les forets appartiennent en grande partie aux citoyens français et leurs gestion par l'Office National des forets a fait ses preuves et je ne vois pas pourquoi, cette gestion tomberai dans le domaine privé.
Thierry Calvo

thierry calvo
Le 22/11/2021 à 17:36:18

Les forêts dépendent du service public et non des intérêts particuliers.

Jean Vialle
Le 22/11/2021 à 16:38:25

Une manifestation contre la privatisation de l'ONF aura lieu jeudi prochain 25 novembre à Paris.

Le rendez-vous est fixé à 9h00 devant le siège de l'ONF au 2 avenue de Saint Mandé, Paris 12ème.

A partir de ce point de rassemblement, une marche débutera à 11h00 pour aboutir devant le ministère des Finances, à Bercy.

Alain UGUEN
Le 22/11/2021 à 10:40:14

Collectif « Touche pas à ma forêt » : Du 5 au 10 aout à Ramonville
https://campclimat.eu/  

Alain UGUEN
Le 01/08/2021 à 08:36:17

Moins de moyens pour l'Office national des forêts : les communes en colère
L'Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts publiques françaises, va supprimer 475 postes sur 8400 dans les cinq ans selon la direction de l'établissement, lourdement endetté.

https://www.franceinter.fr/environnement/moins-de-moyens-pour-l-office-national-des-forets-les-communes-en-colere  

Alain UGUEN
Le 27/06/2021 à 10:07:55

Bonjour
Je donne RV à Karima Delli et Julien Poix, avec leur équipe de campagne, samedi 29 mai 2021 à 14h au parking d'entrée de la grande Drève de Rouillon, au niveau du n°45 rue de Callenelle à Flines lez Mortagne.
Cette visite commentée fera ressortir les agressions que la gestion productiviste et industrielle de l'ONF fait subir à cette forêt ancienne.
Coupes rases et coupes de" régénération en plein" nombreuses, avec leur corollaire:
- sols tassés et labourés par des engins forestiers toujours plus lourds, d'où fertilité amoindrie,
- replantations ratées,
- banalisation du peuplement forestier par exclusion des espèces jugées non intéressantes pour l'industrie du bois (ex: le châtaigner, le tilleul),
- chablis nombreux, troncs et charpentières brisés consécutifs à l'ouverture brutale aux vents,
- "coups de soleil" mortels sur les tronc des hêtres dus à l'exposition subite au soleil. Ajoutés aux chablis, ils provoquent une mortalité plus importante que celle due au réchauffement climatique,
- disparition ou régression de stations de plantes ombrophiles (ex: maïanthème, plante protégée en Région)

En outre le document d'Aménagement 2011-2030 qui fixe la gestion de la forêt dans tous ses aspects pour cette période, document opposable signé par le ministre, n'est pas respecté:
- ornières profondes sur un sol fragile (sol hydromorphe limono-sableux) provoquées par les passages répétés de débardeurs très lourds sur la zone tampon de la RBD, alors que le débardage sous câble mât ou à cheval est demandé, et que la placette de réception du débardage sous câble est aménagée depuis longtemps.
- chantier d'exploitation forestière dans la RBD Les Breux, pourtant classée hors sylviculture, avec destruction totale du sol et de sa couverture végétale sur près d'un quart de la surface de la RBD et atteinte à une station de plante protégée (la dorine à feuilles alternes). Une plainte en justice va être déposée par L'iris sauvage, appuyée par Picardie Nature et FNE Hauts de France

Irrespect de la propreté de la forêt par abandon sur place des gaines de protections des jeunes plants forestiers. Irrespect des arbres par élagage barbare des branches gênants le passage des engins à l'aide d'une machine qui déchiquette au lieu de couper net. Abandon du matériel d'accueil du public: bancs, tables, panneaux d'informations, qui pourrissent sur place, malgré les réclamations du maire de Flines.
Inertie de l'ONF face aux agressions:
- dues aux dépôts sauvages de matériaux divers (dont plaques d'amiante),
- des motos cross sur le sol forestier troublant la tranquillité de la faune et des promeneurs,
- du sol forestier dues à l'érosion continue de la butte sableuse frontalière (SGIB de Maubray), provoquant la mort par étouffement des arbres remarquables de "l'îlot de sénescence" (autour d'un chêne dont l'âge est estimé à 400ans), et leur remplacement par saules et bouleaux. Perte économique et de biodiversité considérable.

La plupart de ces maux se retrouvent dans les 4 forêts de l'Unité Territoriale Scarpe Escaut, mais aussi dans toutes les forêts françaises gérées par l'ONF. L'Aménagement forestier est consultable par le public, mais pas le compte de résultats financiers, ce qui me semble anormal pour un EPIC, Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial.

Je vous recommande de regarder "Le temps des forêts", film militant accessible gratuitement sur internet, faisant intervenir forestiers privés et fonctionnaires de l'ONF, et aussi de lire la pétition "Protégeons nos forêts domaniales en Scarpe Escaut", voyez en particulier le commentaire d'un agent communiquant de l'ONF, Elise Michaud, et les réponses qui suivent, notamment celles de Frawald:
cyberaction : Protégeons nos forêts domaniales en Scarpe Escaut

Jean-Claude BRUNEBARBE
Le 26/05/2021 à 09:32:23

Le cri de détresse des forêts françaises confrontées aux crises écologiques
https://www.goodplanet.info/2020/11/26/le-cri-de-detresse-des-forets-francaises-confrontees-aux-crises-ecologiques/  

Alain UGUEN
Le 29/11/2020 à 07:36:04

Les arbres sont NOTRE SEULE CHANCE DE SURVIE!!!

Christine KLEIN
Le 08/11/2020 à 11:31:52


"La ville écrase la forêt pour y installer son décor sans songer au bruit que ferait le chant de tous les oiseaux morts"

Francis Blanche

frédéric montet
Le 07/11/2020 à 12:27:36

Les poumons de notre terre, des espaces pour la biodiversité, des lieux pour se ressourcer - il y a tant de raisons pour protéger les forets absolument !!!

Sabine Huppert
Le 06/11/2020 à 10:34:30

ONF : les députés rétablissent les postes supprimés par le Gouvernement
https://www.actu-environnement.com/ae/news/onf-suppression-postes-retablissement-plf-2021-36429.php4#xtor=RSS-6  

Alain UGUEN
Le 05/11/2020 à 12:10:58

Sauvons nos forêts!!!

MM
Le 25/04/2020 à 14:41:15

A Jean-Claude Brunebarbe,
S'agit-il d'une plainte émanant d'une Direction locale qui aurait décidé de faire du zèle ou l'affaire se situe-t-elle au niveau de la Direction nationale ?
Quoi qu'il en soit, il est dommage que des représentants de l'ONF aient choisi de s'attaquer à celles et ceux qui n'ont pas hésité à se ranger à leurs côtés pour défendre le statut public de l'établissement. Que seraient-ils devenus sans cette mobilisation ?
Dans les perspectives dramatiques de dérèglement climatique, l'ONF va se retrouver en première ligne tant le rôle des écosystèmes forestiers sera crucial pour notre survie. Nous aurons besoin de forestiers, de gestionnaires responsables et conscients des enjeux écologiques.
Nous, défenseurs de la nature, avons compris l'importance actuelle et future de l'Office.
Il reste à souhaiter que cette prise de conscience se fasse au niveau de l'Etat !...
Jean-Claude et membres de l'Iris sauvage, vous n'êtes pas seuls.
Les syndicalistes ONF, organisateurs de la Marche pour la Forêt, ont été prévenus de cette plainte. Les adhérents d'Adret Morvan ont signé et partagé la pétition de soutien à Cyberacteurs. La LPO suivra sûrement.
Si la situation s'envenime, n'hésitez pas à prendre contact avec le Canard enchaîné.
redaction@lecanardenchaine.fr.  
Lors de la Marche et du rassemblement de Tronçais, deux journalistes, Jean-Luc Porquet et le Professeur Canardeau, ont rédigé plusieurs articles favorables aux défenseurs de la forêt publique. Nul doute que les tentatives d’intimidation à l’encontre de Cyberacteurs et de l’Iris sauvage retiendront leur attention. Car l’objet de la plainte n’est qu’un prétexte et un angle d’attaque détourné qui ne dupe personne !
Il s’agit là, en vérité, de museler l’expression citoyenne et de réduire le champ d’action des associations qui défendent les causes environnementales.
Espérons que la raison l’emportera.
Avec tout mon soutien,
Francine

Frawald
Le 26/03/2020 à 06:23:58

L'auteur de la pétition à Madame Elise Michaud ONF
Je vous remercie, Madame, pour vos remarques, qui contribuent à l'intérêt de cette pétition. Je remercie également Frawald, Philippe, Véronique et les autres, qui nous soutiennent franchement.
Je milite pour la protection de la nature depuis plus de 50 ans. J'ai été entrainé dans cette passion par Pierre Pellerin, fondateur dans les années 1970 de la revue grand public Bêtes et Nature, et de l'Association des Journalistes et Ecrivains Pour la Nature. Ma connaissance de la gestion forestière n'est pas celle d'un professionnel mais elle me semble suffisante pour porter un jugement sur la réalité pratique de la gestion forestière ONF telle que l'on peut la voir sur le terrain, et celle-ci est bien différente du discours officiel comme des plaquettes luxueuses généreusement offertes par L'Office.
Peu importe que le terme périurbain ne soit pas réglementaire pour l'ONF, car il s'agit effectivement d'adapter le traitement sylvicole aux attentes d'un public nombreux et dans le besoin pressant d'air pur, de calme et de beauté offerts par nos 4 massifs forestiers en Scarpe Escaut. Le taux de fréquentation des massifs de Flines et de Bonsecours n'a pas été évalué comme pour ceux de Raismes/Saint Amand/Wallers et Marchiennes, cependant il suffit de s'y promener un jour férié pour constater qu'ils sont aussi très fréquentés, particulièrement par les belges, puisque ces forêts touchent la frontière et que celle de Bonsecours se prolonge en Belgique (d'où son nom). La proximité des villes de Tournai, Mons, et des agglomérations Valenciennes et Lille amène beaucoup d'amateurs dans la forêt de Flines, très réputée pour sa richesse en champignons, et l'agrément de son parcours. Sa fréquentation va augmenter encore très fortement, dès 2020, lors de l'ouverture du Centre de loisirs nature et sports dénommé "Your Nature", situé juste à la lisière nord de cette forêt. Et en même temps l'ONF prévoit d'augmenter fortement les prélèvements de bois dès cette même année 2020.Il est indispensable d'adapter le Plan d'aménagement pour ces 2 forêts, comme cela commence à se faire ailleurs. Et cette adaptation doit exclure les coupes de grandes ampleur, qu'elles soient rases ou de régénérations en plein, car la caractéristique de ces 2 forêts est d'avoir été épargnées par le vandalisme allemand de la Grande guerre. Elles conservent encore (pour combien de temps?) de vieux arbres et des surfaces épargnées par la transformation industrielle (régime de futaie régulière) qui avance. Ces deux vieilles forêts mériteraient en fait d'être laissées maintenant en libre évolution, pour tenter de stopper l'érosion accélérée de la biodiversité que subit la région, et maximiser à la fois le stockage du carbone atmosphérique et le dégagement d'oxygène.
Veuillez noter que je ne confond pas" coupe rase" et "coupe de régénération en plein": cette dernière appellation ne signifiant rien de précis pour le profane je préfère utiliser le raccourci "coupe d'ensemencement", plus clair à mon avis. Et si ce mode de gestion a réellement été abandonné par l'ONF en forêts périurbaines pour éviter les réactions négatives du public - car il produit visuellement le même effet désastreux que la coupe rase- ses conséquences négatives sur le sol de la coupe et les arbres périphériques telles que décrites dans la pétition sont les mêmes que celles de la coupe rase. Cependant la coupe d'ensemencement est moins dommageable pour la biodiversité par rapport à la coupe rase: les arbres qui repoussent sont d'origines locales, et, lorsque le sol n'a pas été trop abimé par le passage des engins très lourds utilisés actuellement, la biodiversité des espèces végétales est préservée. A condition toutefois que les agents ONF n'y éliminent pas ensuite tout ce qui ne présente pas d'intérêt pour la filière bois, ou n'entre pas dans les espèces ciblées par le Plan d'Aménagement forestier! Par exemple le châtaigner dans nos forêts locales... A ma question posée lors du débat sur le film "L'intelligence des arbres" (à Douai en novembre 2017) un de vos collègues nous a répondu "Le châtaigner n'est pas en station!". Pourtant nous pouvons voir un châtaignier pluricentenaire qui se trouve heureusement encore présent en forêt domaniale de Flines lez Mortagne. Il se porte "comme un charme". Le châtaigner se ressème naturellement et prospère dans cette forêt. On trouve d'ailleurs des poutres de châtaigniers soutenant les plafonds en voûtains des fermes traditionnelles alentour.
Il est vrai aussi que ce même agent ONF m'a déclaré plus tard, à propos du livre "La vie secrète des arbres": "c'est une vision poétique de la forêt". Et lorsque je lui rappelais les références scientifiques mentionnées par Peter Wohlleben: "il y a d'autres études qui ne sont pas du même avis"... Et au sujet du chêne pédonculé le précédent directeur régional de l'ONF m'affirmait que le chêne pédonculé n'est pas un arbre forestier: "Cet arbre ne fait pas colonie, il a été introduit en forêt par les paysans au Moyen Age, parce que ses glands sont plus gros que ceux du chêne sessile, les porcs domestiques y trouvaient avantage". Je peux vous faire voir une futaie spontanée de chêne pédonculé, en lisière de cette forêt (sur une propriété personnelle) qui est d'origine absolument naturelle - née de la chute des glands provenant de vieux chênes alignés en bordure d'une prairie pâturée- et sans aucune intervention de gestion. Ces chênes pédonculés dominent en nombre et en hauteur quelque érables sycomores, charmes, frênes et bouleaux. Ils présentent des fûts bien droits et élagués naturellement. Le terrain les accueillant était à l'origine une prairie de fauche de caractère fort humide.
En ce qui concerne la contradiction que vous relevez entre mon refus des coupes rases et mon souci de préserver la biodiversité, veuillez admettre que la forêt est par essence un milieu fermé. L'abri refuge qu'offre les stades jeunes de la gestion en futaie régulière est tout à fait éphémère, et ne profite qu'à un nombre très limité d'espèces des milieux ouverts. D'autre part lorsque l'implantation de la futaie régulière aura gagné toute la surface de la forêt, les espèces cavernicoles dépendant des gros bois seront cantonnées dans les plus vieilles parcelles -150 ans tout au plus..., et certainement beaucoup moins si l'on suit le discours du "Boss", patron de la scierie industrielle d'Urmatt, interrogé dans le film "Le temps des forêts" sur sa conception d'une gestion durable de la forêt- la crise du logement se fera sentir d'autant plus que ces oiseaux sont territoriaux: cette conception de la biodiversité n'est pas la mienne. Cet avantage que vous évoquez par rapport aux milieux cultivés ouverts devenus inhospitaliers ne peut-être invoqué pour justifier une pratique tout à fait artificielle, d'ailleurs calquée sur l'agriculture industrielle. Les naturalistes que vous évoquez feraient mieux de s'attaquer plus sérieusement à cette agriculture qui stérilise et empoisonne les milieux ouverts,et en chasse la biodiversité, plutôt que de cautionner vos pratiques néfastes. J'observe que le GON - auquel j'adhère- n'a pas de section botanique, et que les ornithologues ne sont pas forcément des experts en cette matière.
L'ONF doit en principe s'attacher à la préservation de la biodiversité, végétale comme animale, tout autant qu'à l'accueil du public et à la production de bois. Sauf que deux stations de maïenthème, plante protégée en région, ont été éradiquées récemment de la forêt de Flines lez Mortagne, à cause des coupes qui les ont brutalement soumises au rayonnement solaire direct et à un recouvrement consécutif par ronces et fougère aigle. On me réplique: "Le maïenthème se porte bien à Flines". Est-ce une raison suffisante pour accepter que sa population soit amputée? Le fait qu'elle soit protégée ne vous émeut-il pas ? Acceptez-vous qu'ici comme en Amazonie ou en Indonésie les espèces, protégées ou non, disparaissent au profit de l'exploitation intensive? L'alarme récente de l'IPBES sur la disparition programmée d'un million d'espèces ne vous interroge-t-elle pas?
Ma fréquentation ancienne de la forêt de Flines - je la parcoure régulièrement depuis près de 60 ans- me permet d'affirmer que la bondrée apivore et l'autour des palombes n'ont pas attendu l'ouverture artificielle du milieu pour s'installer dans cette forêt. Notre territoire Scarpe-Escaut offre partout, en périphérie des forêts, des prairies permanentes et des marais pourvoyant à leurs besoins nutritifs. J'observe régulièrement ces 2 rapaces, avec buse variable, faucon crécerelle et hobereau ajoutés, en chasse sur ces espaces herbeux en lisière de forêt. Et avant que l'ONF ne remplace le Conservatoire des Eaux et Forêts, je trouvais régulièrement des cadavres de ces rapaces sur les sentiers forestiers, fusillés par le garde forestier (ils n'étaient pas encore protégés à l'époque).
Concernant l'engoulevent, il était encore présent voici une 10ne d'années en lisière nord de cette forêt de Flines, sur le territoire belge, en zone classée " Site de Grand Intérêt Biologique". Il a disparu de ce site depuis, et les nombreuses coupes rases ou de régénérations présentes à proximité immédiate de ce SGIB ne l'ont pas retenu. A ma connaissance il n'avait d'ailleurs jamais été présent en forêt de Flines.
A propos de ces coupes rases, voyez la motion adoptée par l'Assemblée Générale statutaire des Réserves Naturelles de France du 30 avril 2018 intitulée:
"Pour un encadrement des coupes rases en zones naturelles protégées, notamment les réserves naturelles et les sites Natura 2000".
Elle stipule entre autres ceci: "La coupe rase n'est pas un mode de gestion durable des forêts dans le périmètre des réserves naturelles et des zones Natura 2000". Toute la forêt de Flines est classée Natura 2000, elle est malheureusement trouée de toutes parts.
Voyez aussi les nombreuses remarques mentionnées dans "Plantes protégées et menacées en région Nord/Pas-de-Calais" (publication du Centre Botanique National de Bailleul) sur les dangers que l'exploitation forestière actuelle présente pour les espèces végétales forestières.
J'étais présent le 25 octobre 2018 à Saint Benoît Tronçais, avec des centaines de vos collègues de l'ONF et tout autant des associations environnementales. Cette grande journée de protestation contre la direction de l'ONF était l'aboutissement de la Marche pour la forêt, venant des 4 coins de France pour rejoindre à pied à travers nos grands massifs forestiers la fameuse forêt de Tronçais, joyau de la sylviculture française. Le Manifeste de Tronçais: pour la forêt française, notre bien commun, et toutes les manifestations qui l'ont précédé et suivi sont certainement à l'origine de la mise à la retraite anticipée de Christian Dubreuil, Directeur national de l'ONF, courroie de transmission du ministre Stéphane Travert, tous deux promoteurs de cette gestion forestière irresponsable. Leurs successeurs ne nous laissent pas plus d'espoir puisque l'on annonce aujourd'hui le dessaisissement de l'ONF dans la gestion des forêts communales. Les appétits privés de l'industrie du bois ont le champs libre. Le pire est encore à venir.

Jean Claude Brunebarbe
Le 12/06/2019 à 13:19:31

la foret nous donne tout, protegeons la pour notre avenir .

jb
Le 05/06/2019 à 18:47:43

Cette rentabilité perdue pour ouverture vers une privatisation donne raison à Chateaubriand: "les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent".

Unamunam
Le 07/05/2019 à 20:19:02

chaque pays devrait reboisé de 15% son territoire.

Nans
Le 07/05/2019 à 10:57:40

Le statut d'Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial de l'ONF l'oblige à équilibrer son budget.
Cet équilibre a été compromis par la tempête dévastatrice de 1999 et la recherche de rentabilité a malheureusement conduit vers des pratiques qui désolent les riverains et désespèrent les agents forestiers.

Mais même si le classement "forêt péri-urbaine" n'existe pas, l'ONF peut réviser localement sa politique sous la pression des habitants : dans la région de Versailles où j'habite, arrêt des ventes sur pied génératrices de sous-traitances incontrôlées et de coupes à blanc déraisonnables ...

dominno
Le 05/05/2019 à 16:06:11

Les coupes de régénération, souvent qualifiées à tort de "coupes rases", peuvent effectivement servir pendant un temps d'habitat de substitution à certaines espèces aviaires tels l'Engoulevent d'Europe, le Gobemouche à collier, le Pipit des arbres, même les Pies-grièches écorcheurs (les grises, il n'y en a plus !)… Ensuite, passé un certain stade de croissance des jeunes arbres, le milieu n'est plus favorable. Ne sont pas favorables non plus, les broyages qui y sont effectués afin de pratiquer des ouvertures tous les 5 à 6 mètres (c'est du moins ce que je constate en Franche-Comté), broyages qui ont lieu non pas en tenant compte des rythmes naturels, mais selon la disponibilité du sous-traitant forestier et des engins. Bref, cela ne gêne pas trop certains "gestionnaires" de faire broyer en pleine période de nidification ! Votre omelette baveuse ou bien cuite ?
Habitante du Nord-Est, je ne connais pas la situation du Nord Pas de Calais, mais les arguments de cette Cyberaction sont en résonance avec ce que je peux observer autour de chez nous. Donc je signe volontiers.
Une remarque additionnelle pour l'ONF. Si les Braves de Tronçais -- vos collègues -- ont fait appel à nous, les écolos, c'est parce qu'ils partagent nos valeurs et qu'ils sont effarés de la tournure que prend la gestion des forêts publiques, de même que la gestion du personnel au sein de l'Office. Vous feriez mieux de les écouter et de les soutenir avant d'être morcelés et/ou privatisés. Une réforme annoncée à mots couverts qui aura, nous le savons tous, des conséquences néfastes pour vos emplois ainsi que des conséquences désastreuses sur les écosystèmes forestiers. La porte grande ouverte à la rentabilité outrancière et immédiate sans vision à long terme ni respect des fonctions écologiques de la forêt. "Pire qu'le pire" dirait le capitaine Olsen de Jorn RIEL ! Un coup de pelle supplémentaire dans le creusement de notre fosse commune.
Alors plutôt que d'essayer de "coller" les néophytes sur du jargon professionnel bien ou mal utilisé, réagissez, nom de D... ! Ne vous laissez pas acheter par de vagues promesses d'intégration des primes dans le calcul de vos retraites !
Frawald, Marcheuse pour la Forêt et bénévole LPO... Aussi de très mauvais poil...

Frawald
Le 03/05/2019 à 08:28:46

Merci pour cette pétition. Je suis contre l'utilisation de la biomasse forestière comme source énergétique. Battons nous pour que les arbres puissent vieillir et la forêt être protégée et abriter la biodiversité. Le rôle de l'homme est de prendre soin de la nature et non de le considérer comme une ressource économique.

Veronique
Le 02/05/2019 à 16:26:18

SOLIDAIRE.

CHRISTIAN SCHEIDECKER
Le 02/05/2019 à 14:03:06

Cette pétition citoyenne n'est ni la première, ni la dernière de temps qui changent, tant par l'industrialisation des forêts que par la prise de conscience que l'on peut faire autrement. Bravo à l'association Iris Sauvage pour cette initiative !
"Si la perception des citoyens a évolué, elle l’a fait en écho à certaines pratiques sylvicoles constatées depuis plusieurs décennies (mécanisation des récoltes, impacts paysagers des coupes rases, transformations de peuplements...), ainsique grâce à la diffusion d’alternatives performantes d’un point de vue environnemental, mais aussi économique (sylviculture à couvert continu, techniques de débardage moins impactantes...)." (Julie Marsaud, coordinatrice du Réseau Forêt de FNE en 2018).

Philippe
Le 02/05/2019 à 13:41:10

la biodiversité c'est la vie sur terre. Les forêts sont à préserver comme un trésor de vie.

Michèle Goossens
Le 02/05/2019 à 09:13:08

Les forêts sont des trésors, la biodiversité aussi. Cessons de tout détruire et tout massacrer, il en va de notre propre survie !

vertad
Le 30/04/2019 à 19:59:04


Au niveau réglementaire, le classement demandé n’existe pas en France. Le terme « périurbain » est utilisé pour qualifier les forêts situées à proximité des grands pôles urbains et pour lesquelles la fréquentation du public est très importante. Ces caractéristiques peuvent conduire l’ONF à rechercher et mettre en ½uvre des adaptations en termes de paysages et d’organisation de l’accueil du public, afin que gestion forestière et usages récréatifs puissent cohabiter de manière harmonieuse.

L’une de ces adaptations a été l’arrêt des coupes de régénération en plein, très souvent à tort qualifiées de « coupes rases » puisqu’elles ont lieu lorsque la régénération naturelle est déjà acquise (les jeunes arbres, appelés semis, sont déjà présents et suffisamment vigoureux lorsque les derniers arbres de la parcelle sont coupés). La raison pour laquelle de mode de régénération de la forêt a été abandonné dans certaines forêts du département est purement sociale : les usagers de la forêt, de plus en plus citadins, sont choqués par les trouées que la régénération entraîne dans le paysage pendant plusieurs dizaines d’années, le temps que les semis grandissent et reconstituent une nouvelle forêt capable de produire du bois pour nos enfants. La futaie irrégulière, mode de gestion qui permet une régénération plus étalée dans l’espace et dons plus discrète dans le paysage, a donc été adoptée autour des grands pôles d’accueil du public (autour du chât eau de l’Hermitage à Bonsecours par exemple) et de façon plus étendue dans certaines forêts connaissant une fréquentation touristique très importante et diffuse dans tous les secteurs, comme Marchiennes et Raismes-Saint-Amand-Wallers.

Pourtant, et les naturalistes, eux, le savent parfaitement, ces trouées entrainaient une explosion de la biodiversité forestière : l’Engoulevent d’Europe, qui ne trouve plus sa place dans les plaines agricoles, est venu s’y réfugier et s’y reproduire. De nombreux rapaces, comme la Bondrée apivore, viennent s’y nourrir. Les papillons et libellules apprécient également ces ouvertures. Ce n’est pas pour rien qu’une bonne partie de l’énergie dépensée par les conservatoires ou les gestionnaires de réserves a pour objectif le maintien de stades jeunes (pelouses sèches, marais, prairies) en rajeunissant la végétation, luttant contre la croissance spontanée des arbres… Le futaie régulière avait l’avantage d’offrir ces milieux, contrairement à la futaie irrégulière que nous devons désormais appliquer dans certains secteurs péri-urbains pour des raisons paysagères, au risque que certaines espèces à haute valeur patrimoniale ne t rouvent plus leur place.

La demande de l’Iris Sauvage, que vous souhaitez soutenir, m’apparait donc contradictoire avec votre souhait de mieux protéger la biodiversité.

Concernant la création de nouvelles réserves biologiques : ce classement est proposé par l’ONF au Conseil national de la protection de la nature afin de préserver la biodiversité remarquable des milieux ouverts qui ne peut pas être assurée par une simple prise en compte dans la gestion forestière. Cela a été le cas pour la réserve des Breux en forêt domaniale de Flines, en raison de la présence de l’Osmonde royale et d’une aulnaie à sphaigne tout à fait remarquable. Dans cette réserve, aucune exploitation de bois n’a lieu et des travaux sont actuellement mis en ½uvre en faveur de l’Osmonde royale. A l’heure actuelle, aucun nouveau milieu et aucune nouvelle espèce connue ne justifie la création d’une réserve supplémentaire. Nous sommes en lien étroit et régulier avec le Conservatoire Botanique de Bailleul, le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut et la Groupement Ornithologique et Naturaliste du Nord de la France, compétentes pour nous signaler toute nouvelle espèces à protéger. Le plus souvent, la mise en place d’une réserve biologique n’est pas nécessaire.

Elise Michaud ONF
Le 30/04/2019 à 17:39:55

par solidarité depuis la forêt du Morvan

Jean-Yves Perceau
Le 30/04/2019 à 14:22:20

Quand vous passez commande sur certains sites tendance bio/naturel/etc., maintenant ils vous proposent de faire un mini-don pour planter un arbre je ne sais où dans le monde. L'écolo-bobo bonne conscience par excellence... Faudrait peut-être se préoccuper de sauvegarder ceux qui sont toujours en place et menacés AVANT TOUTE CHOSE ! Parce que leur arbre nouvellement planté, d'ici à ce qu'il soit opérationnel et utile, va falloir attendre 20/30 ans minimum.

Sinon, en forêt de Rennes, il y a un sacré virage qui a été opéré ces dix dernières années en matière d'entretien on dirait, on se pose franchement des questions... Bizarre !

Tiphaine
Le 30/04/2019 à 14:01:19

Petite ou grande, la forêt est l'avenir de l'HOMME, mais pas seulement.... de la nature dans sa globalité.

cactus
Le 30/04/2019 à 13:56:39

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