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L'abandon de film plastique agricole occasionne la pollution généralisée d'un site naturel en presqu'île de Plougastel-Daoulas (29). Seule la reconnaissance par la préfecture de la commune en "site sensible" déclenchera l'élaboration d'une cartographie précise du phénomène de pollution et aboutira à la mise en route de chantiers de collecte. L’association de protection de l'environnement "A quoi ça serre" a interpellé depuis plusieurs mois les services de la préfecture pour agir. Restée sans réponses, l'association voudrait leur faire entendre raison.
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Après avoir été introduit, au début des années 60 sur la commune de Plougastel-Daoulas, le film plastique à usage agricole, dit de paillage, présente aujourd’hui toutes les caractéristiques d’une pollution généralisée, alors que son exploitation s’est effondrée depuis deux décennies. C’est à des fins de productivité accrue de l’activité de maraîchage en pleine terre et d’amélioration des conditions de travail que son usage a explosé, couvrant jusqu’à 600 ha de terres agricoles rien que pour la culture de fraises1.
En l’état actuel des connaissances, c’est-à-dire, réduites au néant, il apparaît difficile de quantifier les volumes de film plastique accordés à l’exploitation de cultures de maraîchage sur la commune pendant plus de 40 ans. A défaut d’une filière de recyclage de déchets agricoles, organisée et réglementée, les résidus de bâches avaient comme destinée finale soit l’abandon sur site ou le brûlage partiel. Les nouvelles techniques culturales hors sol et sous serres (jardins suspendus), adoptées par les producteurs, ont donné un coup d’arrêt à son utilisation en pleine terre et stoppé ces phénomènes de rejets et de brûlage dans le milieu naturel direct. Toutefois, il convient de s’attarder sur les conséquences et l’impact environnemental de cet héritage agro-industriel spécifique à la commune de Plougastel-Daoulas.
Selon nos premières observations, le phénomène de délitement de la matière plastique se caractérise par un éparpillement généralisé à l’ensemble du territoire de la commune. Ce phénomène de désagrégation s’explique à la fois par des raisons purement météorologiques (UV, hygrométrie) ou par une altération mécanique (matériel de travaux agricoles). Le plastique devenant volatil, il rejoint potentiellement le milieu maritime, avec la complicité des cours d’eau. Il participe ainsi à la pollution en mer et de facto peut se retrouver dans la chaîne alimentaire.
Lorsque les déchets plastiques sont restés compacts, ils viennent s’immiscer dans le cycle naturel évolutif de l’écosystème local (système racinaire, essor végétatif). Ils se banalisent dans les aspects paysagers de la commune (fonds d’estuaire, chemins pédestres, talus ou murets, arbres,…). Dès lors, notre première réaction a été de nous retourner vers des interlocuteurs capables d’apporter des éléments de réponse, en l’occurrence l’A.D.E.M.E., la Chambre d’agriculture du Finistère et les industriels, sur les aspects de gestion du passé des déchets agricoles et sur la réflexion de l’extraction et de recyclage de la matière collectée. Autant dire d’emblée que notre démarche a buté sur le silence des derniers cités, et l’absence d’un plan de gestion pour les autres. Si aujourd’hui les professionnels du monde agricole ont répondu à leurs obligations de recyclage des bâches via le dispositif Adivalor, la question du passif ne rentre pas dans leur champs d’intervention considérant à fortiori que :
- toute question de financement pour mener à bien des opérations de collecte doit faire l’objet d’une ponction sur des fonds publics,
- la souillure avant la récupération en aval doit être prise en compte, nécessitant un processus de lavage adapté, condition sine qua non de réutilisation de la matière,
- l’état avancé de délitement des déchets complique cette collecte, d’autant qu’elle ne pourra pas être valorisée par une transformation ultérieure.
A contrario, l’A.D.E.M.E., elle, considère que ce sont ces mêmes professionnels qui devraient s’attacher à régler l’historique et que l’agence ne peut pas intervenir, faute de décisions des représentants de l’Etat.
Nous définissant comme association de protection de l’environnement nous considérons que ces attitudes ne sont pas adaptées à la problématique soulevée, et qu’au regard de la calamité écologique que représente cette invasion polluante, il convient de prendre des mesures à la hauteur des enjeux de respect de l’environnement. D’ailleurs la méthodologie avancée dans le cadre de la gestion du passé, définie au sein des grands principes des démarches de gestion (extraits des textes du 11 avril 2011, mis à jour en mai 2014) reconnaît que « la maîtrise des sources de pollution est fondamentale car elle participe à la démarche globale d’amélioration continue des milieux » que « lorsque une pollution est identifiée la priorité consiste à extraire les pollutions » qu’un plan de gestion intégrant les obligations de « nettoyage des milieux pollués » doit être mis en place pour « traiter les sources et dépolluer les milieux ». Au préalable une « évaluation quantitative des risques sanitaires doit être réalisée pour valider l’adéquation de nettoyage au regard des usages constatés ».
 
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David Derrien
Le 05/11/2015 à 07:36:19
David Derrien
Le 05/11/2015 à 07:35:20
Vincent Barthomeuf
Le 28/09/2015 à 16:21:20
David Derrien
Le 22/09/2015 à 09:28:19
David Derrien
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Le 17/09/2015 à 10:26:06
Mondo
Le 16/09/2015 à 22:40:43
Geneviève Soucheyre
Le 16/09/2015 à 20:54:09
un anonyme
Le 16/09/2015 à 18:30:22
PATRICK RAHMANI
Le 16/09/2015 à 17:56:07
gernigon
Le 16/09/2015 à 17:51:21
Olivier PICCIN
Le 16/09/2015 à 12:01:07
Michel DURAND
Le 16/09/2015 à 11:57:49
http://www.cyberacteurs.org/pdf/prefetplastique_95.jpg
David Derrien
Le 10/12/2015 à 08:40:25