Cette cyberaction est maintenant terminée
Attac18 s'est mobilisé contre les Zones Franches Urbaines (ZFU) et les dérives que ce dispositif engendre, notamment en exonérations fiscales abusives. Alors que le gouvernement s’interroge, l'association demande à la Ministre du droit des femmes, de la ville et de la jeunesse et des sports, la suppression des ZFU.
3761 participants
Le gouvernement, sourd aux pétitions et courriers, poursuit l'expérience ZFU jusqu'en 2020. Tout baigne ! Notre action a donc échoué, trop limitée sans doute pour le moment. Merci en tout cas du bon relai de participation citoyenne. Peut-être une autre action verra le jour.Les Zones Franches Urbaines (ZFU) créées en 1996 visent à «favoriser le développement économique, la mixité fonctionnelle et l’emploi dans des quartiers urbains de plus de 10 000 habitants particulièrement défavorisés». 100 ZFU ont été instituées en France.
En contrepartie de leur présence dans les ZFU, les entreprises bénéficient d’avantages fiscaux importants : exonérations au titre de l’impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu, taxes locales et d’exonérations de cotisations sociales sous réserve d’embauche locale d’une partie de leur effectif pour les entreprises de plus de 3 salariés. Ces exonérations, totales pendant les cinq premières années, sont ensuite dégressives sur 9 ou 14 années selon que l’entreprise dispose de plus ou moins 5 salariés 1.
Les ZFU devraient prendre fin au 31 décembre 2014. Le gouvernement de JM Ayrault a interrogé le Conseil Economique social et environnemental (CESE) pour savoir s’il devait poursuivre ce système.
Le CESE a donné un avis favorable alors qu’il relève que les disparités ont augmenté dans ces zones ; que les ¾ des emplois ont été simplement délocalisés et non créés ; que les emplois présents dans les ZFU ne concernent que pour un cinquième les habitants des ZFU ; que les « effets d’aubaine » sont nombreux, notamment auprès de professions libérales opulentes au sein desquelles la création d’emploi est quasi nulle; qu’il est constaté un « siphonage » d’activités au détriment d’autres quartiers ; que les véritables outils d’analyse des ZFU font défaut pour faire un bilan de la mesure, notamment pour connaître le coût réel d’un emploi créé, etc.…2
De plus, la cartographie des ZFU publiée sur le net3 montre des extensions loin de tout habitat en total contradiction avec la loi. Les objectifs de la loi : mixité sociale, développement économique des quartiers, emploi local, y sont totalement bafoués alors que les avantages y sont octroyés. Il s’agit d’un véritable détournement de la volonté du législateur et d’un mépris total des populations des quartiers censés bénéficier des retombées de la largesse publique. Or, les études de l’ONZUS4, tant au niveau des emplois ou du nombre d’entreprises, incluent ces espaces où se concentrent souvent l’essentiel de l’activité économique de l’ensemble de la ZFU. Alors qu’aucun objectif ne peut y être atteint.
A Bourges, Attac18 dénonce une extension en zone industrielle, éloignée de 1,5 km des premières habitations (route de la Charité, ça ne s’invente pas !). Ce petit périmètre, d’une surface d’environ 1/10e du totale de la ZFU, concentre la majeure partie des entreprises de l’ensemble de la ZFU. ¼ des médecins de l’agglomération s’est réfugié dans ce paradis fiscal local. Attac18 estime que l’exonération de l’impôt sur le revenu dont bénéficient les 20 médecins représente 3 millions d’euros. Au même moment, dans un autre quartier dont les derniers médecins ont été « aspirés » par l’extension ZFU, la collectivité y édifie une maison de santé dans l'espoir d'en attirer d’autres pour un coût d' 1,5 millions d’euros ; soit, une perte totale pour l’Etat et collectivités territoriales de 4,5 millions !
La loi sur la programmation de la Ville et la cohésion urbaine, définitivement adoptée, semble remédier dans le futur à ces « extensions géographiques » injustifiables. Mais les autres problèmes demeurent. Les ZFU n’ont que trop duré et doivent cesser. Par ailleurs, sauf à vouloir encourager le vice, la poursuite des exonérations obtenues sous l’empire de la loi précédente dans les extensions hors zone d’habitat ne peut se justifier au-delà du 31 décembre 2014.
Action portée par l’association ATTAC18 28 rue Gambon 18000 BOURGES attac18@attac.org.
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1 Voir : http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F31149.xhtml
2 http://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Rapports/2014/2014_03_zones_franches_urbaines.pdf
3 http://sig.ville.gouv.fr/Atlas/ZFU/
4 Observatoire national des Zones Urbaines Sensibles : http://www.onzus.fr/accueil
 
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citoyen attentif
Le 23/11/2014 à 14:24:55
citoyen attentif
Le 23/11/2014 à 14:05:35
jory
Le 12/05/2014 à 12:41:25
Lionel OUTRIGGER
Le 11/05/2014 à 11:14:47
Dominique Bouts
Le 11/05/2014 à 04:34:57
Abalacalotte
Le 10/05/2014 à 10:46:33
ericlehavre
Le 09/05/2014 à 12:32:20
annie
Le 09/05/2014 à 11:36:38
Lionel OUTRIGGER
Le 08/05/2014 à 23:45:57
Antoine
Le 07/05/2014 à 22:50:54
raiphe
Le 07/05/2014 à 08:59:57
alpin7
Le 06/05/2014 à 12:41:17
simon cossus
Le 06/05/2014 à 07:31:08
Lionel OUTRIGGER
Le 05/05/2014 à 22:51:15
bd
Le 05/05/2014 à 19:46:24
Hamel
Le 05/05/2014 à 18:27:54
Hamel
Le 05/05/2014 à 18:26:52
olibiobus
Le 05/05/2014 à 15:49:51
friches industrielles ou urbaines,exclusivement) + pour une période n'excédant pas 10 ans au plus...
En cas de déménagement à l'issu de cette période,
rembourser le "crédit d'impôt" accordé à l'instal
lation...
stoppeur
Le 26/11/2014 à 10:25:27