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demander l'abrogation de la vénerie sous terre au blaireau, le plus grand des représentants de la famille des Mustélidés. Chasse dite traditionnelle, cette pratique donne lieu chaque année à de véritables massacres en règle de centaines d'individus de cette espèce à travers toute la France.
Autorisée toute l'année, alors que le blaireau n'est pas classé nuisible, elle se déroule dans des conditions insupportables pour l'animal. Le blaireau est la seule espèce chassable aujourd'hui en France à pouvoir ainsi être prélevée toute l'année par simple décision préfectorale, le préfet tirant sa compétence du Code de l'environnement.
Le déterrage, ou vénerie sous terre au blaireau, est une variante de la chasse à courre qui consiste à faire capturer par des chiens l'animal dans son terrier ou à l'en sortir en creusant avec des pelles ou autres outils de terrassement pour le saisir à l'aide de pinces quand il est acculé par les chiens. Dans notre pays, elle peut se pratiquer en période d'ouverture générale de la chasse et être prolongée sur une période complémentaire allant du 15 mai au 15 septembre sur autorisation préfectorale. Le blaireau est acculé dans son terrier par au moins trois chiens qui sont introduits par les déterreurs. Lorsque l'animal se trouve dans l'impossibilité de bouger, l'homme (on parle d'équipages) entre en action avec ses pelles, ses pioches... et ses pinces destinées à capturer l'animal par l'une de ses extrémités.
Les chasseurs et piégeurs justifient leurs pratiques en accusant le blaireau de commettre des dégâts aux cultures. Mais en vérité leurs actes sont la plupart du temps entièrement gratuits et perpétrés sur des animaux qui ne causent pas de gêne particulière, ni aucun problème de salubrité publique.
Considérant que les dommages aux cultures sont peu importants "Les dégâts que le blaireau peut faire dans les cultures ne sont gênants que très localement et ils portent principalement sur le maïs, le blé, l'avoine et la vigne" (Bulletin mensuel de l'Office National de la Chasse, n°104).
Considérant que les méthodes préventives sont efficaces pour limiter les dégâts : à titre d'exemple, la pose d'un fil électrique à 15 cm du sol a fait la preuve de son efficacité (Bulletin de l'ONC, ouvrage cité), une corde enduite de répulsif tendue à 15 cm du sol peut également jouer le même rôle.
Considérant enfin que les terriers susceptibles d'entraîner des affaissements de terrain ne sont gênants que s'ils sont creusés au bas de digues et qu'il suffit d'en faire fuir l'occupant en y introduisant des chiffons imbibés d'un répulsif et de reboucher. Un film vidéo, tourné récemment et que nous tacherons de mettre en ligne prochainement permet de se rendre compte de la barbarie de cette chasse et de l'extrême souffrance des animaux confrontés aux chiens, aux hommes et à leurs outils destructeurs.
Nous comptons sur vous pour faire entendre votre voix auprès de Madame la ministre en charge de l'environnement. Vous pouvez également montrer votre désappropbation au préfet du Doubs (en lui adressant copie de la lettre ci-dessous) qui a récemment laissé s'organiser des journées de démonstration pratique de cette chasse sur son territoire à l'initiative d'équipages venus spécialement des régions voisines pour se livrer à leur passe-temps morbide.
Merci de votre soutien.
Merci de faire suivre ce message à vos ami(e)s.
Christophe Morin, représentant la Commission de Protection des eaux, du
Patrimoine, de l'Environnement du Sous-sol et des Chiroptères (CPEPESC) et
Franche-Comté Nature Environnement (FCNE)
Alain Uguen Association Cyber @cteurs
 
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