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Le WWF France, la Fondation Nicolas Hulot, la Ligue pour la protection des oiseaux, la ligue Roc, France Nature Environnement et le comité français de l'Union mondiale pour la nature (UICN) "demandent solennellement au président de la République de faire de l'environnement une priorité gouvernementale", notamment dans les domaines du changement climatique et de la biodiversité. Dans un communiqué lundi, les ONG "regrettent la place tout à fait insuffisante accordée à ces problématiques dans la feuille de route, fixée par le chef de l'Etat au nouveau gouvernement, comme en témoigne le discours de politique générale du Premier ministre Dominique de Villepin.
Le discours "puissant" de Jacques Chirac au Sommet de la Terre de Johannesburg (2002) et l'adoption de la Charte de l'environnement l'an dernier "laissaient pourtant croire que le président de la République souhaitait impulser une dynamique environnementale forte dans notre pays", écrivent les associations. "Force est de constater, comme en attestent les nombreuses régressions actuelles en matière de protection de l'environnement (loi sur l'eau, projet de loi sur les parcs nationaux, amendement à la loi littoral, décret sur l'extension des élevages industriel notamment) que les actes ne suivent pas les déclarations," concluent les associations.
Les six associations ont mis au point leur communiqué avant l'autorisation donnée samedi par la nouvelle ministre de l'Ecologie Nelly Olin d'abattre six loups dans les neuf départements du massif alpin cette année, décision qui a provoqué de vives réactions des écologistes.
"Trois mesures essentielles"
Les ONG ne sont pas les seules à exprimer leur frustation. L'ex-ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, a proposé lundi dans Libération "trois mesures (...) essentielles" en faveur du ministère de l'Ecologie, créé en 1971. "D'abord le budget. On ne peut se contenter de glaner 10 millions par ci, 50 par là, souligne-t-il. L'objectif minimal, c'est que le budget de l'Ecologie représente au minimum 1% du budget de l'Etat. Cela paraît dérisoire mais c'est le multiplier par trois". "Et puis, il faut changer le périmètre de ce ministère, lui adjoindre l'énergie. La question centrale en matière d'écologie aujourd'hui, c'est le changement climatique et donc la question énergétique", poursuit l'ancien ministre, qualifiant d'"absurde" le fait que le ministère français de l'Ecologie ne soit notamment "pas responsable du développement des énergies renouvelables".
En dernier lieu, Serge Lepeltier considère que le ministère de l'Ecologie devrait "être placé à un niveau plus élevé dans la hiérarchie gouvernementale, au même niveau que la Défense, les Affaires étrangères ou l'Intérieur. "Il faut, martèle-t-il, qu'un rapport de forces s'établisse en faveur de l'écologie, pour que ce soit l'intérêt général qui prime".
http://www.liberation.fr/page.php?Article=305276
 
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