Cette cyberaction est maintenant terminée
Nos députés et sénateurs, emboîtant le pas à MM. Bataille et Lenoir, s’interrogent depuis novembre 2012 sur les alternatives à la Fracturation hydraulique, cherchant un moyen de contourner la loi et de délivrer, au mépris du risque climatique, sanitaire, social et environnemental, les Hydrocarbures non conventionnels que la nature a pris soin de piéger dans la roche. Jeudi 18 avril prochain, dans le cadre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, ils auditionneront1 des « spécialistes » du sujet. Un débat univoque qui ne prendra en compte que les aspects de « technique technicienne ».
3962 participants
Ouvert à la presse, mais pas aux associations et encore moins aux collectifs citoyens, cet exercice exclut surtout les scientifiques qui pourraient donner un utile contrepoint à une réflexion tronquée et volontairement orientée. Absents donc les toxico-chimistes, hydrogéologues, spécialistes de la santé, mais aussi des ingénieurs et techniciens développant et mettant en œuvre des solutions innovantes pour produire de nouvelles énergies de flux à faible impact environnemental.
C’EST POURQUOI NOUS DENONCONS CETTE « AUDITION » dont les résultats prévisibles confèreront à ses participants une lourde responsabilité face aux risques majeurs et avérés liés à l’éventuelle Exploration et Exploitation des HNC1. Le cas échéant et le moment venu, nous citoyens, ne manquerons pas de rappeler cette responsabilité aux élus, devant les institutions civiles voire pénales de la République.
Est-ce délibérément que nos parlementaires ignorent un corpus d’informations pourtant peu susceptible de subjectivité, puisqu’émanant en grande partie de l’Agence pour la diffusion de l’information technologique2 et notamment des Bulletins électroniques3 du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes ? Ces informations aisément accessibles et qui, entre autres, documentent ce communiqué ainsi que son développement, nous permettent d’affirmer que la multiplication de conférences, colloques, tables rondes et autres auditions ne sont que des déclinaisons de l’effort d’acceptabilité sociétale auquel se livre depuis l’été 2012 le lobby pétro-gazier en France comme ailleurs en Europe.
Ce lobbysme est pour le moins complaisament soutenu par la vision court-termiste4 de productivistes cyniques, qu’ils soient responsables gouvernementaux ou dirigeants d’entreprises. Nous dénonçons cette vision aveugle aux dramatiques conséquences5.
En effet, Ces simulacres de débats ne trompent plus personne.
Les citoyens confient des mandats, entre autres législatifs, pour promouvoir des politiques responsables, courageuses et, en ces temps de crise endémique, visionnaires ! Pas pour pérenniser des visions passéistes de modèles surannés et délétères.
Lucides et responsables, les collectifs et les associations engagés contre l’E&E des HNC ainsi que pour une transition vers la sobriété énergétique et les énergies renouvelables, appellent à la mise en place immédiate de toute mesure permettant de limiter le recours à l’énergie, sous quelque forme qu’elle puisse se présenter, et de développer prioritairement un bouquet d’énergies où les sources renouvelables seront privilégiées. Ils dénoncent la fuite en avant que constitue l’essorage des ressources fossiles finies.
Il en va de la responsabilité de l’Etat au regard des générations futures.
Signature des collectifs : dimanche 14 avril 2013 à 00h00
Garrigue-Vaunage-30, Basta !Gaz-30, Hautes-Cévennes-30, Collectif citoyen Ile-de-France Non aux gaz et pétrole de schiste, Collectifs Isérois Stop aux gaz & huile de roche mère–38, Collectif Nîmes anti-schiste–30, Association Stop au gaz de schiste-Non al gas d'esquist-47, Collectif Non au gaz de schiste-91, Collectif non au gaz de schiste Cigalois-30,
Pour aller plus loin ; développement et analyse
Nous tenons à rappeler que la nomination1 de la Commission2 prévue pour réécrire la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique pour l’extraction des hydrocarbures3, s’est interrompue sous la pression des collectifs et des associations à l’issue de la Conférence environnementale des 13 et 14 septembre 2012. Pour autant, la Commission des affaires économiques du Sénat à saisi dès le lendemain de la conférence de presse du Président Holande4 soit le 14 novembre 2012, l’OPECST d’une étude de faisabilité sur « Les techniques alternatives à la FH pour l’exploration et l’exploitation des HNC »5 : habile transfert d’initiative qui dédouane opportunément une majeure partie de l’exécutif pour le moins attentiste sur le sujet.
Mais quelles questions nos parlementaires se posent-ils ?
Prévoient-ils d’évoquer les risques, environnementaux, sanitaires ou climatiques6, générés par l’éventuelle exploitation de ces « réserves ultimes » de gaz ou de pétrole ? Vont-ils débattre de l’intérêt économique réel des ces hypothétiques réserves, au vu des interrogations fortes sur la rentabilité de cette filière en Amérique du Nord78 ? Envisagent-ils de s’interroger sur la compatibilité entre la mise sur le marché de nouvelles énergies fossiles et l’impérieuse transition énergétique visant principalement à réduire nos émissions de gaz à effet de serre9 ?
Eh bien, non !
La première chose que veulent savoir nos élus, c’est combien nous avons d’HNC sous nos pieds. Les gens sérieux ont déjà répondu qu’il était impossible de le savoir sans fracturer. Mais ils vont tout de même poser la question à un panel de dirigeants de l’industrie pétrolière, qui a tout intérêt à surestimer ces « réserves » pour justifier les recherches et animer les spéculations boursières. On remarquera en particulier la présence, parmi les personnes qui seront auditionnées, d’un représentant de l’Agence internationale de l’énergie, laquelle avait notamment évalué les réserves exploitables polonaises à 5 300 Md de mètres cubes de gaz de « schiste », avant que l’Institut polonais de géologie ne ramène, au vu des premiers sondages sur le terrain, ce chiffre entre 350 et 770 Md de m310 et que l’Institut de géophysique états-unien11 ne corrige à 38 Md de m3. Sans parler des déconvenues liées à une toujours possible « piètre qualité » du gaz12.
Leur deuxième question peut se résumer à : comment extraire ces hydrocarbures en évitant de parler de Fracturation hydraulique ? Ceci pour permettre de contourner discrètement la loi de juillet 2011 qui interdit l’utilisation de la FH pour l’E&E des hydrocarbures, mais (quelle « chance » pour eux !) sans la définir. Loi ayant d’ailleurs fait l’objet en janvier dernier d’une Question prioritaire de constitutionnalité, transmise fin mars dernier au Conseil d’Etat13. Le lobby est vraiment actif sur tout les fronts !
Dans l’étude de faisabilité du rapport de l’OPECST14, MM. Bataille et Lenoir nous prévenaient déjà que, pour eux, « hydraulique » s’entendait comme « principalement à partir d’eau », reconnaissant toutefois que « les termes de « fracturation hydraulique » sont parfois employés pour désigner la fracturation par injection de tout type de liquide (eau, mais aussi : propane liquide, voire hélium ou azote liquides par exemple) ».
Et ce sont bien entendu ces techniques-là15 que vont promouvoir les intervenants de la deuxième table ronde, bien qu’aucune d’entre elles n’ait fait et ne fera, les preuves ni de son efficacité, ni de sa rentabilité économique, ni surtout de son innocuité.
En effet, quels que soient les noms dont on les affuble, et quelles qu’elles puissent être, les techniques d’extraction des hydrocarbures de roche mère ou de houille produisent à terme les mêmes résultats délétères qui seront, in fine, supportés par La Collectivité et par les générations futures. Et ce, bien longtemps après que la volatilité des capitaux des multinationales ait rendu difficile la traçabilité de leurs responsabilités.
Mais, d’après l’annonce officielle de cet exercice1, un Comité scientifique est là pour conseiller nos élus et contrebalancer l’omniprésent lobby pétrolier. Hélas, nous avons quelques raisons de douter de sa neutralité ! En effet :
 
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Collectif 07 Stop au Gaz de Schiste
Le 23/09/2013 à 15:20:10
kris
Le 13/07/2013 à 17:14:27
Finistère
Le 24/06/2013 à 17:23:03
Charles REVET, Sénateur de l
Le 26/04/2013 à 15:34:43
Lionel Bécus
Le 22/04/2013 à 14:20:37
Alain Uguen
Le 19/04/2013 à 10:51:51
françoise
Le 17/04/2013 à 23:40:26
Novalis
Le 17/04/2013 à 14:38:23
josie
Le 17/04/2013 à 08:17:03
Novalee
Le 16/04/2013 à 08:54:38
calimero
Le 25/03/2016 à 08:29:01