Cette cyberaction est maintenant terminée
Cette loi va condamner tout agriculteur qui produit à la ferme ses semences, ses plants, ses animaux reproducteurs ou ses préparations naturelles à base de micro- organismes ou d'autres éléments naturels issues de sa ferme ou de l'environnement naturel et destinées à ses productions fermières ou aux soins de ses cultures et des ses animaux.
8105 participants
Le Sénat doit examiner le 20 novembre 2013 en procédure accélérée une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les contrefaçons. Cette loi vise à mettre l'État, sa justice et sa police, au service direct des entreprises privées détentrices de Droits de Propriété Intellectuelle (DPI). Tous ces dispositifs renforceraient le contrôle exercé par les détenteurs des marques commerciales, des brevets, y compris les brevets sur les plantes, les animaux et les micro organismes. Ils sont en outre étendus sans restrictions aux Certificats d'Obtention Végétale (COV).. L’acte millénaire de sélectionner et de ressemer une partie de sa récolte sera considéré comme une contrefaçon, c'est à dire sera mis sur le même plan que la reproduction frauduleuse d'un objet ou d’une monnaie.
Sous prétexte de lutter contre les contrefaçons, cette proposition de loi ouvre la porte d'une appropriation généralisée du vivant à un secteur industriel qui n'en est pas à ses premières actions de bio-piratage. Ainsi, cette appropriation ne relèverait pas seulement d'un hold-up légalisé sur des ressources et savoir-faire communs, mais mettrait aussi en péril toutes les formes de biodiversité que seuls de multiples acteurs qui ne s'enferment pas dans des stratégies d'économie d'échelle et de standardisation, sont à même de préserver et de renouveler.
Cette loi, qui s'ajoute à tout un arsenal juridique d'appropriation du vivant, criminalisera les agriculteurs qui ne payeraient pas tous les ans pour acheter ou reproduire eux-mêmes leurs semences et animaux reproducteurs et interdira de facto la sélection paysanne telle qu'elle existe depuis l'invention de l'agriculture. Il en sera de même des paysans-boulangers qui élaborent leurs propres levains pour faire leur pain, des fromagers fermiers qui utilisent leurs propres ferments, des vignerons utilisent leurs levures indigènes ou encore des agriculteurs qui élaborent avec les ressources de leur ferme et de l'environnement naturel d'autres préparations pour soigner leurs cultures ou leurs animaux. En effet, tout agriculteur qui ne disposera pas de factures d'achat de ses semences, de ses animaux reproducteurs ou de ses préparations naturelles sera considéré a priori comme contrefacteur, ce qui est la négation des fondamentaux de l'agriculture... et des libertés individuelles.
Comment ne pas considérer comme inique une loi qui transforme en contrefaçon la production à la ferme par l'agriculteur de ses semences, de ses animaux ou de ses préparations naturelles ? Cet acte fondateur de l'agriculture est un droit immémorial et inaliénable. Il ne saurait être ainsi dévoyé pour satisfaire l'appétit financier d'industriels qui, pour développer leurs produits, ont puisé gratuitement dans l'immense diversité des ressources et savoir-faire développés depuis des générations par les paysans. Ainsi pour l'exemple des semences, ce sont en fait ces semenciers industriels qui devraient être redevables de cette sélection paysanne plurimillénaire qui sert aujourd'hui de base à toute la sélection contemporaine.
Il est donc urgent de se mobiliser et de mettre le législateur devant sa responsabilité d'interdire formellement ce dévoiement de la loi en encadrant avec suffisamment de clarté cette nouvelle proposition législative.
Collectif Semons La Biodiversité – Novembre 2013 - http://www.semonslabiodiversite.com/
Les implications concrètes de cette proposition de loi sont développées dans la suite de l'argumentaire.
Le collectif Semons la Biodiversité et ses partenaires défendront auprès des parlementaires l'amendement suivant afin d'éviter que la lutte conte la contrefaçon n'ait comme conséquence de transformer l'agriculteur en délinquant.
Proposition d'amendement à l'attention des sénateurs français :
 
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GOUPIL 43
Le 29/01/2014 à 10:26:39
gespeyre
Le 28/01/2014 à 10:51:54
ARAMIS
Le 24/01/2014 à 16:17:23
CREMEL
Le 21/01/2014 à 22:33:07
Sydneyrom
Le 25/12/2013 à 19:56:55
geratschu
Le 20/12/2013 à 18:32:59
rapass
Le 14/12/2013 à 23:23:58
arnouil
Le 14/12/2013 à 08:35:36
Alain Uguen
Le 12/12/2013 à 17:08:08
Alain Uguen
Le 10/12/2013 à 08:02:31
DuBonSens
Le 09/12/2013 à 18:48:09
rabelais
Le 08/12/2013 à 17:02:09
Michèle
Le 07/12/2013 à 12:07:32
jocerandal
Le 01/12/2013 à 10:08:27
isa
Le 26/11/2013 à 15:55:14
Lionel OUTRIGGER
Le 21/11/2013 à 22:47:36
Didier V.
Le 21/11/2013 à 16:33:39
AnneMv
Le 20/11/2013 à 13:26:53
juliette
Le 19/11/2013 à 22:40:15
sylvieHR
Le 18/11/2013 à 21:29:18
Alain
Le 18/11/2013 à 17:53:24
vivi
Le 18/11/2013 à 17:40:51
ahel
Le 18/11/2013 à 10:31:54
Réseau Semences Paysannes,
Le 18/11/2013 à 10:30:56
Michelle
Le 18/11/2013 à 10:20:44
Vous pouvez encore signer la pétition. C'est par ici.
http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/conseil-g%C3%A9n%C3%A9ral-29-pr%C3%A9fecture-du-finist%C3%A8re-arr%C3%AAt-imm%C3%A9diat-des-clapages-en-mer-stop-dregde-spoil-disposal
Fredo
Le 17/05/2014 à 17:39:46