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Les eurodéputés en plénière voteront ce mardi sur l'assouplissement des obligations de prairies permanentes, puis jeudi sur une vaste révision législative de la Politique agricole commune.
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Le Parlement européen adopte une révision de la PAC pour apaiser la colère agricoleAbandon des jachères, labours, contrôles... Sous pression des Vingt-Sept face aux manifestations agricoles, la Commission européenne avait proposé mi-mars d'assouplir, voire de supprimer, une partie des critères "verts" que la nouvelle PAC impose depuis 2023.
Jeudi, les eurodéputés s'exprimeront sur la révision législative détricotant les critères environnementaux stricts ("conditionnalités") que les agriculteurs doivent respecter pour toucher des paiements dans le cadre de la PAC 2023-2027 et que les organisations agricoles jugent impraticables.
Le texte autoriserait les Etats à supprimer complètement l'obligation de laisser au moins 4% des terres arables en jachères ou surfaces non-productives (haies, bosquets, mares...), après une suspension temporaire accordée pour 2023 puis 2024.
L'obligation de rotation des cultures pourrait être remplacée par une simple "diversification", l'interdiction de sols nus durant les périodes "sensibles" et l'encadrement des labours seraient assouplis, et en cas d'épisodes climatiques extrêmes, des dérogations seraient possibles.
Surtout, les exploitations de moins de 10 hectares (soit 65% des bénéficiaires de la PAC, pour 9,6% des surfaces) seraient exemptées de contrôles et pénalités liés aux règles environnementales.
Si le texte adopté reprend peu ou prou celui du Conseil, il pourrait entrer en vigueur rapidement après ultime feu vert des Vingt-Sept. Seule la gauche soutient des amendements substantiels, notamment pour plafonner les aides aux grosses exploitations et rétablir les obligations de surfaces à haute diversité.
"On revoit profondément l'équilibre de la PAC, on prétend répondre aux mobilisations agricoles en 3 semaines dans l'improvisation totale, sans étude d'impact et sans vérifier si cela règle les problèmes de fond", indique M. Clergeau à l'AFP.
En offrant des souplesses aux Etats, "le risque est de renforcer les distorsions de concurrence dans l'UE", ajoute-t-il.
"Cadeau empoisonné"
L'ONG ClientEarth entend saisir la médiatrice de l'UE pour contester une procédure d'urgence violant selon elle les "lignes directrices" de l'exécutif européen en termes de transparence et de consultations.
Celles-ci, menées précipitamment "en cinq jours", ont notamment ignoré l'opposition de la fédération de l'agriculture bio (Ifoam) et de la coordination agricole alternative Via Campesina.
Une alimentation à base de plantes pour lutter contre le réchauffement climatique.
Plus de 200 climatologues appellent les gens à adopter une alimentation à base de plantes dans un nouveau rapport
Les scénarios pessimistes du changement climatique occupent souvent les gros titres. Mais un nouveau rapport de Harvard offre un éclair d’optimisme. Selon ce rapport, nous pouvons encore atteindre nos objectifs climatiques collectifs et éviter la catastrophe du réchauffement planétaire. Cependant, ce succès repose sur une mise en garde importante : une action rapide est nécessaire pour transformer nos modes de production et de consommation alimentaires.
https://animal.law.harvard.edu/wp-content/uploads/Paris-compliant-livestock-report.pdf
Ce rapport, rédigé en collaboration par des universitaires et publié par le Brooks McCormick Jr. Animal Law & Policy Program de la Harvard Law School, se base sur une enquête menée auprès de 210 experts en climatologie, en recherche et en système alimentaire provenant de 48 pays. Ces experts s’accordent à dire que pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) aux niveaux d’avant 2019 d’ici 2030, nous devons accélérer la transition de l’agriculture animale au profit d’alternatives à faible émission de carbone et à base de végétaux à l’échelle mondiale.
William J. Ripple, professeur d’écologie à l’Université d’État de l’Oregon et l’un des quatre co-auteurs du rapport, souligne l’importance de cette transition en déclarant : « Étant donné que l’élevage contribue de manière importante aux émissions de gaz à effet de serre, cette transition est essentielle.
Comme il s’agit d’une crise, il est logique que tout changement majeur implique la collaboration de toutes les parties prenantes. Qu’il s’agisse des citoyens, des décideurs gouvernementaux ou des entreprises, tant dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu intermédiaire. »
Quelles sont les conséquences de l’élevage sur le changement climatique ?
L’industrie de l’élevage figure parmi les principaux facteurs contribuant au changement climatique. Que ce soit à travers la production de cultures destinées à l’alimentation du bétail, l’expansion des pâturages entraînant la déforestation, principale cause mondiale de cette dernière, et les émissions de méthane produites par les animaux eux-mêmes.
Les subventions agricoles gouvernementales favorisant les produits d’origine animale jouent également un rôle important dans ce phénomène. Cela souligne ainsi la nécessité d’une refonte des politiques mondiales de subventions alimentaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage, selon le rapport.
Étant donné la consommation importante de produits d’origine animale les pays développés, où la consommation de produits d’origine animale est importante, il existe un potentiel considérable de réduction des émissions de gaz à effet de serre si des mesures décisives sont prises rapidement. Le rapport met en évidence la nécessité de fixer des objectifs de restructuration, notamment en fournissant des technologies et des ressources aux pays à revenu faible et intermédiaire, et en facilitant la transition de l’élevage vers des alternatives végétales.
« Nous devons modifier les incitations des producteurs et les prix auxquels les consommateurs sont confrontés », déclare le co-auteur du rapport Paul Behrens, professeur à l’Université de Leiden aux Pays-Bas, spécialisé dans les systèmes alimentaires, climatiques et énergétiques.
« Peut-être plus important encore, cela nécessitera un changement dans la manière dont les grandes entreprises agroalimentaires opèrent dans le système alimentaire, en abandonnant les aliments d’origine animale au profit d’aliments d’origine végétale. »
Pourquoi devrions-nous adopter une alimentation à base de plantes et quels sont les avantages du régime végétarien ?
Selon le rapport, les aliments d’origine végétale, en raison de leur faible empreinte carbone et de leurs avantages pour la santé, devraient être privilégiés dans les politiques d’achat alimentaire institutionnelles. Il propose l’adoption d’une approche axée sur les « meilleurs aliments disponibles », qui identifie les aliments les plus sains avec le moins d’impact environnemental, comme un outil pour encourager les consommateurs à opter pour une alimentation à base de plantes.
En termes d’économie mondiale, cultiver des fruits, des légumes et des céréales pour la consommation humaine est également avantageux. Une transition progressive loin des cultures fourragères, qui occupent 43 % des terres agricoles mondiales. Cela pourrait permettre de nourrir deux fois plus de personnes dans le monde que les systèmes d’élevage actuels.
Behrens, co-auteur du rapport, met en lumière le rôle crucial des consommateurs individuels dans la réalisation de nos objectifs collectifs de lutte contre le changement climatique.
« Les consommateurs ont un rôle clé dans cette transition », souligne-t-il. « Des études montrent que les adeptes de la viande sont plus enclins à adopter une alimentation à base de plantes lorsqu’ils en ont l’opportunité. Il s’agit davantage d’explorer de nouveaux aliments que de s’abstenir totalement. »
Ce rapport s’inscrit dans une série d’appels des experts du climat appelant les consommateurs à privilégier une alimentation végétale. Dans un éditorial paru dans la revue Nature Food, une équipe internationale de chercheurs a appelé les Nations Unies à reconnaître l’impératif environnemental d’une transition mondiale vers une alimentation moins dépendante des produits d’origine animale.
En 2019, plus de 11 000 scientifiques ont également signé une déclaration appelant à la réduction de la consommation de produits d’origine animale. Une mesure cruciale que les gouvernements et les individus peuvent prendre pour atténuer les pires effets du changement climatique.
Comment manger moins de viande ?
Commencer par intégrer plus de repas végétariens ou végétaliens dans son régime alimentaire est un bon début. Explorer des alternatives à la viande, comme les légumineuses, le tofu, le tempeh ou les substituts de viande à base de plantes, peut offrir une variété de saveurs et de textures tout en fournissant les protéines nécessaires.
De plus, privilégier les sources de protéines végétales peut avoir des bienfaits pour la santé. Cela peut aussi contribuer à réduire son empreinte écologique en diminuant l’impact environnemental associé à la production de viande.
En adoptant progressivement ces changements dans son alimentation, on peut faire une différence positive.
 
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Alain UGUEN
Le 25/04/2024 à 09:16:52
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Alain UGUEN
Le 23/04/2024 à 10:49:04
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/04/24/le-parlement-europeen-enterine-la-fin-des-ambitions-environnementales-de-la-pac_6229707_3244.html
En urgence, les eurodéputés « détricotent » la PAC
https://reporterre.net/En-urgence-les-eurodeputes-detricotent-la-PAC
Alain UGUEN
Le 25/04/2024 à 10:43:51