Cette cyberaction est maintenant terminée
Va-t-on importer toujours plus de produits agricoles de milliers de kilomètres d'ici ? Oui, si les accords UE-Chili et UE-Kenya, soutenus par Emmanuel Macron, sont ratifiés ce 29 février, en pleine mobilisation agricole, par les députés européens.
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Libre-échange : le Parlement européen approuve les accords commerciaux avec le Kenya et le ChiliNous sommes en plein salon de l’agriculture et pleine mobilisation du monde agricole et pourtant personne n’en parle : après avoir ratifié l’accord de libéralisation du commerce UE-Nouvelle-Zélande en décembre 2023, les Parlementaires européens vont voter ce jeudi 29 février sur deux nouveaux accords avec le Chili et le Kenya.
Pleinement soutenus par Emmanuel Macron, ces deux accords vont contribuer à augmenter l’importation de produits agricoles : viandes bovine, porcine, ovine et volailles, pommes, kiwis, haricots, fleurs et tant d’autres vont faire des milliers de kilomètres alors qu’ils sont également produits sur le sol européen.
En 2024, est-il acceptable de ratifier des accords de libre-échange qui conduisent à importer des produits de l'autre bout de la planète ? NON.
Ne laissons pas ces accords être ratifiés en catimini, interpellons nos députés européens !
Passez à l'action ! Aidez-nous :
en écrivant aux députés européens
Après la ratification de l’accord de libéralisation du commerce UE-Nouvelle-Zélande fin 2023, permettez-moi de vous solliciter au sujet de deux nouveaux accords, avec le Chili d'un côté et le Kenya de l'autre, tous deux négociés et finalisés dans une grande opacité, sur lesquels vous allez prochainement vous prononcer.
Ces deux accords, qui s’inscrivent dans un modèle de libéralisation du commerce (et de l’investissement) totalement obsolète, prolongent des logiques néocoloniales d’appropriation des ressources naturelles au détriment des populations locales et de la protection de l’environnement.
Cette version « modernisée » de l'accord UE-Chili est toujours aussi déséquilibrée que le précédent accord : l’électrification et le verdissement de l’économie européenne ne peuvent-elles se réaliser qu'au prix d’une dégradation de la situation socio-environnementale des pays du Sud tels que le Chili ?
Cet accord UE-Chili comporte des dispositions favorables à l’Union européenne qui vont limiter d’autant les capacités du Chili à valoriser ses matières premières sur son territoire : taxer les exportations minières, soutenir les entreprises locales, différencier les prix en fonction de la destination, réglementer l’accès aux investisseurs étrangers seront considérées comme des obstacles au commerce et pourraient être prétexte à des sanctions.
L'accord UE-Chili ne prévoit aucune disposition qui impose aux produits agricoles chiliens d’être alignés sur la législation qui encadre la production de produits européens. Les produits agricoles chiliens contenant des pesticides devront se limiter à respecter les limites maximales de résidus définies au niveau international, limites qui peuvent être supérieures à celles en vigueur dans l’UE.
Quant à l’accord UE-Kenya, il va principalement profiter aux investisseurs européens déjà présents dans les secteurs agricoles kenyans tournés vers l’exportation (fleurs, etc), enfermant encore davantage la région dans son rôle de fournisseur de matières premières à faible valeur ajoutée.
Plus grave, cet accord va saper les efforts d’intégration régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est : la stratégie de l’UE consistant à isoler certains pays africains dans l’espoir que d’autres pays de la région, mis ainsi sous pression, se joignent à de tels accords ne peut produire aucun résultat positif, si ce n’est renforcer une relation commerciale inégalitaire et insoutenable.
Pour justifier la signature et la ratification de nouveaux accords de libre-échange, Emmanuel Macron et son gouvernement affirment vouloir « obtenir une réciprocité des normes dans les importations ». Les accords UE-Chili et UE-Kenya n'assurent aucune réciprocité des normes et, pourtant, la France et l'exécutif soutiennent ces nouveaux accords qui vont mettre en compétition sur des marchés mondiaux des secteurs économiques aux réalités économiques, sociales, écologiques fort diverses. Il n'en sortira que l' aggravation, des deux côtés, d'une concurrence déloyale et exacerbée.
Par ce message, je me joins donc aux dizaines d'organisations de la société civile, dont le collectif Stop MERCOSUR en France (https://www.collectifstoptafta.org/), pour vous appeler à voter CONTRE ces deux accords. Je vous invite à prendre connaissance de deux déclarations :
• Plus de 100 organisations appellent les eurodéputés à voter NON à l’accord UE-Chili - https://www.collectifstoptafta.org/IMG/pdf/version_fr_finale.pdf
• Lettre ouverte aux députés européens pour qu’ils votent contre l’accord UE-Kénya, endossée par 40 organisations - https://www.collectifstoptafta.org/IMG/pdf/v_fr_lettre_ue-ke_nya.pdf
Vouloir insérer toujours plus d’activités, d’entreprises et d’emplois dans la mondialisation et la concurrence internationale se fait nécessairement au détriment de l’ambition climatique et écologique, de la protection des emplois et des conditions de travail, du maintien d’une agriculture paysanne de qualité et soutenable, ainsi que des promesses de relocalisation faites pendant la pandémie. A l'heure du réchauffement climatique et des obligations de relocalisation écologique, ces accords sont anachroniques. Il n'est pas possible de prétendre être à la pointe de l'ambition climatique et ratifier des accords qui vont aggraver la crise climatique et conduire à importer des biens déjà produits sur le sol européen depuis l'autre bout de la planète.
Ce n’est pourtant pas une fatalité. Il est urgent d’emprunter une voie alternative vers la relocalisation écologique, sociale et solidaire. Par ce vote, vous avez l'occasion d'affirmer qu'il faut une révision bien plus approfondie de la politique commerciale européenne. Je vous invite à vous en saisir.
Je vous prie d'agréer, Madame/Monsieur l'Eurodéputé l'expression de mes salutations distinguées.
 
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Patricia ATTARD
Le 02/03/2024 à 19:15:15
Roland HERPIN-GIRET
Le 01/03/2024 à 05:01:00
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Anne
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Frawald
Le 28/02/2024 à 14:17:50
eugène ravenet
Le 28/02/2024 à 10:40:50
Disons qu'au niveau de la mesquinerie, voire du mensonge éhonté, notre résident de la République à atteint le sommet de l'Everest...
Reste encore le Mercosur, et disons-le tout net, pour les actionnaires qu'il représente, la seule chose qui compte ce sont les dividendes ! Suffit d'entendre leur discours qui se veut accuser les "écologistes" ou les "gauchos" de ne pas accepter l'inacceptable...
Nous n'avons pas finit de signer des pétitions ou cyberactions.
Bonne journée à vous !
Philippe BIAUX
Le 04/03/2024 à 09:38:57