Cette cyberaction est maintenant terminée
L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) cherche actuellement à constituer un « panel citoyen » de riverains des centrales nucléaires pour « affiner sa stratégie post-accident ». Dans le même temps elle consulte le public « sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans ».
La seule stratégie acceptable est d’empêcher l’accident. Et les seules conditions qui garantissent qu’il n’arrivera pas est l’arrêt définitif de tous les réacteurs en activité, l’interdiction de mise en service de l’EPR de Flamanville et l’interdiction de construction de nouveaux réacteurs.
L’ASN doit faire ce travail de salubrité publique en commençant par décider l’arrêt définitif des réacteurs qui ont atteint 40 ans ou qui ne vont pas tarder à les atteindre : Bugey, Tricastin, Dampierre, Gravelines, Saint Laurent des Eaux, Blayais, Chinon, Cruas, etc.
L'acier des cuves de ces réacteurs est devenu fragile après 40 ans de service sous irradiation, à pression et température élevées. Les fissures s’y sont multipliées. Les marges de sécurité prévues à l’origine ne sont plus suffisantes et une rupture brusque de cuve devient de plus en plus probable. Or aucune parade n’existe pour faire face à une situation où la cuve d’un réacteur aurait cédé.
Notre panel citoyen est là pour rappeler à l’ASN que son rôle n’est pas de nous préparer à une future catastrophe mais de faire le nécessaire pour qu’elle n’arrive pas.
2391 participants
France-Bleue Drôme Ardèche a publié le 30 novembre 2020 un article qui indique que «l'Autorité de Sûreté Nucléaire cherche des riverains de la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme pour affiner sa stratégie post-accident. Un panel citoyen est en train de se constituer pour échanger sur les actions à mettre en place, une première.»
Cette démarche n’est pas limitée au voisinage de la centrale nucléaire du Tricastin puisque l’article indique aussi que «des panels citoyens sont en train d'être constitués autour de quatre centrales nucléaires françaises : Paluel-Penly en Normandie, Golfech en Occitanie, Chinon en Touraine, et Tricastin dans le sud-Drôme.»
L’article n’indique pas pourquoi et comment ont été choisies les régions dans lesquelles l’ASN conduit cette démarche mais il précise qu’elle a pour objectif
«De se projeter dans une situation où il y a eu un accident nucléaire» :
«Élu local, commerçant, agriculteur, pharmacien, simple riverain...une vingtaine de personnes constitueront le panel citoyen autour du Tricastin. Il est préférable de ne pas avoir d'opinion arrêtée sur le nucléaire : "la question n'est pas de savoir si on est pour ou contre le nucléaire. L'objectif, c'est de se projeter dans une situation où il y a eu un accident nucléaire et il faut permettre à la vie sur le territoire de redémarrer tout en protégeant les populations."»
https://www.francebleu.fr/infos/societe/tricastin-pourriez-vous-vous-priver-de-votre-potager-en-cas-d-accident-nucleaire-1606502795
L’ASN a-t-elle pour rôle de nous faire accepter les méfaits de l’industrie nucléaire ?
Que penserait-on de la gendarmerie si elle constituait des panels de piétons pour leur demander de quelles fonctions vitales ils seraient prêts à se passer en cas d’accident de la route provoqué par un tiers et dont ils seraient les victimes ?
La démarche de l’ASN est profondément choquante, extrêmement cynique et complètement inacceptable
Cette démarche d’une « autorité indépendante » chargée de veiller à la sûreté de l’industrie nucléaire française est profondément choquante.
Elle l’est d’autant plus que l’ASN vient de prendre coup sur coup deux décisions qui aggravent les risques d’accident et la contamination radioactive chronique de l’environnement proche des centrales nucléaires concernées.
Il s’agit de l’autorisation de mise en service de l’ICEDA en Bugey et de l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville, en dépit des nombreux mensonges et falsifications de documents, concernant des pièces ou procédures essentielles pour la sûreté, qui ont accompagné la mise en œuvre de ces équipements.
La démarche engagée est en outre extrêmement cynique de la part d’une autorité qui s’apprête à autoriser la prolongation de 10 ans de réacteurs ayant atteint quarante années de fonctionnement, durée maximale pour laquelle ils ont été conçus, présentant de nombreuses anomalies et pièces défectueuses, situés en outre sur des sites à risques conséquents « d’agressions externes » (séismes, inondations, chutes d’avions, terrorisme ou sabotage, nuages toxiques, etc.).
Elle est complètement inacceptable car l’ASN connait parfaitement la situation de ces installations, notamment la fragilité des cuves des réacteurs, étudiée en long, en large et en travers par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaires (IRSN) sans pouvoir conclure qu’une rupture brutale est impossible. L’ASN connaît aussi parfaitement l’insécurité des piscines de désactivation des « combustibles usés » qu’elle a mise en évidence dans son avis sur le dossier d’options de sûreté présenté par EDF pour le projet de piscine d’entreposage centralisé de combustibles usés.
Ce que devrait faire l’ASN et qu’elle ne fait pas
Si l’ASN était vraiment une autorité indépendante, elle s’occuperait de ses « oignons radioactifs » au lieu de s’occuper de nous demander si nous sommes prêts à nous passer des oignons de nos jardins pour permettre à l’industrie nucléaire de poursuivre ses méfaits.
Elle exigerait par exemple qu’EDF :
- stoppe toutes les centrales nucléaires dont les piscines de désactivation ne sont pas sécurisées,
- stoppe toutes les centrales nucléaires dont les groupes électrogènes « d’ultime secours » ne sont pas conformes aux exigences prévues dans les cahiers des charges et en état normal de fonctionnement,
- mette à l’arrêt définitif tous les réacteurs nucléaires qui ont dépassé quarante ans d’âge, du fait des risques accrus d’accident liés au vieillissement de ces installations (notamment les cuves des réacteurs) et à leur non-conformité aux normes de sûreté actuelles (notamment pour les piscines de désactivation de « combustibles usés »).
Nous ne voulons pas devenir des victimes de l’industrie nucléaire.
Sujet du mél adressé à Monsieur le Président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et à Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux de l’ASN : Panel citoyen pour l’arrêt du nucléaire et pour éviter d’avoir à en gérer les situations pos-accidentelles
Texte du mél version longue proposée
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux de l’ASN,
Un accident grave de réacteur nucléaire est possible partout dans le monde y compris en France, selon Pierre-Franck Chevet votre ancien Président.
Les conséquences sont terribles pour les populations et pour l’avenir des régions qui en ont été victimes comme on l’a constaté à Tchernobyl et à Fukushima.
En France elles seraient dramatiques comme l’a chiffré l’IRSN et comme l’a montré une étude récente réalisée par l’Institut Biosphère de Genève.
Un accident de réacteur nucléaire est inacceptable et je refuse de faire partie des cobayes sélectionnés par l’ASN pour savoir si je suis prêt à me passer d’une bonne santé et de ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue (le jardinage étant un de ces éléments).
La seule manière absolument sûre d’éviter un accident grave de réacteur c’est de le mettre à l’arrêt définitif.
Vous devez faire ce travail de salubrité publique en exigeant d’EDF qu’elle arrête tous ceux qui ont atteint 40 ans ou qui ne vont pas tarder à les atteindre : Bugey, Tricastin, Dampierre, Gravelines, Saint Laurent des Eaux, Blayais, Chinon, Cruas, etc. Cette décision est pleinement justifiée :
- aucune parade n’existe pour faire face à une rupture brusque de cuve de réacteur ou de composant du circuit primaire,
- les piscines de désactivation des « combustibles usés » ne non pas sécurisées,
- la tenue aux séismes des installations n’est pas démontrée.
Il est également tout à fait justifié d’exiger d’EDF la mise à l’arrêt de tous les réacteurs dont les piscines de désactivation ne sont pas sécurisées, dont les groupes électrogènes « d’ultime secours » ne sont pas conformes aux exigences prévues dans les cahiers des charges et en état normal de fonctionnement.
Madame, Monsieur, le « panel citoyen pour l’arrêt du nucléaire » attend avec vigilance vos décisions.
 
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il faut vraiment arreter les centrales qui ont plus de 40 ans et interdire la mise en service de EPR de Flamanville car on a osé noyer le couvercle ou la cuve qui a des defauts dans le beton
arretons les frais
bruno roux
Bruno ROUX
Le 04/08/2023 à 10:12:18