Cette cyberaction est maintenant terminée
Depuis le lundi 13 mars commence l’examen du projet de loi du gouvernement sur l’accélération du nucléaire, qui vise à accélérer la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et à prolonger le fonctionnement des installations existantes.
1112 participants
Energies : le Parlement adopte définitivement la loi de relance de la filière nucléaireCe projet cherche à entériner une relance à marche forcée du nucléaire tout en dégradant la sûreté, le droit de l’environnement, la participation du public et en criminalisant encore plus les militant.e.s écologistes.
Faites savoir à vos parlementaires que vous vous opposez fermement à l’adoption de ce texte de loi dangereux pour la démocratie et l’écologie !
Pour cela vous pouvez :
Interpeller votre député·e sur les réseaux sociaux avec ce message à personnaliser :
@nomducompte, je vous écris pour manifester mon opposition catégorique au PJL d’accélération du #nucléaire, une énergie inadaptée face à l’urgence climatique. Je vous demande de voter contre ce texte dangereux pour l’écologie et la démocratie. #stoprelance
Interpeller votre député.e par mail avec ce message à personnaliser :
Madame la Députée/Monsieur le Député,
Un projet de loi visant à accélérer la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et à prolonger le fonctionnement des installations existantes est présenté lundi 13 mars 2023 à l’Assemblée Nationale.
Ce projet de loi, porté par le gouvernement, tente d’acter la relance du nucléaire à marche forcée, alors même que les conclusions du Débat Public sur la relance du nucléaire n’ont pas été remises par la Commission Nationale du Débat Public. Il s’agit, qui plus est, d’une loi inutile car les délais administratifs ne sont pas responsables des retards dans la filière.
Les gains de temps escomptés dans le projet de loi ne seraient que de quelques mois, et se feraient au détriment du droit de l’environnement, du droit à la participation du public et au prix d’une criminalisation des militant·es écologistes.
Dangereuse, chère, polluante, inadaptée face à l’urgence climatique, l’énergie nucléaire n’est pas une solution, mais une impasse totale qui empêche de nous projeter dans un avenir énergétique sobre, sûr et résilient.
Vous remerciant par avance de prendre en considération cette exigence citoyenne en votant contre ce projet de loi dangereux, je vous prie d’agréer, Madame la Députée/Monsieur le Député, l’expression de mes salutations respectueuses.
Merci pour votre participation à cette action !
L’équipe du Réseau "Sortir du nucléaire"
 
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Daniel LAMBEAUX
Le 26/04/2023 à 22:21:11
rodolphe bonnet
Le 24/04/2023 à 18:02:59
Alain UGUEN
Le 13/04/2023 à 10:25:10
Alain UGUEN
Le 13/04/2023 à 10:24:20
Alain UGUEN
Le 13/04/2023 à 10:23:02
Jean-Luc DUFLOT
Le 27/03/2023 à 12:08:34
JACQUES JOS
Le 26/03/2023 à 18:52:31
Colette Nusbaum Vallet
Le 23/03/2023 à 11:36:30
Christian Rozé
Le 22/03/2023 à 15:57:17
jean
Le 18/03/2023 à 12:02:00
Francis Gaugain
Le 17/03/2023 à 19:05:48
michèle POZZO
Le 17/03/2023 à 17:42:57
Pierre MOREAU
Le 17/03/2023 à 14:24:11
Alain UGUEN
Le 16/03/2023 à 09:16:56
Alain UGUEN
Le 16/03/2023 à 09:14:08
Projet de loi d’accélération du nucléaire : fin de parcours législatif pour une loi hors-sol
Alors que le projet de loi d’accélération du nucléaire arrive demain à l’Assemblée nationale pour un ultime vote des député·es, le Réseau "Sortir du nucléaire" et Greenpeace France dénoncent le passage en force du gouvernement sur un projet de relance du nucléaire hors-sol face aux impératifs climatiques auxquels il prétend répondre.
Une loi de relance du fiasco nucléaire qui dit enfin son nom
"Ce texte n’est pas un texte de programmation énergétique", affirmait Agnès Pannier-Runacher au Sénat en janvier dernier [1]. Or, c’est pourtant ce qui sera voté demain à l’Assemblée nationale. Dans sa version finale, la loi élimine tous les garde-fous qui permettent actuellement de limiter la production d’électricité nucléaire. Elle supprime le plafond de production d’électricité nucléaire à 63,2 GW et l’objectif de réduction à 50% de la part de nucléaire dans le mix électrique total.
Elle prévoit également de retirer l’objectif de fermeture de 14 réacteurs nucléaires de la future Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), et de fixer un objectif de construction d’EPR2 lors de la Loi de Programmation Énergie Climat (LPEC), sabotant au passage tout débat démocratique [2] et court-circuitant l’agenda législatif initialement prévu.
Le gouvernement met donc la charrue avant les bœufs et acte une relance à marche forcée sans avoir de scénario clair sur lequel baser la planification énergétique du pays, ni d’objectifs précis en termes de sobriété et d’efficacité énergétique. Un manquement majeur déploré par la CNDP dans ses conclusions au débat public sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires [3].
Une loi en déconnexion totale avec les impératifs écologiques et climatiques
Brandie au nom de l’urgence climatique, cette loi relève au contraire de la procrastination climatique. D’après le GIEC, il nous faut impérativement réduire de moitié nos émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2030 [4]. Une urgence à laquelle aucun nouveau réacteur ne peut répondre au vu des délais de fabrication de ceux-ci entre 15 et 20 ans. L’échéance de la mise en service d’un premier réacteur nucléaire en 2036, répétée tel un mantra par le gouvernement, est déjà hors-sujet quant aux enjeux climatiques, ne repose sur aucun fondement et ne cesse d’être contredite. Un rapport interne datant d’octobre 2021 table plutôt sur 2040 [5]. La décision de l’ASN datant du 27 avril dernier de proroger d’un an supplémentaire le délai d’instruction du dossier de demande de mise en service de l’EPR de Flamanville n’est qu’une illustration de plus de ce fiasco industriel [6]. La filière nucléaire a déjà du mal à maintenir son parc actuel à flot et ne parvient pas à endiguer le phénomène de corrosion sous contraintes voire à l'appréhender dans sa complexité.
En attendant, c’est autant d’argent qui n’est pas investi dans le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergie et c’est autant de retard pris sur l’agenda climatique et la baisse concrète et rapide des émissions de gaz à effet de serre.
"Ce gouvernement ne se cache plus de vouloir éliminer tout caillou qui pourrait aller contre sa décision unilatérale de relance du nucléaire. Le texte de loi final laisse la porte ouverte à une fusion ultérieure de l’IRSN et de l’ASN et met en danger la sûreté nucléaire. Cette loi est une opération de diversion pour imposer le nucléaire comme un incontournable, alors que la lenteur de construction des réacteurs nucléaires est le premier élément d’une longue liste qui disqualifie complètement cette énergie comme solution face à l’urgence climatique. Regarder ailleurs pendant que la maison brûle, c’est exactement ce que ce gouvernement est en train de faire", déclare Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace France.
"Alors que la France est déjà exposée à une sécheresse pire que celle de l’année dernière, la relance du nucléaire pose clairement la question des conflits d’usage de l’eau en cours et à venir. La filière nécessite 15,3 milliards de m3 d’eau douce par an pour refroidir ses réacteurs. Une partie s’évapore. Une grande majorité est rejetée dans les cours d’eau mais réchauffée et polluée, impactant ainsi la biodiversité. Le nucléaire n’est pas écologique et ne peut donc pas être considéré comme une énergie d’avenir", d’après Mathilde Damecour, chargée de campagne au Réseau "Sortir du nucléaire".
Notes :
[1]https://www.vie-publique.fr/discours/287890-agnes-pannier-runacher-17012023-energie-nucleaire
[2]https://www.sortirdunucleaire.org/Debat-public-sur-le-nucleaire-le-Reseau-Sortir-du
[3]https://www.debatpublic.fr/nouveaux-reacteurs-nucleaires-et-projet-penly/les-enseignements-du-debat-4131#scrollNav-1
[4]https://www.greenpeace.org/belgium/fr/communique-de-presse/51955/le-nouveau-rapport-du-giec-est-sans-appel-nous-pouvons-et-nous-devons-reduire-nos-emissions-de-moitie-dici-2030/
[5]https://www.contexte.com/article/energie/info-contexte-nucleaire-pas-encore-lances-les-futurs-epr-deja-en-retard-et-plus-chers_140631.html?utm_medium=journal&utm_source=lien&utm_campaign=partage
[6]https://www.asn.fr/l-asn-reglemente/bulletin-officiel-de-l-asn/installations-nucleaires/decisions-individuelles/decision-n-codep-dcn-2023-025337-du-president-de-l-asn-du-27-avril-2023
Alain UGUEN
Le 15/05/2023 à 15:25:56