Cette cyberaction est maintenant terminée
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Jean Castex, 16 organisations demandent
l’interdiction de la production, de l’utilisation et de la dissémination de tout OGM issu du forçage
génétique.
2131 participants
Le forçage génétique est une nouvelle manière d'utiliser la transgénèse en l'accompagnant d'un contournement des lois de l'hérédité via CRISPR, une technique récente de modification génétique d'un organisme – animal sauvage ou domestique (insecte, oiseau, mammifère, etc.) et à terme, certaines plantes.
Cette modification pourra ainsi se propager en quelques générations à l'ensemble d'une population, voire à toute une espèce.
Les risques posés par cette ingénierie du vivant sont inédits, partiellement connus, et potentiellement catastrophiques pour l'environnement : éradication d'espèces entières, modifications irréversibles d'équilibres naturels, interactions imprévues entre constructions génétiques forcées et naturelles... Sans parler d’usages
involontaires ou malintentionnés (destruction de récoltes, usages militaires...).
« Aujourd’hui, les tests sont effectués en laboratoire sous la menace constante de fuites accidentelles dans l'environnement. Mais déjà la pression des firmes de la biotech est forte pour que des essais soient menés « grandeur nature » et que des organismes issus du forçage génétique soient lâchés dans les écosystèmes, indiquent les signataires de la lettre. Au nom du principe de précaution, nous demandons donc à la France de se prononcer pour une interdiction de tout OGM issu du forçage génétique. »
La position de la France est cruciale car elle accueillera en janvier 2021 le Congrès mondial de la nature organisé par l'IUCN à l’issue duquel ses membres seront appelés à définir une position commune sur les OGM issus du forçage génétique.
Les 16 organisations signataires sont : Les Amis de la Terre, Ayni, le Centre international de droit comparé de l’environnement (CIDCE), la Confédération paysanne, le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), Demeter, le Collectif des Faucheurs volontaires d’OGM, Foll Avoine, France Nature Environnement (FNE), le Groupe international d’études transdisciplinaires (GIET), le Mouvement de l’agriculture biodynamique (MABD), Noé, OGM Dangers, l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), POLLINIS et Sciences citoyennes.
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Lien vers la lettre ouverte // Contact : Joann SY - 07 85 33 45 56 - stopFG@framalistes.org.
Monsieur le Premier Ministre,
Le 16 janvier 2020, le Parlement européen a adopté la résolution n°2019/2824 invitant la Commission et les États membres à solliciter, lors de la prochaine réunion de la Conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, l'adoption d'un moratoire mondial sur la dissémination d'organismes issus du forçage génétique, y compris sur les essais en plein champ.
La position de la France est d'autant plus importante qu'elle accueillera en janvier 2021 le prochain Congrès mondial de la nature organisé par l'IUCN, dont les membres seront appelés à cette occasion à définir une position commune sur les organismes génétiquement modifiés issus du forçage génétique.
Le forçage génétique est une nouvelle manière d'utiliser la transgénèse e n l'accompagnant d'un contournement des lois de l'hérédité via CRISPR, une technique récente de modification génétique d'un organisme – animal sauvage ou domestique (insecte, oiseau, mammifère, etc.) et à terme, certaines plantes. Cette modification pourra ainsi se propager en quelques générations à l'ensemble d'une population, voire à toute une espèce.
Le forçage génétique remet donc en question notre rapport au vivant et pourra avoir, selon l’usage qui en est fait, des conséquences immenses sur nos vies, depuis notre santé jusqu'à notre agriculture, en passant par la conservation de la biodiversité.
Les risques posés par cette ingénierie du vivant sont inédits et potentiellement catastrophiques pour l'environnement. Certains sont déjà bien identifiés : éradication de populations ou d'espèces entières, perturbations des chaînes trophiques et modification irréversible d'équilibres naturels, transferts
éventuels de gènes modifiés à d'autres espèces, interactions imprévues entre constructions génétiques
forcées et naturelles. D’autres usages involontaires ou malintentionnés (destruction de récoltes, usages
militaires...) sont également possibles.
Pourtant, la pression est grande aujourd'hui pour que les tests effectués en laboratoire sur le forçage
génétique – sous la menace constante de fuites accidentelles dans l'environnement – soient menés «
grandeur nature », et que des organismes issus du forçage génétique soient lâchés dans les écosystèmes. Différents États et groupements d'intérêts privés discutent déjà des futures modalités de mise sur le marché d'OGM issus du forçage génétique.
La Commission européenne a d'ailleurs demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de déterminer dans quelle mesure les protocoles d'évaluation du risque des OGM traditionnels pouvaient s'appliquer aux insectes OGM issus du forçage génétique, pour préparer déjà le cadre réglementaire qui permettrait la mise sur le marché de tels organismes.
La complexité du vivant, les innombrables interactions qui régissent et relient entre eux les organismes dans l'écosphère, ne permettent pourtant pas d'anticiper toutes les conséquences du déploiement dans la nature d'organismes OGM issus du forçage génétique. Les lacunes dans les connaissances actuelles et l'ensemble des risques encore inconnus rendent impossible toute évaluation scientifique ou
réglementaire du risque.
Plus de 200 organisations internationales et scientifiques estiment qu'un moratoire sur la dissémination de tout organisme issu du forçage génétique est essentiel a la préservation de la biodiversité et qu'il serait nécessaire pour respecter les objectifs fixés par la Convention des Nations unies sur la diversité biologique.
Au nom du principe de précaution tel qu’inscrit dans la Constitution française, nous vous demandons donc que la France défende une interdiction de la production, de l'utilisation et de la dissémination de tout OGM issu du forçage génétique.
Afin de connaître la position du gouvernement, nous souhaiterions pouvoir vous rencontrer dans les meilleurs délais. Une copie de cette lettre a été adressée à Madame la Ministre de la Transition écologique, Messieurs les Ministres des Solidarités et de la Santé, et de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre considération la plus distinguée.
Au nom des 16 organisations signataires,
 
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ALAIN MOUETAUX
Le 04/11/2020 à 10:18:55
Yves et Danièla Grellier
Le 02/11/2020 à 12:56:29
Alain UGUEN
Le 30/10/2020 à 12:08:23
cactus
Le 01/08/2020 à 13:28:45
Soso
Le 23/12/2020 à 11:36:04