Cette cyberaction est maintenant terminée
Discrimination à l’embauche, tests de grossesse avant recrutement, harcèlement sexuel, non-respect des congés maternité... Dans les plantations de fruits tropicaux, les femmes subissent des politiques discriminatoires qui viennent s'ajouter aux violations des droits humains déjà très répandues dans le secteur.
4804 participants
Chiquita répond !A l'occasion du 8 mars 2011, 100ème anniversaire de la Journée internationale des femmes, Peuples Solidaires et la Coordination latino-américaine des travailleurs-ses de la banane (COLSIBA) lancent un appel pour faire entendre la voix des femmes des plantations aux grandes multinationales du fruit Chiquita, Dole et Del Monte.
Agissez maintenant !
Jean Paul Arpi Peuples Solidaires
Alain Uguen Association Cyber @cteurs
María: „Je travaillais dans une usine d’empaquetage d’ananas lorsque je suis tombée enceinte. J’ai été licenciée à un mois de grossesse. (…) J’ai décidé d’aller au Ministère local du travail pour porter plainte, on m’a dit qu’on ne recevait pas de femme enceinte le vendredi ! Le soir même, je faisais une fausse couche. Lorsque j’ai demandé à réintégrer l’entreprise, la direction m’a répondu: „Comment pourrais-tu revenir alors que tu n’es même pas capable de garder ton propre bébé ?“
Paula: „Parce que je suis allée chercher ma paye, je me suis retrouvée seule dans le bureau du coordinateur de l’usine. Il a commencé à me poser des questions sur ma vie privée. J’ai voulu quitter la pièce mais il s’est interposé et a commencé à m’embrasser de force. J’ai finalement réussi à m’échapper. Je me sens mal depuis, j’ai honte et j’ai peur. Aujourd’hui je veux témoigner et obtenir réparation car cela fait trop longtemps que ça dure“
Ces histoires ne sont que deux exemples parmi tant d’autres. Que ce soient les filiales ou les entreprises sous-traitantes de Dole, Chiquita ou Del Monte, ces situations se retrouvent et semblent même prendre de l’ampleur ces dernières années.
Discrimination à l’embauche en augmentation
Déjà au moment de l’embauche, les femmes qui souhaitent travailler dans la production et le conditionnement de bananes et d’ananas sont fortement discriminées. En effet, le recrutement de femmes est en chute libre depuis plusieurs années, car les entreprises estiment que la main d’œuvre féminine est une main d’œuvre „risquée et coûteuse“ à cause des droits liés à la maternité qu’elles pourraient faire valoir et que les entreprises voient d’un mauvais œil. Ainsi, alors qu’il y a une quinzaine d’année les femmes y représentaient environ 25% de la main d’œuvre, aujourd’hui, dans des pays comme l’Équateur et le Pérou, elles ne représentent plus que 7%. Selon Colsiba:„Des centaines de femmes se retrouvent sans emploi, bien souvent des mères célibataires qui subissent donc de plein fouet la crise économique mondiale“.
Droits bafoués et intimidations multiples
Au-delà de cette question fondamentale du droit à l’emploi qui est aujourd’hui battu en brèche, les femmes qui, elles, sont employées, sont confrontées à des violations de leurs droits sur leur lieu de travail. Par exemple, des cas de harcèlement sexuel ont été récemment signalés notamment chez Chiquita. Il s’agit selon Colsiba d’une technique de répression parmi d’autres : „Lorsque les femmes refusent les avances qui leur sont faites, elles se voient menacées de perdre leur emploi“. Ces mécanismes d’intimidation sur le lieu du travail mais aussi de violations multiples des droits spécifiques liés à la maternité notamment, viennent s’ajouter au fait que les femmes prennent rarement le risque de se syndiquer, par peur de perdre leur emploi, ce qui aurait des effets dramatiques sur leur famille qu’elles ont souvent à charge. Les entreprises peuvent donc facilement compter sur le rôle social qui est assigné aux femmes pour éviter de leur part toute revendication individuelle ou collective, ce qui va, bien entendu, à l’encontre des législations nationales en la matière, des normes internationales de l’Organisation internationale du Travail (OIT), en particulier la Convention N°111 sur la discrimination et des chartes éthiques ou codes de conduite dont se sont dotées Dole, Chiquita et Del Monte.
Mais les femmes se mobilisent !
Partant de ce constat qui est valable pour l’ensemble des pays producteurs de bananes et d’ananas, les militantes de plusieurs syndicats membres de Colsiba ont décidé d’attirer l’attention sur la situation que vivent les femmes qui travaillent ou souhaitent travailler dans la production de bananes et d’ananas. Le 8 mars, Journée international des femmes, elles seront plusieurs dizaines à faire des „sit-ins“ au Guatemala, au Honduras et au Costa Rica, devant les sièges nationaux de Dole, Chiquita et Del Monte et à leur remettre des lettres symboliques. Aidons-les à se faire entendre !
 
Courriel | |
Mot passe | |
Rester connecté-e
|
Manuel Rodríguez Senior Vice
Le 18/03/2011 à 07:58:27
Jeanne LE DOURNEUF
Le 14/03/2011 à 00:36:32
Fais
Le 10/03/2011 à 09:34:49
Sankara
Le 08/03/2011 à 10:59:11
chevreau
Le 07/03/2011 à 21:02:33
Marie-Laure
Le 07/03/2011 à 19:18:22
Suzanne Bonneau
Le 07/03/2011 à 19:12:33
béatrice
Le 07/03/2011 à 18:53:14
un anonyme
Le 07/03/2011 à 16:55:20
LN
Le 07/03/2011 à 16:31:50
papimoins
Le 07/03/2011 à 15:11:15
Aurélie
Le 07/03/2011 à 14:59:21
un anonyme
Le 07/03/2011 à 13:55:19
PATRUS
Le 07/03/2011 à 13:20:34
Tchub
Le 07/03/2011 à 13:13:57
Peuples Solidaires
Le 07/03/2011 à 13:02:41
Michel
Le 07/03/2011 à 11:27:48
petitesoreilles
Le 11/03/2018 à 22:01:39