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Bilan de la cyberaction : NON à la réforme de la psychiatrie

Un projet de loi de réforme de la psychiatrie est présenté au Parlement à partir du 15 mars 2011, après un simulacre de concertation, discrètement et dans l'urgence. Or cette réforme est complètement centrée sur l'enfermement et la médication sous menace, le tout sécuritaire et autoritaire, portant atteinte aux libertés fondamentales et aux avancées de la psychiatrie des soixante dernières années.

Ne les laissons pas faire, opposons-nous à cette réforme et à ses conséquences désastreuses !

Bilan de la cyberaction :

6669 participants

Loi sur la psychiatrie : votée malgré l'opposition générale de la profession et des patients et les mensonges enfin dévoilés du gouvernement !
Pour justifier la loi inacceptable finalement votée mi-juin au Parlement, la secrétaire d'Etat à la Santé Nora Berra et le député rapporteur de cette loi, Guy Lefrand, ont argué que les patients, à travers leurs représentants, réclamaient et soutenaient cette loi. Or la Fnapsy, fédération nationale des associations de patients, a déclaré début juin à l'APM qu'elle avait toujours été totalement contre cette loi et en avait informé le gouvernement en temps et en heure.
la suite

http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?f=19&t=10916  

Présentation de la cyberaction :

Les patients en psychiatrie sont des citoyens qui souffrent, non des délinquants qui doivent être contrôlés et contraints jusque dans leur plus stricte intimité. Or cette loi leur propose d'aller mal à vie : la piqûre ou l'enfermement, dans des hôpitaux-prisons et dans une image de fou dangereux.

"Comment ai-je pu croire que ma personne était en droit d'être considérée avec la dignité inhérente à tout un chacun ? Ma liberté est foulée aux pieds. Je suis quoi ? Puisque je ne suis pas qui ? (...)
Peut-être, je vous le concède, mon esprit "boiteux" ne détient pas le pourquoi de votre folie à vouloir vous prémunir d'un danger fantasmé par les bons soins d'une société craintive. Vous pourriez m'emprisonner, vous pourriez me faire perdre mes capacités mentales, vous pourriez m'empêcher de penser, par extension à être, m'ôter toute dignité humaine. Comment ça vous pourriez, vous le faites déjà !
Si je ne suis rien à vos yeux pourquoi avez-vous donc tant peur de moi ?"
Z., atteint de troubles psychiques, à propos de la présente réforme de la psychiatrie.


Historique et explicatif :

Novembre 2008, mort à Grenoble d'un étudiant poignardé par un homme hospitalisé en psychiatrie et qui est sorti de l'hôpital sans autorisation.

Nicolas Sarkozy, président de la République, fait un discours à l'hôpital psychiatrique d'Antony, le 2 décembre 2008, quinze jours après ce meurtre : "Les malades mentaux sont potentiellement dangereux, voire criminels".

Déjà, depuis son arrivée au ministère de l'Intérieur en 2002, Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de mettre en oeuvre son obsession : assimiler les malades mentaux à des délinquants. En février 2007, sous la pression de la mobilisation des professionnels, des associations de familles et d'usagers de la psychiatrie, il a retiré cette disposition de sa loi de Prévention de la Délinquance. En promettant qu'il y reviendrait...

Dès ce discours d'Anthony, le grand renfermement a commencé. Augmentation des chambres d'isolement, construction de murs, élévation des grillages, installation de caméras dans les hôpitaux et même dans certains services ! Un budget de 70 millions d'euros a été immédiatement débloqué uniquement pour ces équipements sécuritaires. Ce budget ne doit absolument pas être utilisé pour améliorer les moyens pour les personnels soignants, ni pour les conditions d'accueil et de soins.

Pourtant, lors des Etats généraux de la psychiatrie en 2003, l'ensemble des syndicats de tous les personnels réunis pour la première fois en France a demandé au gouvernement 22 mesures d'urgence : aucune n'a été appliquée.

Arrive maintenant cette réforme effarante, proposée par Roselyne Bachelot, ministre de la santé, à consulter sur :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl2494.asp  
Les 7 premières pages sont "l'exposé des motifs", puis suivent les modifications elles-mêmes de la loi existante.

Vous pouvez lire les articles expliquant ses implications et conséquences, sur http://www.collectifpsychiatrie.fr  
et signer la pétition urgente, qui a déjà recueilli plus de 30.000 signatures.

Vous pouvez également voir une vidéo sur le site advocacy.fr, "Appel contre les soins sécuritaires", où s'expriment la Ligue des Droits de l'Homme et le Syndicat de la Magistrature, notamment (19 min).

Vous trouverez les observations du Syndicat de la Magistrature sur la réforme sur : http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/obsloipsychiatrie_2.pdf  

"L'esprit de cette réforme, c'est de nous marquer, de nous parquer, de nous droguer, et quoi ensuite ?" C., patiente.

Selon le texte de cette réforme, il sera possible, au nom de la loi, de contraindre une personne atteinte de troubles psychiques à se soigner, y compris en "ambulatoire" (hors de l'enceinte de l'hôpital). Si le psychiatre soupçonne qu'il y a "risque de discontinuité" de prise des médicaments, la police peut venir chercher la personne à son domicile et l'enfermer pour 72 heures, sorte de garde à vue psychiatrique, et pour trois jours de plus, si le préfet prend le temps dont il dispose pour se prononcer sur la levée de la mesure. Et bien plus longtemps encore, si le patient refuse les médicaments imposés... puisque le préfet peut décider le maintien de l'enfermement s'il est "de notoriété publique" que la personne est "porteuse de troubles à l'ordre public"... De plus, cette contrainte pourra s'appliquer à n'importe quel trouble psychique, même si le patient est stabilisé ou guéri.

Jusqu'à présent, l'injonction de soins concernait la prévention de la récidive dans le cadre d'une surveillance judiciaire, par exemple pour les agresseurs sexuels, décidée par le juge d'application des peines, comme pour les bracelets électroniques. Il s'agissait de mesures exceptionnelles. Par cette réforme, ces pratiques vont maintenant se généraliser.

Et c'est toute la société qui bascule.

Avec cette réforme, le pacte républicain qui soutient la séparation des pouvoirs est rompu : les préfets discréditent les avis des psychiatres, décident contre leur avis l'enfermement, son prolongement et sa levée. Si l'hospitalisation protège le patient pour des soins, elle devient un enfermement arbitraire quand le préfet refuse la sortie demandée par le psychiatre.

Déjà, nous connaissons depuis quelques années une augmentation des hospitalisations d'office, pas parce que les patients seraient plus dangereux ou plus nombreux à être malades, mais parce que beaucoup de structures de proximité, intermédiaires, ont été fermées. Elles étaient des paliers, évitaient bien des aggravations. Celles qui restent manquent de moyens, de personnel, les attentes pour des rendez-vous sont dangereusement longues, souvent plusieurs mois ! Telle structure a vu en quelques mois son nombre d'hospitalisations d'office être multiplié par... 10 ! Par 10 ! Alors que les pathologies ou les comportements sont les mêmes. Que se passe-t-il ? Le préfet semble signer l'enfermement à tour de bras, mais hésiter à signer les levées, le psychiatre aussi, parce qu'ils ont peur d'être jugés trop laxistes... non pour le bien du patient, ni pour celui de la société ! Voici des conséquences déjà visibles de l'esprit de cette loi.

"Alors comment faire avec un nombre croissant de personnes hospitalisées d'office, ces placements figent les prises en charges, ça peut ressembler à "un jour sans fin". Je ne suis pas là pour surveiller le soin mais pour un accompagnement dans un contenant soignant, et en ce moment j'en ai gros sur la patate." R., infirmier en psychiatrie.

Toute hospitalisation d'office est toujours extrêmement violente pour le patient. Tous nos témoignages personnels sont terrifiants. Les patients en gardent un traumatisme à vie. L'hospitalisation doit de toute façon durer le moins possible et ne pas être systématique. Or ce n'est pas du tout le sens de cette loi.

Dans un autre ordre d'idée, savez-vous que, faute de moyens financiers suffisants, certains établissements psychiatriques, pour surveiller leurs patients, font appel à des sociétés privées de gardiennage avec des chiens ?

Aujourd'hui, les dispositions sécuritaires vont être inscrites dans la loi et vont transformer la psychiatrie en une police sanitaire spécialisée.

Quant à la stigmatisation, certains croient, ou font croire, que la folie libère le monstre meurtrier qui serait en nous, les "présumés coupables", mais c'est faux et injuste. C'est mettre au pilori les plus fragiles d'entre nous. Toutes les études menées démontrent que les malades psychiques ne sont pas plus dangereux que les autres. Or un tiers de la population française a des troubles psychiques ! Par contre, ces personnes malades ont 11,8 fois plus de risques d'être victimes de crimes violents que la population générale (Chiffres de la Commission "Violence et santé mentale"). Et 300 fois plus de risques de se faire agresser par des personnes non malades, que l'inverse. En fait, les patients sont beaucoup plus dangereux... pour eux-mêmes.

Ainsi, cette réforme enferme, dedans, dehors et dans les veines, des personnes qui ne sont pas plus dangereuses que les autres.

Prétendant améliorer "l'accès aux soins" et leur "continuité", ce projet propose uniquement un accès à la contrainte sans limite de durée, limitant les soins à une pure surveillance. Il s'agirait de "Surveiller, contrôler, injecter" alors que nous défendons une psychiatrie qui "accueille, écoute, soigne", dont le lien relationnel est l'essentiel, le tissage patient de la confiance garante de l'efficacité thérapeutique !

Car il est primordial de laisser au patient la possibilité d'adhérer librement au soin, ce qui lui permet d'être un je-sujet de son être, de sa vie, capable de penser sa maladie, la mettre en perspective, en comprendre la source de ce fait, la désamorcer en partie ou complètement, et éviter un éventuel passage à l'acte. Ces soins qui permettent le lien transitionnel avec les soignants, les soins humains, la parole, les entretiens, les activités sociales et créatives, ces soins efficaces ne sont pas soutenus par cette loi, au contraire elle les met en péril, contre toute raison. De plus, poser un jugement de dangerosité et d'"irrécupérabilité" sur un patient, c'est lui donner la sensation qu'il est traqué, par tous et partout, et cela favorise les passages à l'acte violents. Or les malades psychiques ont souvent subi une maltraitance dans leur jeunesse, source de pathologies. Car c'est par trop de souffrance que l'esprit cherche des solutions qui parfois génèrent des pathologies. Verrouiller encore plus l'hôpital psychiatrique, l'enfermement et la médication, considérer les patients comme dangereux, à vie, ne sont donc pas la solution à cette souffrance.

D'autre part, le soin sans consentement (sous contrainte) de chaque personne sera défini par un protocole stéréotypé établi par le Conseil d'Etat ! Cette disposition va à l'inverse de toute logique thérapeutique : chaque personne est singulière ; le soin doit être décidé entre le patient et le psychiatre, et évoluer selon l'état du patient, en fonction de chaque situation.

De plus, la suppression totale des sorties d'essai, préconisée par cette loi, est-elle utile au patient ? Elles permettent pourtant une meilleure préparation et moins de stress, moins d'échecs à la sortie de l'hôpital.

Pour ne pas être en reste, les patients ayant fait ne serait-ce qu'un séjour en Unité de Malades Difficiles ou ayant eu des démêlés avec la justice seront inscrits dans un fichier que le Préfet consultera pour décider des levées de soins sans consentement : un casier judiciaire psychiatrique à vie.

Rappelons qu'un patient en psychiatrie n'est pas un délinquant, mais un sujet de droit qui, pour un moment, peut avoir le discernement amoindri.

Cette réforme censée nous rassurer en présentant une sécurité va aboutir à l'inverse de ce pour quoi elle est prévue : la non-observance des soins et les hôpitaux engorgés. Elle est totalement contre-productive. Qui y gagne? Ni les malades, ni la société, ni la sécurité. Et comment va se comporter une population persuadée que tous les malades sont dangereux ou que tous les dangereux sont enfermés ?

Par ailleurs, le domaine des troubles psychiques s'étend, par exemple, au monde de l'entreprise, où les souffrances peuvent être terribles, ou à l'adolescence, aux conflits familiaux... Quand le consentement aux soins sera difficile à obtenir, ne sera-t-il pas facile, pour un médecin inquiet, de recourir à cette loi ?

D'autre part, il est imaginable que les enjeux financiers soient considérables pour les laboratoires pharmaceutiques grâce à cette réforme.

Aussi, nous vous proposons d'écrire aux députés et aux sénateurs pour leur signifier que des citoyens sont bien au courant de cette loi et qu'ils la refusent en bloc.

"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice..." Montesquieu

Merci !
Des membres du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire et les patients et animateurs de Radio Citron

collectifpsychiatrie.fr et radiocitron.com

La lettre qui a été envoyée :


Mesdames et Messieurs nos députés et sénateurs ,

Un projet de loi va vous être soumis prochainement concernant la réforme de la psychiatrie.
Cette loi est axée sur une prise en charge autoritaire qui, en fait, empêche le soin.
En tant que citoyens, nous nous joignons à l'appel des 39 et nous vous demandons de porter nos voix et notre refus légitime de cette loi.

Veuillez recevoir nos salutations citoyennes.

 

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33 commentaires

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super site et continuons la lutte pour une psychiatrie humaine et intégrante

arnos
Le 24/09/2015 à 23:25:29

Projet de loi sur la psychiatrie : cafouillage inédit au Sénat !

Le 3 mai, la Commission des Affaires sociales du Sénat remanie le texte adopté par l'Assemblée Nationale en mars, en proposant 163 amendements, rendant ainsi la loi beaucoup moins dangereuse, puis cette même commission... refuse le texte résultant de ses travaux ! Sa présidente, Muguette Dini, Union centriste, démissionne et l'Ump Jean-Louis Lorrain, qui la remplace, présente au Sénat le 10 mai le texte de loi voté par l'Assemblée nationale, tel quel ! C'est-à-dire, le plus dur.

Ce même mardi 10 mai avait lieu devant le Sénat une manifestation du Collectif des 39, de tous les syndicats de psychiatres et de nombreux acteurs de la psychiatrie et d'usagers, 500 personnes motivées reprenant en choeur "Un pour tous, tous contraints !" ou "Sénateurs, un sursaut républicain !". La mobilisation bat son plein, relayée par la presse.

Le soir-même, le Sénat vote l'article 1, à savoir les soins en ambulatoire sans consentement. Un désastre...

Mais ce n'est pas fini ! Le Collectif des 39 prépare de nouvelles actions tandis que le texte de loi, finalement adopté en première lecture par le Sénat vendredi 13 mai après un débat houleux, repartira à l'Assemblée Nationale le 24 mai, puis retour au Sénat les 15 et 16 juin.

Il est donc encore temps d'écrire à votre député et à vos sénateurs pour leur signifier votre refus de cette loi dangereuse : (lien cyberaction)

Nous vous tiendrons au courant des résistances d'un côté, et des "aventures" du texte de loi de l'autre.

"Ne sacrifiez pas notre humanité, nous sommes votre liberté !" C., patiente.

Radio Citron, dont les chroniqueurs sont des personnes atteintes de troubles psychiques

Radio Citron
Le 17/05/2011 à 08:51:31

État d’exception en Psychiatrie: la démocratie enchaînée

Communiqué


Le 14 mai 2011,


A l’appel du Collectif des 39, associé avec de nombreuses organisations

, une manifestation s’est tenue devant le Sénat le mardi 10 mai 2011 où était débattu le projet de loi relatif "à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques"


Plusieurs centaines de professionnels, patients, familles, artistes, citoyens, mais aussi des représentants de partis politiques et de syndicats ont crié leur opposition déterminée à la mise en œuvre d'une loi qui porte gravement atteinte à la dignité et à la liberté des personnes et qui dénature le concept même de soin.


Chacun doit se sentir concerné car si cette loi est appliquée, qui sait si, demain, l'enfant dit « hyperactif », la personne déprimée, l'adolescent en souffrance ne pourront pas, eux aussi, se voir contraints à des "soins sans consentement", et cela d'autant plus facilement qu'ils auront lieu en dehors de l'hôpital, pour des raisons à la fois sécuritaires et économiques.


La possibilité pour chaque « soigné » de se déplacer librement se verra strictement encadrée par un "protocole de soins" - renommé « programme de soins » mais toujours décidé en Conseil d'Etat

- qui fixera les lieux, le contenu et la périodicité des rendez-vous médicaux avec la menace de se voir hospitalisé si un élément du protocole n’est pas strictement appliqué.

Cette loi empêche donc activement l’instauration d’une relation de confiance, élément pourtant central du soin en psychiatrie et risque de pousser les patients à des actes désespérés plutôt que de les en protéger.

Qui peut croire que cette loi va dans le sens des "droits et d'une meilleure protection des personnes" alors qu’elle détruit toute possibilité de soins ?


Qui peut croire que les familles seront entendues dans leur demande d'aide alors que les patients seront mis en danger et fragilisés par cette loi ?


C'est la raison pour laquelle des sénateurs de la commission des affaires sociales, tous bords politiques confondus ont demandé dans un premier temps le retrait des « soins » sans consentement en ambulatoire. Mais dans l'hémicycle, les centristes n'ont pas mis leurs actes en accord avec leurs déclarations.


Cette loi qui est en passe d'être votée, puisqu'elle repassera en deuxième lecture le 18 mai à l’Assemblée Nationale et le 16 juin au Sénat, est une loi contre les soins, contre les patients, contre les familles, contre les citoyens, contre les soignants.


C’est une loi qui détruit cette psychiatrie que nous voulons hospitalière pour la folie.

C’est une loi qui va dans le sens de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et des ravages qu’elle cause (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, désengagement de l’Etat dans le domaine de la protection sociale etc…).

C’est une loi qui entérine la destruction du travail de secteur.


C’est pourtant une loi cohérente et « responsable » pour nos gouvernants, excluant les plus démunis d’entre nous, ceux qui « ne rapportent rien », ceux qui « coûtent trop chers ».


Nous n’en sommes plus à une « déraison d’Etat » mais à l’application méthodique d’un plan qui économise et qui place 500000 malades mentaux en otages d’un plan de rationnement et d’une campagne électorale douteuse. Pour cela tous les moyens sont bons : énonciation de contre-vérités, pressions exercées sur les représentants syndicaux, sur les représentants élus etc.


L'application de ce projet de loi a d'ores et déjà commencé avec l'instauration de dispositifs Justice/ARS/médecins chefs de pôle/directeurs d'hôpitaux au nom du "réalisme". C'est bafouer le principe même de la loi que de l'appliquer avant même qu'elle soit votée!





Le collectif des 39 refuse de participer à l'installation de ces dispositifs, construits avant même que la loi ne soit votée, et vous invite à faire de même.



Nous restons mobilisés, patients, familles, professionnels, syndicats, partis politiques, avec l'appui de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme pour exiger que ce texte ne puisse s'appliquer car il signe un recul sans précédent des libertés démocratiques et des fondements même du pacte républicain.



Le collectif des 39 contre la nuit sécuritaire

 www.collectifpsychiatrie.fr.  



. 1 Collectifs de patients, mouvement contre la politique de la peur, syndicats, tous les partis politiques de gauche, Ligue des Droits de l’Homme, Syndicat de la Magistrature, Sud santé sociaux, syndicats de psychiatres publics, qui appelaient aussi à une grève largement suivie dans les hôpitaux psychiatriques

Alain Uguen
Le 16/05/2011 à 10:10:20

Je trouve cette proposition très "dangereuse"... A partir que quels critères pourront-ils agir, etc... J'approuve complètement le fait qu'il n'y ait presque pas de service "d'aide à court terme"... Connaissant bien le problème, ayant déjà été hospitalisée, n'étant dangereuse que pour moi-même... Maintenant que je suis dans une autre région et qu'il n'y a plus de service "palier", on fait tout quand quelque chose ne va pas, pour ne pas atterrir aux urgences, sinon je peux risquer la maison de repos pendant un mois. Et pourtant, quelques fois seulement 4 ou 5 jours suffisent... En étant toujours suivie par un psychiatre quand même. Et je suis très inquiète quant aux dérives dans le domaine de la psychiatrie... Les "cas" sont tellement différents les uns des autres, que là, j'ai l'impression que finallement tôt ou tard, tout le monde pourra subir ce même traiment... Déjà, que lorsque l'on dit que l'on doit voir son psychiatre tous les mois on est souvent "catalogué", et pourtant, j'avais l'impression que les gens avaient moins de problèmes, moins de préjugés à consulter... Et là, j'ai l'impression que ça serait un grand retour en arrière, et dangeureux... J'espère que ces mesures ne passeront pas, dès que l'on est hospitalisé "de force" comme ça, le patient n'a pratiquement plus aucun droit... Et j'ai déjà vu souvent le cas sur des personnes "juste" en surmenage, dépression,... J'espère que l'on n'atteindra pas ces sortes d'atteinte à l'individu, et que les droits des patients soient respectés...

Nathalie
Le 10/05/2011 à 16:48:31

Les engagements militaires contemporains ont radicalement évolué depuis deux décennies ce qui donne un aspect spécifique à la pratique actuelle de la psychiatrie en milieu militaire. Les manifestations pathologiques psychiatriques observées sont doubles : au premier plan les pathologies directement articulées au stress aigu et aux états de stress post-traumatiques ; au deuxième plan des troubles des conduites, suicide et addiction surtout. L’observation épidémiologique fine de ces phénomènes leur donne une perspective différente relativement à ce qui était connu jusque là. Par exemple la surconsommation de psychotropes et le phénomène amplifié des conduites suicidaires – 4 fois la moyenne nationale – ont été des surprises pour l’armée américaine. Cela à conduit à des adaptations originales de la psychiatrie militaire en intervention.

mandelkorn
Le 09/05/2011 à 14:23:32



Pour faire suite à votre offre,je vous fais part de mon expérience...

On doit déjà comprendre que j’avais exclu un engagement au-delà de la période réglementaire de mon service militaire, je continuerais civilement sans avoir fait ni l’école d’officier de réserve ni celle de sous-officiers..

J’avais l’intuition que, l’Armée ne m’apporterait pas grand chose, qu'elle était une suite illogique indigne d’un ordre de pensée cohérente en phase avec mon jeune âge, j'étais plutôt soucieux de me conserver un équilibre universitaire ou professionnel suffisant, en fait j’aspirais à autre chose. J’étais sans doute un peu déjà perturbé et brouillé à l’idée de devoir servir obligatoirement un an à l’inverse de mes vraies valeurs déjà bien engagé dans l'idéal pacifique.

J’ai tenté conservé la même rigueur d’esprit que d'habitude et j’ai plutôt collaboré au mieux .

Je me faisais à l’idée qu’un an même dans un cadre militaire, c’était vite passé. Je tenais à ne pas abandonner mes études. Après avoir réussit un BAC de techniques de gestion, j’étais fier de pouvoir déboucher sur des études supérieures, moi qui venait d’un CAP d’aide comptable. J’avais prévu une formation en alternance s’ouvrant sur un travail dans un cabinet d’audit privé ou me permettant de m’établir à son compte.

Ceci c’était mes ambitions, je n’en avais pas beaucoup d’autres. Je n'avais jamais éprouvé d'angoisse ni d'irritabilité maladive.

Ce qui m’a été notifié durant l’armée (diagnostic à prédominance psychiatrique), ne m'a vraiment pas inquiété, cela ne me semblait pas important, je n’en faisais pas cas, j'étais optimiste.Par contre c'est le traitement et la série de piqure qui m'a profondément ébranlé..

J’étais aussitôt préoccupé par mon avenir.

A travers le positionnement psychiatrique qui s’est déclaré par la suite non imputable, on a supputé qu'il pouvait être lié à une période précédant mon service miliaire et après une longue procédure juridique, je fus débouté, j’ai dans le même temps du renoncer à ma volonté de montrer en matière de défense qu'il y avait eu abus.

L’État fait en sorte de conclure, évidemment son écoute n'est pas celle qu'on attend, il ne dit pratiquement rien même s'il comprend qu'il y a eu beaucoup d'interprétation sur la personnalité, au plus une introspection supplémentaire ne le gêne pas pour soi disant aider à une recherche supplémentaire dans le registre psychiatrique, il dit rechercher un lien petite enfance et se borne à interpréter un dialogue que j'ai eu avec un "expert" qui lors de sa biographie surprend.

Selon moi, ce processus aurait pu être évité, il suffit d’admettre qu’il n’y a aucunes preuves, que dès le départ, un peu de psychologie aurait suffit..

L’idée d’une gêne a été largement dépassée, de plus tout se présente comme irrecevable

Face à cela le concept «juridique» est très engagé pour se fermer sur lui-même.

Ce qui s’est engagé de la part de l’État de façon écrite est pour moi grave, il ne regarde pas les faits..

A travers une problématique EN CASERNE sur laquelle, j'ai complètement raison, je suis dépendant d'une hiérarchie qui a autorité sur tout, or on compare mon armée à une « villégiature » . On s’engage sur l’idée que je n'étais plus dans les normes , comparativement à d’autres cas, je n’ai pas le droit de me plaindre , pourtant, il est clair que l'on m’a retardé puis soigné de façon abusive.

Par ailleurs, je note que l’État ne récupère pas ce qu’il a lui-même créé, «les afflictions»

Il assure une irrecevabilité, une pratique «psy» dont aucun vrai professionnel ne se soucierai.

Suis je hors sujet, l’armée garde-t-elle un cap constant: ce qui s’est engagé malgré moi ne l’intéresse guère !.

Ce mode d’exercice frôle l’imaginaire traité bizarrement, il ne m'a laisse rien espérer que de subir, l’armée a signalé des choses sans importance en y accordant une importance démesurée, c’est elle qui lors de cette procédure parle d’un trop plein sensitif et d’un délit de relation (en famille).

Je ne peux être d’accord avec ce genre de mœurs sécuritaires qui débouchent inexorablement sur un suivi médico-social, dite obligatoire.

Piqué au vif,on ne comprends pas, on a vraiment pas la sensation que ces soins vont redonner du sens à la vie de caserne, pas plus ensuite, on ne comprend pas ce qui est soigné, on a plutôt l'impression de se détruire. Pourquoi l’Armée enorgueillis à penser autant, qu'ainsi elle facilitera une trajectoire durant laquelle, elle même pose problème, à travers quelques mesures disciplinaires, voire vexatoires, tout en déclarant qu'il ne s'agit qu'un épiphénomène! Pourquoi pense-t-elle s’affranchir d’un conditionnel incertain qui est connu et contre lequel, nul ne peut rien.

. Ce côté «psy» doit être considéré comme déviant et dévalorisant. Il ne cesse d’exhiber des valeurs subjectives avec une participation plutôt confinée de la psychologie. Des valeurs occultes à la seule plaie de l’enfermement où on se demande ce que viennent faire ces nombreuses observations cliniques face aux activités d’exercice, montrant un travail à la dérobade, ne participant pas objectivement et concrètement à des activités relationnelles normales.

Un mode «pathologique», une «psychose» dite chronique pour lesquels, il faudrait quand même considérer que ce qui a été institué fondamentalement est différent. En l’occurrence sur ces deux termes, les explications ne correspondent pas, elles démontrent des significations différentes. Il faut revenir sur la définition d’une personnalité pathologique comme sur la définition d’une psychose chronique, mais l’État ne veut plus rien entendre

Il y a donc un mode d’analyse très factuel, très nettement grossis et surtout très décevant sur la pratique des commanditaires car très éloigné de la politique de santé officielle.

Face un État qui refuse de revenir sur tout ce qu’il a produit

Il transparaît une procédure où le mode de recul sur soi et sur les autres existent bien

Le problème n’est pas d’imputer un handicap au cours d’un SERVICE NATIONAL, le problème est que les conclusions ne signifient au bout du compte plus rien. Qu’y a t-il, par exemple de cohérent, de synthétique quand l’armée s’intéresse à mon milieu familial?.

L’existence cachée d’afflictions c’est plutôt un cantonnement où l’on m’a mis. De plus on ne m’épargne ni le mode héréditaire influent ni le mode de filiation, ni même « des séquelles d’épisodes psychotiques, de la labilité émotionnelle, une personnalité à tendance névrotique, etc. ...

Je trouve excessif de devoir se reconsidérer à l’excès.

Des évocations hypochondriaques, ou d’autres termes tirés du registre névrotique. Cette crise subaiguë..

Comment souscrire à un tel débat juridique et administratif ? Comment parler de l’intuition du Juge qui va rechercher des preuves durant la petite enfance, la où la volonté paternelle et maternelle lui semble trop forte..

L’ordre modifia mon emploi du temps de façon définitive « rejoindre une infirmerie» «consulter»

C’est ainsi que sans grande confiance durant le trajet sanitaire et sans compréhension, j’étais en attente de comprendre. On jugea l’enfermement de mes idées à travers le temps actif, parce que j’aurais eu l’air bizarre, chose facile à dire. J’avais pratiquement toujours assumé mon temps de garde et de corvée, ceci était pour moi banal.

Avec mon tempérament, je ne pouvais disposer d’un quelconque ressentir. Pendant mon temps actif, je ne pouvais pas non plus m’opposer aux excès de boissons, ce n’était pas mon rôle, encore moins lutter contre des quolibets ou des railleries de corps de garde, de plus, je n’en ressentais pas le besoin. Je n’essayais pas de dialoguer avec les fortes têtes que je rencontrais dans ma caserne, les rapports aimables étaient peut-être trop inhabituels, mais dans mon attitude, je faisais mine de ne rien comprendre et de ne rien subir.

Je préférais être ignoré, que de me distinguer pour me faire voir, jamais je n’ai été exalté au point de devoir me retrouver à bon escient en psychiatrie. Lors d’une période de repos obligatoire et après une cure de sommeil sous piqûres, j’avais quitté l’idée de servir, mais le contrat d’être soigné après l’armée m’avait changé. J’avais oublié ma caserne, il y avait longtemps qu’elle n’était plus dans ma mémoire, peu de choses d’ailleurs s’y étaient enfouies, je n’avais pas d’angoisse, ni d’anxiété, ni d’émotion, ni de fatigue. Seulement des difficultés à comprendre à revenir sur des faits finalement assez quelconques quelques jours après mon hospitalisation. Comprendrais-je un jour, ce dernier point de chute, celui pour lequel, contre ou pour, ont planché les spécialistes, je crains que non.

J’avais en tout cas été dirigé sans raison de cette caserne, puis de cette infirmerie près de l’institut géographique des armées, vers l’Hôpital.

Ma personnalité puis celle de mes parents a été de toutes façons été trop analysée. De plus ce n’était pas de très bon goût. Pour les psychiatres rien n’était grave chez moi mais tout était compliqué, ils étaient conscients que je ne les avais pas alarmé directement, on m’avait amené devant eux, et le fait de me rejoindre à mon insu était fondamental. Il est à noter que mes parents ont toujours été des gens soucieux à bon escient, ce qui s’est passé de ces relations a pu en un temps paraître obscur. Je rappelle avoir passé une période de détente avant la convalescence militaire, cette période de détente juste avant ma mise à l’écart, après JUIN 1974, ne préfigurait rien de maladif.

Je suis resté effectivement très proche du foyer familial. Ce qui a été investit quasiment contre moi, c’est le report à une condition enfantine particulière,ou d’un risque futur de psychoticité. Je n’invente rien, il s’agissait de l’interrogation d’un médecin major qui a évoqué la nécessité de me faire suivre après l’armée et qui l’a dit à ma mère, un autre médecin a indiqué que le traitement sous neuroleptiques devait ne pas s’arrêter brusquement, mais plusieurs autres était formellement contre ce traitement…

Lorsque j’ai été dégagé des obligations légales, je me suis coupé de mes propres besoins, dormir sous somnifères, quand je n’avais jamais eu d’insomnie me paraissait bizarre. Rien dans mon devenir ne me menaçait. Il n’y a rien de plus grave, que de contester des somnifères.

Cela ne pouvait pas me nuire, me disait –on! . J’étais tellement habitué à un emploi du temps sérieux, rigoureux, que j’ai du casser ma cadence, ceci est une réalité qui mérite d’être soulignée. Il faut rendre palpable ce qui peut l’être et faire la distinction de ce qui est éloigné de mon tempérament

J’ai consulté un cabinet civil et psychiatrique au sortir de l’armée, j’étais prêt à prendre fait et cause pour les données essentielles de la science, mais les termes du psychiatre civil furent toutes autres, il ne voyait aucunes justifications à ce qui avait été entamé à l’armée, plus encore, il porterait plainte en mon nom.

Ce dernier m’a donc aidé à porter plainte devant le Tribunal des pensions militaires.

Je me souviens n’avoir rien reçu aucun courrier durant plusieurs années durant, il n’y eu aucun dialogue procédurier ni thérapeutique, autrement dit on ne retrouva que l’aspect théorique des choses.

Hors, de ces périodes, je fus maintenu sous anxiolytiques, conduit à d’autres professionnels, mon père pensait que l’œil exercé des uns et des autres, me soignerait à travers ma santé psychique;

Je n’oubliais pas non plus mes études de droit, et d’économie qui depuis lors étaient stoppées depuis l’acquis de deux examens probatoires. Je pensais que rien de bien perceptible sur le plan mental ou sur le plan des pensées, pouvait se montrer en tant qu’obstacle.

Affections peut-être qui pouvaient exister avant disait-on à titre documentaire. Sans que je le sache, bien sur et au sein de l'Armée de Terre, effet démoralisateur, réelle investigation critique sur laquelle il est facile de jouer. Les exemples ne manquent pas en matière de résultat, et de fallacieuses préoccupations.

De cette manière, il y un traitement de longue duré qui court que pour lui-même.

un anonyme
Le 05/05/2011 à 14:32:35

La meilleure loi qui puisse exister c'est celle du RESPECT de chaque individu. Etre digne ne repose pas sur des lois d'enfermement, de fichage. C'est notre caractère spécifique, que nous appelons vulgairement différence,qui nous assemble et fait de nous l'Humanité. La loi que vous proposez est non seulement incompréhensible, impossible à mettre en oeuvre, donc inefficace. C'est une loi qui abandonne la personne malade mentale, la laisse au bord de la route et face à tous les dangers qui la menacent (je suis infirmière de secteur psychiatrique, je sais de quoi je parle). RETIREZ CETTE LOI.

un anonyme
Le 18/04/2011 à 10:57:06

le gouvernement nous dit qu'il n'y a pas d'argent pour le personnel (remplacement ou recrutement) et là, d'un coup, quelqu'un sort quelques millions de sa poche et pouf...un coup de baguette magique et... des infimiers??? NON!!!, du matériel??? bien sur que NON mais des caméras, des GPS, des vigiles ca OUI... vive l'air de l'électronique....
je suis infirmière, certainement pas gardienne ou gendarme. mon boulot c'est d'etre auprès du patient quotidiennement et pas derrière une télé à regarder ce qui se passe en iso.
arrêtons la peur de la folie, arrêtons l'amalgame entre folie et dangerosité et arrêtons de regarder tous ces reportages TV qui ne font qu'envenimer les choses... c'est à dire entretenir cette peur auprès de la personne lambda
(fut un temps où c'était la peur du juif... RESTONS VIGILANTS!!!!!!!!!!!!!)

sabrina
Le 16/04/2011 à 09:50:56

Une régression sans précédent, une negation de l'humanité; Une politique et une éthique à la petite semaine par des gesn qui se croit normaux et intouchables par qu'ils sont riches...

Keralla
Le 15/04/2011 à 18:26:16

La fin de l'histoire pour de nombreux malades en souffrance et abandonnés dans leur cellule, tels des déchets de la société, est, et sera encore plus prévisible(mais c'est à se demander si ce n'est pas le projet inavouable de ces faiseurs de morale!).Pour mon histoire, ou plutôt celle de ma soeur, expédiée en HP(pour vous débarrasser de votre femme, rien de mieux messieurs!) selon l'humeur de son mari(qui a tous les droits, sachez-le!), elle s'est achevée au bout d'une corde lors d'une permission de sortie...pour ne plus remettre les pieds dans cet enfer? Mon voisin pourra t-il me faire interner si je fais trop de bruit?

picasso
Le 15/04/2011 à 08:49:33

le monde tel qu'il est vu par les artisans de cette loi n'est pas celui que nous habitons quotidiennement si nous restons vivants.
C'est un monde où il ne fait pas bon penser ou être différent de normes souvent absurdes et dont la logique est avant tout cynique. Elle s'appuie sur une croyance folle dans la science, porté par le lobby de FONDAMENTAL, et que nous nommons scientisme.
Elle isole les individus et les rend responsables de leur souffrance. Elle ne connaît ni l'entraide ni l'hospitalité mais le rejet de toute différence
elle veut faire des humains des sortes de robots bien pensants et "heureux"et gare à ceux qui résistent même malgré eux à ces normes
ils deviennent alors les incasables, ceux que Goya nommait "les disparates"
Ce projet de loi nous dit cela de plus en plus clairement.
Il faut résister à cette dérive antidémocratique ,à cette régression grave dans notre société .

Esther
Le 15/04/2011 à 07:56:48

cher messieurs bien pensant subissez les nuisances d'un schyzo pyromane, la sourd d'oreille des autorités et peut etre changerez vous d'avis

pinpin
Le 14/04/2011 à 18:46:58

Les problèmes psy sont très intimement liés aux métaux lourds contenus dans les amalgames dentaires, l'eau du robinet, les vaccins et bon nombre de médicaments... le tout aggravé par l'exposition aux ondes qui fissurent la barrière "sang/cerveau" permettant à ces neurotoxiques de mieux pénétrer et d'endommager le cerveau. Quelle hypocrisie d'avoir donné le feu vert pour mettre ces poisons sur le marché et de sanctionner les victimes en les aggravant avec d'autres médicament contenant aussi de l'aluminium...

Delphine
Le 14/04/2011 à 18:10:47

La dérive humaine est sans limite.
La folie va prendre l'aspect du radeau de la méduse et nous restons sans voix...
D'une rationalisation folle de la folie, nous ne pouvons pas espérer l'apaisement des esprits!

michele
Le 14/04/2011 à 15:47:42

Un dictateur bien connu pour ses goûts douteux en matière de mode (port obligatoire de l'étoile jaune !?!...) avait commencé sa campagne de "purification" en rassemblant pour les éliminer un maximum de malades mentaux (d'autres ont fait de parfait rats de laboratoire...) dont on sait qu'elle fin ils firent ... Se servir de l'ignorance et de la peur des gens pour stigmatiser le malade mental et faire accepter n'importe quoi, c'est un vieux truc mais ça marche à chaque fois!!!

Sylvie
Le 14/04/2011 à 14:32:20

Il n'existe en ce Domaine que ces mots là...qui sont comme des Principes INDISSOLUBLES devant L'HISTOIRE qui JUGERA et à laquelle nous participons tous... Ces mots sont: COMPASSION, VERITES...HUMANITE et DIGNITE...et comme vos frères et soeurs seront jugés...ainsi risquez vous de l'être un jour...La Folie... a une histoire...elle ne vient jamais de nulle part... faire des lois en étant ignorant...aveugles et sourds... plutôt que d'écouter ceux et celles qui ont forgé une expérience à l'aune de leur engagement quotidien dans le respect des plus hautes valeurs de leur profession... ne peut être que le gage d'une justice veritable

Barbara
Le 14/04/2011 à 12:38:45

Les conditions en HP étaient déjà monstrueuses il y a 30 ans, le sont restées ainsi jusqu'à nos jours ; et on veut désormais assimiler des malades(tous mélangés dans les services, sans distinction aucune de leur maladie propre, comme dans les prisons finalement...), à des pseudos tueurs en série. Si la dangerosité de certains peut être avérée, il faudrait surtout changer les conditions d'acceptation au sein même des services ; et prendre en cause la vraie souffrance d'autres qui s'enfonçent davantage de cet oubli de considération! Pour avoir vu souffrir ainsi une soeur dans ces services moyennageux, où même la demande d'uriner vous est interdite ; je me révolte plus que jamais de constater que nous nous dirigeons tout droit vers une dictature de la condition humaine, où le tri s'effectue selon les choix de nos"attila du pouvoir" ; où les films de science fiction de notre enfance nous paraissent bien innocents face à cette réalité déjà présente!

picasso
Le 14/04/2011 à 11:10:06

Il vous semblera que mon propos est hors sujet :
comment les lois peuvent-elles remplasser les NORMES du vivre ensemble qu'elles soient privées ou institutionnelles ?
Comment, pourquoi, nous en sommes là ?
Un certain pléonasme gère nos vies, lesquel ?

Barbaa
Le 11/04/2011 à 15:01:42

A toutes et tous, et en particulier à Mr. Philippe Paul, sénateur du Finistère et maire de Douarnenez.
Monsieur le Sénateur, votre réponse sur ce forum est parfaitement rédigée,mais dans une langue que l'on qualifie parfois de la matière première extraite des forêts.Malgré deux re-lectures attentives, le sens de vos propos continue de m'échapper.
je vous serai gré, si votre emploi du temps vous le permet, de clarifier votre position, notamment en regard des éléments qui ont motivés cette action, qui ne se cantonnent pas à un souhait "d'enrichissement d'une réflexion", fût-elle sénatoriale.
Bien respectueusement
Michel Guichaoua

Michel
Le 10/04/2011 à 17:59:34


Madame,

Vous avez souhaité m’alerter concernant le projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques.

Lors de son examen à l’Assemblée Nationale, les députés socialistes ont voté contre ce projet de loi. Malheureusement celui-ci a été adopté par le vote des élus de la Majorité.

Je transmets bien entendu votre appel à mes collègues Sénateurs socialistes en charge de ces questions.

Je vous transmets ci-joint le communiqué de presse du parti socialiste sur le sujet.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.


Permanence Parlementaire du Sénateur Daniel REINER

Sénateur Daniel REINER
Le 07/04/2011 à 15:00:12

Vous avez bien voulu appeler mon attention sur le projet de loi relatif au droits et protections des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et modalités de leur prise en charge. Je vous en remercie.

Ce texte a été présenté au conseil des ministres du 5 mai 2010.

Le 26 novembre 2010, le Conseil constitutionnel, saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) qui juge inconstitutionnel le maintien en hospitalisation sans consentement sans intervention d’une juridiction de l’ordre judiciaire au-delà de 15 jours, nécessite plusieurs adaptations du projet de loi déposé le 5 mai 2010.

Dès lors, le Premier ministre par une lettre rectificative du 26 janvier 2011 a intégré dans le projet la nouvelle jurisprudence du Conseil, en prévoyant un contrôle de plein droit du juge judiciaire sur les décisions de maintien en hospitalisation sans consentement et en tirant les conséquences des principes dégagés.

Cette réforme concerne près de 70 000 patients par an qui souffrent de troubles mentaux rendant impossible leur consentement aux soins. Elaborée en concertation avec les associations de patients, de familles de patients et de représentants des psychiatres, elle poursuit trois objectifs :

- permettre une meilleure prise en charge des personnes nécessitant des soins psychiatriques ;

- assurer leur sécurité et celle des tiers, lorsqu’elles représentent un danger ;

- garantir aux patients le respect de leurs droits fondamentaux et de leurs libertés individuelles.

Elle ne remet pas en question les fondements du dispositif actuel fondé sur la loi du 27 juin 1990, qui permet une prise en charge, soit à la demande d’un tiers, le plus souvent un membre de la famille, soit sur décision du préfet.

Les observations que vous avez bien voulu m’adresser sur texte ont retenu toute mon attention et ne manqueront pas d’enrichir la réflexion que mène notre Assemblée sur ces questions. J’ai parallèlement transmis votre courrier à mon collègue rapporteur du texte et ne doute pas qu’il en tiendra compte.

Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’évolution de ce projet de loi qui sera prochainement examiné par le Sénat.

Dans cette attente, je vous prie de croire à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

--
Philippe PAUL
Sénateur du Finistère - Maire de Douarnenez
T. 01.42.34.28.30.
F. 01.42.34.42.57.
p.paul@senat.fr.  

Philippe PAUL Sénateur du Fi
Le 07/04/2011 à 14:49:58

Je crois que ce sont les esprits de ceux qui nous gouvernent (ou plutôt cherchent à nous contrôler) qui sont en errance, ... à moins qu'ils connaissent parfaitement leurs intentions

Muriel
Le 24/03/2011 à 23:19:47

Ah ! La psychiatrie , tout un poème ! C'est la face cachée de l'homme qu'on ne veut pas voir . La "folie" fait encore peur aux ignorants . Ce que la majorité des politiques ignorent , c'est qu'ils sont en partie responsables de ces "pétage de plombs" . La folie est un signal d'alarme pour nous dire que la société va mal . Il faudrait soigner et la société , et la folie . Et les fous qui nous gouvernent ne sont pas prêts d'être enfermés ! On leur envoie un petit verre d'Haldol° ?

Sandro
Le 24/03/2011 à 18:57:09

Ce sont ceux qui valident de telles lois qui sont à enfermer. Qu'avons nous fait pour mériter de tels gouvernants ???

Soenser
Le 24/03/2011 à 12:34:36

Oh secours PINEL,reviens !

Pierre MARCEL
Le 21/03/2011 à 08:24:19

Bien sûr, droguer les gens pour s'assurer la maîtrise, le contrôle : le pouvoir quoi ! Mais à condition que ça rapporte beaucoup d'argent aux copains. La façade irréprochable du projet -la caution scientifique autrement dit- est une fondation créée en 2007 (tiens tiens...) qui compte parmi ses partenaires les plus désintéressés des fabricants de médicaments tels SERVIER, par exemple (quel exemple !).
ici : http://www.fondation-fondamental.org  
Voilà voilà : financement public d'un plan au détriment de la santé et de la dignité, MAIS qui rapportera encore plus à terme aux copains médicamenteurs.

ARTöLeMomo
Le 20/03/2011 à 10:39:24

" Un individu conscient et debout est bien plus dangereux
pour le pouvoir en place que 10 000 individus
endormis et inconscients " Gandhi

La "conscience" de nos politiques et du monde financier rend aussi criminels leur pensées et leurs actes.

CASTELLO
Le 19/03/2011 à 14:36:54

Encore une loi sans doute proposée par Nicolas Sarkozy, mais bien reprise par Roselyne Bachelot à laquelle on ne croit plus. Que fait-elle encore au gouvernement ? Je suis sidérée par tout ce qu'elle propose.

NONDEDEU
Le 19/03/2011 à 09:46:25

LE MALADE PSY A BESOIN DE PLUS D'ACCOMPAGNEMENT
DE STRUCTURES OU LES SOIGNANTS ONT DU TEMPS
DE SOULAGER LES PARENTS EN DECOULERAIT UN SOIN
PLUS REGULIER
EX DANS LES ARDENNES MANQUE DE PSYCHIATE
MANQUE DE RESIDENCE ACCUEIL DE GEM
LES DISPOSITTFS SAVS SAMSA SONT DISTRIBUES AU
COMPTE GOUTTE PAR LES MDPH
LE BUDGET DOIT ETRE POUR CELA !!!

FRANCOISE
Le 19/03/2011 à 09:39:36

Quand il y a une connerie à faire, Nicolas la repère avec un sûr instinct. Foutre en l'air la psychiatrie, ça manquait à son palmarès !
C'est d'autant plus regrettable qu'il faut de longues années d'expérience pour aborder la question de la folie...
Les fous qui au Japon ont installé des dizaines de centrales nucléaires sur des plaques tectoniques au bord d'une fosse abyssale ne sont-ils pas plus dangereux que nos malheureux psychotiques ?

sankara
Le 18/03/2011 à 22:53:41

ça me fait penser au film "family live", il y a presque 40 ans, et au bouquin "1984".

kangourou
Le 18/03/2011 à 22:43:38

Sympa, le message laissant entendre qu'un air nouveau arrive!! Il faut positiver, descendus si bas, on ne peut que remonter!!
Reste la télé, et l'ignorance des gens!! C'est là, et pas ailleurs qu'il faut bosser!!

jpol
Le 18/03/2011 à 19:45:39

toujours ce fric qui piétine la vie et la dignité humaine.
Tout ceci devient particulièrement lourd !
Sentez vous poindre comme moi ce furieux désir de respirer un air nouveau !
Courage et encore un peu de patience...ça vient !

LANOË Olivier
Le 18/03/2011 à 16:27:37

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