Cette cyberaction est maintenant terminée
En septembre 2010, 318 Cambodgien-ne-s sont licencié-e-s. Leur faute ? Avoir manifesté pour demander une augmentation salariale. La justice et le gouvernement ont demandé leur réintégration, mais les employeurs continuent à faite la sourde oreille. Voilà donc plus de quatre mois qu’elles-ils attendent d’être réintégré-e-s à leur poste de travail.
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Succès des grèves au Cambodge: les travailleurs-euses obtiennent une augmentation du salaire minimumQuatre mois de mobilisation
Du 13 au 16 septembre 2010, une grève nationale rassemble plus de 200 000 personnes travaillant dans 90 usines d’habillement – soit la moitié des travailleurs-ses du secteur – pour exiger une hausse du salaire minimum à un niveau vital[1]. Le mouvement est suspendu suite à l’ouverture de négociations par le gouvernement.
Mais en retournant sur son lieu de travail, une partie des grévistes apprend qu’elle a été licenciée. De plus, les employeurs ont déposé des dizaines de plaintes contre des responsables syndicaux.
Depuis lors, les grévistes sont mobilisé-e-s contre ces mesures de répression qui violent aussi bien la Constitution et le droit du travail cambodgien que les conventions de l’Organisation internationale du travail sur la liberté d’association et de négociation collective. Ils ont obtenu l’appui du gouvernement, celui-ci ayant invité les employeurs à retirer leurs plaintes et à s’asseoir à la table des négociations. Début octobre 2010, la justice cambodgienne a ordonné la réintégration des grévistes dans les 48 heures. Mais les dirigeants des usines ont fait appel et la décision de la cour n’est donc pas appliquée. Voila donc plus de quatre mois que les travailleurs-ses et leurs familles sont privé-e-s de salaire.
Les marques clientes doivent intervenir
En lien avec le Collectif Ethique sur l’étiquette et avec l’ensemble de la Clean Clothes Campaign, Peuples Solidaires suit cette situation de très près. Dès septembre 2010, nous avons contacté les multinationales qui se fournissent au Cambodge, en particulier H&M et Zara, qui sont les deux plus gros clients de l’industrie de l’habillement du Cambodge, et Gap, qui se fournit dans plusieurs usines concernées par les licenciements. Nous avons demandé à ces entreprises d’exiger de leurs fournisseurs la réintégration immédiate et inconditionnelle des grévistes ainsi que l’ouverture de négociations avec les syndicats. Certaines les ont effectivement contactés pour exprimer des « inquiétudes » mais ces initiatives n’ont pas été suivies d’effets sur le terrain et restent très insuffisantes.
Exigez la réintégration des travailleuses et travailleurs licencié-e-s : Écrivez maintenant aux entreprises H&M, Zara et Gap !
Jean Paul Arpi Peuples Solidaires
http://www.peuples-solidaires.org/appel-urgent-web_cambodge/
Alain Uguen Association Cyber @cteurs
[1] Au moment des événements, le salaire minimum correspondait à 36 € mensuels. Le gouvernement avait annoncé une hausse d’environ 8 € mais les grévistes demandaient une augmentation de 32 €, ce salaire minimum vital correspondant à un calcul effectué par des organisations de la société civile locale.
traduction du message
Madame, Monsieur,
Je vous écris au sujet des 318 travailleurs-ses cambodgien-ne-s qui, presque quatre mois après leur licenciement suite à une grève nationale lancée septembre pour réclamer des salaires décents, attendent toujours d’être réintégré-e-s. Suite à leur participation à cette grève, des dirigeant-e-s syndicaux-ales font toujours l’objet de plaintes non fondées, malgré une déclaration du gouvernement qui considère ces licenciements comme injustifiés et une injonction à retirer les plaintes. Je comprends que votre entreprise a pris contact avec ses fournisseurs afin de leur faire part de sa préoccupation, mais ces démarches se sont révélées insuffisantes pour rendre justice aux travailleurs. Votre entreprise est un important client de l’industrie de l’habillement du Cambodge et de ces usines en particulier. Votre code de conduite vous engage à soutenir le droit à la liberté d’association de tous-tes les travailleurs-ses de vos filières d’approvisionnement. Aussi, je vous demande d’intensifier vos actions pour garantir :
- la réintégration immédiate et sans condition de ces travailleurs-ses, avec paiement du salaire perdu calculé sur la base de leur revenu mensuel moyen ;
- que les plaintes déposées à l’encontre de ces travailleurs-ses soient abandonnées, que vos fournisseurs respectent le droit des travailleurs-ses de s’organiser en syndicat et mettent immédiatement fin à toutes les actions visant à réprimer les organisations syndicales ou a corrompre leurs leaders ;
- que les employeurs entament immédiatement des négociations sur les propositions pour un salaire vital et autres avantages sociaux. J’espère que j’aurai le plaisir d’apprendre prochainement que ce problème a été résolu et que votre entreprise a contribué à garantir et à soutenir le respect de la liberté d’association au Cambodge. Salutations distinguées,
 
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Gabriel Poulard
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Bizouarn
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Jean Claude GUILLEMET
Le 11/09/2014 à 22:33:33
MERLAT Alain
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JEA83
Le 11/03/2011 à 12:19:07
01010101
Le 22/02/2011 à 23:42:49
un anonyme
Le 16/02/2011 à 17:36:41
NP
Le 11/02/2011 à 21:29:44
Cha
Le 11/02/2011 à 09:18:52
steph
Le 11/02/2011 à 05:33:01
Abéla
Le 09/02/2011 à 18:38:37
daniel halloo
Le 09/02/2011 à 18:10:09
jmsdeg
Le 09/02/2011 à 13:51:56
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jacques hebert
Le 16/09/2014 à 19:59:26