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L’épandage de lisiers n’est plus autorisé dans la bande des 500 m du littoral, surtout dans une zone sensible comme la baie de Douarnenez. Mardi 6 février 2018, le Conseil de gestion du Parc naturel marin d'Iroise s'est prononcé pour une dérogation en faveur d'une exploitation agricole.
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Demande des associations de protection de l'environnement pour que la zone de protection de protection Conchylicole soit enfin respectée.
Lettre ouverte au préfet du Finistère
(Copie au PNMI, à l’Etablissement Public d’Aménagement de la Baie de Douarnenez, au maire de Telgruc, aux préfets de région et des autres départements bretons et au ministre de l'environnement)
Monsieur le préfet du Finistère,
Depuis 2009, les épandages sont interdits dans une bande de 500 m le long du rivage pour la protection des coquillages : c'est la zone de « protection conchylicole ». En Bretagne, où les quantités d'effluents liées à l'élevage intensif représentent près de 30 millions de tonnes par an, la pression est très forte pour obtenir des dérogations à cette interdiction.
Pour la première fois en novembre 2017, vos services ont consulté le Conseil de Gestion du Parc Naturel Marin d'Iroise (PNMI) pour un avis simple au sujet d'une demande de dérogation par un agriculteur de Ploumoguer. Le PNMI a voté un avis défavorable à cette demande ce qui lui a valu le prix Orange 2017 qui félicite chaque année un acteur breton méritant en matière d'environnement. Mais le 6 février 2018, contre toute attente, le même Conseil de Gestion a donné un avis favorable à une demande de dérogation d'épandage à Telgruc sur mer en baie de Douarnenez.
Cette décision du PNMI est d'autant plus incompréhensible qu'elle impacte directement une baie concernée par un Plan Algues Vertes financé par la dépense publique dont le but est une réduction significative des excédents d'azote. Est-il utile de souligner la contradiction entre cet objectif et l'apport de nitrates supplémentaires d'autant plus facilement lessivés jusqu'à la mer qu'ils sont épandus à quelques dizaines et même quelques mètres du rivage ? Pour les usagers, riverains et touristes, il y un risque accru d’intoxication avec le H2S due aux marées vertes et les phytoplanctons toxiques dans les coquillages, raison pour laquelle leur récolte est interdite plus de 200 jours par an dans la baie ! Et tout cela dans des espaces reconnus d'intérêt écologique notoire et classés Parc Naturel dans une aire marine protégée !
Le PNMI , prix orange 2017 sera-t-il élu prix citron 2018 pour non-respect de l'environnement ?
Autour de la baie de Douarnenez la bande des 500m le long du rivage est déjà presqu'entièrement en dérogation car votre Conseil à l'Environnement, le CODERST, donne systématiquement des avis favorables. Monsieur le Préfet, la décision finale appartient à l’Etat que vous représentez. Nous venons donc vous demander de décider conformément aux priorités du Président de la République et de son ministre de l'environnement, la préservation de la biodiversité et de l’environnement, en refusant d’accorder cette dérogation car comme le dit le maire de Telgruc, « la loi est la même pour tous ».
Avec nos meilleures salutations
Courrier signé par les associations suivantes : Baie de Douarnenez Environnement, Eau et Rivières de Bretagnen, Association pour la Sauvegarde du Pays Fouesnantais, Sous le vent les pieds sur terre, AE2D, Sauvegarde du Trégor, Halte aux marées vertes,
Les règles concernant l’épandage de lisiers dans la bande des 500 m du littoral au coeur du Parc naturel marin d'Iroise sont strictes. Dans les écosystèmes sensibles des baies, comme ici celle de Douarnenez, il s'agit de se prémunir contre des excès de nitrates, générateurs d'algues vertes, et contre des pollutions en particulier bactériennes à proximité des zones conchylicoles.
Les exploitants agricoles peuvent toujours demander des dérogations à l'interdiction d'épandre auprès de la Préfecture du Finistère. Ces demandes sont suivies de près par le Parc naturel marin d'Iroise qui donne un avis consultatif.
Un processus établi dés la création du Parc naturel marin d'Iroise
Les parcs naturels marins ont été été conçu comme une nouvelle catégorie d’aires marines protégées. Ils permettent de répondre aux besoins spécifiques des espaces marins où cohabitent de nombreuses activités maritimes et un milieu naturel particulièrement riche. Le Conseil de gestion est constitué des représentants de la pêche, de l'agriculture, et des associations environnementales.
Ce mardi le Conseil de gestion du parc naturel marin d'Iroise devait se prononcer, pour ou contre des dérogations. Le parc vient de fêter ses dix ans et c'est seulement la deuxième fois que le conseil de gestion doit donner son avis. En novembre dernier une demande similaire avait essuyé un refus. Le parc marin avait émis un avis défavorable qui lui avait valu la reconnaissance des associations environnementales et l'obtention du prix Orange.
La pression du monde agricole
Pour le Conseil de gestion c'est un choix délicat, qui doit prendre en compte les contraintes des uns et des autres. Cette fois il s'agissait de trois parcelles agricoles acquises par une exploitation qui s'agrandit pour permettre à un jeune agriculteur de s'installer. Ces surfaces se situent au-dessus des plages de Trez Bellec et de TrezBihan, sur la commune de Telgruc-sur-mer au nord de la baie de Douarnenez. Or ces zones sont situées au pied des bassins versants concernés par le plan de lutte contre les algues vertes.
L'agriculteur de Landevennec a revu sa copie et a déposé auprès de la préfecture, une nouvelle autorisation d'épandre sur des parcelles au-dessus des plages. Le parc marin d'Iroise vient de se prononcer en faveur d'un épandage partiel sur deux des trois parcelles.
Nathalie Sarrabezolles, Présidente du conseil de gestion du Parc naturel marin d'Iroise rappelle que "depuis le départ l’objectif de Parc marin d’Iroise n’est pas de mettre cet espace sous cloche [...] mais de s'assurer que les activités puissent être durables et n'aient pas d'impact sur le milieu marin."
Le conseil de gestion a semble-t-il été rassuré par la bonne qualité des eaux de baignade et par le nombre réduit de parcelles potentiellement concernés. Cette demande de dérogation, motivée par un besoin d'agrandissement, conditionne l'installation du fils de l'exploitant. L'agriculteur et son fils se disent prêts à réaliser des aménagements préconisés par les services de l'état, c'est à dire des talus et des bandes enherbées. Le Conseil a refusé la dérogation à la troisième parcelle en raison d'une pente trop favorable au ruissellement.
L'inquiétude des exploitants maritimes
Le principe même qu'il y ait des dérogations est loin, par contre, de rassurer les professionnels de Telgruc-sur-mer qui pratiquent la pêche à la telline et ceux qui vivent du tourisme autour des activités de plaisance et de pêche loisirs. Pour le maire, Dominique Le Pennec, la loi devrait être la même pour tous, sans dérogation.
" Je ne comprends pas qu'on revienne sur cette zone de 500 mètres..."
...que ce soit pour un agriculteur ou pour un autre et d’où que vienne cet agriculteur. Et ce n’est pas jeter l’opprobre sur la profession agricole que de dire : il y a cette zone qui est respectée par tout le monde, que d’autres agriculteurs considèrent comme sacrée. "
Orange ou citron ?
Il appartient, désormais, au préfet de prendre la décision finale sur cette demande de dérogation, de suivre ou non l'avis du Parc.
La carte actualisée des interdictions sanitaires de pêche de coquillages http://www.finistere.gouv.fr/tags/view/Les+dossiers/Conchyliculture
 
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un anonyme
Le 14/02/2018 à 13:46:18
prolo
Le 14/02/2018 à 13:22:16
Nous sommes le 3 août 2019. Je commence une semaine de vacances dans un petit appartement loué pour l’occasion face à la plage du Ris à Douarnenez (la plus grande et la plus belle selon les informations touristiques). Cette baie connue pour sa beauté m’enchante depuis les fenêtres de mon logement. Je ne songe qu’à une chose : m’y baigner. Mais oh surprise : elle est frappée d’une interdiction de baignade ! Il ne m’a pas fallu trop de temps pour en connaître la cause. En 2mn, une personne présente sur un banc originaire de Douarnenez puis un reportage de France 3 m’en ont donné toutes les raisons ! Quelle honte pour nos élus, quel scandale de priver les citoyens d’un patrimoine de l’humanité plutôt que d’enjoindre et de condamner les agriculteurs qui s’entêtent à polluer et rester sourds aux pratiques agricoles vertueuses !
Je voulais savoir comment la situation a évolué depuis la Condamnation de l’État en février 2018 notamment...
Je vous remercie de votre réponse.
Isabelle Rio
Le 04/08/2019 à 14:38:11