Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : Urgence pour Oleg Sentsov
Mise en ligne du 16/08/2018 au 26/11/2019
Jusque-là, son avocat Dmitri Dinze prenait soin de livrer des communiqués très impartiaux, froids et objectifs. Mais les dernières nouvelles qu’il a données le 8 août dernier sont alarmantes.
Bilan de la cyberaction :
2489 participants
25/11/19
Libéré le 7 septembre, après cinq ans de détention en Russie, le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov va recevoir, ce lundi, le Prix Sakharov du Parlement européen. Rencontre à Kiev, avec un homme serein qui rattrape le temps perdu.
Ce lundi, au Parlement européen à Strasbourg, deux hommes recevront le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit. Lauréat 2019, Ilham Tohti, un universitaire et dissident ouïgour condamné à la prison à perpétuité en Chine pour « séparatisme », et le réalisateur de cinéma Oleg Sentsov, qui avait reçu la distinction en 2018, alors qu'il purgeait encore une peine de 20 ans dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique russe. Il recevra, cette fois, le prix en mains propres.
Les yeux rougis par la fatigue
Cela fait deux mois et demi qu'Oleg Sentsov est un homme libre, mais épuisé par l'obligation morale de remercier ceux qui se sont battus pour lui. « Énormément de rencontres, de déplacements, de sollicitations, un peu trop de tumulte, je dirais », nous confie-t-il, ce matin-là, dans un petit café, les yeux rougis par la fatigue, alors qu'il doit se rendre dans la foulée chez le ministre des Affaires étrangères, puis filer à Londres.
Le manque de sommeil est une des rares conséquences décelables de la prison, chez un homme de 43 ans qui fait preuve, par ailleurs, d'une impressionnante stabilité émotionnelle et d'une grande lucidité sur ses concitoyens, sur la nature humaine et la marche chaotique du monde. Il rechigne à parler de la prison et de sa grève de la faim de 145 jours. « Il n'y a rien d'intéressant là-dedans, pour moi, c'est du passé et je ne veux pas revenir là-dessus », dit-il.
Juste que son statut d'ex-prisonnier politique l'oblige, vis-à-vis de « nos gars restés là-bas ». Sentsov rappelle à qui veut l'entendre qu'une centaine de citoyens ukrainiens, dont beaucoup de Tatars de Crimée, sont détenus en Russie et que 227 Ukrainiens croupissent en dehors de toute juridiction dans les geôles des Républiques séparatistes pro russes de Donetsk et Louhansk. « Leurs conditions sont bien pires que les miennes à la colonie de Labytnangui », ajoute Sentsov.
Ce prix a agi comme une lumière forte, qui a attiré plus d'attention vers moi en éclairant une pièce noire et en empêchant les cafards de me dévorer
Le Prix Sakharov, Oleg Sentsov l'accepte avec plaisir, mais distance. « Ce prix a agi comme une lumière forte, qui a attiré plus d'attention vers moi en éclairant une pièce noire et en empêchant les cafards de me dévorer », compare-t-il métaphoriquement, évoquant « la liberté dans ce qu'elle a de plus précieux », et l'Europe qu'il perçoit comme « une vision du monde dans laquelle la valeur de la vie humaine et des droits de l'Homme est supérieure au poids de l'État ».
Une vision de l'Europe et du monde qui était au c½ur du mouvement de Maïdan, qui a débuté, il y a exactement six ans : « Construire un pays européen normal, et pas ce qu'on a maintenant, un marécage temporel entre postcommunisme et capitalisme, entre Europe et Asie », dit-il, en évoquant la révolution comme le grand moment de sa vie. Seulement, le réalisateur a été « projeté, de 2014 à aujourd'hui, dans une machine à voyager dans le temps », sourit-il.
Après cinq ans de goulag, Sentsov pourrait avoir la haine. Pourtant, il est étonnamment bienveillant. Son éclipse en prison lui offre le don de prendre du recul sur l'âme humaine. Il s'inquiète du degré d'hypersensibilité et de violence, cette « tension permanente » qu'a entraînée sur ses concitoyens ukrainiens « l'agression de Poutine », l'homme qu'il décrit comme son seul ennemi personnel et dont il aimerait voir la déchéance.
Un nouveau film en projet
En attendant, Oleg Sentsov compte se battre pour les prisonniers politiques ukrainiens. Il tente de retrouver la maîtrise du temps. Il s'offre sans retenue aux portables des passants. Il regarde avidement les films manqués. Il gazouille sur Facebook. Il voyage. Il profite des parcs de Londres avec sa fille adolescente. Il édite les notes qu'il a réussi à sortir de prison et se prépare à tourner un nouveau film, et à regagner un peu de sérénité.
© Le Télégramme
https://www.letelegramme.fr/monde/oleg-sentsov-le-prix-du-retour-a-la-vie-24-11-2019-12440901.php#1jx3rmP17HmhBtls.99 Présentation de la cyberaction :
Quarante pulsations par minute, un très bas niveau d’hémoglobine, la perte de 30 kilos, un cœur fragile… Le cinéaste Oleg Sentsov est en danger. Il mène une grève de la faim depuis trois mois pour dénoncer la condamnation inique des « prisonniers politiques » ukrainiens détenus en Russie (lui-même soumis à une peine de vingt ans de prison pour s’être opposé à l’annexion de la Crimée par la Russie, au terme d’une parodie de procès). L’opposant, très affaibli, a évoqué « une fin proche » dans une lettre adressée à sa cousine, Natalia Kaplan. Infime mais terrible information, dans un pays soumis au manque flagrant de transparence.
Oleg Sentsov en danger de mort
https://www.lemonde.fr/international/article/2018/08/09/la-sante-d-oleg-sentsov-en-greve-de-la-faim-en-russie-se-degrade-drastiquement_5340696_3210.html
En grève de la faim depuis trois mois, Oleg Sentsov "n'a pas l'intention de s'arrêter" avant la libération des prisonniers politiques ukrainiens
https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/oleg-sentsov/oleg-sentsov-veut-vivre-et-n-a-pas-l-intention-de-s-arreter-avant-la-liberation-des-prisonniers-politiques-ukrainiens_2897417.html
Ecrivons à l'AMBASSADE DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE A PARIS
40-50, Boulevard LANNES
75116 PARIS
Téléphone : +33 (0)1 45 04 05 50
Fax : +33 (0)1 45 04 17 65
La lettre qui a été envoyée :
Monsieur l'Ambassadeur,
Je demande la libération immédiate d'Oleg Sentsov et des prisonniers politiques ukrainiens.
Dans cette attente, je vous prie d'agréer mes salutations distinguées.
 
Une erreur est survenue, le nom ou l'email ne sont pas corrects. Merci de recommencer.
15 commentaires
credible
PHILIPPE
Le 26/11/2019 à 18:29:37