Cette cyberaction est maintenant terminée
5 millions d’euros seraient dépensés par le conseil départemental du Morbihan dans un projet de rocade à Guidel. L'effet collatéral serait la destruction des corridors biologiques qui entourent le bourg de Guidel !
2812 participants
le chantier est bien avancé...La déclaration publique de ce projet date de 2006. Déjà, à cette époque on était conscient de la perte de biodiversité notamment due à la coupure des milieux naturels et aujourd’hui ce corridor est inscrit dans le PLU comme dans le SCoT. Alors comment accepter d’y faire passer une route ??
Parce qu’il y a d’autres solutions pour désengorger les bourgs pendant quelques heures l’été mais il n’y a pas d’autres solutions pour les chauves souris, les grenouilles, ou la loutre pour se déplacer se nourrir ou se reproduire, parce que le contexte actuel est la pollution de l'air, les dérèglements climatiques, la pénurie d'argent public, nous devons renoncer à cette rocade aujourd’hui…
Il est encore temps de montrer notre détermination
à l’encontre de ce contournement :
en participant au rassemblement du
13 avril à 14h30 sur le site, à Guidel,
près de la déchetterie et des terrains de rugby.
Le contournement de Guidel
De quoi s'agit-il ?
Il ne s'agit pas d'une simple route puisqu'il y aurait 4 ronds points à 4 ou 6 branches de 18 à 30m de rayon extérieur avec une piste cyclable. En fait l'emprise
totale approcherait les 20m pour une chaussée de 6m. Ce qui revient à imperméabiliser 10ha de plus sur ce secteur. Alors qu'aujourd'hui on remarque déjà la rapide montée des eaux dans le grand Loc'h suite à de fortes pluies et la saturation du milieu récepteur des eaux de la station d'épuration.
Depuis le départ de cette idée de contournement par l'est et sud-est nous avons eu cesse de répéter notre opposition au projet du fait de l'intérêt et de la
fragilité des milieux naturels concernés.
Les évolutions en droit ou dans les esprits ont apporté de l'eau à notre moulin et nous ont conforté dans nos positions.
Depuis la date de l'étude d'impact à savoir 2006 nous avons eu force de textes :
1/La loi sur les développement des territoires ruraux en février 2005 visant les collectivités et leur enjoignant de conserver les zones humides, de ne plus
financer d'opérations les détruisant,
2/Une circulaire et un arrêté en 2009 sont venus préciser et mieux encadrer ces notions notamment la définition et la délimitation d'une zone humide en
prenant en compte la végétation (hygrophile) mais également la nature du sol, la morphologie du terrain. (Pédologie et hydromorphie)
3/Diffusion de la connaissance sur les milieux humides et leurs rôles : réservoir de biodiversité rôle tampon face aux évènements climatiques du type sécheresse ou inondation, stockage de carbone organique, rôle d'épuration des eaux,
4/La loi Grenelle 1 a été votée en octobre 2008 et la loi Grenelle 2 (Engagement National pour l'Environnement) en juillet 2010. Ces 2 lois sont à l'origine de l'obligation d'inventorier les zones humides lors des PLU, de prendre en compte les corridors biologiques qui deviennent au niveau régional les Schémas
Régionaux de Cohérence Ecologique et au niveau local la trame verte et bleue.
5/La procédure d'évaluation d'incidences sur les sites Natura 2000 est aussi aujourd'hui une obligation règlementaire qui peine encore à se mettre en place
car c'est un sujet complexe. La difficulté vient notamment dans la prise en compte des effets cumulés des impacts. Dans le cas d'espèce il n'est nullement parlé de ce cumul. Et pourtant la présence de la station d'épuration, de nouvelles ZAC et autres projets sont sources d'impacts cumulés.
Sans parler des lois sur la transition écologique et la loi ALLUR, du principe « éviter, réduire, compenser »...et de notions d'habitat d'espèces, des services
écosystémiques des zones humides et de la biodiversité, de gouvernance visant à intégrer, en amont des projets, les divers enjeux environnementaux.
L'esprit de ces règles est en premier lieu de traiter les questions d'environnement comme un enjeu majeur et transversal, et d'affirmer l'importance des zones
humides et de la nature banale.
Les réflexions, les projets pour demain s'orientent vers une nouvelle mobilité : covoiturage, transport en commun, vélo...Et la tendance est de diminuer les
flux de véhicules, de les répartir sur le réseau existant plutôt que d'investir dans des équipements coûteux qui créent de véritables appels d'air pour la
circulation, créant de nouveaux verrous. La transition énergétique est totalement absente de ce dossier si ce n'est la création d'une piste cyclable. Cependant
l'intérêt d'une piste cyclable le long d'une voie à grande circulation est controversé. Un itinéraire court de traversée par le centre bourg pour les piétons et
vélos semblerait plus cohérent avec l'idée de favoriser les transports doux.
Et que nous confirment ces études portées à l'enquête ?
1/ Que plusieurs zones humides et boisées seraient impactées.
2/ Que les milieux naturels impactés sont remarquables.
3/ Que le tracé est dans la trame verte et bleue, c'est à dire emprunte les corridors biologiques qui relient la Laïta, le Scorff, le littoral.
La trame verte et bleue qui a été tracée dans le PLU ressort du document du SCoT (2006). De plus, dans le Schéma Régional de Cohérence Écologique
(2015) qui a montré l'importance en Bretagne des mosaïque d'habitats naturels il a été émis l'hypothèse d'un corridor plus littoral reliant Le Ter, La Saudraye
et la Laïta.
La présence des chauves-souris notamment les Grands rhinolophes mais aussi la loutre dans l'aire d'étude viendrait valider cette hypothèse puisque les souterrains du Ter, l'abbaye de Clohars Carnoët abritent des colonies d'hibernation de Grands rhinolophes et Grands murins qui ont besoin d'autres sites pour réaliser l'ensemble de leur cycle de vie qu'ils peuvent trouver dans notre aire d'étude.
De même pour la loutre, on peut imaginer qu'elle puisse rejoindre le Scorff en passant sous la voie rapide du côté de Gestel et la Laïta par le ruisseau de Billerit
Cette notion de trame verte et bleue a été mise en avant devant l'érosion continue de la biodiversité . L'objectif de préservation de ces corridors biologiques est d'arrêter l'appauvrissement de la nature ordinaire dans tous ses compartiments, face à l'urbanisation, l'artificialisation des espaces, la multiplication des activités humaines mais aussi le changement climatique.
Le problème principal qui mine les corridors biologiques est bien leur coupure. Dire que des coupures existent déjà dans le périmètre d'étude ne minimise nullement l'effet de la prochaine, bien au contraire ce sont les impacts cumulés qui conduisent à la
perte de fonctionnalités des corridors. Affirmer que ces corridors ou que ces ZH vont garder leurs fonctionnalités n'est pas suffisant pour nous convaincre : aucun argument n'est apporté pour soutenir cette thèse.
A partir de quelle surface une ZH, une ripisylve ou un bois demeurent fonctionnels et pour quelle fonctionnalité, pour quelle espèce ?? Autant de questions qui n'ont pas eu de réponse dans cette étude.
La route étant souvent un facteur de mortalité pour la faune : en placer une dans un corridor biologique est un non sens. C'est un véritable piège pour certains rapaces en chasse attirés par les proies abondantes sur les bas-côtés de la route, ces rapaces vont risquer la collision avec les voitures en volant bas.
De même pour certains insectes attirés la nuit par les phares, et pour leurs prédateurs : les chauves-souris et rapaces nocturnes. Et on ne compte plus les
cadavres de nombreux mammifères (loutres, hérissons, blaireaux, martres....)
La route est également une barrière mortelle pour les batraciens qui rejoignent leurs lieux de ponte.
Et en réalité, la route ne ferait pas que couper la trame mais la détruirait car elle l'emprunterait sur une bonne partie du tracé. Il ne faut pas oublier la trame nord qui lie par le bois et les prairies côté Kerhuen les belles zones humides du Clec'h, Béatus pour rejoindre la Laïta par le moulin de Bénoual.
4/Ce tracé ne respecte pas les principes retenus dans le ScoT approuvé en décembre 2006 dont une des valeurs fortes est le rôle structurant des vallées et
cours d'eau.
La conformité de ce projet avec cette orientation du ScoT est un quiproquo. En effet les différents vallons et notamment la vallée de la Saudraye sont des éléments structurants dans le paysage de la commune puisqu'ils sont à la fois une ceinture d'espaces naturels en mosaïque autour du centre créant une sorte de limite naturelle à l'urbanisation tout en étant des corridors biologiques permettant une certaine circulation de la faune et la flore (parfois coupés par des infrastructures), liaisons vers la Laïta, le Scorff et le littoral. Mais aussi des lieux de promenade pour nous tous.Le projet de contournement dit structurant aurait pour effet de déstructurer ce paysage pour forcer les barrières naturelles et étendre l'urbanisation.
Et toujours dans le ScoT on lit :
La préservation des ressources du territoire, la lutte contre des gaspillages déstructurants et coûteux pour la collectivité s’imposent ainsi comme des enjeux majeurs pour le SCOT et les documents d'urbanisme et les projets d'aménagement. Ces ressources concernent aussi bien :•
la ressource foncière, aussi précieuse pour la préservation d'espaces naturels riches et sensibles que pour les activités agricoles ou la qualité du cadre de vie des habitants, mais malheureusement menacée par un étalement urbain mal maîtrisé,
Cette volonté de préservation des ressources représente donc une notion extrêmement transversale du SCOT, inscrite en filigrane dans l’ensemble de ses objectifs et orientations.
Au vu de l'ensemble de ces évolutions c'est le caractère d'utilité publique qui est en jeu.
 
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