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revendications pour la sauvegarde de l’abeille, de l’apiculture, et de la biodiversité
Depuis la nuit des temps, les produits de la ruche régalent le palais de ceux qui les consomment et contribuent à leur bien être. Il n’est pas concevable de priver les générations futures de tels bienfaits. De plus, indispensable à la reproduction de nombreuses plantes sauvages et cultivées, l’abeille est garante du maintien de la biodiversité et de la variété de notre alimentation. Or, la culture de plantes OGM en plein champs porterait un coup fatal à l’abeille et à l’apiculture.
Une loi sur les OGM sera prochainement soumise au vote du parlement. L’apiculture peut être mise en péril si cette loi ne la prend pas en compte.
Pour un moratoire sur les cultures d’OGM en plein champs
A l’issue du Grenelle de l’Environnement, le Président de la République a exprimé ses doutes sur les OGM et annoncé la suspension provisoire de la culture commerciale des OGM pesticides. Quelques mois ne suffiront pas à résoudre des questions scientifiques et juridiques aussi pointues. Un moratoire sur la culture d’OGM en plein champs doit être pris, le temps que tous les éléments soient effectivement réunis, permettant de garantir à ceux qui le souhaitent, le droit de produire sans OGM.
Prise en compte de l’effet des plantes-pesticides sur la santé des abeilles.
La quasi-totalité des plantes OGM cultivées dans le monde se répartissent en deux catégories : celles qui sécrètent leur propre insecticide, et celles qui tolèrent et s’imprègnent d’un herbicide. Il ne s’agit plus alors d’organismes naturels ordinaires, mais bien de « plantes pesticides ». Or, les pesticides commercialisés en tant que tels sont classés comme produits dangereux, et font l’objet d’une procédure d’homologation stricte assortie de nombreux tests, notamment concernant leur innocuité vis à vis des abeilles. Il est donc impératif que la future loi impose aux plantes OGM de passer par le crible de ces mêmes procédures avant toute autorisation de cultures et de commercialisation.
Garantir le libre exercice de l’apiculture
Les abeilles butinent jusqu’à plusieurs kilomètres autour de leurs ruches et transportent librement les grains de pollens de fleurs en fleurs. Or, ces grains sont les porteurs des gènes, naturels ou modifiés. Toute coexistence de cultures OGM et de cultures conventionnelles ou biologiques conduit inévitablement à la contamination des secondes par les premières. Aujourd’hui, de crainte de voir leurs cultures ainsi contaminées, de nombreux agriculteurs qui veulent produire sans OGM annoncent qu’ils n’accepteront plus de ruches sur ou à proximité de leurs exploitations. Nous ne pouvons accepter que des pans entiers du territoire se vident ainsi de ces indispensables insectes pollinisateurs, il en va de la préservation et du maintien de la biodiversité. Il est donc impératif que des dispositions de la loi protègent de toute contamination les agriculteurs qui veulent produire sans OGM, tout en préservant le libre exercice de l’apiculture.
Garantir le droit de produire du pollen sans OGM
Le pollen fait aussi l’objet d’une récolte spécifique, il fait partie de ces produits naturels pleins de vertus bienfaisantes, que l’abeille met à la disposition de l’homme. La coexistence de cultures OGM et de ruches entraînerait à coup sûr une contamination par les plantes OGM de ce pollen produit par l’apiculture. Il est donc impératif que la loi garantisse aux apiculteurs le droit de produire du pollen sans OGM.
Jean-Marie SIRVINS Vice-Président de l'Union Nationale de l'Apiculture Française
Alain UGUEN Cyber @cteurs
 
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