Cette pétition est maintenant terminée
Bilan de la pétition : Notre Dame des Landes oui au débat non aux expulsions
Mise en ligne du 16/10/2012 au 26/08/2016
"La "transition écologique" promise par le président François Hollande a commencé mardi 16 octobre à l’aube : la police armée de pied en cap a commencé l’évacuation des habitants des terrains d’un éventuel aéroport à Notre Dame des Landes"
Bilan de la pétition :
7419 participants
05/12/2020 Notre-Dame-des-Landes a retrouvé sa quiétude
https://www.letelegramme.fr/bretagne/notre-dame-des-landes-a-retrouve-sa-quietude-05-12-2020-12667172.php
Trois ans après l’annonce de l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et deux ans et demi après l’évacuation de la Zad (zone d’aménagement différé), nous sommes retournés dans cette commune du nord de Nantes. Une trentaine de projets agricoles ont été lancés sur les terres qui étaient destinées à Vinci. Près de 150 anciens zadistes vivent désormais dans la commune.
Romain, producteur de viande de brebis dans l’ex-Zad de notre-Dame-des-Landes.
Romain, producteur de viande de brebis dans l’ex-Zad de notre-Dame-des-Landes. (Le Télégramme/Didier Déniel)
Il fait froid en ce matin de fin novembre. Près de l’école publique de Notre-Dame-des-Landes, deux pères de famille quadras discutent après avoir déposé leurs enfants. « Je pense que si les zadistes n’avaient pas été là, le projet serait allé jusqu’au bout. Et dans quelques mois, de nombreux avions nous passeraient au-dessus de la tête », souligne l’un d’eux. Son ami acquiesce. « Quand ils étaient là, on les voyait peu. lls sortaient rarement de la Zad. Aujourd’hui, je pense qu’on peut leur dire merci ».
L’aéroport avait fait chuter l’immobilier
À Notre-Dame-des-Landes, on semble avoir définitivement tourné la page de cette longue lutte qui, très souvent, a fait la Une de l’actualité nationale. « Les choses sont clairement apaisées, commente Jean-Paul Naud, le maire de la commune. On vit normalement maintenant. Et la commune attire pas mal de monde ». Pour preuve, ce nouveau lotissement qui va sortir de terre et les travaux qui vont être engagés à l’école publique, où quatre nouvelles classes vont ouvrir. « L’école privée a réalisé aussi une extension. Pas mal de jeunes couples viennent s’installer ici. Un pavillon qui valait 200 000 € avant en vaut 250 000 maintenant. Le projet d’aéroport avait fait chuter les prix de l’immobilier », poursuit l’élu, qui était farouchement opposé à ce projet.
Après l’évacuation de la Zad, en avril 2018, il a fallu élaguer les arbres, refaire les routes, curer les fossés et nettoyer les tonnes de matériaux qui avaient servi à ériger des barricades. Notamment sur la route des chicanes, ancien axe stratégique qui était sous contrôle des zadistes et qui traverse de part en part la commune. « L’État et le Département ont pris chacun 40 % de ces travaux à leur charge et nous, 20 % », détaille le maire.
Un plan de protection des terres
Les parcelles visées par l’aéroport ont été incluses dans un plan de protection des espaces naturels et agricoles (PEAN), solide outil de protection foncière qui ne peut être levé que sur avis de trois ministres. « Ce PEAN interdit, de fait, toute construction neuve dans le périmètre, poursuit Jean-Paul Naud. Les gens qui se sont installés dans la Zad peuvent toutefois envisager la reconstruction de bâtiments existants ou ayant existé. Plusieurs permis ont été déposés pour des bâtiments agricoles surtout ».
Car dans l’ex-Zad, les habitants continuent souvent à vivre dans des structures légères de type cabanes et fourgons. Romain est de ceux-là. Dans sa yourte bien chauffée au bois, au lieu-dit la Gaîté, il revient d’une journée de boulot. La Gaîté est un lieu hautement symbolique. Car c’est ici qu’avait eu lieu la première expulsion de l’opération César, en 2012. Après le passage des forces de l’ordre, l’ancienne longère de la ferme avait été rasée.
« Je suis producteur de viande et éleveur de brebis, précise-t-il. J’ai rejoint la Zad en 2013 ». Comme une trentaine d’autres zadistes, il a accepté le plan d’installation proposé par la préfecture. « J’ai signé un bail rural pour 45 hectares. Huit appartiennent à l’État, le reste au Département. J’ai un troupeau de 80 bêtes. J’espère arriver à 150 dans quelques mois ».
Des baux ruraux signés
Romain n’est pas arrivé à l’agriculture par des chemins détournés. « J’ai passé un bac agricole. J’ai longtemps travaillé en exploitation bovine. Pour m’installer ici et avoir accès au foncier, j’ai suivi une formation à la Chambre d’agriculture et j’ai signé une convention d’occupation précaire ».
La production de viande n’est pas des plus évidente à Notre-Dame-des-Landes. « J’ai le choix entre trois abattoirs, ils sont tous situés à près de 100 km, ce n’est pas évident », poursuit Romain. Pour le confort aussi, il faut savoir se débrouiller. EDF a refusé de tirer une ligne jusqu’à la ferme, trop éloignée. « Alors, j’ai monté une éolienne et des panneaux photovoltaïques. Comme je n’ai pas l’eau courante, je remplis, chaque semaine, une citerne que je tracte. Il faut s’accrocher quand on veut vivre ici ».
Romain fait partie de ces personnes qui fréquentent régulièrement le bourg et ses habitants. « Certains ont rejoint des associations et participent assez activement à la vie de la commune. Des familles aussi ont inscrit leurs enfants à l’école publique », souligne un habitant. « Mais rares sont ceux qui ont voté aux dernières élections dans la commune », tempère le maire. Romain, lui, reste optimiste. « Les choses se mettent en place. Humainement, il faut du temps et rester patient ».
Présentation de la pétition :
Reporterre : http://www.reporterre.net/spip.php?article3331
Vous pouvez suivre le déroulement des opérations sur le site
http://www.facebook.com/pages/ACIPA/345153846717
Projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : démarrage de vigies citoyennes à Paris
Communiqué de presse des Citoyens Vigilants - 15 octobre 2012
Les Citoyens Vigilants de Notre-Dame-des-Landes seront à Paris devant le Ministère de l'Ecologie et des Transports ce mercredi 17 octobre 2012 à partir de 10 H pour une première vigie citoyenne parisienne.
Il s’agit de faire apparaître la résistance au projet de nouvel aéroport nantais devant les ministères concernés : écologie et transports, agriculture, finances.
C'est pourquoi les Citoyens Vigilants se déplaceront dorénavant à Paris certains mercredis, jour du Conseil des Ministres en complément des opérations à Nantes.
Lire la suite :
http://communiques-acipa.blogspot.fr/2012/10/projet-daeroport-de-notre-dame-des.html
Texte de la pétition :
L’opposition populaire est de plus en plus large, et les prises de position de plus en plus nombreuses contre ce projet dont il a été prouvé qu’il était nuisible, inutile et gaspilleur de fonds publics, en pleine période de restriction budgétaire.
Nous vous demandons de faire arrêter toutes les opérations policières et les expulsions qui jetteraient environ 150 jeunes dans la rue, à quelques jours de la trêve hivernale !
Il est encore temps d’ouvrir un véritable débat avec une nouvelle étude complète du dossier, menée par des acteurs indépendants et fiables, avant que la situation ne devienne irréparable. 
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12 commentaires
credible
Après la réponse, ce 15 avril, du gouvernement français aux questions formulées par les deux Directions Générales auprès de la Commission Européenne : celle de l’Environnement et celle de la Concurrence ;
Après la publication la semaine dernière de trois rapports sur le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes :
l’un rédigé par la commission dite de ’dialogue’, nommée par JM Ayrault pour apaiser les tensions après les violentes expulsions/destructions de octobre-novembre 2012,
le deuxième par le Comité d’experts scientifiques, censé expertiser les compensations de la destruction des zones humides et des espèces protégées, proposées par Vinci, compensations exigées par la loi sur l’eau),
et le troisième sur les impacts agricoles, les deux derniers demandés suite à l’enquête publique ’loi sur l’eau’ de l’été 2012.
Nous constatons qu’aucun des trois groupes n’avait comme ’feuille de route’ le réexamen ni la remise en cause globale du projet. Ils ne se sont donc pas prononcés ’pour’ le projet (ni ’contre’ d’ailleurs !), mais ils ne l’ont pas pour autant validé.
Le rapport de la commission de dialogue valide les arguments des anti-aéroports bien au-delà de ce qu’eux même pouvaient espérer. Le travail du Comité d’experts scientifiques porte le coup le plus rude au projet en refusant clairement la validation de la méthode de compensation proposée par Vinci. Les impacts sur l’agriculture sont également jugés sous-estimés et beaucoup trop importants.
Le coup de grâce est donné par le Comité Permanent du Conseil national de protection de la nature qui confirme la nécessité de mener des études sérieuses (d’une durée probable de 2 ans) et de remettre la méthodologie à plat.
La multitude de compléments d’études ou de modifications demandés devrait en bonne logique conclure à l’abandon du projet, ce que nos organisations attendent depuis longtemps. Jamais les réserves émises sur ce projet n’ont été aussi fortes et nombreuses et pourtant, ses porteurs, Jean-Marc Ayrault et des élus des collectivités territoriales en tête, s’y cramponnent, réaffirment leur foi dans le bien-fondé du projet et leur volonté de le faire aboutir au lieu de saisir l’opportunité d’un recul légitime et digne.
Mais ne nous y trompons pas : la bataille est loin d’être gagnée, les décisions juridiques déjà prises localement permettent les expulsions à tout moment. Montrons notre détermination contre ce projet, ne laissons pas les forces répressives reprendre du terrain.
Tous à la chaîne humaine du 11 mai autour de la Zone à Défendre de Notre Dame des Landes, puis au grand rassemblement de l’été les 3 et 4 août !
Alain Uguen
Le 22/04/2013 à 09:16:53