Cette pétition est maintenant terminée
Le 4 février 2016 représente une nouvelle journée noire pour tous-tes les Sierraléonais-es qui luttent pour défendre leurs droits à la terre et leurs moyens de subsistance face aux acquisitions foncières à grande échelle.
Et pour cause : six leaders des communautés locales affectées par les investissements de la Socfin Agricultural Company Sierra Leone (SAC SL) une filiale de Socfin, société liée au groupe Bolloré, ont été condamnés à de lourdes peines et envoyés à la prison de Bô, deuxième ville du pays.
4268 participants
C'est avec un "ouf" de soulagement que nous avons appris la nouvelle. Deux mois après notre Appel urgent Sierra Leone : libérez les défenseurs du droit à la terre, nous avons été informé par nos partenaires que les six militants qui étaient en prison depuis février ont tous retrouvé la liberté. Ces membres de l’association MALOA* peuvent donc continuer leur mobilisation pour le respect du droit à la terre face au développement des plantations de palmiers à huile de la SAC SL, filiale de l’entreprise Socfin, dont le groupe Bolloré est le principal actionnaire.Cette incarcération de Sima Mattia, Kinnie James Blango, Musa Sellu, Foday Musa, Lahai Sellu et l’ancien député Shiaka Musa Sama, tous membres de l’association MALOA (Malen Affected Land Owners and Users Association), fait suite à une procédure judiciaire lancée en octobre 2013. Accusés de « conspiration et d’incitation au crime » et de la destruction de palmiers à huile, ils ont été condamnés alors que tous plaidaient non coupables.
Il y a urgence : les militants injustement emprisonnés doivent être libérés.
Par votre signature, demandez au président sierraléonais Ernest Bai Koroma leur libération immédiate ainsi que la garantie de leur intégrité physique et psychologique en toutes circonstances.
AGROBUSINESS CONTRE PETIT-E-S EXPLOITANT-E-S
Depuis 2011, la SAC SL, filiale de la holding luxembourgeoise Socfin, elle-même liée au groupe français Bolloré, a obtenu le droit d’exploiter 12 000 hectares de terres pour cultiver des palmiers à huile alors que celles-ci étaient utilisées par les agriculteurs-trices de 40 villages. Ils-elles ne perçoivent aujourd’hui que 50% des 5 $ (4,5 €) que l’entreprise paie pour la location d’une acre (0,4 hectare) de terre par an.
Conséquence : tandis que l’agro-industrie ou l’industrie minière bénéficient des transactions foncières effectuées à grande échelle dans tout le pays, nombre de paysannes et paysans ne peuvent plus subvenir à leurs besoins
Dans la région de Malen, beaucoup de familles ont dû abandonner leur foyer et beaucoup d’enfants ont cessé d’aller à l’école, leurs familles ne pouvant plus subvenir aux besoins les plus élémentaires.
CINQ ANNÉES DE RÉPRESSION !
Lorsque les populations se mobilisent pour leurs droits, elles obtiennent souvent, pour toute réponse, la répression : arrestation de manifestants en octobre 2011 et août 2012, tirs de la police et arrestations de manifestants le 9 décembre 2013, arrestations de 11 personnes suite à des heurts le 14 janvier 2015, et emprisonnement de 7 membres de l’association MALOA le 8 septembre 2015 lors d’une campagne d’adhésion
Depuis cinq ans, les membres de l’association MALOA résistent à la perte de leurs terres dans le district de Pujehun face à l’entreprise SAC SL, qui bénéficie de l’appui des autorités locales et nationales. Dès le début de cette résistance, les membres de MALOA ont fait l’objet de poursuites devant les tribunaux sierra léonais. De plus, les propriétaires lésés ont subi des menaces de la part de la police, certains membres de MALOA ont été blessés et ont perdu des biens personnels ou des outils agricoles.
Les six militants aujourd’hui condamnés subissaient d’incessantes intimidations de la part des autorités régionale et nationale. Ils ont ainsi été accusés d’avoir détruit 40 palmiers à huile de la SAC SL, ce qu’ils contestent. Trainés devant les tribunaux, des officiels ont tenté de les faire taire, d’instiller la peur, non seulement parmi eux, mais également parmi tous les membres de l’association MALOA et tous les propriétaires condamnés au silence.
MOBILISATION ET SOLIDARITÉ COMME RÉPONSE AU VERDICT
Le 4 février dernier, les six militants Shiaka Musa Sama, Sima Mattia, Kinnie James Blango, Musa Sellu, Foday Musa and Lahai Sellu ont donc été jugés coupables. Cinq d’entre eux ont été condamnés à payer 5 000 $ (4 500 €) chacun ou à purger une peine de 5 mois de détention. Shiaka Musa Sama, porte-parole de MALOA a quant à lui été condamné à payer plus de 10 000 $ ou à passer 6 mois en prison. La sentence de la Haute Cour correspond à l’estimation faite, par le plaignant - la SAC SL -, de la valeur des arbres détruits. Bien que l’entreprise paye moins de 200 $ pour chaque acre de 60 palmiers aux petits propriétaires de Malen, celle-ci a estimé que la destruction des 40 palmiers représentait 36 000 $ (32 000 €). Deux poids, deux mesures…
Face à cette injustice, grâce à un élan de solidarité nationale et internationale, Shiaka Musa Sama et Sima Mattia ont pu être libérés le 24 février et le 16 mars derniers : sous la coordination de l’ONG locale Green Scenery, la société civile a rassemblé les fonds nécessaires pour payer leurs amendes. Mais il reste urgent d’agir pour obtenir la libération des 4 autres militants emprisonnés et pour l’abandon de toutes les charges.
 
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Le 05/09/2023 à 15:28:15