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Andrée Battaglieri
26/04/2024 - 21:28:41
Andrée Battaglieri
26/04/2024 - 21:10:18
Alain UGUEN
23/04/2024 - 09:11:25
Alain UGUEN
21/04/2024 - 08:59:25
Alain UGUEN
21/04/2024 - 08:48:34
didier basserie
20/04/2024 - 18:59:02
Alain UGUEN
19/04/2024 - 14:08:47
Anne
19/04/2024 - 13:11:54
https://www.nouvelobs.com/economie/20240424.OBS87518/pour-une-societe-du-compromis-ce-qu-il-faut-retenir-du-livre-de-laurent-berger-et-jean-viard.html
De vieilles lunes de la CFDT des années 1970 popularisées par Michel Rocard en son temps ?
Pas du tout ! Laurent Berger et son interlocuteur postulent, au contraire, que cette méthode réformiste assumée est bien la seule qui vaille pour tenter d’apaiser et de réparer une société française qu’ils jugent « très angoissée » et « très fatiguée ».
Pour relever les immenses défis que sont la transition écologique, la révolution numérique ou la nouvelle organisation du travail, les auteurs vantent les vertus du « compromis » : « Le gros mot est lâché dans un pays qui se voit plus révolutionnaire que réformiste, dans un moment où la radicalité pourrait sembler avoir le vent en poupe », confient-ils. Un compromis qui n’a rien à voir, selon eux, avec la compromission car « s’il ne peut y avoir de compromis sur les valeurs, il doit y en avoir sur la construction de la société. Le Conseil national de la Résistance l’a bien montré dans son programme, ferme sur les valeurs et ouvert sur les solutions. »
Méthode douce et collégiale
Volontariste, l’approche « compromiste » consiste à tenir compte de la réalité sociale et des « intérêts contradictoires » qui la traversent, à viser l’intérêt général par le dialogue tout en poursuivant un objectif de justice. « Plus les bouleversements collectifs sont puissants, plus les efforts individuels sont importants, plus la méthode doit être douce et collégiale : telle est l’idée fondamentale de ce livre », affirment les auteurs. On comprend par là qu’il s’agit de délaisser sur-le-champ la stratégie « de bruit et de fureur », un temps imposé au camp progressiste par l’agitateur Jean-Luc Mélenchon.
Laurent Berger qui veut se rendre utile en pilotant la création d’un « Institut mutualiste pour l’environnement et la solidarité » sous les auspices du Crédit mutuel pousse la provocation jusqu’à inclure les entreprises dans le mouvement d’adaptation qui s’impose. « L’entreprise privée a une évidente part de responsabilité dans la révolution écologique à venir et dans la réduction des inégalités », affirme-t-il. On ne sera pas surpris qu’il place les nouveaux rapports au travail au centre de sa réflexion.
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Une démocratie enfin participative
Fidèles au principe de la décentralisation, les auteurs plaident pour la subsidiarité afin que les décisions soient prises au plus près du terrain. « Quand je donne des conférences sur le travail, on me demande souvent quelle loi serait, selon moi, à adopter en priorité. Je réponds qu’il faut tout sauf une loi, car cela suffit de vouloir décider à la place des gens en permanence et le temps est venu d’accepter de leur laisser les clés du camion. » Il s’agit bien sûr de privilégier une démocratie enfin participative. « Un des paradoxes d’Emmanuel Macron est d’avoir incarné une ultraverticalité dans l’exercice du pouvoir et d’avoir ouvert des dispositifs de participation, de dialogue, de débat. Mais de façon inaboutie, en ayant profondément déçu le magnifique espoir chaque fois suscité », relèvent Berger et Viard.
« Les solutions existent : elles seront collectives ou ne seront pas, elles seront débattues ou ne seront pas, elles seront de nouveau portées par un élan enthousiaste et des passions joyeuses, elles seront associées à un dessein et à un destin positifs, ou seront condamnées. Ce n’est pas l’affaire des seuls politiques, c’est l’affaire du politique. Et le politique, c’est nous tous. Tous ensemble. »
Alain UGUEN
27/04/2024 - 08:46:53