Les pétitions et les cyberactions sont proposées à cyberacteurs par des associations partenaires qui rédigent le contenu, définissent les délais et en font le bilan.
[ 1 033 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
Elle prendra fin le 14 juin 2024
Les émission mondiales de méthane de l'industrie fossile, essentiellement dues aux fuites de ce puissant gaz à effet de serre, sont restées à des niveaux record en 2023, "sans raison" puisque les solutions existent et sont rentables, selon une analyse publiée mercredi par l'Agence internationale de l'énergie.
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Sus au méthane à des niveaux record en 2023
[ 1 771 participations ]
Proposée par Parents de l'école Léon Grimault
Elle prendra fin le 16 mai 2024
Depuis le début de l'année scolaire, dans les écoles de Rennes, de nombreux enfants ne bénéficient pas de l'accompagnement auxquels ils et elles ont droit, car les besoins en AESH (Accompagnant·e d’Élèves en Situation de Handicap) ne sont pas pourvus.
[ 2 353 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En partenariat avec Défense des Victimes des Marées Vertes
Elle prendra fin le 06 avril 2024
Vous avez vu cet homme sortir en titubant de sa cabine et s’effondrer mort au pied de son
camion. Images de film certes mais que personne ne conteste. Le réalisateur Pierre Jolivet n’a fait que transcrire dans son film algues vertes une scène réelle, authentique.
[ 1 183 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à collectif : on n’est pas des zozos
Elle prendra fin le 19 mars 2024
Lettre ouverte au porteur de projet et pétition contre le projet de centrale agrivoltaïque couplée à une usine d’hydrogène à Bodivy_Sizun_29450.
[ 1 864 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à Collectif Oui au train de nuit
Les 10-11-12 décembre 4 nouveaux trains de nuit seront inaugurés (Paris-Strasbourg-Berlin, Paris-Aurillac, Paris-Bayonne-Pau-Tarbes et Paris-Montpellier-Sète-Portbou). C’est une victoire, mais malheureusement ça risque d’être les dernières inaugurations avant longtemps : l’État réduit l’ambition a minima avec… ZÉRO nouvelles lignes sur la période 2024-2029. Prétexte avancé : les territoires ne demandent pas les trains de nuit.
[ 1 225 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à Amnesty International Belgique Francophone
Elle sera envoyée à Ambassadrice des USA
En réaction à l’annonce du transfert d’armes à sous-munitions par les États-Unis à l’Ukraine, Patrick Wilcken, chercheur au sein de l’équipe Armée, sécurité et maintien de l’ordre à Amnesty International, a déclaré :
« Amnesty International souligne depuis longtemps que les armes à sous-munitions sont non discriminantes par nature et ont fait des ravages parmi la population civile à travers le monde – parfois plusieurs décennies après la fin des conflits.
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Ukraine, les armes à sous-munitions représentent un risque énorme pour les civils
[ 1 571 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à Appel des Amis des 150
partisanes et partisans d'une Fin-de-mandat Utile à la Transition Ecologiste Solidaire nous pensons que cela ne sert à rien de proclamer qu'il y a urgence à modifier les politiques publiques dans le sens d'une transition écologiste solidaire en restant,comme le chantait Johnny « assis sur son derrière avec les bras croisés ».
[ 1 969 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
Elle sera envoyée à Conseil Constitutionnel
Non, ce n’est pas une mauvaise blague : l’Assemblée nationale a adopté le 25 janvier, au détour d’une loi sur la limitation de l’engrillagement des espaces naturels (ce qui est bonne chose), un article qui interdit désormais d’entrer dans une forêt ou un espace rural privés sous peine d’une amende de 135 €. Ce sont donc les trois-quarts de la forêt française qui sont interdits aux promeneurs et aux bénévoles des associations de protection de la nature.
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Non à la chasse aux promeneurs dans les forêts et les campagnes
[ 1 152 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à Comité national contre le tabagisme
Dans une étude publiée ce lundi, le comité appelle les pouvoirs publics à interdire les arômes autre que celui du tabac pour l’ensemble des produits contenant de la nicotine. Il plaide par ailleurs pour un meilleur encadrement de la vente de ces produits au détail.
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Pour l'interdiction des aromes dans les cigarettes électroniques
[ 1 755 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En partenariat avec Le collectif Terres Libres
En soutien à collectif Elzéard-Lure en résistance
Bientôt sur Ploërdut (56), 31 hectares de terres agricoles recouvertes de panneaux photovoltaïques !
Bientôt sur la Montagne de Lure (04), 550 hectares de forêts, terres naturelles et agricoles recouvertes de centrales photovoltaïques...
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Non aux centrales voltaiques sur les terres Ni à Ploerdut ni ailleurs
[ 1 757 participations ]
Proposée par ASSOCITRA
[ 1 456 participations ]
Proposée par strasbourg ecologie
Pour une cantine saine, responsable et respectueuse de la santé des enfants et de l’environnement 100 % bio et locale
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pour une meilleure restauration collective de qualité
[ 3 248 participation ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à les 150 de la Convention Citoyenne pour le Climat
"Le modèle économique actuel nous mène à l'austérité puisqu'il épuise toutes nos ressources essentielles. Et le retour de la lampe à huile, ça sera la conséquence de l'inaction. La véritable modernité aujourd'hui, elle est du côté de l'écologie", a estimé Nicolas Hulot.
[ 7 023 participations ]
Proposée par Cyberacteurs
En partenariat avec Pierre-Henri ALLAIN, journaliste ; Edith ANDOUVLIE, maire d’Us ;
Yann Arthus-BERTRAND, photographe et réalisateur ; Florence
AUBENAS, journaliste ; Isabelle ATTARD, ancienne députée, Pierre
AUROUSSEAU, agronome ; Raymond AVRILLIER, maire-adjoint
honoraire de Grenoble ; Delphine BATHO, députée, ancienne
ministre de l’Ecologie ; Maryvonne BAUER, Présidente de
l'Association LA MERIDIENNE ; Jacques BENZAKOUN, journaliste,
Nicolas BERARD, journaliste ; Michel BESNARD, militant associatif
; Eric BEYNEL, porte-parole de l’union syndicale Solidaires ; Yves
BILLON, syndicaliste ; Benoît BITEAU, agriculteur, agronome,
député européen ; Michel BLIN, agronome ; Sylvie BOURBIGOT,
ancienne conseillère générale ; José BOVE, ancien député
européen ; Hubert BUDOR, cinéaste ; Henri BUSNEL, militant
associatif ; Jacques CAPLAT, chercheur en agronomie ; Michèle
CARMES, élue municipale ; Amandine CASADAMONT, artiste-
auteur ; Fabien CHARBONNIER, paysan ; Hélène CHAUVEAU,
chercheuse en géographie ; Denis
CHEISSOUX, producteur de radio ; Anne Laure CHOUIN,
journaliste radio ; Jean-Marc CLERY, syndicaliste ; David
COCAULT, syndicaliste ; Yves COCHET, ancien ministre de
l’Environnement ; Joseph CONFAVREUX, journaliste ; Emilien
COUSIN, membre du bureau national du mouvement Utopia ;
Daniel CUEFF, maire de Langouet ; Olivier CUZON, syndicaliste ;
Mirjam CZJZEK, chercheure (CNRS) en biochimie ; Katia
DANOFFRE, militante associative ; Etienne DAVODEAU, auteur de
bande-dessinée ; Serge DA SILVA, syndicaliste ; Brigitte DEBREU-
MILON, militante associative ; Sylvie DERRIEN, militante
associative ; Patrice DESCLAUD, militant écologiste ; Mathias
DESTAL, cofondateur de Disclose ; Pascal DEUX, réalisateur
radiophonique ; Yvette DORE, ancienne maire d’Hillion ; Thomas
DUBREUIL, avocat en droit de l'environnement, François DUFOUR,
paysan et conseiller régional de Normandie ; Dominique
DUHAMEL, militant associatif ; Vincent ESNAULT, élu local et
militant environnementaliste ; Pierre ETIENNE, militant associatif ;
Alexandre FARO, avocat en droit de l'environnement ; Léa FEHNER,
cinéaste ; Elise FELTGEN, libraire ; Muriel FIANACCA, militante
associative écologiste ;
Stéphane FOUCART, journaliste ; Laurence FRANCHISSE-
REYNAUD, comptable ; Claude FUSTIER, militant
environnementaliste ; Marie-Claude GARCIA, militante associative
; André GARCON, syndicaliste ; Nicole GELLOT, journaliste ; Lisa
GIACHINO, journaliste ; Fabien GINISTY, journaliste ; Jean-Marie
GOATER, éditeur ; Marion GORGIARD, militante associative ; Alain
GOUTAL, dessinateur ; Corinne GRAVIGNY, militante associative ;
Morgane GUESSANT, syndicaliste ; Eric GUERET, réalisateur ;
Dominique GUIHO, militant associatif ; Jean-Paul GUYOMARC’H,
chercheur en biologie ; Xavier HAMON, membre de l’Alliance Slow
Food des Cuisiniers ; Jean HASCOET, militant environnementaliste
; Jean-Luc HERROUIN, militant associatif ; Pierre HINARD,
agronome
et éleveur ; Marie-Jeanne HUSSET, présidente d'Agir pour
l'environnement ; Daniel IBANEZ, économiste ; Yannick JADOT,
député européen ; Stéphen KERCKHOVE, délégué général d’Agir
pour l’Environnement ; Perrine KERVRAN, productrice radio et
documentariste ; Alexandre-Reza KOKABI, journaliste ; Ingrid
KRAGL, directrice de l’information de l’ONG Foodwatch ; Joël
LABBE, sénateur ; Fleur LACARELLE, paysanne ; François
LAFFORGUE, avocat ; Denis LAGRUE, vétérinaire ; Guy LALUC,
journaliste (presse agricole) ; Morgan LARGE, élue locale et
animatrice radio ; Nadine LAUVERJAT, coordinatrice de
Générations Futures ; Carole LE BECHEC, membre du CESER de
Bretagne ; Catherine LEBLANC, directeur de recherche au CNRS
(biologie marine) ; Yvan LE BOLLOC’H, ex-animateur TV et
musicien ; Jean-René Le GLATIN, militant associatif ; Lylian LE
GOFF, Médecin, Jean-Luc
LE GUELLEC, syndicaliste ; Annie LE GUILLOUX, militante
associative ; Yves-Marie LE LAY, militant associatif ; Corinne
LEPAGE, avocate, ancienne ministre de l'Environnement ; Jeanne
LE PIVERT, militante associative ; Serge LE QUEAU, syndicaliste ;
Jade LINDGAARD, journaliste ; Laurent LINTANF, militant associatif
; Geoffrey LIVOLSI, co-fondateur du média Disclose ; René
LOUAIL, paysan, syndicaliste, ancien conseiller régional de
Bretagne ; Gilles LUNEAU, journaliste et réalisateur ; Mathieu
MAURIES, paysan ; Alain MENESGUEN, chercheur en
océanographie ; Michel MERCERON, chercheur honoraire en
biologie ; Daniel MERMET, journaliste ; Laurence MERMET,
Militante associative ; Guillaume MEURICE, humoriste ; Janick
MORICEAU, ancienne conseillère régionale ; Gildas MORVAN,
adjoint au maire à Tréduder ; Yasmine MOTARJEMI, ex-
responsable de la sécurité sanitaire des aliments à Nestlé ; Amélie
MOUGEY, journaliste ; Fabrice NICOLINO, journaliste ; Jonathan
NOSSITER, réalisateur ; André OLLIVRO, militant écologiste ;
Mariana OTERO, cinéaste ; Véronique PELLERIN, journaliste radio ;
Catherine PERROUD-KIBLER, agro-économiste ; Pierre PEZERAT,
réalisateur ; Pierre PHILIPPE, médecin urgentiste ;
Anton PINSCHOF, paysan et syndicaliste ; Fabien PLASTRE,
service communication du journal l’Âge de faire; Philippe POTIN,
biologiste marin (CNRS) ; Jean-Yves QUEMENEUR, militant
associatif ; Véronique REBEYROTTE, journaliste ; Yorghos
REMVIKOS, professeur en santé environnementale ; Maxime
RENAHY, investigateur économique ; Gildas RENOU, universitaire
en science politique ; Bruno de REVIERS de MAUNY, chercheur en
biologie (MNHN); Andréa RIGAL-CASTA, avocat ; Michèle RIVASI,
députée européenne ; Coline ROBERT, avocate ; Lydia ROBIN,
secrétaire de rédaction ; Marie-Monique ROBIN, journaliste et
écrivaine ; Olivier ROELLINGER, chef cuisinier ; Laëtitia ROUXEL,
auteure de bande dessinée ; François RUFFIN, député ; Agnès
SACHSE, professeure d’art équestre ; Bernard SACHSE,
professeur d’art équestre ; Etienne de SAINT-LAURENT, militant
associatif ; Jean SARRASIN, militant écologiste ; Viviane
SERRANO, syndicaliste ; Khaled SID MOHAND, journaliste ; Alain
STEPHAN, syndicaliste ; Jean-Michel TAILLANDIER, nivologue ;
Annie THEBAUD-MONY, sociologue de la santé (INSERM) ;
Mathieu THEURIER, vice-président de la métropole de Rennes ;
Thierry THOMAS, paysan et syndicaliste ; Aurélie TROUVE,
agroéconomiste, porte-parole d'ATTAC ; Alain UGUEN, militant
écologiste, ancien conseiller régional ; Gabriel ULLMANN, expert
judiciaire en environnement ; Elise VAN BENEDEN, présidente
d’Anticor ; François VEILLERETTE, directeur de Générations
Futures
La crise sanitaire actuelle nous le montre : la vigilance pour la sauvegarde des libertés fondamentales est un combat à reprendre sans trêve. Pour certains, cet attachement semble un luxe dont on pourrait se passer quand la situation est dictée par l’urgence. Cette idée reçue constitue une erreur dangereuse. C’est pourquoi, même si tout semble nous inviter à regarder ailleurs et à s’accommoder de régressions démocratiques prétendument inévitables, il nous importe de porter à la connaissance publique une affaire qui attire notre plus grande attention.
Nous sommes des militants associatifs, agriculteurs, scientifiques, auteurs, avocats, journalistes, syndicalistes, élus, citoyennes et citoyens. Nous estimons qu’il est de notre devoir, moral et civique, de faire connaître la situation inacceptable rencontrée par la journaliste Inès Léraud. Nous appelons à la soutenir alors que des intimidations et procès visent à faire taire son activité. Plus généralement, nous entendons défendre la liberté d’informer face aux intérêts privés qui aimeraient la restreindre.
Inès Léraud est une journaliste connue pour avoir beaucoup enquêté sur l'industrie agroalimentaire en Bretagne. Elle s'est notamment immergée dans un village breton et a suivi de près l'intoxication par les pesticides dont ont été victimes des salariés de la plus grande coopérative agricole bretonne, Triskalia. Par des reportages diffusés sur France Inter et France Culture notamment, elle a mis au grand jour des pratiques courantes, illégales et souvent dangereuses, mises en œuvre par certains puissants acteurs du secteur agroalimentaire. Ces pratiques hélas, se sont révélées régulièrement « couvertes » par des administrations et les élus. Cette journaliste, dont le travail a été notamment salué par le quotidien Le Monde, s'est aussi intéressée aux « marées vertes » qui se sont répandues sur les côtes bretonnes depuis l’avènement de l’élevage industriel. Cet intérêt a débouché sur une bande dessinée réalisée en collaboration avec Pierre Van Hove aux éditions La Revue dessinée - Delcourt (2019) Algues vertes, l’histoire interdite, un album qui connaît un retentissant succès. Suite à cette publication, deux séries d'évènements nous alertent.
Pressions et intimidations : la fabrique du silence
En mars 2020, l’hebdomadaire Le Canard enchaîné révèle que la venue de la journaliste au Salon du livre de Quintin (Côtes d’Armor) a été annulée après l’intervention auprès de l’équipe du salon d’un élu de la municipalité. Ce dernier est par ailleurs salarié de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor (dirigée par la FNSEA). Un peu plus tôt, la journaliste avait appris qu’une maison d’édition régionale avait préféré renoncer à son projet de traduction en breton de la bande-dessinée Algues vertes, l’histoire interdite, par peur de perdre des subventions du Conseil régional de Bretagne.
Quelques mois plus tôt, fin 2019, Inès Léraud a été visée par une plainte en diffamation de Christian Buson, un personnage phare du paysage agroalimentaire breton. Il est directeur d’un « bureau d’études en environnement », le GES, qui prodigue des conseils à destination des agro-industries (près de 4 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel). Il est aussi président de l’Institut Technique et Scientifique de l’Environnement (ISTE) fondé entre autres par les entreprises Lactalis, Daucy et Doux en 1996. Cet institut est notamment connu pour propager des thèses sur les marées vertes favorables au secteur agro-alimentaire. Il est enfin secrétaire général de l’Association Francophone des Climat-Optimistes (AFCO) qui lutte contre la diffusion des informations scientifiques relatives au réchauffement climatique.
Dès 2017, Christian Buson n’hésitait pas à dénigrer la journaliste après la diffusion de ses enquêtes sur les marées vertes bretonnes sur les ondes radio. Il lui écrivait par courriel : “Vous pourrez postuler pour le Prix Elise Lucet de la désinformation (...) Je vous souhaite évidemment une brillante carrière”. La plainte en diffamation qu’il lui intente par la suite ressemble à une vendetta ad hominem : elle ne vise aucunement, comme il est de coutume, la journaliste et le directeur de publication (ou l’éditeur), mais uniquement la journaliste. Elle est par ailleurs déposée dans la boîte aux lettres de la maison où Inès Léraud vivait quand elle menait ses enquêtes dans un hameau, au cœur du centre-Bretagne. Prêtée par des proches, cette maison n’a jamais été sa résidence officielle. Une manière subtile de lui dire : « on sait où vous trouver » ?
Christian Buson a renoncé à sa plainte quelques jours avant l’audience prévue le 7 janvier 2020, alors que la journaliste et son avocat avaient préparé leur dossier de défense. Une preuve que cette attaque judiciaire était une tentative d’intimidation.
Doit-on laisser la Bretagne devenir le far-west ?
Quelques mois plus tôt, Jean Chéritel, PDG du groupe Chéritel dépose une plainte en diffamation contre Inès Léraud, suite à la publication de son enquête intitulée “Travail dissimulé, fraude sur les étiquettes : les multiples abus d’un groupe agro-industriel breton” (Bastamag, 26 mars 2019). Le groupe Chéritel est un important grossiste en fruits et légumes, qui revendique 45 millions de chiffre d’affaires et 120 salariés. Il approvisionne les enseignes Leclerc, Intermarché, Auchan, Carrefour, Système U, Aldi ou
encore Quick et KFC.
Jean Chéritel n’en est pas à sa première procédure judiciaire destinée à inhiber le travail journalistique. En 2015, il attaque en diffamation le quotidien régional Le Télégramme suite à la publication d'un article sur l’emploi illégal de travailleurs bulgares au sein du groupe. Le Télégramme perd alors son procès. Mais, trois ans plus tard, en décembre 2018, les révélations du quotidien régional sont confirmées : le groupe Chéritel est condamné par le Tribunal de Grande Instance de Saint-Brieuc à 261 610 euros d’amende pour « délit de marchandage (...) commis à l’égard de plusieurs personnes : opération illégale à but lucratif de fourniture de main-d’œuvre ». Son gérant Jean Chéritel, écope de 10 000 euros d’amende, deux mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction d’exercer l’activité de sous-entrepreneur de main-d’œuvre. Le groupe et son gérant ont fait appel.
Le procès intenté au Télégramme agit comme un bâillon invisible sur la presse bretonne. Après lui, celle-ci ne s’intéresse plus guère à cette entreprise. En 2017, lorsqu'une source appelle des journaux locaux pour leur faire part d’une fraude massive sur les tomates au sein du groupe Chéritel, les rédactions se censurent et ne donnent pas suite. Avertie par des confrères, Inès Léraud décide d’enquêter. Ce travail lui prend six mois. Elle découvre aussi bien les fraudes de Jean Chéritel que sa façon d’anéantir les critiques, dans l’entreprise comme au dehors. Elle s’étonne également de l’absence de syndicat au sein du groupe qui comprend pourtant 120 salariés ! Bastamag décide de publier cette enquête. Ce journal, coordonné par Agnès Rousseaux et Ivan du Roy est connu pour avoir mené plusieurs investigations sur le groupe Bolloré et remporté les nombreuses procédures intentées par cet industriel. Quelques mois après la publication de l’enquête, le groupe Chéritel est condamné à près de 100 000 euros d’amende et une peine de prison avec sursis pour maquillage de l’origine de ses produits (novembre 2019). Quoique multi-condamnée en première instance, cette entreprise continue à s’en prendre à celles et ceux qui tentent d’informer sur ses pratiques contestables. Ainsi, la procédure qu’elle vient d’intenter contre Inès Léraud. Elle débouchera sur une audience au TGI de Paris qui aura lieu les 20 et 21 janvier 2021.
La liberté d’informer, un instrument démocratique à protéger
En 2020, en France, une journaliste est donc inquiétée sur deux fronts pour n’avoir fait que son travail : informer ses concitoyens sur le fonctionnement d’un secteur économique central en Bretagne : l’industrie agro-alimentaire. Comment une telle stratégie d'intimidations et de menaces est-elle possible dans un territoire de la République ? Certains acteurs de l’agro-alimentaire seraient-ils au-dessus des lois au point, non seulement de contrevenir au droit, mais aussi de tout faire pour que personne ne puisse le faire savoir ?
Nous, citoyennes et citoyens, militants associatifs, agriculteurs, scientifiques, chefs cuisiniers, avocats, journalistes, élus, syndicalistes, auteurs, nous ne nous résignons pas face à ces attaques envers la liberté d'informer. Celle-ci est déjà mise à l’épreuve par la tendance à sanctuariser le « secret des affaires » au profit des grandes puissances économiques. Nous en sommes persuadés : nos démocraties, au niveau national comme au niveau régional, ont besoin de cette liberté qui, seule, garantit l’effectivité de contre-pouvoirs citoyens. Cette liberté d’informer s’exerce à l’égard des pouvoirs politiques ; il importe qu’elle s’exerce aussi envers les puissances économiques et financières qui ont pris une importance considérable dans notre société. Ces dernières doivent donc être soumises aux devoirs qui s’appliquent à tout un chacun.
En tant que citoyen, chacun a le droit de connaître la réalité pour être en capacité d'exprimer librement ses choix politiques, quels qu'ils soient. Soutenir la journaliste Inès Léraud face à de tels agissements, c'est défendre la liberté d'information, ce bien démocratique si précieux.
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Défendons la liberté d’informer sur le secteur agro-alimentaire
[ 4 065 participations ]
Proposée par Cyberacteurs
En soutien à Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres
Le chef de l'ONU vient d'appeler à un cessez-le-feu mondial immédiat, et il prend de l'ampleur! Joignons-nous tous à lui pour faire taire les armes au milieu de la crise du COVID-19.
[ 3 274 participations ]
Proposée par Cyberacteurs
En partenariat avec Nucléaire Je Balise
Elle sera envoyée à Elus de la Métropole Grand Paris,
Chacun de nous est concerné par la question de la radioactivité (consommateur ou non d’électricité nucléaire). Chacun le sera encore plus directement quand un accident se produira.
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POUR L’INSTALLATION D’UNE BALISE INDÉPENDANTE
[ 4 366 participations ]
Proposée par Le Sens de l'Humus
Elle sera envoyée à RATP / MAIRIE DE MONTREUIL
Dans la perspective de l'arrivée du tramway à Montreuil, un garage de plus de 2 hectares (SMR - Site de Remisage) devrait être installé sur le site des Murs à Pêches risquant ainsi de complètement dénaturer ce lieu. Des associations, habitants et usagers de ce site historique s'y opposent et demandent à ce que soit trouvée une alternative à l'installation de cet immense garage dans un endroit qui devrait être préservé de toute urbanisation.
[ 5 136 participations ]
Proposée par Cyberacteurs
En partenariat avec Association pour l’Appel de Genève II (APAG2)
Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima ont eu lieu à 25 ans d’intervalle.
Pourtant, on nous avait assuré que de tels accidents étaient quasiment impossibles ! Nos responsables politiques l’ont cru, et nous aussi. En réalité, la probabilité d’un tel accident est impossible à calculer. Mais elle fut estimée à une fois en cent mille ans. La triste vérité est que ce fut deux fois en vingt-cinq ans. Aujourd’hui, un peu moins de 400 réacteurs nucléaires sont en état de fonctionner dans le monde. La prochaine catastrophe se produira n’importe où, n’importe quand. Et l’état actuel de ces centrales viellissantes ne peut qu’augmenter la probabilité d’une nouvelle catastrophe.
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Il faut abandonner le nucléaire, et maintenant !