Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : affichage publicitaire : non au triplement du délai de mise en conformité
Affichage publicitaire : nouvelle alerte !
Dites non aux conséquences catastrophiques qu’aurait le triplement (6 ans au lieu de 2) du délai de mise en conformité des panneaux publicitaires, préenseignes et enseignes.
Ecrivez à vos parlementaires !
Bilan de la cyberaction :
5759 participants
Paysages de France tient à remercier les 5 759 signataires de cette Cyberaction. Ils ont permis de mobiliser les sénateurs qui, grâce à vous notamment, ont refusé l’amendement en question. Vous pouvez lire les réactions de quelques-uns dans les commentaires plus bas.
Comme on pouvait le craindre, en deuxième lecture à la chambre des députés, la loi a été adoptée par un vote bloqué. Sur l'article qui nous intéressait, seul François Vannson (député UMP des Vosges) s’est exprimé. Il s'est fait l'avocat de l'UPE (Union de la Publicité Extérieure), syndicat regroupant les trois principaux acteurs de l’affichage publicitaire en France (JCDecaux/Avenir, CBS et Clear Channel) :
“L’amendement CL 83 aurait eu des conséquences très graves pour les entreprises de publicité extérieure. La filière n’aurait pu faire face à une telle exigence, en même temps que les dispositions prévues dans cet amendement auraient affaibli les entreprises du point de vue financier. Il est donc judicieux que nous l’ayons rejeté.”
Voir également :
http://paysagesdefrance.org/spip.php?article464
Par ailleurs, le "décret affichage" a été publié au JO du 31 janvier 2012. Le dépeçage annoncé par Paysages de France est donc confirmé. La responsabilité de cet assassinat incombe directement à un gouvernement qui s’est fait le complice attentif du travail de sape poursuivi par les afficheurs depuis plus d’un an.
Ce décret, qui aurait pu être l’outil permettant de mettre fin aux débordements insensés de l’affichage publicitaire en France et dont certaines mesures proposées dans le projet présenté en décembre 2010 par le ministère de l’Écologie allaient dans le bon sens, a, depuis, été vidé progressivement des avancées qu’il comportait et réécrit au seul bénéfice des groupes de pression économique.
Pour plus de détails, voir le communiqué de presse :
http://paysagesdefrance.org/spip.php?article462
Face à cette situation, il ne reste donc plus qu’à attendre le départ d’un gouvernement qui a permis une telle imposture et un tel désastre environnemental, et à faire en sorte que celui qui le remplacera remette sans délai en chantier ce décret honteux.
Présentation de la cyberaction :
Alors que les afficheurs se sont livrés à un véritable dépeçage du « Grenelle de l’affichage », une nouvelle proposition de loi pourrait aggraver encore la situation.
En effet, une disposition, adoptée en première lecture le 18 octobre 2011 par l’Assemblée nationale prévoit de multiplier par trois le délai de mise en conformité des panneaux publicitaires et des enseignes (6 ans au lieu de 2).
Cette proposition va être prochainement examinée par les sénateurs avant un ultime passage devant les députés. Il est donc encore temps d’agir !
Cette campagne est lancée par l’association Paysages de France : www.paysagesdefrance.org.
texte destiné aux élus
Objet : affichage publicitaire et enseignes : article 55 de la proposition de loi dite Warsmann
Madame , Monsieur le député,
Madame, Monsieur le Sénateur,
Je souhaite, dans le cadre de la campagne lancée par l’association Paysages de France, vous alerter sur une disposition totalement inacceptable de la proposition de loi, dite Warsmann, visant à modifier l’article L. 581-43 du Code de l’environnement et à porter à 6 ans au lieu de 2 le délai de mise en conformité des publicités, enseignes et préenseignes avec les réglementations prises en application de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.
En effet,
- alors même que la prolifération anarchique des panneaux publicitaires, des préenseignes et des enseignes, parfois gigantesques, est l’une des causes majeures de la pollution de nos entrées de ville et donc de l’image de la France.
- alors même qu’un nombre considérable de ces dispositifs sont installés en violation du Code de l’environnement
- alors, enfin, que le lobby des afficheurs a imposé des reculs considérables au « Grenelle de l’affichage » et que, à l’opposé, les nouvelles possibilités qui s’ouvrent à ces derniers sont immédiatement applicables
cette disposition prend l’allure d’une véritable provocation.
Une telle mesure serait d’autant moins acceptable qu’elle affecterait même les paysages urbains ou naturels remarquables puisque ce même délai de six ans concernerait aussi, et notamment, les futures aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AMVAP), les futurs parcs naturels régionaux (PNR) ainsi que, en cas de création de nouveaux parcs nationaux (PN), les aires d’adhésion de ces derniers.
Mais l’une des conséquences les plus graves serait qu’elle conduirait aussi à décourager définitivement la plupart des maires et présidents d’EPCI désireux de maîtriser et de réduire, grâce à la mise en place d’un règlement local de publicité (RLP), la pollution engendrée par les excès de l’affichage publicitaire et des enseignes, puisque, outre le délai, souvent de plusieurs années, nécessaire à l’élaboration du règlement, il leur faudrait, à l’issue de cette dernière, attendre encore six ans pour le voir se concrétiser, c’est-à-dire bien après la fin de leur mandat !
Il convient enfin de souligner que cette disposition n’entre aucunement dans l’objet de la proposition de loi en question, laquelle est, comme vous le savez, relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives.
Je vous demande donc de vous opposer fermement à cette disposition et de défendre le maintien du délai de deux ans tel qu’il est actuellement en vigueur.
Dans cette attente et vous remerciant de m’informer des initiatives que vous prendrez à cette fin,
Je vous vous prie d’agréer, Madame, Monsieur le Député, Madame, Monsieur le Sénateur, l’expression de ma considération distinguée.
La lettre qui a été envoyée :
Objet : affichage publicitaire et enseignes : article 55 de la proposition de loi dite Warsmann
Madame , Monsieur le député,
Madame, Monsieur le Sénateur,
Je souhaite, dans le cadre de la campagne lancée par l’association Paysages de France, vous alerter sur une disposition totalement inacceptable de la proposition de loi, dite Warsmann, visant à modifier l’article L. 581-43 du Code de l’environnement et à porter à 6 ans au lieu de 2 le délai de mise en conformité des publicités, enseignes et préenseignes avec les réglementations prises en application de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.
En effet,
alors même que la prolifération anarchique des panneaux publicitaires, des préenseignes et des enseignes, parfois gigantesques, est l’une des causes majeures de la pollution de nos entrées de ville et donc de l’image de la France,
alors même qu’un nombre considérable de ces dispositifs sont installés en violation du Code de l’environnement,
alors, enfin, que le lobby des afficheurs a imposé des reculs considérables au « Grenelle de l’affichage » et que, à l’opposé, les nouvelles possibilités qui s’ouvrent à ces derniers sont immédiatement applicables,
cette disposition prend l’allure d’une véritable provocation.
Une telle mesure serait d’autant moins acceptable qu’elle affecterait même les paysages urbains ou naturels remarquables puisque ce même délai de six ans concernerait aussi, et notamment, les futures aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AMVAP), les futurs parcs naturels régionaux (PNR) ainsi que, en cas de création de nouveaux parcs nationaux (PN), les aires d’adhésion de ces derniers.
Mais l’une des conséquences les plus graves serait qu’elle conduirait aussi à décourager définitivement la plupart des maires et présidents d’EPCI désireux de maîtriser et de réduire, grâce à la mise en place d’un règlement local de publicité (RLP), la pollution engendrée par les excès de l’affichage publicitaire et des enseignes, puisque, outre le délai, souvent de plusieurs années, nécessaire à l’élaboration du règlement, il leur faudrait, à l’issue de cette dernière, attendre encore six ans pour le voir se concrétiser, c’est-à-dire bien après la fin de leur mandat !
Il convient enfin de souligner que cette disposition n’entre aucunement dans l’objet de la proposition de loi en question, laquelle est, comme vous le savez, relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives.
Je vous demande donc de vous opposer fermement à cette disposition et de défendre le maintien du délai de deux ans tel qu’il est actuellement en vigueur.
Dans cette attente et vous remerciant de m’informer des initiatives que vous prendrez à cette fin,
Je vous vous prie d’agréer, Madame, Monsieur le Député, Madame, Monsieur le Sénateur, l’expression de ma considération distinguée.
 
Une erreur est survenue, le nom ou l'email ne sont pas corrects. Merci de recommencer.
18 commentaires
credible
Nous avons bien reçu votre mail relatif à la proposition de loi relative à la simplification du droit et l'allègement des démarches administratives et vous en remercions. Ce texte, prochainement en discussion au Sénat, vise en effet à modifier l'article L. 581-43 du code de l'environnement pour porter à 6 ans, au lieu de 2 ans jusqu'à maintenant, le délai de mise en conformité des publicités, enseignes et préenseignes.
Les risques d’aggravation de la pollution visuelle, déjà très présente, sont en effet importants. Nous vous renvoyons donc à l’Avis n° 227 émis par notre collègue socialiste Claude DOMEIZEL (http://www.senat.fr/rap/a11-227/a11-227.html).
Cet avis (cf. extrait ci-dessous) laisse bien sûr entendre quelle sera la position de la majorité sénatoriale lors de la prochaine discussion en séance publique des 10 et 11 janvier 2012.
Souhaitant avoir répondu à vos interrogations,
Salutations distinguées.
Maryvonne BLONDIN et François MARC
Sénateurs du Finistère
___________________________________________________________________________________
Extrait de l’avis :
« Par ailleurs, les alinéas 15 à 18 de l'article 55 paraissent également, aux yeux de votre commission, préjudiciables à la protection de l'environnement et ne répondent pas à un objectif de simplification du droit. Cette disposition concernant l'affichage publicitaire remet en cause les engagements du Grenelle II de l'environnement puisqu'ils allongent le délai de mise en conformité des dispositifs publicitaires de deux à six ans. L'alinéa 18, qui précise qu'un décret - sans plus de précision - peut prévoir un délai moindre, ne semble pas constituer un garde-fou suffisant, surtout compte tenu des difficultés rencontrées pour définir le projet de décret portant règlement national de la publicité extérieure, qui vient seulement d'être transmis au Conseil d'État d'après les informations fournies à votre rapporteur. Introduite à l'initiative de l'Assemblée nationale, cette nouvelle disposition revient ainsi sur un délai que le Sénat n'avait pas jugé nécessaire de modifier, compte tenu des mesures adoptées dans le cadre du Grenelle II prévoyant des périodes de mise en conformité particulières, comme celui de 5 ans pour les pré-enseignes dérogatoires. En effet, le délai de deux ans, défini par la loi n° 79-1150 du 29 décembre 1979 relative à la publicité, aux enseignes et aux pré-enseignes, et inséré à l'article L. 581-43 du code de l'environnement, avait été réaffirmé dans le cadre de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement (dite « Grenelle II »).
Votre rapporteur pour avis rappelle que le chapitre relatif à l'affichage publicitaire extérieur avait été adopté à l'unanimité par le Sénat. Les alinéas 15 à 18 de l'article 55 de la proposition de loi reviennent sur l'équilibre du texte et risquent d'entraîner des situations qui seront impossibles à gérer pour les maires dont la durée de mandat ne permettra pas de prendre correctement les mesures de mise en conformité de l'affichage publicitaire. »
debe
Le 10/01/2012 à 10:01:10