Cette pétition est maintenant terminée
Bilan de la pétition : L'appel du Franc Moisin - Lettre à nous-mêmes
Mise en ligne du 27/11/2015 au 09/05/2016
Des citoyennes et des citoyens du Franc Moisin de Saint-Denis disent, avec nombre d'habitants de la ville et d'autres quartiers populaires : ça suffit!
Bilan de la pétition :
1265 participants
Présentation de la pétition :
Cet appel, né d'une réunion d'habitant-e-s et de personnes travaillant au Franc Moisin, un quartier de Saint-Denis (93), veut transformer la colère en une prise de parole constructive.
Il a aussi vocation à lancer une dynamique citoyenne dans la ville. "Face au traitement que nous subissons, nous disons : ça suffit!".
Saint-Denis le 27 novembre 2015
Pour tout contact : appeldufrancmoisin@gmail.com.
Premiers signataires :
Christel Husson, ghania Amghar, Gwladys Guillaume, Adjera Lakehal-Brafman, Zouina Meddour, Danielle Ludon, Penda Diouf, Nabil Boubcheur, Mariane Hora, Bakhta Fathia, Rahim Rezigat, Nawal El Yadari, Blandine Veith, Mathide Leclercq, Corinne Angelini, Modibo Guindo, Ould Kher Baba, Madjela Bekka, Malika Chemmah, Denise Guiard, Jean-Jacques Clément, Rachida Hamdan, Didier Menard, Jean Brafman…
Texte de la pétition :
L’APPEL DU FRANC MOISIN
« Lettre à Nous-Mêmes »
Saint-Denis, notre ville, est, depuis l’intervention anti-terroriste du 18 novembre 2015, trainée dans la boue et fait à nouveau l'objet de tous les fantasmes.
Depuis des années les discours politiques, médiatiques et pseudo-intellectuels nous criminalisent, nous les habitantes et habitants des quartiers populaires, et nous rendent responsables de tous les maux dont souffre notre pays. Pas un jour ne se passe sans que ne soit martelé un argumentaire nous mettant au ban de la société française.
Toutes ces déclarations et autres « coups » politico-médiatiques sont destinés à nous museler parce qu’ils utilisent les mêmes mécanismes que ceux du harcèlement et de l'emprise psychologique.
Dans le même temps, nous subissons de plein fouet les effets de la crise, et nos quartiers sont abandonnés : services publics absents ou « en panne », discriminations en force à l’école et ailleurs, et nos enfants au milieu.
Voilà la nouvelle politique de gestion de la pauvreté : agiter le chiffon rouge du choc des civilisations, de la menace du « communautarisme », pour détourner l’attention des véritables problèmes qui pourrissent notre quotidien. On veut nous faire croire que nous sommes dans une guerre de religions, de valeurs, quand en vérité nous sommes dans un conflit dont les enjeux sont politiques, sociaux et financiers.
Un camp instrumentalise l’Islam, et manipule la religion pour cacher un projet impérialiste et capitaliste, l’autre camp fait semblant d’y croire pour couvrir ses interventions guerrières et protéger des intérêts économiques. Et on nous jette tout ça à la figure à travers nos postes de télévision : « débrouillez-vous ! ».
Qui paye pour ces stratégies criminelles ? De nombreux innocents ici en France, dont les victimes des attentats du 13 novembre 2015. Leurs familles, à qui nous apportons toute notre solidarité, ont payé un lourd tribut. Mais aussi de nombreux innocents au Mali, en Tunisie, au Liban ; et bien d’autres lieux. Résultats : des guerres menées auxquelles répondent des attentats aveugles, augmentant chaque jour le nombre de morts, victimes collatérales de la folie des hommes, de leur soif de pouvoir, de leur soif de gloire.
Ensuite, nous ! Nous, et particulièrement nos jeunes. Ce sont eux qui sont en train de se construire, qui intériorisent ces discours et deviennent vulnérables aux discours de haine : ceux qui les stigmatisent et les dévalorisent, ou ceux qui, sous un vernis religieux, leur proposent de façon illusoire d’acquérir de la reconnaissance.
Parce que trop longtemps nous avons laissé dire sans réagir ; parce qu’au –delà de nous, ce sont nos enfants, surtout les plus fragiles, qui sont en danger, nous dénonçons l’alliance médiatico-politique qui, depuis des années, nous maltraite, nous stigmatise, nous criminalise. Le résultat, est que l’image que nous avons de nous-mêmes nous réduit à l’impuissance et à l’auto-destruction.
Face aux traitements que nous subissons, nous disons : ça suffit !
Nous voulons redonner à nos enfants, aux jeunes de nos quartiers, et à nous-mêmes, parents et adultes, un espoir politique.
Oui, nous pouvons agir et construire ici, dans ce pays.
Oui, nous y avons toutes et tous notre place.
Pour cela, nous devons donner à nos enfants et à nos jeunes plus encore des clés de compréhension du monde. Encore moins que jamais nous leur laisserons croire que leur place est ailleurs, et les laisserons devenir des proies faciles pour un projet politique violent et criminel, qui exploite le désarroi dans lequel ils ont été plongés.
C’est notre engagement. A nous de le mettre en œuvre… Aux autorités de l’accompagner en prenant leurs responsabilités.
Cet appel est le prélude d’une dynamique avec des rendez-vous à venir pour, collectivement, agir afin de nous construire un avenir commun et en paix où nous serons citoyennes et citoyens à part entière.
 
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25 commentaires
credible
L'information est absente et de plus en plus diminuée, s'il en reste encore.
Dans ma cité nommée pompeusement Résidences, la concertation locative n'a pas été instituée légalement en recueillant l'avis de tous les locataires, même des non-adhérents à l'amicale.
Les locataires ne savent pas que certains des amicales parlent en leur nom dans des instances officielles du logement et disent ce qui les arrange sans tenir compte de la réalité et des revendications des locataires qui paient souvent pour des services non rendus.Le gagnant, c'est
toujours le bailleur.
En ces temps incertains, la porte d'immeuble reste continuellement ouverte depuis février 2016... pour satisfaire sans doute les trafiquants de drogue qui sont soutenus.
Ne parlons pas des ascenseurs ! La pisse est un bon prétexte pour ne pas changer des pièces à la charge du bailleur.
L'amicale CNL des locataires ne défend pas les locataires, mais le bailleur et la municipalité communiste. Elle aurait dû depuis longtemps demander le remboursement des m2 des services défectueux compris dans le loyer de surface corrigée et pas seulement le remboursement de charges...
Le bailleur a pondu un nouveau règlement intérieur plus laxiste que l'arrêté du Préfet, de façon à semer la pagaille et à permettre le harcèlement de locataires "indésirables" par du harcèlement (bruits, etc.)
Etc. Etc.
Anastasia DANIELIDES
Le 20/04/2016 à 16:32:49