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Yasuni est un parc national équatorien classé réserve mondiale de la biosphère qui compte la plus grande diversité biologique exceptionnelle du monde. A titre d'exemple, on estime que le parc Yasuni abrite 2250 espèces d'arbres et d'arbustes. Dans toute l'Amérique du nord (USA-Canada) on recense 680 espèces. C'est également l'un des lieux abritant la plus grande diversité d'oiseaux du monde, d'amphibiens, de reptiles, de poissons, etc.
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L'Allemagne finance une bonne part de la protection du parc naturel Yasuni en Amazonie équatorienne. Mais le président de l'Equateur, Rafael Correa, vient d'interdire l'entrée sur son territoire à des parlementaires allemands qui voulaient se rendre en inspection dans le parc.Après une campagne d'exploration pétrolière sur trois sites, Ishpingo-Tambococha-Tiputini (d'où le sigle ITT), le président équatorien Rafael Correa a proposé la non-exploitation des réserves de pétrole estimées à 850 millions de barils en échange d'une contribution des pays les plus riches pour compenser le manque à gagner équivalent à la moitié des bénéfices escomptés. Outre le fait que cela éviterait l'émission de quelques 400 millions de tonnes de CO2, cet argent destiné à donner une valeur à la biodiversité servira à la reforestation et à la protection de l'Amazonie, au soutien aux populations, à l'approfondissement des connaissances biologiques et à préparer l'équateur à l'économie post-pétrolière. Enfin, une belle initiative de sensibilisation aux responsabilités environnementales interpellant la communauté internationale et qui, on peut l'espérer deviendra symbolique et pourra faire jurisprudence.
Le matin du 16-08-2013, France culture nous informe que le projet Yasuni vient d'être abandonné. En cause, l'absence de mobilisation de la communauté internationale.
Ci-dessous, le compte rendu de l'émission ainsi que le lien pour l'écouter (5mn)
Le projet Yasuni abandonné en Amazonie équatorienne (par Marine de La Moissonnière)
16.08.2013 - 08:30
http://www.franceculture.fr/emission-revue-de-presse-internationale-le-projet-yasuni-abandonne-en-amazonie-equatorienne-2013-08-
Le Congrès doit maintenant valider la décision de Rafael Correa. Ensuite une toute petite portion du parc Yasuni sera exploité : 1 pour mille de sa surface totale. Bénéfices pour l'Etat écuatorien : plus de 18 milliards de dollars. De l'argent qui servira à lutter contre la pauvreté, surtout en Amazonie, a promis le président. Il s'est aussi engagé à exploiter "de manière resphonsable" ce pétrole, souligne El Universo. "Des méthodes d'extraction de dernière génération seront employées." El Telégrafo donne la parole à ceux qui pensent qu'il ne faut pas "diaboliser l'activité pétrolière". Parmi eux, Leonardo Carpio, président du Forum énergétique et minier d'Equateur. On n'est pas obligé de massacrer les forêts. explique-t-il. Avec des perforations ciblées, en creusant d'abord un puits vertical, puis en perforant horizontalement en profondeur, on n'abîme pas la superficie où se trouve la biodiversité, détaille-t-il.
Pas sûr toutefois que tout cela convainque les militants écologistes qui étaient rassemblés le 15 aout devant le Palais présidentiel, raconte El Universo. Des militants qui insistent sur le fait que même une exploitation partielle du parc Yasuni "portera atteinte à la richesse biologique de la zone", explique El Comercio.
Les Indiens qui vivent dans le parc organiseront des actions de protestation à partir du 27 août, prévient encore El Universo. Des recours en justice seront aussi déposés. Le leader de l'une des ces communautés déclare dans les colonnes de El Universo : "Nous demandons au gouvernement, qui se dit démocrate, d'organiser un referendum pour que le peuple décide de l'avenir de cette réserve naturelle unique au monde." Selon lui, 70% des Equatoriens seraient contre.
L'écrivain Rafael Lugo, lui, est moins optimiste sur son blog. Cet échec, c'est avant tout la faute des Equatoriens eux-mêmes. "Combien d'entre nous ont donné de l'argent aux fonds de compensation pour Yasuni", s'indigne-t-il. Qu'est-ce qui nous inquiète vraiment au fond ? "Qu'on massacre quelques oiseaux multicolores ou que cela nous coûte plus cher de faire le plein ?" Et de conclure : au lieu d'aller faire la manche auprès de la communauté internationale, apprenons à vivre sans les subventions de l'Etat.
Nous vous proposons d'interpeller le Président équatorien par l'entremise de son ambassadeur à Paris pour soutenir la revendication des communautés indiennes d'un référendum sur ce sujet essentiel.
Equateur : "Yasuni ITT" ou l'échec de la non-exploitation du pétrole
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/08/16/equateur-yasuni-itt-ou-l-echec-de-la-non-exploitation-du-petrole_3462373_3222.html
Pourquoi et pour qui est importante l’initiative Yasuni-ITT?
http://www.sosyasuni.org/fr/index.php?option=com_content&view=frontpage&Itemid=1
 
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Alain Uguen
Le 07/10/2013 à 15:55:59
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julaf
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véronique
Le 26/08/2013 à 16:51:21
Prométhée
Le 26/08/2013 à 16:42:36
Dune
Le 26/08/2013 à 14:35:24
Par Attac-France
Suite à la visite du président Correa récemment en France et à sa décision d'exploiter le pétrole du parc Yasuni une information sur la situation en Equateur qui vous invite à soutenir le processus de dénonciation lancé par les mouvements écologistes et les communautés indigènes et la demande d'un référendum d'initiative populaire
La lutte pour Yasuni se poursuit ! Soutenons-là !
Laisser le pétrole dans le sol pour une alternative écologique et sociale post-fossile !
Le 15 août 2013, le président équatorien, Rafael Correa, signait un décret annonçant mettre fin à ce qui était sans doute l'initiative écologique la plus originale de ces dernières années : laisser le pétrole des champs ITT du parc Yasuni dans le sol.
Après avoir été portée par les mouvements sociaux, écologistes et indigènes équatoriens dans une perspective de défense des droits des populations indigènes et de protection de la biodiversité amazonienne, la proposition Yasuni est devenu le symbole de la traduction en actes des nouveaux droits et principes intégrés dans la nouvelle Constitution équatorienne de 2008. La proposition Yasuni a été reprise et portée par Rafael Correa et le gouvernement équatorien au sein des arènes internationales, en ajoutant aux arguments écologiques et sociaux l'exigence d'une compensation économique, comme un geste de solidarité internationale face à « l'effort » équatorien consistant à ne pas exploiter le pétrole des champs ITT. Sur les 3,6 milliards escomptés de la communauté internationale par la présidence équatorienne en compensation de cette non-exploitation, seuls 13 millions de dollars ont effectivement été récoltés et 116 millions promis. « Le monde nous a lâchés » a estimé Rafael Correa qui a engagé en août dernier le « Plan B », annoncé de longue date, celui qui ouvre à l'exploitation du brut afin de « financer la lutte contre la pauvreté », notamment en Amazonie. Le président équatorien considère qu'il devait choisir entre « un parc Yasuni 100 % préservé et ne pas avoir d'argent pour lutter contre la pauvreté, ou 99 % du parc intact et disposer de 18 milliards de dollars » tirés de l'exploitation pétrolière. Il a choisi la seconde option, tout en promettant des techniques qui minimisent l'impact écologique sur la zone concernée.
N'acceptant pas que le président équatorien ait annoncé vouloir mettre fin au projet, les organisations sociales, écologistes et indigènes qui furent à l'origine de l'initiative ont repris le flambeau de l'initiative Yasuni en critiquant les arguments du président équatorien. Selon elles, il est impossible de préserver 99% du parc Yasuni des conséquences de l'exploitation pétrolière en raison des caractéristiques extrêmement polluantes du brut qui sera extrait et parce que plus de 30 % de la surface du parc fait déjà l'objet de prospections et d'exploitations pétrolières. Quant à la lutte contre la pauvreté, ces organisations font remarquer qu'elle ne dépend pas de l'exploitation de Yasuni puisque la pauvreté résulte des structures injustes de répartition des revenus en Equateur et qu'un relèvement limité des taux d'imposition des entreprises privées permettraient de récolter bien plus que la rente pétrolière escomptée et ce, sans limite dans le temps. En plus de vives protestations et manifestations, plusieurs actions juridiques et légales sont en cours. Ainsi, les plateformes YASunidos et Frente de Defensa de la Amazonia ont décidé de s'appuyer sur le fort rejet de l'exploitation de Yasuni par la population équatorienne – certains sondages indiquent jusqu'à 90 % d'opposants – pour initier une procédure visant à convoquer un référendum d'initiative populaire. Objectif : collecter près de 600 000 signatures, soit 5 % de l'électorat équatorien, pour exiger un référendum sur la question suivante : Etes-vous d'accord pour que le gouvernement équatorien maintienne indéfiniment sous terre le (pétrole) brut du bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT), connu comme le bloc 43 ?
Attac France, avec de nombreuses autres organisations en France et dans le monde, a toujours soutenu cette initiative Yasuni, comme un pas supplémentaire dans la critique de la civilisation du pétrole qui a généré l'anthropocène et comme un exemple emblématique des initiatives à promouvoir et mettre en œuvre dans une perspective post-pétrolière et post-extractiviste, de préservation des communs de l'humanité et de survie des populations indigènes.
Dans une suite logique, Attac France a décidé de soutenir le projet de référendum d'initiative populaire porté par les organisations équatoriennes en faisant connaître l'initiative auprès de ses adhérents, comités locaux, membres fondateurs et partenaires et en les invitant à soutenir financièrement cette initiative.
Attac-France
Le 18/11/2013 à 06:41:01