Cette cyberaction est maintenant terminée
Le projet de loi consommation est présenté par le gouvernement comme un moyen de lutter contre les pratiques d’obsolescence programmée. Adopté en première lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat, ce texte n’introduit toujours aucune sanction à l'encontre d'un producteur qui limite la durée de vie de ses produits, ou encore ne fixe aucune obligation pour les producteurs de fabriquer des pièces détachées, ni pour prolonger la durée de garantie.
6402 participants
24/10/18Pourtant, l’allongement de la durée de vie des produits et la promotion de la réparation présentent à la fois un intérêt économique et écologique : moins de déchets à collecter et à traiter, et plus d’emplois dans le secteur de la réparation et de l’économie sociale et solidaire.
Pour y parvenir, des mesures s’imposent, et notamment :
- Faciliter le recours à la réparation en informant mieux le consommateur des possibilités de réparations et en soutenant le secteur de la réparation
- Etendre la durée légale de garantie de 2 à 10 ans
- Créer un délit d’obsolescence programmée
Pour que nos demandes soient entendues et qu’enfin nous cessons de subir les dommages écologiques des sites industriels ou la baisse continue de notre pouvoir d’achat en raison de la faible durée de vie de nos biens, merci d’interpeller votre député !
Les Amis de la Terre et le Cniid avec Cyberacteurs
Madame, Monsieur,
Face à la raréfaction des matières premières naturelles aux préjudices sociaux et écologiques engendrés par cette surexploitation effrénée qui conduit à l’épuisement des réserves, à la spéculation et la hausse des prix qu’elle induit mais aussi aux impacts sanitaires et climatiques de la gestion des déchets des matériels produits, il est indispensable de remettre en question nos modes de production et de consommation.
En septembre dernier à l’occasion de la table ronde sur l’économie circulaire de la seconde conférence environnementale, il a été rappelé à de nombreuses reprises l’importance de lutter contre l’obsolescence programmée et la nécessité d’allonger la durée de vie de nos biens. Le projet de loi Consommation introduit des avancées en matière d’information du consommateur quant à la durée de garantie ou la disponibilité des pièces détachées. Cependant il nous semble qu’il est nécessaire d’aller plus loin pour répondre aux enjeux écologiques et sociaux.
Chaque année, un Français achète plus de 9 équipements électriques et électroniques. Ce rythme de renouvellement, compte tenu de la raréfaction des ressources, contribue à accroître la compétition autour de l’accès aux ressources, et l’augmentation inexorable du prix des matières premières et donc des produits de consommation, qui va in fine peser sur le consommateur.
D’autant plus qu’avec la crise économique, les consommateurs ont tendance à privilégier les produits les moins chers. Or, ces produits ne sont pas toujours conçus pour durer (le plastique remplace l’acier), ni pour être réparés (les assemblages collés, moulés ou sertis compromettent toute réparation).
De plus, en France aucune disposition légale n’oblige les producteurs à fabriquer des pièces détachées pendant la durée de commercialisation et encore moins au delà. C’est la liberté commerciale qui s’applique en la matière, ce qui laisse toute latitude aux producteurs de définir la durée de production des pièces détachées. L’absence d’obligation à cet égard contraste avec la priorité donnée au réemploi des produits et à l’objectif d’éco-conception.
Pourtant, la réparation au-delà d’allonger la durée de vie de nos biens, permet de préserver et de créer des emplois locaux, des savoir-faire et des compétences dans notre pays. Le soutien aux acteurs de la réparation est donc une opportunité de maintenir des activités, des services et développer des alternatives dans les territoires.
Pour que la crise économique n’alimente pas la crise écologique, des mesures pour préserver le pouvoir d’achat du consommateur et relocaliser l’économie s’imposent. Les Amis de la Terre et le Cniid portent 3 propositions phares qui sont :
Faciliter le recours à la réparation en informant mieux le consommateur des possibilités de réparations et en soutenant le secteur de la réparation
Le développement du secteur de la réparation est contraint par le manque d’information des consommateurs sur les possibilités de réparation et aussi par l’absence ou le coût des pièces détachées pour réparer les produits tombés en panne, cela n’est pas acceptable. Les constructeurs devraient avoir l’obligation de mettre sur le marché des biens réparables (démontables), proposer des formations aux réparateurs indépendants, approvisionner les pièces détachées des produits mis sur le marché et fournir les notices de réparation.
L’extension de la durée légale de garantie de 2 à 10 ans
Les 2 ans de garantie actuels laissent la possibilité à certains industriels de mettre sur le marché des produits avec une durée de vie limitée, et à certains distributeurs de vendre à prix d’or des extensions de garantie payantes. L’instauration d’une garantie à 10 ans ne mettra donc en péril que le modèle économique de ceux qui continueront d’écouler des produits de mauvaise qualité. L’extension de la garantie à 10 ans est un levier fort pour changer les modes de production et intégrer les critères de durabilité et de réparabilité des produits.
La création d’un délit d’obsolescence programmée
Alors que des cas avérés d’obsolescence programmée sont dénoncés et de plus en plus médiatisés (imprimante qui cesse de fonctionner au bout de 18 000 copies, appareil avec des batteries indémontables dont la durée de vie est donc limitée à celle de sa batterie, etc.), peu de producteurs sont condamnés en France. En plus de la mise en place des actions de groupe, l’inscription de l’obsolescence programmée dans le Code de la Consommation en tant que pratique commerciale trompeuse doit permettre de faire cesser ces pratiques qui contribuent à la surexploitation des ressources naturelles et pèsent sur le budget des ménages.
Le projet de loi consommation sera débattu en seconde lecture en décembre à l’Assemblée nationale, sans votre engagement, le sujet de l’allongement de la durée de vie des produits sera éludé, occulté. Nous comptons donc sur vous, et nous nous tenons à votre disposition pour un rendez-vous.
Nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez à notre demande et nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos plus sincères salutations.
Pour en savoir plus :
Cniid et les Amis de la Terre, L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage, septembre 2010
http://www.cniid.org/IMG/pdf/201009_rapport_OP_AdT_Cniid.pdf
Les Amis de la Terre, Obsolescence des produits high-tech : comment les marques limitent la durée de vie de nos biens, décembre 2012, 32p.
http://www.amisdelaterre.org/nouveau-rapport-Obsolescence-des.html
Faites connaitre vos expériences d'obsolescence
http://www.cyberacteurs.org/forum/viewforum.php?f=99
 
Courriel | |
Mot passe | |
Rester connecté-e
|
Guy Geoffroy
Le 06/01/2014 à 16:07:44
Dominique Chew
Le 17/12/2013 à 09:52:31
antidote
Le 12/12/2013 à 11:32:09
Sylvie
Le 02/12/2013 à 13:53:55
catherine82
Le 29/11/2013 à 20:24:28
JEAN PAUL LT
Le 28/11/2013 à 18:16:01
Périscope
Le 28/11/2013 à 16:45:34
forest
Le 27/11/2013 à 23:44:32
Rosine Cabon
Le 27/11/2013 à 15:43:39
Assilem
Le 27/11/2013 à 15:29:26
Lionel
Le 27/11/2013 à 14:09:52
Denise
Le 27/11/2013 à 13:22:18
Pierre Charpentier
Le 27/11/2013 à 12:13:07
tototo
Le 11/01/2014 à 11:01:08