Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : rendez public le rapport des experts
Mise en ligne du 14/10/2014 au 04/11/2014
Depuis le 27 août 2014, des militants du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet ont commencé une grève de la faim devant le Conseil Général dans le cadre du projet très controversé de barrage de Sivens (Tarn).
Bilan de la cyberaction :
6622 participants
08-12-20
SIVENS : LA JUSTICE CONDAMNE L’ETAT POUR SES FAUTES
Aujourd'hui 8 décembre 2020, la justice reconnaît le préjudice moral causé aux associations qui se battent depuis 8 ans pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.
Conclusion du rapporteur public dans l'attente de la publication des conclusions du délibéré : "Responsabilité pour faute de l'Etat engagée à raison d'illégalités fautives et de la carence à faire cesser des opérations de défrichement non autorisées. "
Rappelons que ce projet a fait l'objet d'arrêtés permettant les travaux alors que :
* L'ONEMA (aujourd'hui intégré à l'Office Français de la Biodiversité - OFB) avait émis des doutes sur la légalité du projet dès 2011.
* Le CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) et par 2 fois le CNPN ( Conseil national de la protection de la nature) avaient émis un avis défavorable au projet pour l'atteinte à des espèces protégées en 2012.
* La commission d'enquête a émis un avis défavorable du fait de l'avis défavorable du CNPN
* Suite à une question écrite de Catherine GREZE, députée européenne, devant la commission européenne, cette dernière avait entamé une procédure contentieuse envers l'Etat français pour non-respect de directives européennes. L'Etat en était au courant dès juillet 2014.
Malgré cela, l'Etat a laissé la CACG débuter les travaux, en septembre 2014, en s'appuyant sur les forces de police, pour imposer ce passage en force, sans même qu'elle dispose des autorisations de défricher.
Dès fin 2013, Nous avons demandé, sans être entendus, un moratoire et des études indépendantes. Nous avons réitéré notre demande, au démarrage des travaux, le temps que les experts du Ministère de l'environnement, enfin nommés, examinent le bien ou le mal fondé du projet ainsi que sa légalité. Nous n'avons pas été plus entendus.
Nous avons, avec de nombreuses personnalités, alerté sur la violence des interventions à l'encontre des défenseurs de l'environnement qui risquait d'amener à un drame, drame qui malheureusement s'est produit le 26 octobre 2014.
Nous avons une pensée pour Rémi et sa famille et tous ceux qui se sont battus et ont été blessés dans leur chair et leur âme pour faire entendre la voix de la préservation de ce patrimoine remarquable et irremplaçable au cœur même de cette magnifique vallée de Sivens.
Le projet a fini par être abandonné et, en juin 2016, la justice a annulé les arrêtés non abrogés.
Depuis, nous nous battons pour que la raison revienne et que soient mises en oeuvre des solutions permettant de répondre aux réels besoins des agriculteurs tout en préservant l'environnement, la biodiversité et surtout les zones humides dont la démonstration sur leurs rôles essentiels dans le cycle de l'eau n'est plus à faire.
La mise en oeuvre d'une transition agroécologique fait déjà consensus.
Nous espérons qu'avec l'année qui s'achève, un accord sera trouvé :
* pour permettre aux agriculteurs de la vallée de vivre de leur travail avec un revenu satisfaisant,
* pour des productions de qualité,
* par le développement de filières maîtrisées par les agriculteurs dont le développement de circuits de proximité,
* en restaurant la biodiversité dans les sols et les milieux aquatiques,
* et sans porter atteinte aux zones humides, et plus particulièrement à la dernière zone humide d'importance de cette vallée, la zone humide du Testet.
Lire aussi le communiqué de FNE Midi-Pyrénées.
https://fne-midipyrenees.fr/2020/12/08/sivens-la-justice-condamne-letat-pour-ses-fautes/
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Un porte-parole des opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn), Ben Lefetey, s'est félicité mercredi qu'"un processus de négociations" ait été lancé par la ministre de l'Ecologie, mais a averti que les associations refusaient de relayer l'appel à "évacuer" le site.
http://www.collectif-testet.org/actualite-277-reaction-du-collectif-suite-a-la-reunion-au-ministere.html
"La rencontre à l'initiative de la ministre (socialiste, Ségolène Royal) a été la bienvenue. Elle a permis de commencer enfin un dialogue avec les porteurs du projet qui refusaient de nous écouter depuis deux ans", a dit à l'AFP M. Lefetey, joint à Paris où il avait participé mardi soir à la réunion de toutes les parties prenantes à l'affaire.
"Un processus de négociations est lancé pour identifier un compromis de sortie de crise, cela répond tout à fait à notre demande que toutes les solutions soient étudiées", a-t-il fait valoir, au nom du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, regroupant des associations opposées au barrage-réservoir.
"Il faut saisir l'opportunité de rediscuter de l'usage de l'argent public et définir les meilleurs moyens de garantir les revenus agricoles sur le bassin du Tescou, y compris en apportant des solutions à ceux qui ont des problèmes d'eau", a-t-il ajouté.
M. Lefetey a en revanche écarté l'idée que les associations de défense de l'environnement puissent appeler à l'évacuation du site du chantier, comme l'avait souhaité Mme Royal.
"Suite aux propos virulents d'élus locaux affirmant que les occupants de la ZAD ("zone à défendre") terrorisent les riverains, la ministre a souhaité que la ZAD s'arrête au plus tôt et nous a demandé à nous, associations écologistes, d'appeler les zadistes à évacuer le site", a-t-il rapporté.
Mais, c'est "aux pouvoirs publics de discuter avec les occupants de la ZAD pour connaître les conditions de leur départ", a-t-il fait valoir.
"Si les zadistes obtiennent satisfaction, ils partiront d'eux-mêmes", a ajouté M. Lefetey. "Mais si le gouvernement veut les évacuer par la force, il devra en assumer les conséquences: après l'homicide d'un manifestant par les forces de l'ordre, une expulsion forcée risquerait de déclencher un nouveau cycle de violences", a-t-il conclu.
Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet vous remercie de votre soutien qui a abouti à la divulgation du rapport des experts.
http://www.collectif-testet.org/actualite-270-rapport-des-experts-rendu-public-grace-aux-grevistes-de-la-faim.html
Vous pouvez vous inscrire à la lettre d’info hebdo dans la rubrique « Recevoir des nouvelles tous les lundis » en haut à gauche du site web du Collectif. Nous travaillons à une nouvelle action.
Présentation de la cyberaction :
Thierry Carcenac, président du Conseil Général du Tarn, n’a toujours pas apporté de réponses aux questions envoyées par le Collectif en février 2014 tout comme il refuse tout débat public contradictoire depuis un an.
http://www.collectif-testet.org/236+echanges-avec-thierry-carcenac.html
Au 14 octobre, trois grévistes, Roland FOURCARD, Christian CONRAD et Gilles OLIVET, continuent donc le mouvement, avec déjà 49 et 43 jours de grève !
Ils viennent d’envoyer une lettre à Ségolène Royal, Ministre chargée de l’écologie, pour lui demander de rendre public le rapport que ses experts viennent de lui rendre sur ce projet de barrage. Cela leur permettra, ainsi qu’à tous les acteurs concernés par ce projet, d’accéder enfin à des données fiables et de stopper ainsi leur longue et éprouvante grève de la faim.
http://www.collectif-testet.org/uploaded/Greve-faim/131014-courrier-gra-vistes-faim-sivens-mme-la-ministre.pdf
Vous avez été 3275 à signer la pétition lancée fin août pour soutenir les grévistes.
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/sauvetage-zone-humide-testet-souti-811.html
Nous vous proposons de mettre la pression sur Ségolène Royal en participant à cette cyber @ction qui vous permettra de l'interpeller directement. L’idée est, grâce à votre concours, d’avoir plusieurs dizaines de milliers de signatures dans la semaine à travers les réseaux. C’est ambitieux mais il faut soutenir les grévistes qui mettent en danger leur santé pour défendre l’environnement et la bonne utilisation des fonds publics.
La lettre qui a été envoyée :
Madame la Ministre,
Le 8 septembre 2014, vous avez décidé de nommer une mission d’expertise « pour favoriser le dialogue et vérifier les garanties d’une gestion durable de la ressource en eau » dans le cadre du projet de barrage de Sivens. Cette mission prenant fin, vous êtes sans doute déjà destinataire du rapport de vos experts.
Roland FOURCARD , Christian CONRAD et Gilles OLIVET sont des citoyens tarnais en grève de la faim depuis plus de 40 jours dans le seul but d’obtenir des informations claires sur les nombreuses zones d’ombres de ce projet.
Thierry Carcenac, président du CG du Tarn, n’a toujours pas apporté de réponses aux questions envoyées par le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet en février 2014 tout comme il refuse tout débat public contradictoire depuis un an.
Je soutiens la demande des grévistes de la faim de rendre public le rapport des experts dans les meilleurs délais. Cela leur permettra, ainsi qu’à tous les acteurs concernés par ce projet, d’accéder enfin à des données fiables et de stopper ainsi leur longue et éprouvante grève de la faim.
Dans l’espoir d’une réponse positive, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de ma considération distinguée.
 
Une erreur est survenue, le nom ou l'email ne sont pas corrects. Merci de recommencer.
63 commentaires
credible
Lionel Bécus
Le 09/12/2020 à 20:11:43