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Alors que dimanche 15 octobre, la coupe du monde de rugby verra s’affronter en quarts de finale la France et l’Afrique du Sud, les téléspectateurs du monde entier subiront le matraquage publicitaire du sponsor officiel TotalEnergies sans savoir que cette entreprise irresponsable accélère le déclenchement de bombes climatiques en Afrique, et notamment en Afrique du Sud.
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Aujourd’hui, neuf associations (1) dénoncent la mascarade de « consultation publique » qui vient de démarrer en Afrique du Sud à propos des projets d’exploration et de production de TotalEnergies et demandent au gouvernement français de retirer le soutien qu’il apporte à la Major française à travers les « Partenariats pour une transition énergétique juste » ainsi que de condamner publiquement tous les investissements de TotalEnergies dans de nouveaux projets fossiles.
En totale contradiction avec les conclusions du GIEC et les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie (2), qui appellent à ne développer aucun nouveau projet d’extraction de charbon, de pétrole ou de gaz, TotalEnergies développe une stratégie expansionniste agressive en Afrique, et notamment en Afrique du Sud, où la multinationale souhaite ouvrir de nouveaux champs gaziers en offshore profond. Les côtes occidentales et méridionales sud-africaines sont ainsi menacées par une série de projets offshore qui pourraient voir le jour à des profondeurs allant de 200 à 3200 mètres de profondeur, et qui menacent des hotspots de biodiversité, les corridors de migration des baleines, la pêche artisanale et l’économie du littoral.
Loin de renoncer à ses investissements mortifères après un an de mobilisation de la société civile en France et en Afrique du Sud et malgré une pétition réunissant près de 100 000 signatures, TotalEnergies vient au contraire d’accélérer les procédures en engageant une « consultation publique » pour développer deux immenses champs gaziers dans les eaux d’Afrique du Sud.
https://wsp-engage.com/total-11b12b/
Le 22 septembre 2023, les citoyens sud-africains découvraient ainsi une étude d’impact environnemental de plus de 3000 pages, qu’ils sont censés lire et commenter dans un délai de trente jours, le délai de clôture de la consultation étant fixé au 25 octobre 2023. Trente maigres jours concédés aux citoyens, scientifiques, associations et élus locaux pour se prononcer sur un projet déterminant pour la biosphère, alors qu’une première lecture des documents soumis à consultation révèle qu’en plus de la demande déposée officiellement par TotalEnergies pour l’exploitation des champs gaziers de Luiperd et Brulpadda s’ajoute un projet surprise : une nouvelle campagne d’exploration offshore de grande ampleur (3), dénotant la voracité insatiable du géant pétrolier pour les projets climaticides.
Nos neuf associations ont écrit à la Première ministre Elisabeth Borne pour demander au gouvernement français de condamner publiquement tous les nouveaux projets fossiles menés par TotalEnergies, de dénoncer les processus antidémocratiques qui accompagnent les projets d’expansion fossiles, et de conditionner l’implication de la France dans des « Partenariats pour une transition énergétique juste » à l’abandon des investissements dans de nouveaux projets fossiles, y compris gaziers en raison de l’entêtement de l’Élysée à présenter le gaz, une énergie strictement fossile, comme une « énergie de transition » dans le cadre du Partenariat établi avec l’Afrique du Sud lors de la COP26 à Glasgow (4).
Après un été qui a vu les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier, alors que la planète enregistre un nouveau record de chaleur pour les mois de septembre et d’octobre, le gouvernement ne peut laisser TotalEnergies instrumentaliser la coupe du monde de rugby et greenwasher ses choix dramatiques pour un monde dont la trajectoire, à l’image du ballon de rugby, ne tourne pourtant déjà plus rond.
NOTES
1. BLOOM, The Green Connection, 350.org, Amis de la Terre France, Chilli, Greenpeace France, Mouvement Laudato Si, Notre affaire à Tous et Surfrider Foundation Europe
2. GIEC (2023), Climate change 2023. Synthesis report, B.5.3 ; AIE (2021) Net Zero by 2050. A roadmap for the global energy sector, chapitre 3.2 ; AIE (2023) Net Zero Roadmap : A Global Pathway to Keep the 1.5°C Goal in Reach, chapitre 2.2.2.
3. TEEPSA (2023) Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) for the offshore production right and environmental autorisation applications for Block 11B/12B. Final Scoping Report. Executive Summary.
4. Élysée (2022) Partenariats pour une transition énergétique juste en Afrique.
Nous vous proposons de participer à la consultation publique sud-africaine
 
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axelle saury
Le 10/11/2023 à 18:07:13
Greenpeace
Le 10/11/2023 à 10:41:33
Frawald
Le 18/10/2023 à 08:33:19
Claude Fustier
Le 15/10/2023 à 12:15:25
Flip
Le 15/10/2023 à 08:48:52
Bibi
Le 14/10/2023 à 15:02:48
kathrine Fogarty
Le 14/10/2023 à 14:37:34
eugène ravenet
Le 14/10/2023 à 13:48:09
Sophie lavorel
Le 14/10/2023 à 12:57:02
Louis Gérard
Le 14/10/2023 à 12:15:25
Le tribunal de Kampala a rejeté la plainte visant neuf étudiants qui avaient manifesté contre la construction du pipeline EACOP. Les jeunes écologistes ne se sont jamais laissés intimider et restent mobilisés.
Le procès, qui s’est terminé ce lundi 6 novembre 2023, a été éprouvant pour les accusés. Plus d’une année s’est ainsi écoulée depuis leur arrestation lors d’une manifestation pacifique contre la construction de l’oléoduc EACOP.
« L’État a orchestré cette affaire pour entraver nos efforts de mobilisation des étudiants et des jeunes pour protester contre EACOP », déclare Ntambazi Imuran Java, l’un des étudiants inculpés. « Ces accusations infondées n’ont cependant eu pour effet que de renforcer notre détermination. » En toute logique, une autre procédure similaire visant quatre étudiants arrêtés le 15 septembre 2023 devrait être également abandonnée.
« Ce jugement crée un précédent, qui montre que les Ougandais ont le droit d’exprimer leurs leur opinion sur le type de développement qu’ils souhaitent pour leur pays », estime Brighton Aryampa, président de l’organisation Youth for Green Communities (YGC), qui a accompagné les étudiants au tribunal.
Alain UGUEN
Le 17/11/2023 à 12:34:14