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Ce 12 octobre, le gouvernement a remis au Parlement un rapport sur la décarbonation des financements export de la France. Ce « Plan Climat », présenté par le gouvernement comme “ambitieux”, propose de soutenir financièrement de nouveaux projets pétroliers jusqu’en 2025 et gaziers jusqu’en 2035.
2912 participants
Mesdames et Messieurs les député.e.s
Nous sommes en 2020 et l’Etat français soutient toujours financièrement l’extraction des énergies fossiles dans le monde, de l’Arctique (1) au Mozambique (2-3) en passant par le Yémen (4), et bien loin de l’Accord de Paris.
Ce 12 octobre, le gouvernement a remis au Parlement un rapport sur la décarbonation des financements export de la France.
Ce « Plan Climat », présenté par le gouvernement comme “ambitieux”, propose de soutenir financièrement de nouveaux projets pétroliers jusqu’en 2025 et gaziers jusqu’en 2035.
Des financements à l’export ?
Les garanties à l’exportation sont des outils qui permettent d’aider financièrement les entreprises actives sur le sol français à exporter. En bref, l’État se porte garant de prêts octroyés par des banques commerciales pour des transactions à l’étranger, via la filiale Assurance Export de Bpifrance. Si il y a un problème, c’est le contribuable qui indemnise la banque, pas l’entreprise. Ce type de subvention publique permet de dérisquer des projets qui pourraient ne pas voir le jour sans le concours de la puissance publique, mais aussi aux entreprises d’emprunter moins cher auprès des banques. Depuis 2016, Bpifrance a repris pour le compte et sous le contrôle de l’État cette activité, opérée auparavant par la Coface.
De nombreux pays de l’OCDE possèdent une telle agence de crédit à l’exportation et subventionnent, à travers elles, les énergies fossiles. Entre 2016 et 2018, les pays du G20 ont fourni à travers elles 31,6 milliards de dollars par an d’aides financières aux énergies fossiles. En France ce sont au moins 9,3 milliards depuis 2009 pour le pétrole et le gaz.
Le « Plan Climat » proposé par le gouvernement français s’aligne davantage sur les trajectoires de croissance de Total que sur les scénarios préconisés par le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Les financements que souhaitent engager l’Etat français au nom des contribuables nous conduisent à courir le risque d’une augmentation de la température globale de +4°C à +5°C d’ici 2100.
La COVID, les feux qui embrasent le monde, le dégel inquiétant des calottes polaires qui commencent à émettre du méthane, gaz qui attaque massivement la couche d’ozone... sont autant de conséquences des activités humaines n’ayant pas respecté l’environnement dans lesquels nous évoluons. Voulons-nous vraiment poursuivre sur cette voie ? Considérer à l’instar de théories économiques que la nature est une « externalité » alors qu’elle est le fondement même de notre survie ?
Plutôt que de nous projeter dans un inconnu dangereux, le gouvernement devrait s’atteler à construire, dès aujourd’hui, une stratégie de transition juste pour les salariés des secteurs extractivistes et une feuille de route pour le développement des énergies renouvelables.
C’est ce que souhaite une partie croissante de la population française.
Mesdames et Messieurs les député.e.s, nous vous demandons, le 12 novembre lors du vote du budget, de mettre fin dès 2021 à toutes les aides à l’exportation dans le secteur des énergies fossiles. Ceci en votant tous les amendements allant en ce sens.
Cordialement
Les Amis de la Terre Côte-d’Or
(1) https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/en-contradiction-avec-les-promesses-de-relance-verte-le-gouvernement-mise-sur-lexploitation-du-gaz-en-arctique/
(2) https://www.amisdelaterre.org/de-leldorado-gazier-au-chaos/
(3) https://youtu.be/YpgbKcgpoNE
(4) https://www.amisdelaterre.org/base-militaire-checkpoints-et-prison-secrete-un-rapport-pointe-la-militarisation-des-infrastructures-de-total-au-yemen/
 
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hans fivaz
Le 29/05/2021 à 00:13:00
François VALLET
Le 28/05/2021 à 15:52:51
jean-marie hubert
Le 28/05/2021 à 09:53:45
Alain UGUEN
Le 27/05/2021 à 17:38:42
Alain UGUEN
Le 27/05/2021 à 17:36:11
Christian Perez-Gil
Le 25/04/2021 à 13:38:51
stoppeur
Le 23/04/2021 à 17:37:15
Daniel LAMBEAUX
Le 23/04/2021 à 15:44:20
Alain UGUEN
Le 23/04/2021 à 09:29:04
olivier gaquiere
Le 18/02/2021 à 08:20:10
Gilles Le Louedec
Le 17/02/2021 à 10:32:19
Alain UGUEN
Le 19/12/2020 à 08:26:54
Alain UGUEN
Le 19/12/2020 à 08:12:25
Annie et Joel Frison
Le 06/12/2020 à 20:06:34
Jean-Louis ROUTHIER
Le 02/12/2020 à 13:05:33
Alain UGUEN
Le 02/12/2020 à 10:58:12
Régine MILLARAKIS
Le 23/11/2020 à 09:18:56
VIVIANE TITS
Le 21/11/2020 à 15:57:40
Gérard AUCHERE
Le 20/11/2020 à 14:38:48
Gérard AUCHERE
Le 20/11/2020 à 14:37:39
Alain UGUEN
Le 20/11/2020 à 11:06:13
Alain UGUEN
Le 20/11/2020 à 09:43:44
MARIE-PAULE PERRICHON
Le 14/11/2020 à 15:53:50
NADINE PROUILHAC
Le 14/11/2020 à 11:02:09
Alain UGUEN
Le 13/11/2020 à 10:21:57
Alain UGUEN
Le 13/11/2020 à 10:20:51
Jean Paul MAIS
Le 12/11/2020 à 23:02:47
Bibi
Le 12/11/2020 à 20:02:26
michel armagnat
Le 12/11/2020 à 17:26:03
Gilles Le Louedec
Le 12/11/2020 à 17:23:38
Roland COMTE
Le 12/11/2020 à 12:35:08
Jean-Marc Jugand
Le 11/11/2020 à 17:50:56
https://reporterre.net/La-France-va-reduire-son-soutien-financier-aux-projets-petroliers-et-gaziers
Les projets pétroliers et gaziers vont-ils perdre leurs soutiens français ? Dans son projet de loi de finances (PLF), présenté le 26 septembre en Conseil des ministres, le gouvernement propose de mettre fin aux garanties à l’export accordées à la grande majorité des projets pétroliers et gaziers, et ce dès la fin de l’année.
Les garanties publiques à l’export peuvent être comparées à une assurance fournie par l’État aux projets d’extraction, de transport et de stockage d’hydrocarbures. Elles représentent un budget important : entre 2009 et 2019, la France a accordé 9,3 milliards d’euros de garanties exports aux énergies fossiles, notamment en Arctique et au Mozambique, selon les Amis de la Terre. Le gouvernement n’envisageait jusqu’à présent d’y mettre fin qu’en 2025 pour les projets pétroliers, et en 2035 pour les projets gaziers. Un non-sens climatique, selon Lorette Philippot, chargée de campagne Finance privée au sein de l’association.
« Une avancée décisive », mais avec des limites
Proposer de mettre fin à ces garanties à l’export dès la fin de l’année est « une avancée décisive », se réjouit l’organisation dans un communiqué. Cette décision pourrait « inciter d’autres pays à s’engager », et rediriger « des milliards d’euros vers la transition énergétique ».
L’association relève cependant deux points faibles : les centrales de production électrique à base de gaz ou de pétrole ne sont pour le moment pas concernées par la proposition du gouvernement. « Or, investir aujourd’hui dans ce type de projets et construire la dépendance de régions aux hydrocarbures pour les prochaines décennies ne représentent ni bénéfice pour le climat, ni pour la transition énergétique des pays du Sud. Cela détourne des capitaux des véritables solutions, dans les économies d’énergie, la rénovation thermique et l’efficacité énergétique, et ralentit le développement des énergies renouvelables », estime l’association.
Le gouvernement propose également de soutenir des projets permettant de réduire l’impact environnemental d’installations existantes, comme des dispositifs de capture et de stockage du carbone. Des technologies « immatures », selon les Amis de la Terre, qui risqueraient, là encore, de « détourner » les fonds publics nécessaires au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Alain UGUEN
Le 27/09/2022 à 08:23:12