Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : URGENT : destruction des espèces « nuisibles », exprimez-vous!
Dans le cadre d’un projet de décret visant à modifier la législation relative aux espèces dites « nuisibles », une consultation publique est organisée jusqu’au 17 juin 2011
Bilan de la cyberaction :
6349 participants
Présentation de la cyberaction :
La législation existante était appliquée de manière abusive par la plupart des préfets, dont le principal souci était de répondre au puissant lobby des chasseurs/piégeurs. Suite aux nombreuses victoires juridiques de l’ASPAS conduisant à l’annulation des arrêtés préfectoraux, le législateur a souhaité régulariser cette situation. Mais au lieu d’adapter les arrêtés à la législation existante, il a été décidé d’adapter la législation aux volontés exprimées localement par le monde cynégétique. Cette nouvelle réglementation en préparation pourrait donc s’avérer encore pire pour ces « mal-aimés », qui font pourtant partie intégrante de notre patrimoine naturel.
Il y a donc urgence à réagir !
Nous vous invitons à vous exprimer dans le cadre de cette consultation. Pour vous aider dans votre réflexion, vous trouverez ci-après le point de vue de l’ASPAS sur ce projet.
Au regard de cette nouvelle réglementation, l’ASPAS constate que :
- une espèce pourra désormais être considérée comme nuisible et donc détruite pour protéger des espèces gibier ! Cela revient à détruire des espèces sauvages autochtones au profit de gibiers d’élevage sous prétexte de « protéger la faune sauvage », alors qu’il ne s’agit que de satisfaire les intérêts cynégétiques.
- L’expertise de la situation locale sera réalisée par un représentant de l’association des lieutenants de louveterie, qui n’ont pourtant pas de compétence particulière en la matière. Aucun scientifique ou représentant d’une association de protection de la nature n’intervient dans l’élaboration de cette expertise.
- La commission consultative comprend des représentants des piégeurs et chasseurs. Or, il n’y a aucune raison que leurs intérêts soient pris en compte pour déterminer si une espèce est nuisible ou pas.
- Le monde associatif devrait être davantage représenté lors des débats relatifs à la liste des espèces nuisibles.
- Le classement d’une espèce pour « atteinte à d’autres formes de propriété » est à préciser.
- La notion de dommages « importants » aux activités agricoles doit être précisément définie. De même, la nécessité de « prévenir des dommages importants » doit être explicitée.
- Aucune obligation ni même incitation à trouver des alternatives à la destruction de ces espèces n’est prévue.
- Il n’existe aucune référence à l’état des populations. Ces espèces pourront être détruites sans quota, sur une période de trois ans pour certaines, et ce sans aucune donnée sur l’état réel des populations.
- Certaines espèces seront considérées comme nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain. Etant donné les différences géographiques, économiques et humaines des différentes régions françaises, une étude au cas par cas est indispensable afin de limiter les opérations de destruction néfastes pour la faune sauvage environnante.
- Certaines espèces seront classées nuisibles sans avoir fait l’objet d’aucune consultation préalable des personnes compétentes.
Il est bon de rappeler également que :
- Cette législation archaïque revient à nier l’utilité des espèces dites « nuisibles ». Ces espèces sont pourtant garantes du bon fonctionnement des écosystèmes et sont économiquement utiles en limitant insectes et rongeurs ravageurs des récoltes.
- Des campagnes d’empoisonnement des rongeurs sont aujourd’hui organisées dans de nombreux départements, alors que leurs prédateurs naturels sont parallèlement classés « nuisibles » et détruits massivement. Il convient de pallier ces incohérences.
- Les opérations de destruction sont néfastes pour la faune sauvage environnante et il convient de les limiter au strict nécessaire.
- Les prédateurs garantissent l’état sanitaire des populations de proies, il devient dès lors absurde de détruire des espèces autochtones au motif de protéger la faune sauvage.
La lettre qui a été envoyée :
Madame, Monsieur
Un projet de modification de la législation relative aux espèces dites « nuisibles est à l’étude.
Je souhaite apporter les précisions suivantes :
* Notre environnement naturel est composé d’un ensemble d’éléments indispensables, interagissant les uns sur les autres.
* Toute intervention humaine sur l’un ou l’autre de ces éléments perturbe l’ensemble, crée des déséquilibres. Le plus souvent, ce qu’on imagine être un remède s’avère désastreux. Exemple : détruire les renards qui chassent les mulots et souris, c’est provoquer une pullulation des ces mulots et souris qui viendront détruire les récoltes.
* Les espèces dites « nuisibles » sont le plus souvent des prédateurs (martre, fouine, belette, renard…).
* Comme chacun sait, les prédateurs sont les plus fragiles, car leurs populations sont d’une part liées aux espèces proies, mais d’autre part, s’autorégulent continuellement pour s’adapter aux capacité d’accueil du site concerné.
* Intervenir dans ce fragile écosystème qui fonctionne parfaitement, c’est provoquer des désordres qui vont à l’encontre de la biodiversité et qui nuisent à notre environnement naturel.
En foi de quoi, je demande que la législation relative aux espèces naturelles non gibier, si elle doit être modifiée, le soit dans le sens de la préservation de ces espèces.
Le mot « nuisible » devant quant à lui être gommé, car générateur d’excès en tous genres désastreux depuis des années dans le monde cynégétique et dans notre environnement naturel.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, mes salutations citoyennes attentives à vos décisions
 
Une erreur est survenue, le nom ou l'email ne sont pas corrects. Merci de recommencer.
42 commentaires
credible
lesert
Le 03/10/2011 à 16:07:55