Cette cyberaction est maintenant terminée
Une cour spécialisée dans les affaires de terrorisme a condamné la militante, qui a combattu pour le droit des femmes à conduire en Arabie Saoudite, à plus de cinq ans de prison. Mais le temps déjà passé en détention et une suspension de peine pourrait lui permettre de retrouver sa liberté dès le mois de mars.
2698 participants
La militante féministe saoudienne Loujain al-Hathloul a été libérée mercredi 10 février après quasiment trois années de détention dans la prison d’Al-Hayer, non loin de Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite.Selon le Courrier Internationa, lLa prisonnière politique la plus célèbre” d’Arabie Saoudite va rester en prison, annonce La Repubblica. Loujain Al-Hathloul, connue pour avoir lutté en faveur du droit des femmes à conduire dans le pays, pourrait toutefois être libérée en mars prochain. Le quotidien italien y voit “une solution de compromis, signe des difficultés que le Royaume devra affronter dans les prochains mois avec le changement de cap aux Etats-Unis” et l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.
Celle que la Saudi Gazette décrit simplement comme “une femme saoudienne” a été condamnée pour menaces de la sécurité intérieure du Royaume et alliance avec des forces étrangères. La sanction : cinq ans et huit mois de prison. Le juge a toutefois suspendu deux ans et dix mois de la peine, pour “ouvrir la voie à sa réhabilitation”. Sabq, un autre média local, rapporte que Mme Al-Hathloul aurait admis sa responsabilité, “sans contrainte, ni coercition”.
Selon sa sœur Lina Al-Hathloul, Loujain a fondu en larmes à l’énoncé du verdict. “Ma sœur n’est pas une terroriste, c’est une militante”, a tweeté Lina alors que l’affaire a été renvoyée le mois dernier vers une cour spécialisée dans les cas de terrorisme. La jeune femme de 31 ans a trente jours pour faire appel de sa condamnation.
Arrêtée en mai 2018, elle a déjà passé plus de deux ans et demi dans une prison de haute sécurité, ce qui pourrait signifier une libération dans quelques semaines selon sa famille. Elle est toutefois interdite de voyager à l’étranger pendant cinq ans.
“Bien que la peine soit inférieure aux vingt ans demandés par le procureur, il s’agit d’une punition sévère pour une jeune femme dont le seul crime est d’avoir défendu le droit des femmes à conduire”, commente El Pais, rappelant que ce droit a justement été accordé peu de temps après son arrestation.
L’affaire “entache un peu plus la réputation” du Prince Mohammed ben Salmane, note la BBC. Le leader du pays a mené une série de réformes sociales et économiques pour “ouvrir le Royaume conservateur aux investissements” mais il a aussi sévi contre les défenseurs des droits de l’humain et les critiques du régime, à l’image de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, qu’il aurait commandité selon de nombreuses agences du renseignement.
Le timing du verdict, “pas un accident”
Les autorités ont notamment répété que l’arrestation de Loujain Al-Hathloul n’avait rien à voir avec sa campagne pour le droit de conduire. Elles n’ont pas pour autant montré de preuves sérieuses de sa prétendue association avec des forces étrangères. En guise de “soutien financier”, signale par exemple El Pais, “un billet d’avion et une allocation de 50 euros par jour pour assister à une conférence de cybersécurité en Espagne”.
The Guardian mentionne aussi le fait qu’une simple candidature à un poste aux Nations unies a pu servir de preuve. Autres reproches : des conversations avec des diplomates britanniques et néerlandais. Mais ces accusations ont été retirées “à la dernière minute” du dossier d’inculpation, précise le quotidien anglais, puisqu’il s’agissait de pays considérés amis de Riyad.
Loujain Al-Hathloul, qui n’aurait pas pu communiquer avec sa famille, assure avoir été victime de torture, dont des chocs électriques et du harcèlement sexuel, remarque CNN. Le gouvernement saoudien a nié toute forme d’abus.
Celle qui a été nommée au prix Nobel de la paix a entamé deux grèves de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, apparaissant amaigrie et affaiblie lors de sa comparution devant un juge le mois dernier, souligne Middle East Eye.
Mais le timing du verdict de lundi “n’est peut-être pas un accident”, remarque le Washington Post. “Il arrive quelques semaines avant l’investiture du président élu Joe Biden, qui prévoit de réévaluer les relations américano-saoudiennes”, poursuit le quotidien de la capitale.
Jake Sullivan, le futur conseiller à la sécurité nationale choisi par le démocrate, a déploré une condamnation “injuste et troublante” sur Twitter. “Un signe que le président élu Biden paraît plus disposé à critiquer l’Arabie Saoudite que l’administration Trump” pour NPR.
 
Courriel | |
Mot passe | |
Rester connecté-e
|
Alain UGUEN
Le 10/03/2021 à 08:05:35
BRIGITTE BATTEUX
Le 17/02/2021 à 11:44:19
Frawald
Le 12/02/2021 à 20:32:53
sophie ROY-VAPILLON
Le 12/02/2021 à 20:32:09
Frawald
Le 11/02/2021 à 07:18:58
Alain UGUEN
Le 25/01/2021 à 10:23:10
jacqueline jacqueline PELERINS
Le 19/01/2021 à 14:43:42
Yamina frecaut-martin
Le 31/12/2020 à 16:28:11
Alice
Le 31/12/2020 à 13:09:38
Frawald
Le 30/12/2020 à 21:24:57
Christian Perez-Gil
Le 30/12/2020 à 12:38:24
Anne
Le 15/04/2021 à 18:23:46