Cette pétition est maintenant terminée
Pour un jouet vendu 20 euros, Mattel dépense 2,5 euros en publicité alors que les travailleuses qui l’ont fabriqué en Chine perçoivent moins d’un euro. Exploitées au travail, ces ouvrières du jouet font également face à des discriminations et à des violences basées sur le genre. De nombreuses marques telles que Mattel, Disney, McDonalds, Walmart, et Fisher-Price sont concernées.
4438 participants
Fin 2016, plus de 18 000 personnes ont signé la pétition adressée aux entreprises multinationales du jouet par Solidar Suisse et ActionAid France - Peuples Solidaires sur la base d'une enquête du China Labor Watch. Les signatures ont été remises au siège européen de la multinationale Mattel, à Amsterdam, et la mobilisation a contraint l'entreprise a ouvrir le dialogue.
Mais l’entreprise a en effet donné une réponse peu satisfaisante et nos partenaires veulent accroitre la pression.
http://www.peuples-solidaires.org/2017/jouet-mattel-confrontee-a-ses-manquements
LES FAITS
Une nouvelle enquête de notre partenaire China Labor Watch en collaboration avec Solidar Suisse révèle de multiples violations de droits des travailleuses dans des usines chinoises qui produisent entre autres pour Mattel, Disney, McDonalds, Walmart, et Fisher-Price: exploitation du travail des femmes, exclusion des postes de décision, discrimination envers les travailleuses enceintes et non-respect de leurs besoins et de leurs droits sexuels et reproductifs, violence basées sur le genre au travail.
LA COMPÉTITIVITÉ À TOUT PRIX
En 2015, Mattel affiche un total des ventes de $ 5,7 milliards, dont $ 720 millions (12,6%) utilisés pour la publicité et la promotion. Mais Mattel n’est pas la seule marque de l’industrie du jouet à faire du profit en exploitant les femmes et en bafouant leurs droits au travail.
Afin de maximiser leurs profits et de rester compétitives sur le marché, les grandes entreprises du jouet, comme Mattel, Disney, Hasbro ont délocalisé leur production vers des pays en développement en passant par des agences de sous-traitance. En raison de l’intense concurrence à laquelle se livrent les fabricants pour obtenir des commandes, les usines sont forcées d’accepter des prix bas, voire baissent elles-mêmes leur prix afin d’accroître leur compétitivité, au détriment des droits des travailleuses. Dans cette course au profit, les grandes marques de jouets se situent en haut de l’échelle, les fabricants à l’échelon intermédiaire et les travailleuses tout en bas.
Si le monde des jouets semble féérique pour les enfants, il est synonyme de violations de droits pour les travailleuses : isolement des proches, onze heures de travail par jour, six ou sept jours par semaine, environnement à risque, salaire minimum insuffisant pour subvenir à leurs besoins, conditions de vie déplorables – dortoirs minuscules, souvent sans douche chaude, y compris en hiver. Elles n’ont aucune voie légale pour exprimer leurs revendications et les organisations les représentants sont nommées par les directions d’usine.
XIAO FANG*, TRAVAILLEUSE DANS UNE USINE MATTEL.
Xiao Fang est la mère d'une fille de 3 ans qu'elle a du quitter il y a deux ans pour aller travailler dans l’usine de jouets Chang'an Mattel qui produit des jouets pour les marques internationales comme Mattel et Disney. Elle travaille 11 heures par jour, 6-7 jours par semaine, avec 10 personnes vivant dans un petit dortoir. Elle utilise une salle de bain commune avec d’autres travailleuses et doivent récupérer l'eau chaude du premier étage, car il n’en reste plus à leur étage pour les ouvrières qui finissent tard. Afin de complèter son salaire très faible, Xiao Fang doit accepter des horaires intenables et éviter de tomber malade ou de prendre des congés. Comme Xiao Fang, des milliers de travailleuses coupées de leur famille sont confrontées à des conditions de travail indignes.
*Le nom a été changé pour préserver l’identité de la personne.
VIOLATIONS DES DROITS DES FEMMES
L’enquête du China Labor Watch, co-financée par Solidar Suisse menée de mai à septembre 2016 dans 4 usines chinoises produisant notamment pour Mattel, et Disney, révèle qu’en plus des atteintes à leurs droits au travail, les femmes subissent des violations spécifiques.
Dans les usines concernées, les travailleuses subissent harcèlement sexuel et autres violences basées sur le genre sans soutien ni recours existant. Leurs droits sexuels et reproductifs sont bafoués. Elles sont discriminées lorsqu’elles sont enceintes, aussi bien à l’embauche qu’une fois employées. Elles ne bénéficient pas des congés et des équipements prévues par la loi et ne peuvent continuer à générer des revenus dans des conditions de travail difficiles et dangereuses.
Même en cas de menstruation, elles ne peuvent prendre de congés car une partie de leur rémunération dépend de leur présence complète pendant le mois; elles continuent de travailler dans des conditions pourtant non-conformes aux lois en la matière. De plus, les femmes ne sont que peu, voire pas du tout, représentées dans les postes et les espaces de décision dans ces usines.
Les usines chinoises qui produisent pour de grandes entreprises du jouet cherchent donc une main d’œuvre principalement féminine profitant des inégalités de genre déjà existantes. Celles-ci limitent le choix des femmes en matière d’emploi contribuant à renforcer leur situation économique précaire
Nous demandons aux grandes marques du jouet de prendre les mesures suivantes pour le respect des droits des ouvrières du jouet :
 
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Jean-Pierre Reillon
Le 24/02/2017 à 11:12:32
michel armagnat
Le 08/02/2017 à 16:29:33
vijowi03
Le 24/01/2017 à 15:52:25
Françoise Cartigny
Le 24/01/2017 à 13:02:14
Vincent Compain
Le 19/01/2017 à 15:52:59
Christine Pauporté
Le 15/01/2017 à 14:27:17
Alain UGUEN
Le 15/01/2017 à 09:12:13
un anonyme
Le 14/01/2017 à 19:40:36
vijowi03
Le 14/01/2017 à 12:58:18
un anonyme
Le 14/01/2017 à 10:32:00
frawald
Le 13/01/2017 à 20:37:08
Polak Georges
Le 13/01/2017 à 20:20:56
Bibi
Le 13/01/2017 à 19:54:14
MICHARD Pierre
Le 13/01/2017 à 18:14:31
mlgall
Le 13/01/2017 à 18:00:53
vijowi03
Le 13/01/2017 à 17:19:16
Gabriel
Le 13/01/2017 à 15:59:46
Christian CHAVALARIAS
Le 13/01/2017 à 14:15:57
un anonyme
Le 23/10/2017 à 15:27:55