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Bilan de la cyberaction : Sauver la forêt de Vohibola

Mise en ligne du 29/04/2019 au 31/12/2019

« Sauver la forêt de Vohibola ne tient qu’à la détermination du gouvernement malgache »

Bilan de la cyberaction :

2817 participants

Madagascar s'engage à ne plus vendre ses stocks de bois précieux

La Grande île est tristement connue pour ces nombreux trafics de bois précieux et notamment de bois de rose, exportés très souvent vers la Chine, même si la coupe et l’exportation sont interdites. Madagascar s'est engagé à ne plus en vendre, « pour le moment ».

L'annonce est arrivée lundi 19 août par la délégation du ministère malgache de l’Environnement à la conférence de la Cites, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. C’est la première participation de Madagascar à cette réunion, qui a lieu en ce moment à Genève.

« Aucune commercialisation de bois précieux n’est envisagée pour le moment », a annoncé le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Lala Ranaivomanana, lors de son discours devant le comité permanent de la Cites. Si l’État malgache parvient à prendre contrôle de la totalité des bois précieux déjà coupés et à disposer des capacités nécessaires en matière de contrôle forestier, la vente pourra reprendre, précise le ministère.

La vente sera destinée en priorité à l’utilisation locale, pour la réhabilitation des œuvres d’art et l’artisanat. Une décision positive mais insuffisante pour les organisations de la société civile engagées dans la défense de l’environnement.

« Il faut d’abord sanctionner les barons actuels et passés de la mafia du trafic de bois de rose, explique Ndranto Razakamanarina, le président de l’Alliance Vohary Gasy. C’est une condition indispensable pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles. » Le responsable de cette plateforme réunissant 27 ONG malgaches regrette aussi que « le ministère de l’Environnement n’associe pas la vraie société civile, notamment lorsqu’il s’agit de faire les inventaires des stocks sur le terrain ».

Même son de cloche pour la coalition Lampogna, qui œuvre dans l’est du pays, où pousse la plupart du bois précieux. Son fondateur, Clovis Razafimalala, déplore « le manque de transparence de l’État sur la gestion des stocks de bois précieux ».

« Pour gérer les stocks, il faut mettre en place une commission mixte avec la société civile et les collectivités locales qui connaissent parfaitement les mécanismes de ce trafic, poursuit ce défenseur des ressources naturelles. Ensuite, nous déciderons ensemble de ce qu’il faut faire avec ce bois coupé saisi. Par exemple, il ne faut pas gérer le stock en comptant les rondins mais en mètres cubes ou en tonnes, parce qu’on peut couper un rondin pour en obtenir quatre et cela permet encore les trafics. »

Le ministère de l’Environnement a fait savoir que la Cour spéciale de lutte contre le trafic de bois de rose et bois d’ébène mis en place l’année dernière a condamné 19 accusés à 20 ans de travaux forcés et à une amende de 25 000 euros chacun.
http://www.rfi.fr/afrique/20190820-madagascar-s-engage-plus-vendre-stocks-bois-precieux  

Présentation de la cyberaction :

Tribune. Ici point de houille, de sidérurgie, d'empires qui s'affrontent à coups de canon. Point de tronçonneuses, ni de multinationales prédatrices, de grands propriétaires terriens avides de monocultures, d'hommes politiques véreux vendant leur âme à la Chine. C'est une guerre lente, sans éclats, entre de pauvres hères et les frondaisons des dernières forêts primaires de Madagascar, mue par l'impérieuse nécessité de nourrir leurs enfants. Madagascar carbure au charbon de bois.

On peut rétorquer, par salves : et le gaz, l'électricité, les réchauds à pétrole ? Ecrans de fumée. La réalité, c'est que 28 millions de personnes cuisinent au charbon de bois. Deuxième salve : mais le bois, c'est renouvelable ? Pas encore ici. Les sapeurs solitaires s'attaquent aux dernières forêts primaires, les jeunes plantations n'arrivent pas à maturité, quand elles voient seulement le jour. Leur ressource ce sont les forêts gratuites, publiques, offertes par mère Nature, Dieu, Zanahary. Alors les forêts reculent sous les assauts de millions de charbonniers qui n'ont que ça pour vivre.

Faire reculer la pauvreté

Le front n'est pas uni. L'ennemi ne peut pas se combattre en une guerre éclair, car il faudrait pouvoir faire reculer la pauvreté. Or celle-ci ne fait que croître. Au sommet de la pyramide, les commanditaires de cette destruction massive savent en tirer profit. Ils envoient leurs régiments de sapeurs en une noria que rien ni personne ne peut arrêter.

Nous sommes des témoins extérieurs, mais engagés, qui rêvons de forêts primaires et de biodiversité protégée. Depuis 2016, nous tentons de préserver la dernière forêt littorale de la côte est de Madagascar, la forêt de Vohibola, un timbre-poste vert de 1 000 hectares, coincé entre la mer et le canal des Pangalanes. Sur 2 000 km, il n'y en a plus d'autre. Nous le faisons, car elle abrite la plus petite grenouille du monde, la Stumpffia pygmaea, endémique de Madagascar et dont la taille ne dépasse pas quelques mm. On y rencontre aussi le plus petit caméléon du monde, Brookesia minima, classé en danger d'extinction par l'Union internationale de conservation de la nature (UICN).

Nous le faisons aussi pour les populations riveraines pour lesquelles la forêt est sacrée car, selon leurs croyances, leurs ancêtres y vivent. D'où le nom de l'association à travers laquelle nous tentons d'agir : Razan'ny Vohibola, « les ancêtres de la forêt ». Ses moyens modestes reposent sur des financements participatifs et un partenariat avec une entreprise locale.

Mais vouloir protéger une forêt à Madagascar, c'est souvent précipiter sa perte. C'est s'attaquer aux intérêts de ceux qui la pillent. Quand il s'agit du détenteur de l'autorité locale ayant deux ou trois gendarmes à sa botte, le combat est inégal. Les prédateurs ont en poche des autorisations de coupe et de charbonnage achetées à la commune voisine, dûment tamponnées, précisant une parcelle d'exploitation sur laquelle il n'y a plus un arbre

Les braconniers viennent la nuit commettre leur forfait dans Vohibola et déposent discrètement le fruit de leur « travail » dans des petits stocks cachés le long du canal des Pangalanes qui borde la forêt. Puis entrent en scène les transporteurs pour ramasser ces stocks et les acheminer grâce à des connivences, elles aussi monnayées. Le système est bien huilé. Tout cela est bien évidemment interdit par la loi car, à Madagascar, la forêt est officiellement protégée.

Mascarade grotesque

Depuis trois ans, entre les gardiens de Vohibola qui ne sont pas armés et les charbonniers qui le sont souvent, c'est le jeu du chat et de la souris. En mars, plus de 6 hectares ont été charbonnés et une centaine de lémuriens massacrés. L'alerte lancée par Razan'ny Vohibola et relayée par une pétition a soulevé l'indignation et l'arrêt temporaire des coupes. Les gardiens de Vohibola en ont payé le prix par une arrestation organisée au mépris de toutes les règles d'un Etat de droit.

Menottés, yeux bandés, ils ont été traînés à la direction régionale des eaux et forêts, à 60 km de là, pour une mise en scène devant un parterre de journalistes aux ordres avec un gros titre : « Filière de trafiquants démantelée ». La chose était crédible : des gendarmes, le maire, le directeur des eaux et forêts de la région, avec un mandat de perquisition signé par le procureur de la capitale économique du pays, mais qui a été appliqué comme un mandat d'arrestation accompagné d'humiliations et de brimades !

Le ministère de l'environnement a heureusement mis un terme à cette mascarade grotesque. Les gardiens ont été relâchés, mais la coupe a depuis repris. Preuve que les trafiquants, fussent-ils des représentants de l'Etat se sentent toujours au-dessus des lois.

Le nouveau gouvernement a pris des engagements pour que la protection des forêts à Madagascar devienne une réalité. Un programme de reforestation a été annoncé pour commencer à réparer des années de destruction massive. C'est une urgence si l'on veut sauver les dernières forêts primaires et si l'on veut préserver l'environnement dont dépendent les plus pauvres pour se nourrir. L'avenir de Vohibola ne tient qu'à la détermination de faire de ces paroles des actes. Pour que soit enfin mis un terme à l'impunité qui a permis au business des charbonniers de prospérer. Pour le nouveau gouvernement, Vohibola aura valeur de test.

Alexandre Poussin est le cofondateur de l'association Razan'ny Vohibola. De 2014 à 2018, Alexandre Poussin a fait le tour avec sa femme et leurs deux enfants de l'île de Madagascar en charrette à zébus. Une aventure dont il a fait un film intitulé Madatrek.

Madagascar : lémuriens et bois précieux, symboles de l'île, sont la proie de braconniers et de bûcherons
https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/madagascar-lemuriens-et-bois-precieux-symboles-de-l-ile-sont-la-proie-de-braconniers-et-de-bucherons_3411395.html  

La lettre qui a été envoyée :


Monsieur l'ambassadeur,
Votre gouvernement a pris des engagements pour que la protection des forêts à Madagascar devienne une réalité. C'est une urgence si l'on veut sauver les dernières forêts primaires et si l'on veut préserver l'environnement dont dépendent les plus pauvres pour se nourrir. L'avenir de Vohibola ne tient qu'à la détermination de faire de ces paroles des actes. Pour que soit enfin mis un terme à l'impunité qui a permis au business des charbonniers de prospérer.
Attentif à vos décisions, je vous prie d'agréer mes sincères salutations.

 

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6 commentaires

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Allez, sauve ta forêt, c'est ton plus cher trésor!

Muriel FOSSARD
Le 15/10/2019 à 16:28:11

Terre = MERE...Profit = MORT!!!

CHRISTIAN SCHEIDECKER
Le 02/05/2019 à 14:01:42

Contre la corruption et l'exploitation des bois précieux difficile d'agir mais en revanche pour la population, les fours solaires ne seraient-ils pas une alternative au charbon de bois ?

Gerard Spohr
Le 30/04/2019 à 14:10:06

Madagascar souffre d'une déforestation gigantesque! Alors épargnons le peu qui reste.

cactus
Le 30/04/2019 à 13:59:40

Lauretta et Thierry ramamonjisoa (lauloster1@gmail.org.   )avec leur petite école, resèment chaque année des arbres près de Tananarive. Ils disent qu'il y a un gardien qui surveille que leurs plantations ne soit pas démantelée dès qu'elle pousse. Il serait peut être bon de les contacter.
Amitiés. Danièle

daniele auscaler
Le 30/04/2019 à 12:26:42

Un voyage à Madagascar en simple touriste m'a permis de me rendre compte des dégâts de la déforestation. Terre écorchée, ravinée, effondrée : la catastrophe saute aux yeux dès l'arrivée. Et le désastre est omniprésent puisque les rares plantations qui échappent aux charbonniers sont brûlées par les éleveurs de zébus. Cependant l'île est magnifique grâce à tous ceux qui se battent pour préserver ce qui reste de végétation et d'animaux sur des parcelles étroites, fragiles et splendides. Le développement de l'énergie solaire permettrait certainement de réduire la pauvreté et de commencer à replanter. Dans un premier temps il me paraît urgent de sauver Vohibola et pour cela, d'appliquer les lois afin d'empêcher le braconnage. Je vous demande de donner aux gardiens de Vohibola les moyens de se défendre, car la répression subie à tort pas ces hommes va à l'encontre de l'intérêt général.

Anne-Marie LOUIS
Le 30/04/2019 à 12:18:40

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